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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur les décisions importantes qui attendent Michel Barnier en tant que nouveau Premier ministre concernant la hausse des impôts ou encore l'immigration.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de LR.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06Alors hier soir, Gabriel Attal demandait à Michel Barnier une clarification sur son éventuelle intention d'augmenter les impôts.
00:13Matignon dit fausse rumeur, le seul terme employé par Michel Barnier serait celui de davantage de justice fiscale.
00:20Qui faut-il croire Vincent ?
00:22Alors il y a d'abord une évidence Dimitri, si Michel Barnier augmente les impôts, il sera censuré.
00:27LR son parti, c'est une sociologie de plus en plus étroite, mais cette sociologie c'est celle des classes aisées.
00:32C'est-à-dire des 10% des français qui payent 75% de l'impôt sur le revenu.
00:38Si Michel Barnier veut restaurer une justice fiscale, il faudrait commencer par libérer ses contribuables exemplaires d'un état qui, dès qu'il le peut, leur fait les poches.
00:47Envisager de faire payer un peu plus encore cette catégorie, c'est un scandale moral et c'est une folie politique.
00:53La hausse des impôts, c'est une ligne rouge pour LR, mais aussi pour Gabriel Attal et pour le Rassemblement National.
00:58Donc augmenter les impôts, ce serait signer son arrêt de mort.
01:02Alors je vous parle bien entendu d'une augmentation franche et identifiable, parce que pour les augmentations camouflées et rampantes, c'est autre chose.
01:09Vous savez, Bercy a la religion de l'impôt.
01:12Là-bas, la taxe, c'est comme la définition de Dieu selon Flaubert, présent partout, visible nulle part.
01:18On le voit depuis 7 ans, Emmanuel Macron se félicite d'avoir réduit la pression fiscale, mais les contribuables, eux, n'ont rien vu.
01:25Les prélèvements n'ont pas baissé, pour certains, ils ont même augmenté.
01:28En revanche, les économies, elles, sont introuvables.
01:31On pourrait pourtant commencer par supprimer le passe-culture, les primes vélo, le fameux CESE qui coûte chaque année aux contribuables 45 millions d'euros.
01:38On pourrait contrôler mieux les arrêts maladie, tout comme les transports sanitaires.
01:42Les pistes d'économie en France sont innombrables et ceux qui en doutent devraient écouter le matin sur Europe 1 Olivier Babaud et Agnès Verdier-Mollinier.
01:48C'est du lundi au jeudi et c'est à 7h20.
01:50Il vous en remercie. Malgré le démenti de Matignon sur les hausses d'impôts, la rumeur quand même, Vincent, persiste.
01:56C'est-à-dire que ce démenti n'est pas clair et en matière fiscale, quand c'est flou, c'est qu'il y a impôts.
02:01Le fait que cette rumeur persiste révèle aussi que les tentatives de déstabilisation du Premier ministre par son propre camp,
02:07en l'occurrence Gérald Darmanin et Gabriel Attal, ne font que commencer.
02:10Le moment Barnier aura duré 10 jours.
02:13Il lui faut maintenant un gouvernement et vite, parce que ce genre de polémiques vont être quotidiennes et pour parer les mauvais coups,
02:18il vaut mieux des ministres costauds.
02:20Les consultations elles-mêmes finissent par faire tourner la tête de la droite et du centre.
02:24Si l'on égrène le chapelet des élus de gauche à qui on aurait proposé un marocain,
02:28on retrouve Bernard Cazeneuve, Stéphane Lefol, Arnaud Montebourg, Patrick Brun,
02:33Cécile L, la maire d'Avignon, celle qui a soutenu le député insoumis triplement fiché S. Raphaël Arnaud.
02:38Ça fait un très beau gouvernement Nouveau Front Populaire.
02:41Il ne manque que Lucie Castet et la nouvelle star de la fête de l'humanité, le camarade Dominique de Villepin.
02:46Mais Matignon doit bien trouver le bon équilibre, Vincent.
02:48Matignon devrait surtout indiquer la direction et lancer le mouvement.
02:51La politique, quand on est en situation minoritaire, c'est une dynamique.
02:55On ne va pas y passer la semaine, on connaît les difficultés.
02:58L'hostilité de principe du NFP, l'hostilité sous condition du RN et l'hostilité sournoise du camp présidentiel.
03:04On connaît aussi les contraintes budgétaires et les enjeux sécuritaires et migratoires.
03:08Michel Bernier est cerné de toute part, mais comme on l'a déjà dit ici,
03:12il a un point d'appui et non des moindres, c'est l'opinion.
03:15Dans le sondage IFOP de Paris Match, qui classe les personnalités politiques les plus appréciées,
03:19il déboule à la première place.
03:21Cette popularité, c'est son talisman.
03:24L'alternative est simple.
03:25Soit il tranche le nœud gordien en imposant une discipline démocratique garante des libertés,
03:29comme l'écrivait Pompidou.
03:31Soit il tergiverse et choisit de ne pas choisir pour ne rien compromettre.
03:35Dans ce cas, l'expérience Barnier sera brève.
03:37Elle risque d'être la dernière étape avant le duel Le Pen-Mélenchon.
03:40Elle l'est dite aux politiques sur Europe 1.
03:42Merci Vincent Trémolet de Villepin.