Avec Bruno Bobkiewicz, Secrétaire général du SNPDEN (syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale)
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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Bruno Bobkiewicz, bonjour. — Bonjour.
00:07— Merci d'être avec nous. Vous êtes secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale.
00:15Avant-hier, l'auteur des menaces de mort à l'encontre du proviseur du lycée Ravel à Paris a été condamné à 600 € d'amende
00:26et à un stage de citoyenneté de 5 jours à ses frais. À ses frais. Ce délibéré, ce jugement a choqué. Et un nouveau procès va se tenir,
00:36car le parquet de Paris a décidé de faire appel. C'est le tribunal correctionnel qui a condamné cet homme de 27 ans qui, rappelons-le,
00:46s'en est pris au chef d'établissement, au proviseur du lycée Ravel. Pourquoi ? Parce que le proviseur avait eu une altercation
00:56avec une élève de 18 ans. Il avait demandé à cette élève de retirer son voile islamique. Elle avait refusé de le faire,
01:02alors qu'elle se trouvait dans la cour du lycée. C'est une dinguerie. Il faut le brûler vif. Ce chien avait tweeté cet homme condamné,
01:11cet homme de 27 ans, caché derrière un pseudo. On l'a retrouvé. Il a comparu devant le tribunal. C'était début octobre.
01:17Et il a donc été condamné à 600 € d'amende et à un stage de citoyenneté de 5 jours. Vous faites appel, Bruno Bobkiewicz.
01:29– Oui, mon syndicat s'était porté partie civile aux côtés de notre collègue. La partie civile étant y été reconnue, effectivement,
01:38on peut, dans le cadre juridique que vous connaissez, faire appel aux côtés de notre collègue, parce que le parquet,
01:45effectivement, elle a décidé. Donc ça nous semble important de demander à ce que cette sanction soit revue, puisqu'elle nous paraît faible.
01:55– Elle vous a choqués. Franchement, disons clairement les choses. Elle a choqué les principaux et les principaux de collège
02:02et les proviseurs de lycée.
02:04– Bien sûr, bien sûr. C'est vraiment beaucoup d'indignation et de colère de la part d'un grand nombre de proviseurs
02:11qui considèrent qu'insulter, menacer de mort avec tout ce qu'on a entendu sur cette affaire l'année dernière,
02:19et voir la faible réponse, en tout cas ce qui nous apparaît comme une faible réponse du côté de la justice,
02:26n'est pas du tout un mauvais signal envoyé à la fois aux auteurs et à la population en général.
02:34– Oui, Bruno Bobkiewicz, menace de mort. Il y a eu menace de mort, mais pas de casier judiciaire.
02:41Simplement une petite amende et un stage. – C'est ça. Sans mention au casier judiciaire.
02:47– Sans mention au casier judiciaire. C'est quand même incroyable, non ?
02:50– Je crois complètement. Donc nous, on souhaite absolument que cette affaire soit rejugée et qu'on puisse intégrer
02:57la valeur symbolique et la portée de cet acte pour l'ensemble de la communauté.
03:02Je pense que ça fait partie des éléments importants à prendre en compte quand on juge une affaire.
03:07– Voilà. Vous voulez rappeler les valeurs de respect et la défense de la laïcité.
03:13– Exactement. Et puis l'idée que les représentants de l'État que nous sommes dans les établissements
03:19ne peuvent pas être mis en difficulté, menacés, insultés comme ça a été le cas, sans conséquences sérieuses.
03:27– Oui, sans conséquences sérieuses. Donc vous faites appel et vous espériez quoi ?
03:33Qu'ils soient effectivement condamnés vraiment ? Parce que, pardon, mais un stage de quoi ?
03:405 jours, c'est cela ? De citoyenneté, ça veut dire quoi à ces frais ?
03:43Ça veut dire quoi selon vous ? – Il doit participer à des séances
03:48où on va échanger avec lui et d'autres sur les questions de citoyenneté.
03:54On le met sur les bancs d'une salle de classe pendant 5 jours, en bref.
03:59– C'est-à-dire qu'on le met à 27 ans sur les bancs d'une salle de classe pendant 5 jours, quoi ?
04:04– Oui, c'est ça. – Oui, c'est ça.
04:06– Je caricale, mais c'est un peu près ça.
04:08Donc on a des réquisitions qui portaient notamment sur de la prison avec sursis.
04:14On a eu une affaire un peu similaire qui avait été jugée il y a 2 ans
04:19où un proviseur avait été menacé par un parent d'élève, menacé de mort.
04:22Et le parent d'élève avait écopé d'un an de prison avec sursis.
04:28Là, c'est sans commune mesure.
04:29Donc on attendait objectivement une décision de type,
04:34effectivement coupé en avec sursis, par exemple.
04:36C'est pas moi de définir les plans.
04:38– Oui, on parle beaucoup des menaces en l'encontre des principaux ou des proviseurs.
04:43Vous les constatez, est-ce qu'elles sont vraiment en augmentation ou pas ?
04:47Est-ce qu'elles sont plus fréquentes, Bruno Bobkiewicz ?
04:51– Alors il y a différents niveaux de gravité.
04:53Mais on a globalement une tendance générale qu'on a pu constater
04:57à travers une enquête qu'on a menée sur la question des relations
05:01notamment avec les parents d'élèves.
05:02Donc il y a plus d'incidents, et de plus en plus d'incidents année après année.
05:07Et il y a des incidents qui sont de plus en plus violents
05:09en termes de menaces ou de vocabulaire utilisé ou d'agressions,
05:16souvent verbales que physiques évidemment, mais quand même.
05:20– Et pas seulement d'atteintes à la laïcité, même s'il y a des atteintes.
05:24– Oui, ça déborde très largement le cadre du sujet de la laïcité.
05:29Là je parle bien de sujets très transversaux
05:33qui concernent ce que le chef d'établissement est amené à gérer.
05:37– Voilà, dès qu'il y a sanction envers un élève,
05:40on voit poindre à l'horizon le parent d'élève qui vient protester.
05:45C'est cela, Bruno Bobkiewicz.
05:47– Ce n'est pas dès qu'il y a sanction,
05:48mais encore une fois, dans 95% des cas, voire plus, ça se passe très bien.
05:53La famille est en soutien, et heureusement.
05:55Mais le nombre de parents qui ont plutôt tendance à écouter leur enfant,
06:00à contester avant de comprendre, est en augmentation.
06:04Il faut le reconnaître, et les statistiques
06:06à travers ce que dit la médiatrice de l'Éducation nationale tous les ans,
06:10ou notre enquête récente, montrent qu'il y a une augmentation
06:14qui est liée au fait que de toute façon, de façon générale dans la société,
06:19il y a une violence qui augmente, il faut le reconnaître.
06:22– Bien, merci beaucoup Bruno Bobkiewicz.
06:24Merci secrétaire générale du syndicat national
06:27des personnels de direction de l'Éducation nationale.