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Transcription
00:00Ce tour du monde nous conduit maintenant au Sénégal, une campagne pour les législatives anticipée déjà dans tous les esprits.
00:07Ce scrutin se tiendra en principe le 17 novembre prochain.
00:10Le Président, l'ambassadeur audio Wi-Fi, a dissuadé l'Assemblée nationale avec l'espoir, dit-il, d'obtenir une majorité stable pour gouverner.
00:17Bonjour à vous Sarah Sakho, vous êtes à Dakar pour France 24.
00:20Sarah, les réactions sont encore nombreuses au lendemain de cette annonce.
00:24Tout à fait, Nabiha a commencé par les journaux et c'est bien normal.
00:29C'est une première historique selon le journal privé L'Enquête.
00:34Jeux et ruses titre L'Obs qui revient, lui, sur le fait que le Président, Bassirou Dioumaïfai, a dissous l'Assemblée nationale
00:42la veille de la déclaration de politique générale programmée de son Premier ministre, Ousmane Sonko, date qu'il avait lui-même convoqué.
00:51Dioumaï signe contre sa signature, rajoute Bessbi le jour.
00:56Et c'est à peu près le même ton, les mêmes critiques dans le camp de l'opposition.
01:00Beno Bokyakar, le groupe parlementaire majoritaire, groupe de l'ancien Président Makissal, parle carrément de parjure.
01:09Dans son communiqué, l'opposition en profite pour appeler ses partisans à se mettre en ordre de bataille
01:17pour imposer une cohabitation au nouveau régime lors de ces législatives à venir.
01:23Thierno Alassane Sale, qui est un autre candidat à la dernière présidentielle, parle de filouterie.
01:31Enfin, Anta Babacan-Ghom, autre candidate malheureuse, parle d'un manque d'élégance démocratique dans la forme de cette dissolution.
01:41Ensuite, dans la rue, sur les réseaux sociaux, d'après nos observations, cette dissolution est plutôt bien accueillie.
01:47En fait, elle est perçue comme cohérente, incontournable, presque, pour permettre au Président Bassirou Dioumaïfa
01:54et à son Premier ministre Ousmane Sonko d'avoir une majorité à l'Assemblée.
01:58Et donc, les coups d'effrange pour faire passer leurs réformes, des réformes très attendues par les Sénégalais qui les ont plébiscités en mars dernier.
02:06Vous parlez de réformes, Sarah, et le Président dit vouloir appliquer son programme de rupture. C'est le mot qu'il emploie. Qu'en est-il ?
02:14Oui, Bassirou Dioumaïfa et Ousmane Sonko ont promis un changement radical dans la conduite des affaires du pays, baisse du coût de la vie.
02:22D'abord, c'est l'une des préoccupations majeures des Sénégalais.
02:25Alors, il y a eu quelques mesures d'urgence, mais rien qui a permis de freiner véritablement l'inflation et la vie chère.
02:32Ici, ils ont promis du travail.
02:34Évidemment, nous sommes dans un pays où 75% de la population a moins de 35 ans et les gens ont véritablement des difficultés à joindre les deux bouts.
02:42Il n'y a pas assez d'emplois pour cette jeunesse.
02:44Beaucoup de gens sont en situation de sous-emploi dans l'informel, dans la débrouille, comme on dit.
02:49Alors, ils ont beaucoup parlé de souveraineté également.
02:53Ils estiment que, par exemple, les contrats miniers, les contrats concernant la pêche ou encore les hydrocarbures,
03:00puisque le Sénégal a produit son premier baril de pétrole cette année, ont été mal négociés avec l'international.
03:06Ils promènent donc une renégociation de ces contrats.
03:09Et également, c'était une promesse de campagne, la fin du franc CFA et la lutte contre la corruption.
03:16Voilà quelques-uns des axes principaux, des promesses de campagne qu'ils comptent mettre à l'oeuvre avec une assemblée qui leur est acquise.

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