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00:00On va revenir sur l'affaire l'abbé Pierre qui secoue les français depuis maintenant plusieurs semaines.
00:03Le pape, d'ailleurs, a été questionné sur cette affaire. Il a précisé que le Vatican avait été mis au courant des agissements de l'abbé Pierre.
00:11C'est fou.
00:12Et la question qui se pose maintenant, c'est de savoir s'il faut débaptiser tous les noms de rues ou monuments qui portent son nom.
00:17Sauf que ce serait un vrai casse-tête administratif, il faut que vous sachiez.
00:21Fabrice Divizio, déjà, qu'est-ce que vous en pensez, vous, autour de la table, qu'est-ce qu'il faut ?
00:25Gilles Verdez, oui. Il dit oui, il n'y a même pas eu de procès, il n'y a rien eu, mais il dit oui.
00:29Voilà, Gilles Verdez, encore une fois, le génie. Et voilà, encore, merci. Fabrice Divizio.
00:35Le Vatican savait, mais savait quoi ?
00:38Savait quoi de plus que la République ?
00:40Quoi de plus que la Fondation Emmaüs ?
00:42Tout le monde savait, en fait, dans les années 60 à 80, 90,
00:48que l'abbé Pierre, en fait, avait un problème avec le voeu de chasteté et que, pour faire simple,
00:52en fait, il l'avait trahi, et c'est comme ça, et s'en félicitait.
00:56Je rappelle quand même qu'un procès avait été fait à l'Église à ce sujet,
01:00où on avait dit qu'elle ne canoniserait pas l'abbé Pierre parce qu'il avait commis le péché de la chair,
01:05elle avait été violemment critiquée à ce sujet.
01:07Et bien voilà, l'abbé Pierre a trahi les promesses de son sacerdoce, de son célibat sacerdotal.
01:12Il a été félicité pour ça.
01:15On se souvient, en 90, dans Ciel-Montmardy, il y a une prostituée qui était venue pour dire qu'elle avait vu l'abbé Pierre.
01:20Et aujourd'hui, tout le monde joue les Vierges et Farouchés.
01:23Alors il paraît qu'il y a eu des agressions sexuelles, et il y a un rapport.
01:25Moi, je suis allé le voir, le rapport.
01:27J'aimerais bien savoir qui est allé le voir, ce rapport, parce que moi, je suis allé le voir, il est là.
01:29Rapport de 9 pages, il n'y a rien, rien.
01:32Alors, qu'est-ce qu'on dit ?
01:35Parmi les faits remontés, des comportements inadaptés d'ordre personnel,
01:39une proposition sexuelle, des propos répétés à connotation sexuelle,
01:44des tentatives de contact physique non sollicité,
01:47et des contacts non sollicités sur les seins.
01:50Et des trucs qui remontent des années 50, qui vont de 50 jusqu'en 2000, quoi.
01:55– Non, non, il y a d'autres faits qui lui sont reprochés, moi j'ai noté.
01:58– Ils sont où ?
01:59– Contacts non sollicités sur les seins.
02:02– Vous les avez où, Valérie Benhaim ?
02:04– C'est issu du rapport qui ont été donnés.
02:06– Vous avez tout le rapport, Fabrice Divizio ?
02:08– Fellation forcée, contact sexuel répété.
02:10– Vous l'avez dans le rapport ?
02:13– Vous l'avez dans le rapport ou vous avez pris ça dans un journal ?
02:17– C'est ce que les journalistes ont sorti du rapport.
02:19– Non, non, vous l'avez pris dans le rapport.
02:21– Moi j'ai un rapport commandé par la Fondation Abbé Pierre Emmaüs International.
02:25– Valérie, est-ce que vous l'avez pris d'un autre journaliste ?
02:27– Oui, c'est ce que les journalistes ont rapporté du rapport,
02:29mais ils ne l'ont pas inventé, parce que c'était entre guillemets.
02:31Et entre guillemets, il y a écrit contact non sollicité sur les seins,
02:34déses forcés, fellation forcée, contact sexuel répété sur une personne vulnérable.
02:39– C'est toujours le même problème.
02:42– Moi j'ai deux problèmes.
02:44D'abord, on parle de quoi ?
02:46On parle d'un registre légal ou d'un registre moral ?
02:50Quand vous dites qu'il faut débaptiser les rues,
02:54par exemple, vous le dites sur un plan légal ou sur un plan moral ?
02:58Qu'est-ce que vous reprochez à Abbé Pierre concrètement ?
03:00– Un moral.
03:01– Ah donc vous êtes devenus les nouveaux censeurs moraux ?
03:03Effectivement.
03:04C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on vient…
03:07Vous savez que depuis ce qu'on est en train de faire là,
03:09ça me fait penser à une histoire.
03:10Vous connaissez le pape Formose ?
03:11– Qui ça ?
03:12– Le pape Formose, au IXe siècle.
03:15Le pape Formose, au IXe siècle, a été exhumé, on l'a déterré.
03:20– Les ossements, oui.
03:21– Pour le juger, et on l'a coupé.
03:23– Il est là aujourd'hui, regarde.
03:24– Non mais, normalement, et depuis,
03:29il y a Jean IX ensuite, quelques années plus tard,
03:32qui a interdit les procès faits aux morts.
03:34On ne fait que ça.
03:35On fait un procès fait à un mort quand même.
03:37Moi, je vais vous dire, je suis d'autant plus à l'aise avec ça
03:39que l'abbé Pierre, à titre personnel, je l'ai jamais aimé.
03:42– Oui, je sais.
03:43– Pareil.
03:44– Je l'ai dit, et je l'ai tweeté ce week-end.
03:45– Pourquoi ?
03:46– Parce que c'est un type, et j'avais écrit pour ma part,
03:49à l'époque, à l'archevêque de Paris, en disant,
03:51ce type doit être réduit à l'État laïc.
03:53Parce que là, il est l'idiot utile de l'Église,
03:55et il est l'idiot utile de la République.
03:57Quand l'archevêque de Paris écrit…
03:59– Mais pourquoi ? Il se passait quoi à l'époque ?
04:01– Simplement, en fait, il est la caution de la République,
04:03de la bonne République, bien à gauche,
04:05effectivement, qui adore les transgressions.
04:07C'était un saint, un saint républicain.
04:09Mais par contre, pour l'Église, il était loin d'être un saint.
04:12Parce qu'effectivement, l'Église savait
04:14que ses comportements étaient déviants.
04:16– Voilà.
04:17– Elle ne savait pas qu'il y avait des agressions.
04:18Parce que ces agressions, elles n'ont toujours pas été démontrées.
04:21Et c'est là où vous vous trompez.
04:22– Mais déviants, ça mérite un honneur.
04:23– Il y a quand même des courriers où l'abbé Pierre menace
04:26ceux qui disent, je vais révéler.
04:28– Vous les avez ?
04:29– Elle les a lus sur Libération.
04:32Elle les a lus dans Libération.
04:33– J'ai un rapport avec Libération.
04:35– Amenez les courriers.
04:37– Là, j'ai Le Figaro, L'Humanité, Libération.
04:40Il y a notamment ce qu'on appelle un socius.
04:43C'est-à-dire quelqu'un qu'on met pour cornaquer l'abbé Pierre.
04:45– On y croit.
04:47– Bah oui.
04:48– On veut des preuves.
04:50– Je ne suis pas là pour déboulonner l'abbé Pierre
04:52ou pour dire qu'il est fort bien.
04:53– Si c'est pour lire des trucs qui sont écrits ailleurs,
04:56ce n'est pas la peine.
04:57Il ramène des trucs.
04:58– Moi, j'ai un rapport officiel du 4 juillet 2024.
05:00– Il a le rapport.
05:02C'est bon, Benaïm.
05:03– Mais pour le coup, les gars.
05:04– Ça, c'est le rapport qui est public.
05:06– C'est bon, Benaïm a le rapport.
05:08– Deuxième élément, à supposer que ces éléments existent.
05:14Qu'est-ce que c'est ?
05:15C'est des versions.
05:16Ce sont uniquement des accusations.
05:18Et je rappelle quand même que dans l'état de droit,
05:20les accusations sont passées au filtre de la justice.
05:23Est-ce que c'est possible ici ?
05:25– Gilles Bernaise, c'est hallucinant ce qu'on entend.
05:28– Mais ce qu'on va entendre ou ce qu'on entend ?
05:30– Les maires de Villeneuve-la-Garenne, de Metz, de Nantes,
05:34tout le monde débaptise.
05:35Et Maître Divisio nous dit, mais pourquoi on débaptise ?
05:38Tous les maires ont.
05:39– Moi, je suis désolé que tant qu'il n'y a pas de procès…
05:41– Mais c'est par lâcheté.
05:42– Il n'y aura jamais de procès, il est mort.
05:43– Vous connaissez la réplique ?
05:45– Il parle de péché de…
05:46– Chut, laisse-lui parler, laisse parler de Bébène.
05:48– Vous connaissez, il fait…
05:49– Bébène, j'ai parlé trois secondes.
05:51– Non, ce que vous êtes en train de faire,
05:54ce que vous êtes en train de faire, c'est l'argument du nombre.
05:58Moi, je veux bien discuter avec vous,
06:00à condition que vous ayez un minimum d'arguments.
06:01L'argument du nombre,
06:02je vais vous renvoyer à la phrase de Jean-Paul Belbordeau dans l'As des As,
06:04ce n'est pas parce que 30 millions de cons font la même connerie
06:06que ce n'est pas une connerie.
06:07– Voilà, je t'ai dit que c'était Bébène.
06:09– As des As.
06:10– Vous parlez d'accusations de péché de la chair, etc.
06:14– Moi, c'est mon copain qu'on parle.
06:17– On parle d'un potentiel agresseur sexuel, un prédateur.
06:22– On le sait, mais s'il n'y a pas de procès, comment ?
06:24– 24 témoignages, il n'y aura jamais de procès.
06:26– Donc comment on fait ?
06:27– Parce que, Cyril, pour que le Vatican reconnaisse,
06:30nous savions, pour que les évêques de France reconnaissent…
06:33– Il faut débaptiser sur ça.
06:35– Mais bien entendu, le nom de l'abbé Pierre doit disparaître.
06:38– Je vais vous dire un truc, il y a deux choses.
06:40Un, vous ne vous rendez même pas compte de ce que vous dites.
06:42Vous avez employé un mot important, c'est le mot potentiel.
06:45– Il va me défoncer.
06:46– Ça veut dire quoi, potentiel ?
06:47– Je sais ce que ça veut dire, potentiel.
06:48– Laisse-le répondre, Bébène.
06:49– C'est pas prouvé.
06:50– Ça veut dire quoi, potentiel ?
06:52– Possible.
06:53– Possible, donc qui s'oppose à ?
06:55– Certains.
06:56– Merci, fin de l'histoire.
06:57Donc vous reconnaissez, vous reconnaissez dès lors
07:01qu'il n'y a aucune certitude sur les faits.
07:03– Moi, on m'a envoyé un rapport, il y a un rapport du 4 septembre.
07:06Mais vous, vous avez le rapport du 4 juillet.
07:08Dans le rapport du 4 septembre, il y a ce que dit Bénéim.
07:10C'est ce que j'ai là.
07:12Et moi, j'ai le rapport.
07:13Ils ont dit, ils ont dit, j'ai le rapport.
07:15– Et combien même ?
07:16– J'ai le rapport.
07:17– La presse a sorti les éléments du rapport.
07:20Je les ai pas inventés de chapeau.
07:21– Valérie, c'est bon.
07:22Valérie, moi, c'est pas Libération qui a dit, c'est moi qui ai le rapport.
07:24– C'est pas Libération qui a dit.
07:25– Non, non, mais moi, j'ai le rapport.
07:27On avait pas le rapport.
07:28– C'est la presse qui a sorti les éléments du rapport.
07:29– C'est pour expliquer que Libération a dit.
07:30Libération a dit que Valérie Bénéim aussi, ils ont dit des conneries.
07:33Donc voilà.
07:35Moi, j'ai le rapport.
07:36J'ai pas Libération, j'ai le rapport.
07:37À 4 septembre, vous avez le rapport du 4 juillet.
07:39Donc si, bah oui, voilà.
07:40– Il y a deux mois dans la gueule.
07:41– Bah oui.
07:43Il y a deux mois, Fabrice.
07:44– Et donc ?
07:45– Et donc quoi ?
07:46– Alors, qui, quand, où ?
07:47– 17 nouveaux témoignages.
07:49– Et oh !
07:50– Qui, quand, où ?
07:51– Attends, attends, attends.
07:52Mais moi, j'ai le rapport.
07:53J'ai le rapport.
07:55J'ai le rapport de 26 pages, là, Fabrice.
07:56– Et alors, qui, quand, où ?
07:57– Qui, quand, où, c'est facile.
07:58C'est Cyril Hanouna, aujourd'hui, dans ta gueule.
07:59– Et oui !
08:01– Fabrice, moi, c'est pas Libération.
08:03C'est moi qui l'ai.
08:04J'ai le rapport.
08:05Regarde le rapport.
08:06Regarde le rapport.
08:07– Bah oui.
08:09– Regarde le rapport.
08:10– Ce qui est quand même triste,
08:11c'est que vous me croyez drôle, en fait.
08:12C'est ça qui est triste, en fait.
08:13– Non, mais Fabrice.
08:15Ce rapport, c'est un rapport
08:16qui a été fait dans l'urgence, qu'on enquête.
08:17– D'accord.
08:18– Ce qu'il y a, c'est le rapport du 4 septembre.
08:19C'est pas le rapport de Libération.
08:21C'est pas le rapport de Libération.
08:22C'est pas le rapport de Libération.
08:23C'est pas le rapport de Libération.
08:24– Non, mais Fabrice.
08:25Ce rapport, c'est un rapport
08:26qui a été fait dans l'urgence, qu'on enquête.
08:28– D'accord.
08:29– Ce qu'il y a, c'est le rapport du 4 septembre.
08:30C'est pas le rapport de Libération.
08:31J'ai le rapport.
08:32– Oui, mais c'est pas un service
08:34de prise judiciaire, Emmaüs,
08:35jusqu'à premier contraire.
08:36Ils ont fait un rapport dans l'urgence
08:37pour essayer de sauver
08:38ce qui pouvait être sauvé
08:40pour que l'image d'Emmaüs
08:41ne soit pas trop échangée.
08:42– Bah laissez-le lire, puisqu'il a le rapport.
08:43– Il a donné lieu au rapport
08:44que détient Cyril,
08:46qui est beaucoup plus étoffé.
08:47– C'est le rapport du 4 septembre,
08:48moi j'ai, pas le rapport de Libération.
08:49– Faites par qui ?
08:50– Comment ?
08:51– Faites par qui ?
08:53– L'enquête.
08:54– Faites par qui ?
08:55– L'enquête.
08:56– L'enquête.
08:57– L'enquête, faites par qui ?
08:59– L'enquête, faites par qui ?
09:00– L'enquête.
09:01– Non conosco.
09:02– Non conosco.
09:03– Alors le poste s'est amoudi.
09:05L'enquête italienne, on a un problème.
09:06Ma qui ? Ma qui ?
09:07Ma qui ? Ma qui ?
09:08– L'enquête.
09:09– L'enquête.
09:11– Vous fiez un rapport fait par ceux
09:12qui sont les premières victimes,
09:13c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas
09:14être jugés partis.
09:15– Qui a fait ?
09:16– Ils ne peuvent pas être jugés partis.
09:18– Ben non.
09:19– Imaüs essaie de sauver l'image
09:20d'Imaüs et c'est normal.
09:21– Qui a fait l'enquête ?
09:22– Comment ?
09:24– Du 4 septembre, qui a fait l'enquête ?
09:25– Mais qui c'est ?
09:26– Alors je l'ai.
09:27Je l'ai l'enquête du 4 septembre,
09:28non mais je l'ai.
09:30– Mais attendez, c'est très grave
09:31ce qui se passe là.
09:32– Non mais l'enquête du 4 septembre
09:33c'est le groupe Ejaé.
09:34– Voilà.
09:36– Ejaé a été chargé en juillet 2024
09:39par Imaüs International de faire l'enquête.
09:41Mais moi j'ai le rapport d'Ejaé.
09:42– Donc c'est le même.
09:43– 26 pages, je l'ai mon rapport.
09:44– Donc c'est le même.
09:46– Je l'ai le rapport.
09:47– Donc c'est le même.
09:48– Je n'ai pas le rapport.
09:49– Ah non, 9 pages, 26 pages.
09:50– Attendez, on va rebobiner,
09:52je voudrais rebobiner sur un point.
09:53Est-ce que, oui ou non, on parlait d'enquête,
09:56est-ce que c'est une enquête ?
09:57La réponse est non.
09:58– Ben si.
09:59– Ben non, c'est la même chose,
10:00c'est un appel à témoigner.
10:02– C'est un appel à témoigner.
10:04– Ah ben oui, lisez si vous savez lire.
10:06– C'est un appel à témoigner.
10:07Et alors, tout à l'heure vous m'expliquiez
10:08que le groupe était parti,
10:09était effectivement jugé parti,
10:12mais là ça vaut.
10:13C'est la même chose.
10:14Ce que je veux dire, c'est qu'à supposer un instant,
10:16supposons un instant.
10:17– J'ai le rapport du 4 septembre.
10:19– Supposons.
10:20– Merci.
10:21– Je pense qu'effectivement ça on l'a compris,
10:23c'est à peu près tout ce qu'on a compris d'ailleurs.
10:24– Oui.
10:25– Mais à supposer que ce soit,
10:28à supposer que les faits reprochés
10:30puissent être vraisemblables
10:33et certainement pas vrais.
10:34Parce que quel est le différence ?
10:35– Pourquoi certainement pas vrai ?
10:36– Vraisemblable ça veut pas dire que c'est faux.
10:37– Vous remettez en cause la parole des femmes qui disent…
10:40– Pourquoi ?
10:41Ben venez passer 24 heures dans mon cabinet
10:42et vous verrez pourquoi.
10:43– Donc il y a 24 femmes qui mentent ?
10:45– Non, peut-être qu'elles ne mentent pas,
10:48mais le fait est qu'effectivement,
10:49venez passer, je redis, 24 heures dans une ancienne émission.
10:51– 24 femmes c'est beaucoup quand même à Fabrice Division.
10:53– Et alors ?
10:54– Et alors ?
10:56– Il y a notamment un théologien qui dit
11:00qu'il a accompagné l'AVPR dans les années 50 aux Etats-Unis
11:04et qu'il a fallu l'exfiltrer parce qu'il y avait des soucis.
11:07Donc le théologien aussi ment.
11:08– Il l'a dit le théologien.
11:09– Je l'ai dans le rapport, je l'ai dans le rapport du 4 septembre.
11:13– Vous vous rendez compte que là vous mélangez,
11:14attendez, attendez, vous mélangez tout.
11:16– C'est par les bébelles.
11:17– Vous mélangez tout.
11:18Tout à l'heure, vous me parliez de registre moral.
11:21Est-ce que vous êtes toujours sur le registre moral
11:23ou alors sans prévenir vous avez changé de registre ?
11:26– Alors si je peux me permettre,
11:27on a changé parce qu'on a eu le rapport.
11:29– Ah bon ?
11:30– Non mais c'est vrai, on a eu le rapport.
11:31– Est-ce que ce rapport effectivement déplace le débat
11:35du terrain moral au terrain légal ?
11:36– On est sur tout.
11:37– Oui ou non ?
11:38C'est-à-dire est-ce que les faits qui lui sont reprochés
11:40sont avérés oui ou non de manière indubitable ?
11:44Oui ou non ?
11:45C'est bête en fait.
11:46– C'est des témoignages, c'est des gens qui témoignent.
11:49– Vous savez ce que c'est qu'effectivement ?
11:50Une contradiction.
11:51– Mais il est mort, il ne peut pas contredire, mais c'est dingue ça.
11:54C'est absurde.
11:56– C'est pour ça qu'effectivement,
11:57donc on a réhabilité le procès fait au mort.
11:59Merci, c'est ce que vous dites, ok.
12:02Et bien finalement Formose, le mec a bien se tenir,
12:04on a réhabilité le procès fait au mort, Jean Neuf l'avait interdit.
12:07– Il a dû faire une pure psychiatrie, finalement il est perdu.
12:08– Chut, arrête, on parle de Formose.
12:09– Non mais finalement, Jean Neuf l'avait interdit
12:15et vous venez de TPMP la réhabiliter, super.
12:17– Qui Jean Neuf ?
12:18– Mais même l'Église le reconnaît.
12:19– Elle reconnaît quoi l'Église ?
12:20– Écoutez ce qu'a dit le pape.
12:22– Elle reconnaît quoi ?
12:23– Qu'ils étaient au courant.
12:25– Et moi ?
12:26– Qu'il y avait des problèmes,
12:27non seulement il a été interné en plus.
12:28– Excusez-moi, mais la réhabilité qui était au courant.
12:31– Maître Divizio dans son livre en 2005, déjà il écrivait dans
12:33« Mon Dieu, pourquoi vous avez sans doute lu ? »
12:36« J'ai connu l'expérience du désir sexuel et de sa très grande satisfaction. »
12:39– Et alors ?
12:40– Attendez, attendez.
12:41Alors ça c'est extraordinaire, ça j'adore.
12:43C'est exactement ce sur quoi je disais tout à l'heure,
12:47dont tout le monde le savait.
12:49Alors quelles sont les révélations ?
12:50– Non mais pardon, c'est différent.
12:51Avoir rompu le vœu de chasteté, ça c'est pas, entre guillemets, un problème.
12:56C'est son problème personnel.
12:58Là on ne parle pas de rompre le vœu de chasteté,
13:00on parle d'agressions sexuelles.
13:01– Sur des enfants, des handicapés.
13:02– Vous vous rendez bien compte que finalement, à chaque fois,
13:07c'est la même chose.
13:09Là, vous m'expliquez que ce serait la preuve des faits qui lui sont reprochés
13:13pour tout à coup me dire « Mais non, mais on ne parle pas de ça. »
13:16Alors on parle de quoi ?
13:17– Non, j'allais dire Bénaïm, c'est pareil.
13:20– Non, Madame.
13:21– Moi je suis d'accord avec Fabrice Diviseau.
13:23Quand j'étais jeune journaliste à VSD, on m'a demandé quel âge j'avais.
13:26Un jour où je devais aller interviewer l'obé Pierre
13:28et quand j'ai dit que j'étais à moins de 30 ans,
13:30on m'a dit qu'on préfère quelqu'un de plus âgé.
13:32On m'a même dit qu'il était priapique.
13:34– Non, ce qui est vrai.
13:36– Priapique, c'est-à-dire quelqu'un qui est en érection permanente.
13:39– Je vais vous le dire.
13:40– Je vais pas aller vérifier.
13:41– C'est pas dans votre rapport ça ?
13:42– Je vous le dis tout de suite.
13:44Par ailleurs, comme Fabrice, par ailleurs,
13:48moi j'ai jamais beaucoup aimé l'obé Pierre, je l'avoue.
13:51Mais en revanche, cette espèce de défermente maintenant
13:53qui effectivement sont des témoignages qu'on ne pourra pas prouver, c'est compliqué.
13:57– Mais attendez, imaginons un instant.
13:59On va revenir au sujet initial.
14:02Imaginons un instant que les faits,
14:04accordons-le pour les besoins du raisonnement,
14:06puissent être vrais.
14:07Imaginons-le.
14:08– C'est facile à imaginer.
14:10– Non, non, non.
14:11Il y a un truc, vous savez ce qu'ils font dans les démocraties,
14:14chers amis ?
14:15La présomption d'innocence.
14:16– Ah oui, mais on a l'impression que vous vivez…
14:19Retourner en arrière, au début de l'affaire Meadow,
14:21il dit que toutes les femmes mentent.
14:22Vous allez prendre le boulebrand dans la gueule.
14:23Parce que là, visiblement, les femmes ne mentent pas,
14:25et les affaires sont intimisamment étayées.
14:28– Mais vous racontez n'importe quoi en fait.
14:30– Mais quel intérêt aurait-il quelqu'un à dire
14:32qu'il a été violé par l'obé Pierre ?
14:33– Alors ça, c'est extraordinaire.
14:34Dans chaque procès correctionnel que moi j'ai à mon cabinet,
14:38systématiquement, au moins une fois sur dix,
14:40vous avez un juge d'instruction qui vous dit,
14:42mais enfin, pourquoi les victimes mentiraient-ils ?
14:44– Il m'a dit la réponse.
14:45– Et dans Outreau, pourquoi les enfants mentiraient-ils ?
14:47– Ah bah Outreau, c'est…
14:49– Ah c'est pas pareil !
14:50– Ah d'accord.
14:51– Ah c'est pas pareil !
14:52– On a un rapport du 4 septembre, Cyril, dites-moi.
14:54– Non, la vérité, c'est qu'à un moment donné,
14:57tant qu'il n'y a pas…
14:58Vous savez à quoi ça sert ?
14:59La justice indépendante et impartiale,
15:01à éviter les accusations à l'emporte-pierre.
15:02Mais quoi qu'il en soit.
15:04– À Outreau, il y a eu un vrai scandale, je suis désolé.
15:05– Mais quoi qu'il en soit.
15:06Imaginons un instant que les faits qu'ils ont reprochés
15:08pour les endurements soient vrais.
15:09– Oui.
15:10– Et après ?
15:12– Et après quoi ?
15:13– On débattisse tout,
15:14on sort l'abbé Pierre de l'histoire commune, enfin !
15:16– C'est-à-dire qu'en réalité, ce que vous avez en train de m'expliquer,
15:18c'est que ce qu'il a fait, c'est-à-dire que tout ce qu'il a fait…
15:22– C'est pas ce qu'on dit.
15:23– Si, si, c'est quasiment tout ce qu'on dit.
15:24– Non, on dissocie l'homme de son action.
15:25On peut très bien dire que…
15:26– Alors, c'est drôle ça !
15:28– On peut très bien dire que ce qu'il a fait,
15:29l'univers 54, Emmaüs, etc., c'est formidable,
15:31mais qu'à côté, l'homme a fait des saloperies.
15:34– Sauf que…
15:35– On a le droit de dissocier les deux.
15:36– Non, ça s'appelle un jugement moral.
15:37– Oui.
15:38– Moraliste.
15:40– Et alors, la morale, c'est pas un mot ?
15:41– La morale, c'est moraliste.
15:42Mais alors, je croyais qu'effectivement, la morale,
15:43il fallait la jeter à la poubelle.
15:44Il faut vous décider à un moment donné.
15:46– Mais non, on n'a jamais dit ça.
15:47– Qui a dit ça ?
15:48– Mais je ne sais pas, on est dans une société qui le dit.
15:49– C'est pas formeuse.
15:50– Puisqu'on le dit.
15:52Quand on vient dire, par exemple,
15:53que certains comportements sont inadaptés
15:54par exemple, je parle de tous les grands débats du moment
15:56sur le LGBT, sur ce que vous voulez,
15:58qui sont les débats moraux du moment,
15:59on nous dit…
16:00Chacun sa morale.
16:01Chacun sa morale.
16:02Et donc là, maintenant, vous replacez le débat.
16:06– C'est bien ce que vous faites.
16:07– Ce que vous faites, attention, c'est très dangereux.
16:09– Oui, c'est vrai.
16:10– C'est très dangereux, je vais vous expliquer pourquoi.
16:11– C'est dangereux.
16:13– Notamment parce que certains des faits qui s'en prochaient,
16:14vous l'avez dit,
16:15quelqu'un de vous l'a dit,
16:16quand même remontent aux années 50.
16:18– Attention à la lutte en libération.
16:19– Vous imaginez, on est aujourd'hui…
16:21– Jusqu'en 2005.
16:23– Jusqu'à…
16:24– S'il vous plaît, libération.
16:25– Je vous dis effectivement que certains des faits
16:27remontent jusqu'aux années 50.
16:28– Janine Libé.
16:30– Est-ce que vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ?
16:31On est en 2025, et qu'aujourd'hui, finalement,
16:34un siècle quasiment plus tard,
16:36on est en train de, finalement, faire un procès sociétal à quelqu'un.
16:39– Et on s'en fiche.
16:41– Même si il y en a mille ans, on s'en fiche.
16:43– J'ai des gars qui arrivent là.
16:44– 43% ?
16:45– Oui, 33%.
16:46Ah non, voilà, ils sont comme moi, moi je dis non aussi.
16:48En l'instant, je dis non.
16:50Bravo, bravo, voilà, les oui, voilà, je dis non.
16:52Moi, je dis pour l'instant, pour l'instant,
16:54tant qu'on n'a pas toutes les preuves…
16:56– On ne peut pas débaptiser.
16:57– Il n'y aura pas de preuves.
16:59– Il y en aura pas de preuves.
17:00– Il n'y en aura pas de preuves.
17:01– Il faut arrêter de baptiser.
17:02– Parce que le principe de la France, c'est une notion judiciaire.
17:03– Il faut arrêter de baptiser.
17:05– Il faut arrêter d'en rebaptiser des nouvelles, ça c'est sûr.
17:07– On peut garder ce qu'on a, mais il faut arrêter de baptiser.
17:09– Bravo, voilà, on est d'accord, merci.
17:10– Après, il y avait des pas, non.
17:11– Non, merci.
17:12Merci Fabrice Vigio d'avoir été avec nous, restez avec nous.
17:16Dans un instant, les chéris, on a du très très long,
17:18on a une énorme révélation à vous faire apparemment,
17:20Big Laoui arrive, et Michel Marais également.
17:22Merci Fabrice, c'était très intéressant.