• il y a 3 mois

Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:00Europe 1 13h. 13h50, Europe 1 13h. Dernière partie avec vous Céline Giraud et aujourd'hui le chroniqueur politique Philippe Guibert et les journalistes politico-journal du dimanche Jules Therese.
00:09Et on parle de la politique bien sûr de Michel Barnier qui nommera donc un nouveau gouvernement la semaine prochaine.
00:14Il assure qu'il ne se contentera pas d'un remaniement, il prendra en compte toutes les sensibilités.
00:19En attendant, eh bien il consulte, il échange avec tous les groupes parlementaires.
00:22Hier il était justement chez Ensemble pour la République avec Gabriel Attal et les macronistes.
00:27Accueil mitigé et sensibilité différente.
00:31On va écouter Karl Olive, par exemple député Ensemble pour la République, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews et Europe 1.
00:37Pour lui, il faut soutenir Michel Barnier.
00:39Je pense qu'il faut vraiment faire preuve d'humilité après la banane qu'on a prise aux dernières élections législatives.
00:44Évidemment qu'il faut qu'on fasse gagner Michel Barnier. Pourquoi ? Parce que faire gagner Michel Barnier, c'est faire gagner la France.
00:51C'est-à-dire qu'à force de mettre des lignes rouges dans chacun des partis politiques, ce ne sont plus des lignes rouges, ça va être la muraille de Chine.
00:56Les Français veulent enfin que ce pays avance.
00:58On a, entre guillemets, la chance, et on le verra l'épreuve des faits, d'avoir quelqu'un qui coche un certain nombre de cases,
01:04qui est capable d'être une courroie de transmission, là où pour l'instant on avait eu affaire qu'à des chaînes de déraillement.
01:10Donc soyons raisonnablement optimistes, et puis derrière nous verrons, l'équation est compliquée.
01:15Karl Olive au soutien, Marlène Schiappa, en revanche, l'ancienne ministre, est plus méfiante.
01:19Moi je trouve ça très normal en fait que les députés Ensemble pour la République disent que notre soutien n'est pas acquis.
01:24On leur a tellement reproché de voter comme un seul homme, d'être des machines, de faire tout ce que leur disait le Président de la République.
01:30Je comprends qu'ils disent ça, et puis qu'ils donnent sa chance aux produits, pour citer les grands auteurs, certes,
01:34mais qu'ils attendent quand même, on n'a pas en ce moment ni de discours de politique générale, ni de gouvernement Barnier,
01:39et c'est difficile pour eux de se prononcer.
01:40On sait que les choses vont se jouer à l'Assemblée, ce gouvernement il sera autodestructeur et hyper éphémère.
01:45Aujourd'hui, où les députés Ensemble pour la République sont-ils le plus utiles ?
01:48Je pense que c'est à l'Assemblée nationale.
01:51Je vous rappelle que quand un député est nommé au gouvernement, il y a un délai avant que son suppléant vienne le remplacer à l'Assemblée.
01:56Donc s'il y a par exemple un vote de motion de censure, ça se jouera à quelques voix.
02:00On aura besoin de tous les députés mobilisés.
02:02Je pense qu'il y a cette logique aussi qui soutient cette action.
02:05Voilà, Marlène Schiappa, Jules Torres...
02:08Moins on est nombreux, plus on s'engueule.
02:10C'est quand même assez sidérant.
02:12C'est une loi politique.
02:13C'est une loi politique, c'est-à-dire qu'ils sont 97 et ils n'arrivent même pas à se mettre d'accord.
02:19Le vrai enseignement de cette séquence, à mon avis,
02:22c'est que les députés, que ce soit du groupe EPR, d'Horizon ou du MoDem,
02:27qu'ils voient aujourd'hui,
02:28ne faciliteront pas la tâche de Michel Barnier.
02:32C'est quand même ça qu'il faut savoir.
02:34Alors qu'il va devoir compter sur eux, parce que c'est sa majorité qui n'en est pas une.
02:39Les députés de la droite sont seulement 47.
02:41Les troupes de Laurent Wauquiez, donc Michel Barnier,
02:44va devoir user de son talent de négociateur dont on a beaucoup parlé ici et là.
02:50Mais ce n'est pas fait.
02:52Il y a quand même un esprit de responsabilité qui, normalement, devrait animer ces députés du centre
02:57qui, certes, n'ont pas compris la dissolution d'Emmanuel Macron,
03:00mais qui, à mon avis, devrait aujourd'hui se ranger dans la roue de Michel Barnier.
03:05Sachant qu'il n'y a pas beaucoup de différences entre Michel Barnier et eux-mêmes sur la ligne économique.
03:12Et ce sera, en effet, peut-être sur les sujets plus migratoires et sécuritaires où ça se compliquera.
03:16Certains ont notamment mis des lignes rouges, que ce soit sur l'AME,
03:19parce qu'on savait que Michel Barnier était très très ferme, notamment lors de la primaire en 2021,
03:24sur les sujets migratoires.
03:26Donc c'est en effet une question qu'il faudra poser.
03:29On a eu ces derniers jours le retour potentiel du ministère de l'Immigration.
03:32Ça fait très très peur à une partie de la gauche.
03:36Donc voilà, il va devoir un petit peu ménager la chèvre et le chou.
03:39J'ai une question pour vous.
03:40Est-ce qu'Edouard Philippe n'a pas fait une erreur, finalement, en se déclarant aussitôt ?
03:43Il est un peu dans une tonaille maintenant, parce qu'il pensait que ce serait Cazeneuve ou Thierry Godet.
03:48Et puis finalement, Baudet.
03:50Oui, mais pas forcément, parce que je pense que ces députés horizon vont être, eux, plus facilitateurs
03:54que les députés canales historiques, oui, je pense.
03:58Et il a pris date, d'une certaine manière, en attendant que c'était l'après-Macron qui commençait.
04:03Et que ce mandat n'ira peut-être pas forcément ni jusqu'au bout.
04:08En tout cas, il pourrait être chaotique.
04:09Et donc, il a acté sur le moment, ça a beaucoup surpris, par le choix du moment.
04:13Et c'est tombé dans un contexte très particulier de nomination, ou d'absence de nomination.
04:18En tout cas, il a parlé, non pas de remaniement, mais de gouvernement, de nouveau gouvernement.
04:23Il a tenu à ça en disant que ce serait un renouvellement en profondeur.
04:26Non, mais ce à quoi on assiste, c'est la fusion, un peu comme l'huile et le vinaigre dans une vinaigrette,
04:31du macronisme et de la droite.
04:33Il faut secouer très fort pour que ça se mélange.
04:37Bien mélanger pour que ça puisse avoir une certaine consistance.
04:40Pour éviter que l'huile reste...
04:42Que la moutarde soit remontonnée !
04:44L'huile macroniste est majoritaire, et le vinaigre de droite est minoritaire.
04:48Je rappelle qu'ils n'ont que 47 députés aux Républicains.
04:51Oui, c'est ce qu'on disait.
04:52Donc les macronistes, dont une partie, c'est le cas de Marlène Schiappa, excusez-moi, qu'on vient d'entendre.
04:57Marlène Schiappa vient de la gauche.
04:59Donc forcément, pour elle, Michel Barnier, c'est pas son idéal politique.
05:02Et même si elle fait preuve de...
05:04Les macronistes font preuve de beaucoup de souplesse des Chines et de beaucoup de pragmatisme,
05:09sur certains sujets, ça gratte fort.
05:12Et on en parlera, évidemment, de cette mayonnaise, de cette vinaigrette même,
05:16qui va avoir du mal à prendre, on l'a compris.
05:1816h-18h, bien sûr, Cyril Hanouna, Pierre Devineau.
05:20Ce soir, 19h pour Europe 1 Soir.
05:22Ce sera aussi au sommaire de ces deux éditions.
05:25C'était Céline Giraud, de retour demain de 13h à 14h sur Europe 1.
05:29Et demain matin, Sonia Mabrouk vous donne rendez-vous dans Europe 1 Matin
05:33pour la grande interview CNews Europe 1, des entretiens sans concession.
05:37Tous les matins, donc, en direct à 8h10.
05:39Et demain, notez que Sonia Mabrouk reçoit Thibault de Montbrial,
05:43avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
05:47Merci d'avoir choisi Europe 1, excellent après-midi.
05:50Avec pour la suite, Christophe Fondelette, 14h-15h, c'est on de la traconte.
05:54A tout de suite sur Europe 1.

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