Un quart des collèges ne disposent pas de groupes de besoins

  • il y a 2 semaines
Avec Bruno Bobkiewicz, Secrétaire général du SNPDEN (le syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale)

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##C_EST_BON_A_SAVOIR-2024-09-13##

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00:00Et on voit à l'école les groupes de niveau, ou plutôt appelez-les les groupes de besoin en classe de 6ème et 5ème.
00:08C'est l'une des nouveautés de la rentrée scolaire et sans doute l'une des plus décriées.
00:12Comment la mesure a-t-elle mis en place ? Pour en parler, je reçois Bruno Bobkiewicz. Bonjour.
00:17Bonjour.
00:18Et merci d'être avec nous. Vous êtes le secrétaire général du SNPDEN, syndicat des personnels de direction de l'éducation nationale.
00:25La rentrée, c'était il y a deux semaines. Comment ça s'est passé, l'instauration de ces groupes de besoin ?
00:30Est-ce que tous les collèges ont pu mettre en place cette mesure ?
00:33C'était un exercice difficile à la fois parce que plus de la moitié des collèges n'avaient pas eu suffisamment de moyens pour mettre en place ces groupes
00:42et parce que peu de personnels, y compris les personnels de direction, croyaient en ce dispositif.
00:47Notre enquête nous montre que dans 80% des cas, c'est-à-dire seulement dans un établissement sur cinq,
00:57des groupes homogènes, donc des groupes de niveau, ont été mis en place.
01:01Dans les autres, c'est plutôt des logiques de groupe hétérogène ou de groupe à géométrie variable.
01:06Les collègues ont fait des groupes, mais pas forcément tels que Gabriel Attal le souhaitait.
01:10Ça veut dire que ça ne change rien au problème, finalement, Bruno Bobkiewicz ?
01:14Parce que la mise en place de groupes, ne serait-ce qu'hétérogènes, fait diminuer mécaniquement,
01:19dans ceux qui ont eu des moyens supplémentaires notamment, ou ceux qui les ont réorganisés,
01:25fait diminuer le nombre d'élèves moyens par classe.
01:27Et quand on a moins d'élèves par classe, on peut davantage s'occuper des élèves les plus fragiles.
01:32Aujourd'hui, dans combien de collèges on n'a pas pu encore mettre en place ces groupes de besoin en mathématiques et en français ?
01:40D'après notre enquête, ça représente 4% des établissements où il n'y a pas eu du tout de mise en place de ces groupes.
01:47Dans 75% d'entre eux, c'est la totalité du volume horaire, donc l'horaire complet de mathématiques et de français.
01:54Et dans 20%, c'est sur une partie du volume.
01:57Donc c'est tantôt de la classe entière, tantôt du groupe.
02:00Ça veut dire quoi, concrètement ?
02:02Ça veut dire que si on a ces établissements qui n'ont pas pu mettre en place ces groupes de niveau ou de besoin,
02:07c'est parce qu'ils n'ont pas réussi à le faire ou parce qu'on n'a pas voulu le faire ?
02:12Alors il y a différentes raisons.
02:14Il y avait une hostilité globale à ce dispositif que craignaient beaucoup, notamment les enseignants.
02:20Et d'ailleurs, ce que dit la science, c'est que quand on met ensemble les forts avec les faibles et les faibles avec les faibles,
02:26ça n'a pas d'impact positif sur la réussite de chacun.
02:29C'est l'hétérogénéité qui est source de progression.
02:34Et donc il y avait une hostilité générale.
02:36Mais au-delà de ça, même quand on le souhaitait, quand on a essayé de respecter l'esprit souhaité,
02:41eh bien il y avait un problème de moyens.
02:43C'est-à-dire pour faire ces groupes, il faut des groupes en plus.
02:46Ils font donc des heures en plus.
02:47Et plus de la moitié des collèges n'ont pas eu les moyens suffisants pour le faire.
02:51Des moyens en plus, des enseignants en plus aussi ?
02:53Forcément, parce qu'à partir du moment où il y a des moyens en plus,
02:56il y a des heures de plus en mathématiques et en français.
02:59Donc il y a besoin de professeurs en plus.
03:03Merci beaucoup Bruno Bobkiewicz d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
03:07Secrétaire, je le rappelle, général du SNPDEN.
03:09C'est le syndicat national des personnels de direction à l'éducation nationale.
03:13Bonne journée à vous Bruno Bobkiewicz.
03:15Au revoir.

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