Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:0013h-14h, l'Europe 1-13h, avec Céline Durot jusqu'à 14h et à 13h21, Céline, c'est l'heure d'accueillir
00:07vos deux chroniqueurs du jour, le chroniqueur politique Olivier Dardigolle et l'avocate Sarah Salmane, que je suis ravie de retrouver.
00:12Bonjour Céline, et on va tout de suite filer du côté de Sciences Po. Pourquoi ? Parce que les rassemblements pro-palestiniens
00:19à l'intérieur de cette université prestigieuse sont toujours organisés.
00:22L'établissement a pourtant été cet été au coeur d'une crise à cause de ces rassemblements.
00:28Maxime Gondelot, le changement de direction n'a rien changé à cela, comme vous l'avez constaté aujourd'hui, puisqu'un rassemblement a encore eu
00:35lieu tout à l'heure dans le hall de l'université.
00:37Tout à fait Céline, c'est presque un jeudi ordinaire ici à Sciences Po Paris. Depuis le début de l'année scolaire, les étudiants pro-palestiniens
00:43se rassemblent tous les jeudis, entre 12h15 et 12h30. Ils sont généralement masqués, portent des keffiers et drapeaux palestiniens.
00:51Viva, viva Palestine ! On est tous des enfants de Gaza ou encore abat le colonialisme. Voilà quelques slogans que j'ai pu entendre
00:57aujourd'hui. Ce créneau, comme vous l'avez dit, est autorisé par la direction. Après des négociations avec les syndicats étudiants,
01:03le but est simple, canaliser les protestations dans un lieu fixe, le hall d'entrée, et dans la durée, pendant 15 minutes à l'intercours seulement.
01:09Louise Garnier, étudiante en master 1 et responsable de l'Uni à Sciences Po Paris,
01:14présente tout à l'heure lors du rassemblement, regrette qu'aucune sanction n'ait été prise malgré les commissions disciplinaires au sein de l'établissement.
01:20Merci Maxime Gondelot, en direct de Sciences Po. Sarah Salmane, ce sont des rassemblements en fait anti-israéliens ?
01:25Oui, ce sont des rassemblements anti-israéliens de façon assumée, mais ce qui m'étonne, c'est que la direction est autorisée des quarts d'heure de bordel.
01:33Ça veut dire que pendant un quart d'heure, on tolère qu'il y ait du bordel dans l'établissement pour les canaliser.
01:38Au lieu de tolérer du bordel et d'être soumis, on ferait bien d'appliquer des sanctions.
01:43On a eu un changement de directeur. On aurait pu s'attendre à un geste de fermeté. Et ce matin, Gauthier Lebret nous expliquait chez Pascal
01:50Pro que des sanctions seraient envisagées contre ceux qui ont filmé et non pas contre ceux qui ont arraché des affiches.
01:56Donc ça, ça me paraît complètement ubuesque. Et précisons en outre que Sciences Po, il y avait des manifestations en mai et on nous avait dit
02:03il y aura des sanctions en disciplinaire, etc. Les sanctions, je les attends toujours. Pour l'instant, elles n'ont pas été prononcées.
02:09Donc pour moi, s'il n'y a pas une sanction de fermeté, si le ministre de l'Enseignement supérieur ne se déplace pas,
02:14eh bien c'est une invitation à recommencer le bordel. Et si vous voulez mon avis,
02:17bientôt ce ne sera plus un quart d'heure de bordel par semaine, ce sera un quart d'heure par jour. Parce que si on leur donne ça, ils prennent ça.
02:24Olivier Dertigolle, c'est vrai que la direction a cru trouver un espèce de compromis en créant cet espace de liberté.
02:30Sous la direction, l'intérim qu'a assuré Jean Basser de mémoire, il m'a semblé que les sanctions
02:36étaient tombées concernant les propos antisémites ou l'action qu'il y avait eue en refusant l'accès à un amphi, à une étudiante.
02:46La bataille idéologique, elle a eu lieu sur de nombreux campus au cours des dernières années. Moi je viens de
02:52Bordeaux 3 en histoire et on avait droit en face de nous dans les années 90. Je peux vous dire qu'il y avait des sujets.
02:58Mais là, ce qui se passe, c'est qu'on peut bien évidemment exprimer sa solidarité au peuple palestinien.
03:04On peut dénoncer le processus de colonisation en Cisjordanie.
03:10A la condition qu'il y ait une condamnation très ferme et très claire du pogrom du 7 octobre et la reconnaissance
03:17de l'état d'Israël avec sa capacité de se défendre et de vivre en totale sécurité.
03:23Mais pas à l'intérieur de l'établissement ?
03:25Est-ce que c'est le mieux ?
03:27On a des accords là-dessus.
03:29J'ai toujours connu moi les vies étudiantes où il peut y avoir en effet des batailles idéologiques, des débats
03:37si ce n'est des tensions, des divergences.
03:42Il n'y a pas de débat, c'est un débat dans la maison.
03:44Il n'accepte pas la contradiction, c'est un débat unilatéral.
03:46Donc ça, ça ne me choque pas.
03:48Ça me choque en effet si c'est unilatéral, si chacun ne peut pas s'exprimer.
03:53Mais en tout cas, je ne voudrais pas qu'on bascule dans une incapacité à défendre la cause palestinienne
04:01dans le cadre que je vous ai rappelé.
04:03Parce que ça, ce serait injuste.
04:05C'est utile d'arriver avec des tenues vestimentaires, avec un masque.
04:09En tout cas, on a l'impression que c'est reparti effectivement et on suivra ça évidemment.
04:11C'est reparti parce qu'on n'a pas sanctionné fermement.