Sud Radio
  • il y a 3 mois
Avec Véronique de Villèle,

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-09-19##

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News
Transcription
00:00Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:03Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:05Bonjour Valérie.
00:06Et on va faire un peu de sport aujourd'hui, toutou youtou, avec Véronique De Villel qui sera avec nous.
00:12Non, on va parler évidemment d'activité physique avec elle, mais de la journée mondiale d'Alzheimer.
00:18Vous savez qu'elle est très impliquée sur cette cause, donc on va en parler avec elle,
00:22puis elle nous parlera d'Alain Delon avec qui elle a travaillé pendant plus de 20 ans
00:27et puis dont elle était très proche pendant 40 ans.
00:33Il faut savoir que c'est elle qui a visité la propriété de doucher avec Mireille Dark
00:38et qui l'a aménagée et c'était vraiment la confidente à la fois d'Alain Delon et de Mireille Dark.
00:45Et puis nous on l'aime beaucoup Véronique.
00:46Bien sûr, on la connaît bien, elle a été un des piliers de Sud Radio.
00:50Allez, on va tout de suite commencer par le zapping.
00:53Sud Radio Média, l'instant zapping.
00:57Valérie, comme avec son livre sur les Ehpad, Victor Castaner a de nouveau ouvert la boîte de Pandore
01:04avec un autre livre qui s'appelle Les Ogres sur la maltraitance dans les crèches
01:09et désormais les témoignages se succèdent comme hier sur TF1.
01:13Cette maman est en colère et a décidé de témoigner anonymement.
01:17Un soir, alors qu'elle va chercher son fils de 7 mois à la crèche,
01:21elle le retrouve blessé à l'œil.
01:23Je vois que son œil est rouge sang, rouge juif, il n'y a plus de blanc dans son œil gauche.
01:28Et immédiatement je demande à la puéricultrice mais qu'est-ce qui s'est passé ?
01:31Est-ce qu'il est tombé ? Et on me répond, sans me regarder dans les yeux,
01:35il s'est réveillé de la sieste comme ça.
01:37Dans les heures qui suivent, elle consulte un médecin.
01:40On va voir un ophtalmologue qui l'examine et qui nous dit et qui dresse un certificat médical,
01:45c'est une contusion, c'est un coup, ce n'est pas une conjonctivite.
01:49L'enfant aurait été frappé et griffé à l'oreille.
01:52La famille a déposé plein de contrix et contre la crèche du groupe People and Baby.
01:58Victor Castaner qui sera d'ailleurs...
02:00Castanet.
02:01Castanet ! Non ça vous vous rappelle pas le film de Louis de Funès ?
02:04Du petit baigneur, Castanet !
02:06Absolument.
02:08Victor Castanet sera l'invité de Jean-Jacques Bourdin la semaine prochaine.
02:15Hier a commencé le démontage de la vasque iconique et symbole des Jeux Olympiques 2024.
02:21Je ne sais pas si vous avez vu les reportages sur le démontage de la vasque ?
02:24Non.
02:25C'est quelque chose, vous allez voir que ce n'est pas si simple.
02:29Les cordistes ont d'abord grimpé tout en haut de l'énorme ballon
02:32pour insérer un gros tuyau qui permettra de retirer les 6000 mètres cubes d'hélium.
02:37Selon le Parisien, il faudra environ 5 jours pour vider le gaz qui sera ensuite recyclé.
02:42Une prouesse technologique effectuée par une entreprise française
02:45qui a développé un camion mobile de recyclage d'hélium.
02:48L'hélium est aujourd'hui très utilisé dans plein de domaines,
02:51la santé, l'électronique, l'aéronautique ou les loisirs.
02:54Après avoir été purifié, le gaz sera ensuite revendu et réutilisé.
02:59L'objectif pour l'entreprise est de parcourir l'Europe
03:01pour donner une seconde vie à ce gaz actuellement en pénurie mondiale.
03:06Alors évidemment quand j'ai vu ce reportage,
03:08vous savez que chaque matin je monte mes sujets avec le réalisateur John,
03:11je lui dis quand même on avait 6000 litres d'hélium au-dessus de nos têtes,
03:16ça aurait pu être très dangereux.
03:17Et il m'a expliqué qu'il y avait eu un article dans Le Parisien je crois,
03:21ou Le Monde, qui avait posé cette question
03:24et en fait il n'y avait aucun danger par rapport à cet hélium.
03:28Non, c'est parce que les gens ont le bessie,
03:30mais les gens ont pu se dire avoir la même réflexion en écoutant le sonore
03:34en se disant 6000 litres d'hélium.
03:36Et c'est nos amis de Radio-Canada qui ont fait ce reportage.
03:38Exactement.
03:39Vous l'avez reconnu à l'instant ?
03:40Oui, absolument.
03:41Avec Véronique de Villal, notre invitée,
03:43on va donc parler de la forme des seniors.
03:45Vous me direz comment vous allez.
03:46Tout comme votre amie de Froufrou, Joël Goron,
03:50qui a rejoint, vous savez, le Mac de la Santé sur France 5.
03:53Alors hier, c'était un festival,
03:55il a été tout en ironie sur le début du vieillissement.
03:58C'est un petit clin d'œil qu'on fait à Joël Goron,
04:00qu'on aime bien, mais c'est aussi la thématique de ce matin.
04:03Près l'INSEE, on devient senior à partir de 50 ans.
04:07Heureusement, on y arrive facilement,
04:09parce que c'est le moment, malgré tout,
04:11où vous allez découvrir que la ménopause,
04:13ça n'arrive pas qu'aux très très vieilles.
04:15Et ce n'est pas une partie de rigolade pour tout le monde.
04:17C'est le moment aussi, 50 ans, où on constate qu'au choix,
04:20on voit ou de loin ou de près, mais pas les deux.
04:23Et puis, quand on est grand-mère, à cet âge-là,
04:26on venait folle de joie.
04:27Par contre, de temps en temps, on va vous appeler mémé,
04:30et alors ça, vous ne supportez pas,
04:32parce que vous aviez exigé au départ de vous appeler mamita,
04:35ou je ne sais pas quoi.
04:36Après le moment où on vous signale aussi
04:38qu'il faut arrêter de croire que vous êtes définitivement jeune.
04:42Au lieu d'aller continuer à danser sur les tables dans les boîtes,
04:45on va vous rappeler que c'est l'heure d'aller faire une coloscopie.
04:49Formidable, l'écriture de Joël Goron.
04:52Je peux vous appeler mémé ?
04:53Absolument.
04:54Ah bon ?
04:55Non, non, pas du tout.
04:56Ah bon ?
04:57J'interdis.
04:58Je me disais.
04:59On va rester dans les vieilles pierres,
05:01avec ce week-end,
05:04c'est les journées du patrimoine, ce week-end,
05:06qui ont lieu ce samedi.
05:08Vous allez pouvoir aller visiter l'Elysée
05:10ou d'autres bâtiments publics ou privés du patrimoine.
05:13Le fameux loto du patrimoine a aussi lieu ce samedi,
05:17mis en place par Stéphane Bern.
05:19Et sur le plateau de cet avou, il a défendu son bilan.
05:23En 6 ans, 200 millions d'euros récoltés.
05:26En 7 ans, 280 millions récoltés.
05:28C'est-à-dire ?
05:29Je réactualise les chiffres.
05:30Pourquoi ?
05:31Parce qu'en plus du loto,
05:33il y a les taxes qui sont reversées et le mécénat.
05:36280 millions,
05:37950 sites à peu près qui ont été sélectionnés
05:41et 650 au moins qui sont déjà en train d'être sauvés.
05:45Là, j'étais en Bretagne cette semaine en visiter 4.
05:49C'est incroyable.
05:50C'est du petit patrimoine parfois.
05:51Ce n'est pas des choses gigantesques.
05:55Un patrimoine qui n'a pas visiblement plus aux Français,
05:58c'est le bachelor.
05:59Hier, le Golden Bachelor.
06:00Notre ami Rémi Pernelay nous aurait dit
06:02que c'est un énorme gadin.
06:05889 000 téléspectateurs, 5% de parts de marché.
06:08Pour le bachelor ?
06:09Oui, pour le Golden Bachelor.
06:11Ça n'a pas fonctionné.
06:13Et qui est-ce qui est arrivé en premier ?
06:15France 2 avec l'éclipse.
06:17Ensuite, Good Doctor.
06:18Et ensuite, le monument préféré des Français.
06:201,4 million.
06:228,4% de parts de marché.
06:24TMC avec ce qu'on a tous fait au bon Dieu
06:26qui a très bien marché.
06:28Les très vieilles pierres ont mieux marché
06:30que le vieux garçon.
06:34Peut-être qu'ils se rattraperont avec M6+.
06:37En partant à ce niveau-là, ça m'étonnerait.
06:39Comme vous êtes.
06:41Il n'y a pas eu de curiosité visiblement.
06:43Pour finir, l'Eurovision Junior.
06:46Je vous gâte encore.
06:48On a encore gagné l'année dernière.
06:50C'est la France qui est arrivée première
06:52de l'Eurovision Junior.
06:54Financer le concours en plus des Jeux Olympiques,
06:56France Télévisions a dit
06:58non, on arrête.
07:00On arrête les dépenses.
07:01Du coup, c'est l'Espagne qui était arrivée deuxième
07:03qui organise le concours cette année.
07:05Ce qui ne nous empêche pas de présenter un candidat.
07:07Il a été dévoilé hier.
07:09Vous vous souvenez de Titouan dans The Voice Kids ?
07:11Pas du tout.
07:12C'est vrai, je me doutais.
07:13En tout cas, c'est Titouan qui va nous représenter
07:15avec sa chanson que vous allez adorer.
07:17Comme ci, comme ça.
07:27Il a quel âge, Titouan ?
07:29Il a quel âge, Titouan ?
07:31Il a quel âge ?
07:33Je ne sais pas.
07:35Il n'a pas une voix d'enfant, en tout cas.
07:39Marie, elle nous dit, j'ai 70 ans, je vais bien.
07:41On m'appelle Mamicha.
07:43Et celui qui m'appelle Mémé, je le flingue.
07:45Et Stéphane a raison.
07:47On se faisait la réflexion avec Joël Goron,
07:49c'est que même quand elle était dans Frofro,
07:51elle avait 40 ans et elle était la mamie.
07:53Pour vous rendre compte, à l'époque,
07:56il y a 30 ans et 40 ans, on était une mamie.
07:58On se retrouve dans un instant
08:00avec Véronique de Villèle.
08:02A tout de suite.
08:14L'invité du jour, on l'aime, on l'adore.
08:16C'est Véronique de Villèle. Bonjour Véronique.
08:18Bonjour Valérie.
08:19Véronique et Davina, on aurait pu mettre le toutou-youtou.
08:21Bon anniversaire.
08:24Une journée, c'était hier.
08:26On peut dire votre âge ou pas Véronique ?
08:28C'est marqué partout.
08:30Vous tapez mon nom et la seule chose qui sort, c'est mon âge.
08:3277 ans.
08:34Et maintenant, je dis que j'ai 90.
08:36Comme les gens ne pensent pas que je puisse faire tout ce que je fais dans l'activité.
08:38C'est vrai, vous avez des activités.
08:42Je ne sais pas comment vous faites pour avoir cette énergie.
08:44Vous donnez des cours de gym
08:46au Cercle de la Forme tous les jours.
08:48Entre 30 et 50 personnes.
08:50Tous les matins.
08:53Ça fait 44 ans que je donne des cours.
08:55Et 44 ans qu'il y a ce succès incroyable.
08:59Qu'est-ce qui fait votre succès justement ?
09:01Je crois que les gens qui vont faire de la gym,
09:03il n'y a pas plus ennuyeux que de faire de la gym.
09:05Sauf qu'il faut en faire.
09:07On va en parler avec la maladie d'Axelmer.
09:09C'est un des médicaments miracles.
09:11Quand on apprend d'un cours de gym,
09:13si vous ne tombez pas sur un prof
09:15qui vous donne l'envie d'avoir envie,
09:17la fameuse chanson de Johnny Hallyday,
09:19vous y allez deux fois et vous ne revenez pas.
09:21Alors moi ma spécialité,
09:23c'est de connaître le prénom de toutes mes élèves
09:25sans exception.
09:27Et de leur donner envie
09:29de continuer de faire de la gym.
09:31Le corps ne suit pas forcément
09:33à 75 à 80 ans.
09:35J'ai un regard sur tout le monde.
09:37Si c'est une personne qui est un peu gauche,
09:39un peu forte, qui n'y arrive pas,
09:41je change le tempo des musiques.
09:43J'ai des playlists en fonction des gens
09:45qui sont devant moi.
09:47C'est un petit calcul.
09:49C'est magnifique.
09:51Vous nous disiez juste avant
09:53l'émission que vous parcourez la France.
09:55Vous allez dans des Ehpad.
09:57Ce sont des Ehpad.
09:59C'est une résidence senior
10:01pour ne pas les nommer.
10:03J'ai eu un coup de foudre
10:05avec le président de ces maisons.
10:07C'est une affaire familiale.
10:09Il n'y a pas de fonds d'investissement
10:11au-dessus de sa tête.
10:13C'est d'un luxe, d'une bienveillance
10:15vis-à-vis des gens.
10:17Je dis chapeau, chapeau, chapeau.
10:19C'est extraordinaire.
10:21Vous y allez pour parler ?
10:23Toutes les fins de semaine.
10:25Je leur fais une petite conférence
10:27sur qui je suis.
10:29Ils ne sont pas censés me connaître.
10:31J'adore leur dire ça.
10:33Je leur fais une petite conférence
10:35en leur expliquant mon parcours.
10:37Je leur dis d'où je viens.
10:39Je n'ai jamais fait un autre métier
10:41que du sport.
10:43Je n'ai jamais ouvert un restaurant
10:45et je ne fais que ça.
10:47Mon démarrage dans la vie
10:49c'était d'être l'assistante
10:51de Mireille d'Arc et d'Alain Delon
10:53pendant 20 ans
10:55et de poursuivre cette amitié
10:57avec Alain pendant 55 ans.
10:59J'aime le fidéliser
11:01quand je fais quelque chose.
11:03Quand vous ressortez de là,
11:05vous n'avez pas le cafard.
11:07On ne vous imaginerait pas
11:09enfermé dans un Ehpad.
11:11Est-ce que vous ne trouverez pas ça triste
11:13?
11:15Il y a deux solutions.
11:17On pense que c'est triste et que c'est horrible
11:19parce qu'on va dans un Ehpad.
11:21J'en ai visité des Ehpad
11:23avec Mme Chirac et Mireille d'Arc.
11:25Quand on se retrouve dans le train
11:27pour rentrer à Paris,
11:29on a un grand coup de blouse
11:31parce que c'est les plateaux en plastique
11:33qui passent, les surveillants
11:35qui ne vous regardent pas.
11:37Quand vous entrez dans une villa
11:39au soleil, on rentre dans un hôtel
11:41et je vais vous répondre vulgairement
11:43ce que je réponds d'habitude.
11:45C'est le prix d'un Ehpad de M.
11:47C'est vraiment vrai.
11:49Vous pouvez calculer, regarder, aller les voir.
11:51Je vous fais faire une visite.
11:53C'est fantastique, sincèrement.
11:55On va parler de la maladie d'Alzheimer
11:57parce que c'est un de vos engagements
11:59depuis très longtemps,
12:01depuis 20 ans,
12:03aux côtés du professeur Bruno Dubois
12:05qui est un des plus grands spécialistes
12:07au monde de la maladie d'Alzheimer.
12:09Les 5 grands spécialistes des maladies du cerveau
12:11et de la maladie d'Alzheimer.
12:13Et le docteur Olivier de La Doucette.
12:15Ils publient tous les deux
12:17« Alzheimer n'est pas une fatalité,
12:19agir au plus tôt pour un cerveau en bonne santé »
12:21qui paraît chez Harper's Collins.
12:23Ça vient tout juste de sortir.
12:25C'est la journée mondiale d'Alzheimer
12:27dans quelques jours.
12:29Aujourd'hui, vous avez un événement
12:31puisque vous récoltez des fonds.
12:33La maladie d'Alzheimer
12:35n'est pas une fatalité
12:37et le sport fait partie
12:39évidemment de ce qu'ils expliquent
12:41dans le livre.
12:43Il faut que les gens comprennent ça
12:45que l'activité physique vous évite
12:47d'avoir d'abord des maladies
12:49de l'arthrose, du truc et du machin.
12:51Parce que plus on va faire du sport
12:53intelligemment et joyeusement
12:55avec des gens qui vont vous donner
12:57envie que ça soit joyeux,
12:59avec des bonnes musiques,
13:01c'est tout un ensemble.
13:03Il y a une ambiance,
13:05des résultats,
13:07et quand j'entends Olivier
13:09de La Doucette ou Bruno Dubois
13:11dire que l'activité physique est essentielle
13:13et primordiale
13:15pour éviter d'avoir cette maladie
13:17qui est un fléau,
13:19on se dit « je vais bouger un peu,
13:21j'aurai peut-être moins mal dans le dos. »
13:23Vous êtes comme les sportifs
13:25des Jeux Olympiques,
13:27vous pensez que la France ne met pas assez
13:29en avant le sport dans ses écoles
13:31ou dans ses programmes
13:33d'éducation par rapport aux autres pays ?
13:35J'aime beaucoup votre question parce que j'ai déjà pensé
13:37plusieurs fois et j'ai répondu à des interviews
13:39là-dessus et j'ai même été
13:41il n'y a pas très longtemps
13:43reçu au ministère des Sports
13:45mais je trouve qu'on est
13:47un peu en retard par rapport
13:49à d'autres pays.
13:51Et en même temps, ça avance quand même.
13:53Regardez le succès extraordinaire
13:55des Jeux Olympiques.
13:57J'ai porté la flamme.
13:59Vous étiez très fière.
14:01J'ai fait imprimer sur mes t-shirts.
14:03J'étais très fière.
14:05C'est assez émouvant.
14:07C'est formidable.
14:09Comment c'est venu cet engagement
14:11pour la maladie d'Alzheimer et cette fondation ?
14:13C'est venu il y a 20 ans.
14:15La fondation existe depuis 20 ans.
14:17J'ai eu une rencontre avec le docteur de la Doucette
14:19que j'avais rencontrée dans une émission de radio
14:21pas chez vous mais ailleurs que je dirigeais
14:23avec Davina, qui s'appelait Véronique et Davina en forme
14:25ou un truc comme ça.
14:27Vous aviez fait de la radio tous les deux ?
14:29Oui, avec le docteur de la Doucette
14:31qui sortait un bouquin « Comment bien vieillir ».
14:33J'avais trouvé ce médecin absolument formidable.
14:35Il est très posé.
14:37Il est très calme.
14:39Il vous explique les choses.
14:41Il ne vous parle pas comme un scientifique.
14:43Il vous balance trois mots dans lesquels on ne comprend rien.
14:45Je l'ai trouvé génial.
14:47J'avais un petit souci qui n'avait rien à voir
14:49avec la maladie d'Alzheimer avec mon papa.
14:51Je me suis dit que j'allais appeler Olivier.
14:53Olivier, à l'époque, je ne le connaissais pas.
14:55Il m'a dit qu'on a déjeuné tous les deux.
14:57On a réglé le problème en 4 secondes de mon père.
14:59Il m'a dit « Écoutez, je n'ai jamais vu quelqu'un
15:01qui ait autant d'énergie que vous.
15:03Je vais créer une association. »
15:05C'était une association au début.
15:07« Est-ce que vous voulez être à mes côtés ? »
15:09Je lui ai dit « Évidemment, bien sûr, tout de suite, oui. »
15:11Il me dit « Bon, alors comment on fait ? »
15:13Je lui ai dit « Écoutez, mon point de vue,
15:15il faut un lieu, un contenu
15:17et beaucoup de gens très connus. »
15:19Et là, il a croisé les bras avec sa cravate
15:21du Jockey Club et il m'a dit
15:23« Comment on fait le lieu, le contenu ? »
15:25Je lui ai dit « Ça, c'est mon domaine.
15:27Je vais trouver tout. »
15:29Parce que c'était très difficile au début.
15:31Je connais aussi depuis très longtemps
15:33le docteur de la Doucette.
15:35Une fois, j'avais discuté avec lui.
15:37Il me disait « Aucun artiste ne veut associer son image
15:39à Alzheimer. »
15:41Il y a 20 ans, les plus âgés, les acteurs,
15:43les comédiens disaient « Je ne veux pas qu'on pense
15:45que j'ai Alzheimer ou que j'ai peur de l'avoir. »
15:47Et les plus jeunes disaient « Ça ne me concerne pas. »
15:49Or, vous avez réussi quelque chose d'assez formidable.
15:51J'ai réussi tout de suite.
15:53J'ai demandé à un de mes frères qui est très proche
15:55de la bourse. Il m'a dit « Je vais t'avoir la bourse.
15:57Le palebronniard a des prix formidables. »
15:59Donc ça, c'était vendu.
16:01Après, j'étais à l'époque où on parlait beaucoup de hip-hop
16:03avec des mecs qui étaient champions du monde
16:05de je ne sais où.
16:07Je suis allé en métro
16:09rencontrer ces gens-là. Ils ont accepté.
16:11On a mis ensuite Pietra Gala
16:13pour couper une danseuse classique
16:15avec des rappeurs, etc.
16:17Mais la seule chose qui était importante, c'est que la première personne
16:19que j'ai appelée, c'était Alain Delon.
16:21Il m'a dit « J'accepterais d'être le président de cette
16:23association qu'on est en train de monter. »
16:25Qui à l'époque s'appelait l'IFRAD.
16:27Il m'a dit « Véro, tout ce que tu veux.
16:29Mireille Dark, tout ce que tu veux.
16:31Henri Salvador, tout ce que tu veux. »
16:33Et j'ai fait la liste de tous les gens de qui j'étais
16:35assez proche. Parce qu'après, des gens, quand on fait
16:37beaucoup de télé ou de radio, c'est vrai qu'on connaît beaucoup de gens.
16:39Mais moi, j'aime bien, quand je dis que je connais quelqu'un,
16:41c'est parce que je connais. C'est pas parce que j'ai dîné
16:43un soir dans un restaurant. Ça, ça m'en répile d'ailleurs.
16:45Ça m'en répile d'ailleurs, c'est mon grand ami.
16:47Mais vous qui êtes très proche de la personne en question,
16:49j'ai jamais vu le mec. Jamais, jamais, jamais.
16:51Ça, ça me rend dingo.
16:53Donc bref, ils ont tous accepté. Et évidemment,
16:55ça a été une soirée complètement incroyable.
16:57Alors aujourd'hui,
16:59pour parler de la recherche pour nos auditeurs,
17:01il y a plusieurs avancées
17:03sur la maladie d'Alzheimer,
17:05dont une qui, on en a parlé avec Patrick Roger
17:07avant de faire cette émission,
17:09qui est assez inquiétante mais rassurante,
17:11c'est que désormais, avec une prise
17:13de sang, on va pouvoir détecter
17:15si vous avez
17:17la maladie d'Alzheimer
17:19ou pas. Est-ce qu'il faudra faire pour vous
17:21cette prise de sang
17:23parce qu'est-ce qu'on pourra
17:25changer un peu l'évolution de la maladie ?
17:27Qu'est-ce que vous pensez de cette avancée ?
17:29Ça, c'est une grande avancée. Ça n'existait pas
17:31avant. C'est pas encore sur le marché.
17:33Mais c'est vrai que cette idée de dire
17:35qu'avec une prise de sang, on pourra vous dire
17:37si vous avez des soucis de perte de mémoire,
17:39etc., moi, je trouve que c'est une avancée
17:41qui est formidable. Elle n'est pas encore là.
17:43C'est comme il y a des traitements d'immunothérapie
17:45qui sont fantastiques
17:47aux Etats-Unis et dans d'autres pays,
17:49mais en France, ça n'a toujours pas été agréé.
17:51Alors, comment fonctionne l'immunothérapie
17:53pour Alzheimer ? Je ne sais pas. Je ne suis pas
17:55docteur. Je ne suis pas scientifique.
17:57Vous, vous êtes plus là pour
17:59la prise de conscience.
18:01Pour avoir des doigts et mobiliser l'immune.
18:03La prise de conscience, c'est passer les messages
18:05de prévention.
18:07Il y a dans leurs livres,
18:09je rappelle, Alzheimer n'est pas une fatalité
18:11chez Harper Collins, c'est une sorte de
18:13petit triangle qui explique
18:15ce qu'il faut faire le plus,
18:17c'est pratiquer une activité physique,
18:19profiter du repas avec les autres,
18:21ensuite manger des fruits, des légumes,
18:23des céréales, huile d'olive, etc.,
18:25fromage, yaourt, volaille
18:27et oeufs, pas trop,
18:29des portions modérées tous les deux jours
18:31ou une fois par semaine, et viandes et sucreries
18:33le moins souvent possible, et boire
18:35de l'eau, évidemment. Evidemment, ces conseils-là
18:37sont fantastiques, parce qu'ils sont réels et ils sont vrais.
18:39On les entend un peu partout,
18:41c'est toujours un peu les mêmes. Le point sur lequel
18:43il faut vraiment revenir et insister
18:45pour les auditeurs qui nous écoutent,
18:47c'est de bouger. La sédentarité,
18:49il n'y a pas de pire. Plus vous restez chez vous,
18:51vous avancez en âge, vous êtes isolés.
18:53C'est ce que j'explique dans les Villas Beaux-Soleils,
18:55les personnes âgées, moi, les gens qui sont devant moi,
18:57ils ont une moyenne d'âge de 90 ans,
18:5995, 102 ans.
19:01Et j'arrive à leur faire faire, alors j'ai mis une méthode
19:03au point, c'est que tous les exercices
19:05de gym, je leur fais faire
19:07en musique, assis sur un fauteuil.
19:09En leur disant, quand vous êtes devant votre canapé,
19:11je fais des exercices beaucoup pour
19:13l'arthrite, l'arthrose des mains, le canal cartien.
19:15C'est suffisant ? On peut ?
19:17Bien sûr, c'est pas un médicament.
19:19Non.
19:21J'ai eu l'exemple d'Henri Salvador, de qui j'étais très
19:23proche et de ma maman, qui avait beaucoup
19:25de mal, d'arthrose.
19:27Dans les mains ?
19:29Tous les jours, je lui faisais faire ces exercices.
19:31Qu'est-ce qu'il faut faire alors, par exemple, pour l'arthrose ?
19:33Vous achetez une petite balle en mousse,
19:35dans tous les magasins de sport, ça vaut 2 francs 6 sous,
19:37ou les magasins pour animaux.
19:39Et cette balle, elle ne vous quitte pas.
19:41C'est ce que je fais en arrivant à Bussolène.
19:43On distribue des balles à tout le monde, et je fais faire
19:45plein d'exercices. Mais il faut le faire,
19:47il faut presser, alors évidemment on est à la radio,
19:49mais il faut presser la petite balle,
19:51lâcher. Et ça, vous pouvez le faire, vous êtes devant votre télé
19:53comme ça, au lieu de rester complètement inactif,
19:55vous avez votre petite balle et tac, tac, tac,
19:57tac, tac. Et après, moi je leur dis, je veux voir
19:59votre visage si vous fermez fort. Vous tirez le bras
20:01devant vous, vous avez la balle dans la main,
20:03vous allez faire 1, 2, 3, 4.
20:051, 2, 3, 4.
20:07Et je vois s'ils le font bien.
20:09Mais c'est banal.
20:11Mais en attendant, exemple de ma mère,
20:13elle avait, bon c'était pas guéri
20:15complètement, mais c'était incroyable
20:17le résultat. Incroyable, incroyable.
20:19Pourquoi les médias ne donnent
20:21pas tant que ça la parole
20:23de conseils pour les personnes
20:25âgées ? Vous aviez une émission,
20:27vous aviez une rubrique
20:29dans l'émission de France 5,
20:31dans le journal de la santé.
20:33J'ai adoré cette émission. Vous n'y êtes plus ?
20:35Non, parce que Marina Carrard-Doncos, et que j'étais très proche
20:37à quitter cette émission,
20:39et que le docteur qui la remplace
20:41a changé un peu les chroniqueuses,
20:43bien qu'il en ait repris deux quand même,
20:45ils ne m'ont pas repris.
20:47Vous auriez continué ?
20:49Je ne suis pas vexée. Ah oui, j'aurais continué.
20:51J'ai adoré cette émission.
20:53Oui, vous étiez incroyable. J'ai fait deux, trois
20:55exercices. Sur le quai de la gare,
20:57en allant à la Rochelle, avant-hier,
20:59tous les gens ne me parlent même plus.
21:01En général, il y a un truc, quand on me croise dans la rue,
21:03c'est « Ah, bonjour Davina ». Déjà, ils se plantent sur le prénom,
21:05ça c'est la première chose. Et la deuxième,
21:07c'est « Toutouyoutou ».
21:09On me parle presque plus maintenant du magazine
21:11de la santé. Et c'est dans le train.
21:13Et pourquoi il ne vous a pas gardé, Jimmy Mohamed ?
21:15Il faudra lui demander, s'il nous écoute.
21:17Ça vous a vexé ? Je n'ai pas été vexée
21:19pour que je sois quelqu'un qui me vexe. J'ai fait
21:21beaucoup d'autres choses, mais c'est vrai que
21:23je m'entendais très très bien en plus avec Rime
21:25et Emma, les deux journalistes,
21:27qui étaient des filles formidables. On était vraiment un trio.
21:29Et avec Marina, qui est une femme
21:31extraordinaire de gentillesse,
21:33d'intelligence, de bienveillance.
21:35Il y avait une espèce d'harmonie entre
21:37nous quatre. Et voilà.
21:39Je ne sais pas si ça sera pareil maintenant.
21:41Je ne sais pas. J'espère, pour eux.
21:43Journée mondiale d'Alzheimer, c'est le 21 septembre.
21:45Et vous, vous avez un événement
21:47demain, aujourd'hui même,
21:49le 19 septembre.
21:51On va en reparler, puis on va parler avec vous d'Alain Delon.
21:53C'est 55 ans
21:55d'amitié.
21:57De très proches amitiés, surtout.
21:59Et d'un concert incroyable pour les gens
22:01qui sont avec nous sur Facebook et sur Youtube.
22:03Vous avez un T-shirt.
22:05Vous ne l'avez pas vu, Valérie ?
22:07Le dernier
22:09samouraï avec ce ciné-concert
22:11symphonique. On en reparle dans un instant.
22:13SUDRADIO
22:15Le supplément média.
22:17Toujours avec Véronique Devillelle,
22:19la meilleure coach de France.
22:21On a parlé
22:23de vos activités. On parle
22:25de la maladie d'Alzheimer, avec vous,
22:27pour la Journée mondiale d'Alzheimer.
22:29La prévention, le livre du professeur
22:31Bruno Dubois et du
22:33docteur Olivier de La Doucette,
22:35n'est pas une fatalité. Agir au plus tôt
22:37pour un cerveau en bonne santé,
22:39l'alimentation,
22:41l'exercice physique,
22:43la prévention aussi. Il explique
22:45dans le livre que ce n'est pas parce qu'on perd ses clés
22:47qu'on a Alzheimer.
22:49Il explique un certain nombre de choses,
22:51des exercices, des conseils aux accompagnants.
22:53Il y a beaucoup de choses.
22:55Quelques chiffres du ministère de la Santé.
22:57On estime qu'en 2019,
22:59il y avait plus d'un million
23:01de personnes malades d'Alzheimer.
23:0350%
23:05de malades d'Alzheimer sont
23:07mal diagnostiqués.
23:09C'est le vrai enjeu
23:11d'avoir
23:13un diagnostic
23:15par rapport à ça.
23:17C'est la moitié.
23:19On estime qu'en 2050,
23:21en l'absence de traitement pour le moment,
23:23il y aura 1,8 million de personnes atteintes
23:25d'Alzheimer.
23:27D'ici 2050, je pense qu'on va avancer.
23:29Déjà, ça avance assez vite.
23:31On va parler d'Alain Delon avec vous
23:33puisqu'il y a une grande soirée
23:35concert hommage à Alain Delon
23:37le 8 novembre au Palais des Congrès.
23:39Delon, le dernier samouraï, le concert symphonique.
23:41C'est un concert qui avait été
23:43prévu avant son décès ?
23:45J'ai été contacté par Norbert Saada
23:47que j'ai connu depuis 45 ans.
23:49Producteur de films.
23:51Il a produit plus de 10 ou 12
23:53films d'Alain.
23:55J'ai toujours rencontré, vu avec Mireille.
23:57Il m'a dit, je veux te proposer quelque chose.
23:59Est-ce que tu es d'accord ? J'ai dit d'accord, on a déjeuné ensemble.
24:01Il m'a dit, on va faire une soirée
24:03c'est au mois de mars.
24:05Alain, il allait plutôt bien.
24:07L'idée,
24:09j'ai rencontré le chef d'orchestre
24:11qui va être là.
24:13Un type parait-il
24:15très brillant et très fort et très magnifique.
24:1780 musiciens
24:19sur la scène du Palais des Congrès.
24:21Avec 20 films, 20 extraits
24:23de films d'Alain. On est partis à 10,
24:25aujourd'hui il y en a 20.
24:2720 musiques de ces fameux films
24:29que les gens, dès qu'on entend ça,
24:31c'est extraordinaire.
24:33Il y aura 2-3 guests
24:35des surprises.
24:37Qui dit surprise, c'est que je ne vais pas vous le dire.
24:39On est d'accord ?
24:41Et ça va être une soirée unique.
24:43On peut encore prendre ses places
24:45parce que le Palais des Congrès, c'est 3400 places.
24:47Et le 8 novembre, ce n'est pas une date au hasard.
24:49Le 8 novembre, c'est le jour anniversaire
24:51de l'anniversaire d'Alain Delon.
24:53Il aurait eu quel âge ?
24:55Il aurait eu 88, 89.
24:59Comment vous avez appris son décès ?
25:01Par un coup de téléphone d'Anthony,
25:03deux heures après, le matin, très très tôt.
25:05J'étais en vacances, c'était au mois d'août.
25:07Je suis rentré le lendemain.
25:09J'ai essayé, mais j'y suis arrivé.
25:11Comme disait Alain, Véro trouve tout.
25:13Il me demandait tout le titre d'un de mes livres.
25:15Qui l'a trouvé, lui ?
25:17J'ai trouvé une place parce qu'en plein mois d'août,
25:19je suis rentré beaucoup plus tôt.
25:21Et puis j'étais adouché.
25:23Vous avez gardé un contact avec lui.
25:25Vous êtes très proche d'Anthony Delon.
25:27Je suis très proche d'Anthony.
25:29J'ai pratiquement vu naître.
25:31Je me suis occupé de lui quand il était petit.
25:33Toutes les conneries qu'il pouvait faire, c'était avec moi.
25:35Mireille le protégeait contre les engueulades avec son père.
25:37C'était un très bon trio.
25:39Mais quand il était petit et adouché,
25:41il y avait une minimo qui me disait
25:43« Véro, papa s'en va, on va les conduire. »
25:45Je m'étais sur mes genoux.
25:47On conduisait et il me disait
25:49« Vas-y, là-bas, il n'y a personne. Pousse-toi, je suis tout seul. »
25:51Des trucs comme ça.
25:53Vous avez écrit sur votre Facebook
25:55« C'est un pan de ma vie qui s'en va. »
25:57Oui.
25:59Vraiment, j'ai perdu un membre de ma famille avec Alain Delon.
26:01Vraiment, vraiment, vraiment.
26:03Je suis sincère, je ne fais pas d'esbrouf.
26:05Je suis très proche de lui.
26:07Mais c'était une partie de ma vie.
26:09Vous vous rendez compte ?
26:11J'ai travaillé plus, 50 ans.
26:13Vous avez travaillé 20 ans au quotidien.
26:15Plus que 20 ans.
26:17Je passais mes week-ends adouchis.
26:19A un moment donné, je me suis mariée dans ma vie.
26:21Pour que je puisse me marier,
26:23je me suis mariée à Tahiti.
26:25Il fallait passer un examen de passage
26:27auprès d'Alain et de Mireille, de mon mari.
26:29Coup de poing, ils l'ont trouvé génial.
26:31C'est devenu leur grand copain, etc.
26:33L'importance qu'ils avaient dans votre vie.
26:35Mireille, qui nous a quittés il y a quelques années.
26:37C'est un catastrophe.
26:39Même Alain, vous me demandiez si j'avais des contacts avec lui.
26:41Bien sûr, j'en avais.
26:43Depuis la mort de Mireille,
26:45il m'a passé quelques fois des coups de fil.
26:47« Allô Véro, t'es chez toi ? Fais-moi un plat de pâtes. »
26:49Ça, c'est des choses très intimes.
26:51Mais c'est très...
26:53Moi, je suis très fier d'une chose.
26:55C'est un gros secret que je vais vous dire.
26:57Le message
26:59qui répond sur mon téléphone,
27:01c'est Delon qui l'a fait.
27:03C'est vraiment lui, c'est pas une imitation.
27:05Et la façon dont ça s'est passé, c'est absolument génialissime.
27:07J'ai une seconde pour vous le dire.
27:09Je vais avec Alain,
27:11il m'appelle, il me dit
27:13« Viens avec moi à la première de Laurent Gérard à l'Olympia. »
27:15Ok, il vient me chercher, on y va.
27:17On passe la soirée, et en sortant de la soirée,
27:19on part dîner, tous les deux, dans un bistro
27:21pas loin de Paris, dans l'huitième.
27:23Et là, je lui dis, mot à mot,
27:25je suis nul, mais je suis nul.
27:27Je voulais demander à Laurent, que je connais,
27:29que je fasse ma messagerie en t'imitant.
27:31Et là, imaginez Delon en colère.
27:33Imaginez-le.
27:35« Quoi ? Qu'est-ce que t'es en train de me dire ?
27:37T'as le vrai devant toi, et tu vas aller demander à un imitateur ! »
27:39C'est génial.
27:41Et on a passé la soirée entière.
27:43Bon alors, attends, je le refais.
27:45« Bonjour, bonsoir, vous êtes sur Le Répondeur de Véronique de Villeneuve.
27:47Non, attends, on efface, je n'aime pas celle-là. »
27:49Il en a fait 15, et à un moment donné, il m'a dit
27:51« Bon, ça là, c'est top. C'est ma messagerie. »
27:53Il ne faut pas perdre le téléphone.
27:55Elle est enregistrée, protégée de tous les côtés.
27:57Comment vous avez vécu la guerre médiatique ?
27:59Ça a dû vous faire souffrir.
28:01Plus que médiatique, la guerre entre les enfants.
28:03Ça a été terrible.
28:05Je le trouve terrible.
28:07Parce que d'abord, je déteste les familles qui s'engueulent.
28:09Moi, je suis tellement famille moi-même
28:11que comment on peut...
28:13Mais bon, ils avaient tous des bonnes raisons.
28:15Moi, évidemment, je soutiens Anthony et Alain Fabien.
28:17Mais surtout Anthony et Alain Fabien, je le connais moins bien.
28:19Mais je trouve que c'est un jeune garçon
28:21qui a été extraordinaire avec son père.
28:23Est-ce qu'aujourd'hui, après le décès,
28:25il y a eu une forme d'apaisement ?
28:27Ça s'est apaisé.
28:29Je ne pense pas que ce soit pour très longtemps.
28:31En tout cas, je leur tire mon chapeau à tous les trois.
28:33Parce qu'ils ont organisé
28:35les obsèques de leur père
28:37d'une façon extraordinaire.
28:39C'était d'un calme.
28:41Il avait laissé des consignes ?
28:43Oui.
28:45Les consignes les plus importantes.
28:47Il ne voulait pas mourir à l'hôpital.
28:49Il ne voulait pas mourir en Suisse.
28:51Il voulait s'enterrer dans sa chapelle.
28:53Il y a eu les trois.
28:55Il ne voulait personne et pas d'obsèque national.
28:57Vous l'avez vu allongé ?
28:59Bien sûr. Je l'ai vu sur son lit de mort.
29:01Vous lui avez parlé ?
29:03Bien sûr.
29:05Vous lui avez dit quoi ?
29:07Que je l'aimais.
29:09C'est vrai, c'était bouleversant.
29:11Anthony me dit, viens, on va voir papa.
29:13Et vous voyez Alain Delon sur son lit de mort.
29:15Il était beau comme un dieu.
29:17Amaigri, mais tellement beau.
29:19C'était une très belle composition.
29:21Maintenant, on est très peu.
29:23Il y avait 48 personnes.
29:25Il y avait 5 personnalités.
29:27Les autres, c'était des médecins, des producteurs.
29:29Que des très proches.
29:31La dernière fois que vous lui avez parlé ?
29:33C'est la fameuse histoire qui s'est déclenchée
29:35avec sa fameuse dame de compagnie
29:37qui avait volé ses portables.
29:39Vous l'avez vue sur France 2 ?
29:41C'est hallucinant.
29:43Je l'ai embrassé sur la bouche.
29:45Elle a quand même dit qu'il était violent avec elle.
29:47C'est grotesque.
29:49Je vois tout.
29:51Mais ça n'a pas de sens, c'est ridicule.
29:53Il ne voulait plus la voir.
29:55C'était sa dame de compagnie.
29:57Il n'y a jamais eu une histoire d'amour entre eux ?
29:59J'en sais rien.
30:01La dernière fois que vous lui avez parlé,
30:03c'est à l'occasion de cette affaire ?
30:05J'avais une coutume avec Alain.
30:07Toutes les semaines, je lui envoyais
30:09une photo que je retrouvais dans mes albums.
30:11J'ai 4 milliards de photos
30:13avec eux de la belle époque.
30:15On lui disait
30:17« Regarde cette photo, elle est trop bien. Tu te souviens où c'était ? Merci, amour. »
30:19J'ai 300 messages
30:21d'Alain, voire plus.
30:23Ils tous disent la même chose. « Merci, amour.
30:25Oh, c'est joli. Merci, amour. »
30:27Toujours un message de tendresse.
30:29Du jour au lendemain, il ne me répond plus.
30:31C'est quand même bizarre.
30:33J'appelle Anthony
30:35et il me dit « Bienvenue au club ».
30:37Ça veut dire qu'Anthony aussi avait des problèmes.
30:39C'est elle qui m'empêchait ?
30:41Elle a piqué les portables.
30:43Un jour, je suis tombé sur elle.
30:45Je n'ai jamais rencontré de ma vie.
30:47Pour quelqu'un qui est la compagne
30:49de ce monsieur de l'eau si fabuleux
30:51qui est venu pendant 20 ans à ma fondation
30:53à l'Isle-Mer, pas une fois il n'est venu avec elle.
30:55Pas une fois. C'est un test.
30:57Je ne sais même plus ce que je voulais vous dire.
30:59C'était la dernière
31:01conversation,
31:03le dernier échange que vous avez eu.
31:05C'était un petit mot.
31:07Il ne répond pas.
31:09J'appelle, j'appelle. « Ok, je vais vous faire sonner
31:11le téléphone non-stop ». Et elle a répondu.
31:13La fameuse dame.
31:15Je lui dis « Bonjour madame, je suis Véronique
31:17de Villèle. Je ne suis pas une fan
31:19qui appelle... » Je me rappelle de cette phrase
31:21parce qu'elle est passée plusieurs fois sur BFM je crois.
31:23« Je ne suis pas une fan qui appelle
31:25de Limoges. Je suis la sœur
31:27de monsieur de l'eau. Je suis quelqu'un de très
31:29proche de lui. Donnez-moi de ses
31:31nouvelles. Il est fatigué, il ne vous parlera pas. »
31:33Et tac, elle m'a raccroché.
31:35Après, j'ai été convoqué chez les flics quand même.
31:37Deux fois. Ils ont examiné mon portable,
31:39j'ai fait des captations de tous les messages.
31:41Mais oui, ça a été incroyable.
31:43Est-ce qu'il vous reste un objet d'Alain Delon ?
31:45Un objet ? Mais j'en ai 15,
31:47cher Gilles. Lequel qui vous tient le plus
31:49à cœur ? J'allais vous dire en rigolant
31:51parce que je n'ai jamais fumé une seule cigarette
31:53de toute ma vie. C'est les paquets de cigarettes
31:55d'Alain Delon qui sont dans le bas de mon frigidaire.
31:57Qui étaient faits pour les Chinois, non ?
31:59Non, pour toute l'Asie.
32:01Les paquets sont magnifiques.
32:03Dans le frigidaire, parce que pour les conserver,
32:05les paquets sont magnifiques dans mon frigidaire.
32:07J'ai par exemple un sweatshirt,
32:09un t-shirt
32:11qu'il avait dans la piscine.
32:13Ça, c'est collector.
32:15J'ai sa casquette, Adèle Production.
32:17J'ai son blouson, Adèle Production
32:19dans le dos. Alors ça, c'est des beaux objets.
32:21J'ai une chemise aussi à lui. Il y a marqué
32:23Alain Delon à l'intérieur. Incroyable.
32:25On va revenir à ce concert hommage.
32:27Je vous ai préparé un petit peu des
32:29musiques qui vont nous évoquer
32:31Alain Delon. Vous allez tout de suite
32:33trouver. Le premier, c'est le plus connu.
32:35C'est un film qu'il a tourné avec Jean-Paul Belmondo
32:37parce qu'évidemment, c'est
32:39les deux plus grandes icônes du
32:41cinéma français.
32:43Ça parle d'un petit chapeau. Écoutez.
32:45Borsalino.
32:47Borsalino, bravo !
32:49Vous voyez ? Non, mais je suis très nul en principe.
32:51Formidable, Borsalino.
32:53C'était magnifique. C'était un film.
32:55Mais tous ces films, franchement, si on les prend un par un,
32:57ils ont tous quelque chose d'assez
32:59extraordinaire. J'ai revu sur les conseils
33:01de Pascal Praud, L'homme pressé.
33:03C'est formidable.
33:05C'est incroyablement désuet d'Edouard Molinaro.
33:07Mais en même temps,
33:09il y a une forme de liberté.
33:11C'est vraiment une autre époque.
33:13Regardez, c'est adapté du roman
33:15de Paul Morand. Ils sont
33:17magnifiques, tous les deux.
33:19Avec des répliques qu'on ne
33:21ne pourrait plus dire aujourd'hui. À un moment, Myriam Darke
33:23lui dit « Appelez-moi par mon prénom. »
33:25Il lui répond « Il n'y a que les putes que j'appelle par leur prénom. »
33:27J'imaginais mettre ça un truc
33:29aujourd'hui. Il y a plein de choses.
33:31J'ai adoré ce film.
33:33L'homme pressé est magnifique.
33:35Véronique Valéry, je vous emmène en Italie où il y a un certain
33:37clan. Écoutez.
33:39C'est très sicilien.
33:41Facile.
33:43Elles sont très belles ces musiques.
33:45C'est pour ça que je les ai choisies.
33:47Incroyable.
33:49Il va y avoir ces musiques, il va y avoir des extraits de ces films.
33:51L'organisation,
33:53c'est Thierry Chabraud et Norbert Sada
33:55qui ont vraiment tout monté.
33:57Thierry Chabraud,
33:59pour ne pas le nommer, c'est lui qui avait fait ce concert
34:01symphonique sur Claude Lelouch qui avait été un
34:03immense, immense succès.
34:05Là, je pense que ça va être le double de cet
34:07immense succès.
34:0920 extraits de films, 20 extraits
34:11de musiques joués par un chef
34:13d'orchestre et 80 musiciens
34:15sur scène et 2-3
34:17guests qui vont venir passer
34:19un petit message qui va être, je crois qu'on va
34:21beaucoup pleurer. Ces enfants seront là ?
34:23Anthony, oui.
34:25Les autres, je ne sais pas. Et pour finir,
34:27c'est le titre du concert lié à ce
34:29film-là. Écoutez.
34:31C'est moins connu.
34:33Le Dernier Samouraï.
34:35Le Dernier Samouraï, justement. Le Dernier Samouraï,
34:37Alain Delon, 8 novembre, au Palais des
34:39Congrès. Eh bien, voilà.
34:41On a tout dit sur ce...
34:43C'est très gentil d'en parler, mais
34:45merci. Non, non, mais on était ravis
34:47de vous recevoir et puis...
34:49Reprenez Véronique à la télé.
34:51Oui, il faudrait.
34:53Vous savez, la télé, c'est vrai que j'avais adoré cette émission
34:55sur la 5. Mais moi, ce que
34:57j'adore par-dessus tout, c'est la radio.
34:59On va en parler à Patrice.
35:01C'est moins... Parce que vous voyez,
35:03pendant la pub, on m'a montré des mouvements.
35:05À la radio, c'est compliqué. Mais je l'ai fait.
35:07Quand j'avais ma chronique sur Le Roi Pain, je faisais tous les mouvements.
35:09Et toute la table autour de nous
35:11faisait des mouvements. Il faut que vous reveniez sur Sud Radio.
35:13Mais moi, je trouve que Sud Radio, j'adore cette radio.
35:15On va en parler. Mais il peut me faire faire une chronique
35:17de ce qu'il veut, des recettes de
35:19pizza, s'il veut. La météo.
35:21Nous serions moins crédibles.
35:23Pourquoi ?
35:25Alzheimer n'est pas une fatalité. Je rappelle le livre
35:27de vos camarades,
35:29compères. Le docteur Olivier
35:31de La Doucette et le professeur Bruno Dubois.
35:33Alzheimer n'est pas une fatalité.
35:35Agir au plus tôt pour un cerveau en bonne santé,
35:37c'est chez HarperCollins. C'est important.
35:39C'est important de dire qu'il y a de l'espoir.
35:41C'est important de dire qu'on peut.
35:43Et l'importance de se dépister.
35:45Il y a une chose aussi.
35:47C'est que le site de la Fondation
35:49Recherche à Isenmer est très important.
35:51Parce que les gens qui n'ont pas bien compris
35:53mes explications ou les nôtres ou d'autres
35:55vont sur ce site. Et là, vous avez tout.
35:57Et c'est remarquablement bien fait.
35:59Très bien. Merci à vous d'avoir été avec nous
36:01Véronique de Villèle.
36:03On se retrouve dans un instant pour les débats.