• il y a 2 mois

Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:0013h24, l'autre sujet évidemment que je voulais aborder avec vous, ça concerne le procès Pellicot avant que les auditions des co-accusés
00:07démarrent aujourd'hui. La suite, l'avocat général a demandé un huis clos partiel
00:12lors de la diffusion des scènes de viol.
00:15C'est-à-dire qu'il a demandé à ce que ce soit un huis clos partiel, que les images ne soient pas montrées à l'ensemble de l'assistance.
00:21Ça a généré un débat important.
00:24Comment est-ce que vous interprétez cette décision chez William Gwennadel ?
00:27C'est un vrai sujet, après on va en parler.
00:31C'est un vrai sujet. Le vrai sujet, c'est la médiatisation de cette affaire.
00:36Une médiatisation invraisemblable.
00:39C'est un procès hors normes aussi ?
00:42Oui, mais vous avez des procès en terrorisme, ou aussi des sujets hors normes,
00:50qui ne sont aujourd'hui pas médiatisés.
00:54Est-ce qu'il n'est pas médiatisé parce que la principale victime, Gisèle Pellicot en l'occurrence,
01:01a demandé à ce que ce soit ouvert à tous, que ce ne soit pas un huis clos ?
01:05C'est elle qui a décidé, comme elle en a le droit, que ce ne soit pas un huis clos.
01:12Donc du coup, c'est encore plus médiatisé.
01:16Vous avez un grand avocat, qui s'appelait Mauro Giaferri,
01:21qui disait que lorsque l'opinion publique, cette catin, pénètre dans le prétoire,
01:29il n'y a plus de justice.
01:31C'est la réalité.
01:33Celui qui vous parle, vous indique très clairement qu'aujourd'hui,
01:38les procès se gagnent autant dans les médias qu'à l'intérieur du prétoire.
01:45Et je le vis personnellement très mal, très mal cette situation.
01:49Parce que ça ne devrait pas être ainsi.
01:52Donc vous, vous n'êtes pas pour le huis clos ?
01:55Vous pensez que ce procès aurait dû se tenir à huis clos ?
01:58Je dois vous dire que oui.
02:01Si j'avais été en plus avocat de la défense,
02:04dans une telle affaire, j'aurais d'autant plus préféré l'huis clos,
02:08quand je vois maintenant des gens, des badauds,
02:12qui sont interviewés par les médias,
02:16et qui en sont à insulter les gens qui sont quand même présumés innocents.
02:22Ils pourraient être interviewés sans la diffusion des vidéos.
02:25C'est plus le procès qui génère une réaction vive dans tout le pays.
02:29On va continuer à en parler, mais j'aimerais vous entendre,
02:32juste avant qu'on relance ce débat dans quelques instants,
02:35sur ce qui se joue actuellement autour des vidéos.
02:38Bien évidemment que les médias ont un rôle,
02:41mais je ne serai pas là pour dire
02:44qu'il faut priver les journalistes judiciaires
02:48de pouvoir assister, de pouvoir comprendre dans toute sa complexité le procès.
02:52Le vrai problème qui se pose,
02:55c'est un procès qui a eu lieu avant le procès judiciaire.
02:59L'opinion aujourd'hui, mais ça c'est indépendamment du huis clos.
03:03L'affaire du procès de Mazan, les 51 accusés,
03:07ils ont déjà été jugés par l'opinion publique,
03:10et ce n'est pas les médias.
03:13Et ce n'est pas seulement l'époque, ça fait des années que c'est dur.
03:16Je pense que ça pose la question extrêmement délicate
03:19du rôle et de la capacité de l'avocat de la défense
03:22à pouvoir exercer son métier, lorsque les affaires sont déjà
03:25finalement jugées par l'opinion publique.
03:28C'est un vaste sujet, on va en parler dans quelques instants.
03:30Gilles William, ça nous promet des débats très intéressants,
03:33et on a des auditeurs qui souhaitent réagir sur ce sujet.
03:35On reste ensemble, on se retrouve dans quelques instants.
03:37A tout de suite sur Europe 1.
03:38Vous réagissez au 01 80 20 39 21,
03:42Et vous, chers auditeurs d'Europe 1,
03:4401 80 20 39 21, si vous souhaitez réagir sur le débat
03:47qui nous anime maintenant.
03:49On parle évidemment de ce procès Pellicot, un procès hors normes.
03:52Les auditions des 50 co-accusés se poursuivent
03:55à la cour criminelle d'Avignon.
03:56Alors on a parlé évidemment de ces vidéos,
03:58l'avocat général a décidé, vous venez de l'entendre,
04:01qu'il ne serait pas systématiquement diffusé
04:03à toute l'assistance, mais avec un huis clos partiel.
04:06Mais que pensez aussi de ces avocats
04:09qui remettent en cause finalement le statut de victime
04:13de Gisèle Pellicot.
04:14Je vous propose d'écouter Nadia El-Bouroumi
04:18au procès justement de ces viols.
04:20Elle est l'avocate de l'un des co-accusés
04:23et elle fait polémique après la diffusion
04:25de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux.
04:27Écoutez.
04:28Je sors du procès Pellicot.
04:30On a diffusé des photos de madame
04:32dans des positions qui posaient problème
04:34puisque depuis quelques jours,
04:35elle nous expliquait que jamais
04:36elle n'avait participé à quoi que ce soit.
04:38Donc elle s'est énervée.
04:39Moi aussi, je lui ai dit, écoutez,
04:40madame Pellicot, nous, on a essayé de préserver,
04:41vous avez voulu.
04:42Mais surtout, ce qui était important,
04:43c'est la question de la soumission chimique.
04:45C'est-à-dire que cette dame, elle dit,
04:46non, je ne me rappelle pas de tout ce qui se passe.
04:48Moi, j'avais sollicité l'expert en lui disant,
04:51monsieur l'expert, quand elle explique
04:52que finalement, elle n'est pas bien,
04:53qu'elle est endormie, etc.
04:55Est-ce que ce n'est pas un argument
04:56qui consiste à dire que même sous soumission chimique,
04:58on a l'impression qu'elle est inconsciente,
05:00elle est semi-consciente.
05:01Et là, aujourd'hui, on a eu la vérification
05:02par cette dame qui dit,
05:03non, mais moi, je ne me reconnais pas,
05:04je ne suis pas là, alors qu'elle fait des poses, etc.
05:06Ça pose un vrai problème
05:07sur la question de la soumission chimique
05:09et surtout sur le fait que les autres
05:11pouvaient imaginer que finalement,
05:12elle n'était pas sous soumission chimique.
05:14Voilà une mise en scène qui fait un tollé,
05:16évidemment, qui fait beaucoup réagir,
05:18qui fait polémique.
05:19Écoutez sa réponse, justement,
05:20à toute cette polémique.
05:21Elle était l'invitée de Pascal Praud
05:23ce matin sur CNews.
05:24On communique sur le procès, largement,
05:26mais malheureusement,
05:27nos propos sont totalement déformés.
05:30Donc, moi, j'interviens,
05:32je suis avocat de la défense
05:33et j'essaie de défendre mes clients
05:34comme il se doit,
05:35sans jamais, jamais manquer de respect
05:37à qui que ce soit.
05:38Mais a priori, dans ce procès,
05:39dès qu'on pose une question à Mme Pellicot,
05:41on est irrespectueux.
05:42Mme Pellicot,
05:43elle a une trentaine,
05:44voire une cinquantaine de journalistes
05:45et aujourd'hui,
05:46elle a tous les gens des réseaux sociaux
05:47qui sont avec elle.
05:48Alors même que c'est une victime,
05:50c'est un fait et ce n'est pas discutable.
05:52Moi, j'essaie tranquillement
05:53avec mes abonnés de discuter
05:54et je reçois des messages de partout.
05:56Je suis insultée, humiliée.
05:58Voilà.
05:59Maître Nadia El-Bouroumi,
06:00avocate de la défense
06:01dans l'affaire des viols
06:02de l'affaire Pellicot.
06:03Une réaction,
06:04Gilles-William Golnadel ?
06:05Moi, je ne serai pas aussi sévère
06:07envers ma consoeur.
06:08On peut parfaitement
06:10ne pas aimer son style.
06:12Je me permets de vous rappeler,
06:13il n'y a plus tellement de choses à dire,
06:15je vais essayer d'être rapide.
06:16Je me permets de vous rappeler,
06:17comme elle le dit,
06:18c'est surmédiatisé.
06:20C'est surmoralisé.
06:22C'est surpolitisé.
06:25Et je remarque,
06:26sur le patriarcat,
06:27des choses comme ça.
06:28Et je remarque que
06:29c'est une femme,
06:30cette avocate,
06:31un homme ne pourrait pas
06:32se permettre de dire
06:33le quart de la moitié
06:34de ce qu'elle dit
06:35et qui est déjà fort critiqué.
06:37Pour le reste,
06:38elle est avocate de la défense.
06:40Alors, encore une fois,
06:41on peut ne pas du tout
06:42aimer son style,
06:43mais ce qu'elle dit,
06:45sur le fond,
06:46dans le cadre de l'intérêt
06:47de son client,
06:49elle a le droit de le dire.
06:50Elle n'a pas le droit de le dire.
06:52Est-ce qu'elle a le droit
06:53de le dire sur les réseaux sociaux ?
06:54Est-ce que ça ne doit pas rester ?
06:56Mais elle vous répond elle-même,
06:57c'est une affaire
06:58qui est surmédiatisée
06:59sur les réseaux sociaux.
07:00Non, mais commentez quelque chose.
07:02Le drame,
07:03je vais finir
07:04par ce que je vous ai dit,
07:05je déplore, moi,
07:07la médiatisation
07:09de l'opinion publique.
07:11Encore une fois,
07:13mais dès l'instant
07:14où on est dedans,
07:15je vais remarquer,
07:16dès l'instant où on est dedans,
07:17il faudra en plus
07:18qu'elle se taise.
07:19Donc, pardon de vous le dire,
07:21encore une fois,
07:22on peut ne pas apprécier son style.
07:24Mais c'est votre position,
07:25je vous entends.
07:26Mais dans le cadre
07:27d'un procès surmédiatisé,
07:29surpolitisé
07:31et surmoralisé,
07:33j'entends,
07:35contre les gens
07:36à qui on reproche
07:37à juste titre des choses,
07:38des choses qu'on n'oserait même pas
07:40dire aux terroristes islamistes.
07:42Il y a quand même...
07:43Bon, donc ce que je veux dire,
07:45forcément,
07:47on est dans une folie...
07:48On ne va pas faire de comparaison.
07:49On est dans une folie passionnelle,
07:51passionnelle,
07:52qui fait qu'elle est
07:54dans son droit
07:56d'avocat de dire ça.
07:58Raphaël Stainville ?
07:59Oui, mais en fait,
08:00je ne suis pas totalement éloigné
08:01de la position de Gilles William.
08:03Dans la mesure où
08:05on a un procès,
08:06sauf à penser que la justice
08:07ne sert à rien,
08:08que tout aurait été déjà jugé
08:10à l'avance,
08:11l'avocate de la Défense,
08:13elle l'use de stratégie,
08:15elle l'use,
08:16alors on peut le regretter,
08:17des réseaux sociaux,
08:18d'Instagram,
08:19et on peut faire le procès
08:20de l'instagramisation
08:21de la justice,
08:22mais la vérité,
08:23c'est que ça fait partie
08:24d'une stratégie.
08:25Si elle arrive à instaurer
08:26un doute raisonnable
08:28dans l'esprit de l'opinion publique,
08:29mais plus encore
08:30dans les jurés
08:32qui sont amenés
08:33à statuer sur
08:35la responsabilité
08:36et la culpabilité
08:37de ces 51 prévenus,
08:39elle aura gagné.
08:40Les méthodes,
08:41on peut considérer
08:42que c'est affreux,
08:43c'est insupportable,
08:44mais ça fait partie de la justice.
08:45Et encore une dernière chose,
08:46c'est-à-dire que
08:47là, on est dans un procès criminel,
08:48mais c'est de la même sorte
08:51dans les grands procès,
08:52notamment pour les crimes
08:55contre l'humanité.
08:56Il faut, je pense,
08:58prendre en considération
09:00l'immense responsabilité
09:02qu'a un avocat de la défense
09:04à accepter de défendre
09:07parfois l'insupportable.
09:08Mais est-ce que ça va pas trop loin ?
09:09Quand elle remet en cause,
09:10dans cette vidéo,
09:11la soumission chimique,
09:13elle lit en creux
09:14qu'il y a des doutes
09:15sur l'état de conscience
09:17de semi-conscience
09:18de Mme Pellicot...
09:19Elle dit pas ça !
09:20Elle dit pas ça !
09:21Elle dit que...
09:22Oui, attendez,
09:23est-ce que c'est...
09:24Elle dit pas ça !
09:25Je finis juste.
09:26Est-ce que c'est pas dérangeant,
09:27finalement,
09:28de remettre...
09:29C'est son boulot !
09:30C'est son travail !
09:31Et quand Gisèle Pellicot dit
09:33« Je remets...
09:34Je comprends que les femmes
09:35ne portent pas plus plainte
09:37pour viol,
09:38quand on voit
09:39la façon dont je suis traitée... »
09:40Mais ça, c'est vrai aussi !
09:41Moi, alors que j'ai subi
09:42plus de 50 viols...
09:46Céline,
09:47c'est vrai aussi
09:48que c'est extrêmement dur
09:49pour les femmes
09:50de porter plainte
09:51et d'aller jusqu'au bout
09:52parce que la justice,
09:54c'est dur,
09:55et c'est d'abord dur
09:56peut-être pour les victimes.
09:57C'est un chemin de croix,
09:59un calvaire
10:00pour les victimes,
10:02mais c'est vrai
10:03des victimes de viol,
10:04mais de tout un tas
10:06d'affaires,
10:07criminelles ou pas,
10:08c'est toujours une épreuve.
10:09C'est Mme Pellicot
10:10qui a fait le choix,
10:11comme c'était son droit
10:12le plus strict,
10:13qu'il n'y ait pas...
10:15qu'il n'y ait pas du huis clos.
10:17La réalité est là,
10:18mais l'avocate,
10:19quand elle dit,
10:20quand elle soulève,
10:21à temps ou à raison,
10:22je ne sais pas,
10:23que son client
10:24pouvait penser
10:25que peut-être
10:26elle n'était pas
10:27totalement toujours endormie,
10:29c'est son devoir.
10:30C'est son devoir de dire...
10:31Dans l'intérêt de son client.
10:32Dans l'intérêt de son client.
10:33Vous comprenez ce que je veux dire ?
10:35Donc on peut...
10:36Mais le reste,
10:37malheureusement,
10:38on est dans un...
10:39Elle ne dit pas ça exactement.
10:40Elle dit, nous,
10:41on regarde des vidéos
10:42et des vidéos dans lesquelles,
10:43effectivement,
10:44on vous voit prendre des pauses
10:46alors que vous vous dites
10:47être semi-consciente,
10:48alors qu'en fait,
10:49elle ne prend pas de pause.
10:50Elle ronfle véritablement
10:51dans les vidéos.
10:52Elle semble dire
10:53qu'il y a des moments
10:54où elle n'est pas
10:55dans cet état-là.
10:56Oui, c'est ça.
10:57Elle est droguée,
10:58ultra droguée.
10:59Elle dit,
11:00mais encore une fois,
11:01elle est avocate
11:02dans un procès,
11:03malheureusement,
11:04de mon point de vue,
11:05surmédiatisé.
11:06Oui, on l'a dit.
11:07Si elle ne médiatise pas,
11:08elle rend des points.
11:09Mais elle aussi,
11:10elle surmédiatise,
11:11c'est-à-dire,
11:12elle ne l'a pas dit
11:13dans le prétoire.
11:14Elle ne l'a pas dit
11:15dans le prétoire,
11:16elle le dit,
11:17elle l'a peut-être
11:18dit dans le prétoire,
11:19mais elle l'a redit,
11:20elle, dans le cadre
11:21de ses vidéos.
11:22Et on apprend
11:23qu'elle publie
11:24des vidéos
11:25depuis des années.
11:26Elle est effectivement
11:27sur les réseaux.
11:28Alors, soi-disant,
11:29elle inspire des jeunes.
11:30J'entendais un de ses confrères
11:31dire, c'est une avocate
11:32qui inspire beaucoup
11:33de jeunes femmes
11:34comme elle,
11:35issues des quartiers
11:36qui veulent
11:37une ascension sociale,
11:38etc.
11:39Donc, il y a cette vertu-là.
11:40Mais elle dit,
11:41je vais menacer
11:42mes enfants à l'école,
11:43mais dans ces cas-là,
11:44arrêtons de publier
11:45ces vidéos.
11:46Mais oui,
11:47mais encore une fois,
11:48c'est l'histoire
11:49de la poulet de l'œuf.
11:50Elle vit dans une affaire
11:52qui est surmédiatisée,
11:53y compris
11:54contre ses clients.
11:55Mais est-ce qu'elle est
11:56dans son rôle d'avocate ?
11:57Est-ce que vous comprenez ?
11:58Non, mais moi,
11:59je ne publierai pas
12:00des vidéos comme ça,
12:01ce n'est pas mon style.
12:02Je suis d'accord,
12:03mais au-delà de son style,
12:04ce n'est pas elle
12:05qui a médiatisé
12:06ce procès, quand même.
12:07Ce n'est pas elle.
12:08Terminez votre propos,
12:09Raphaël Stainville.
12:10Vous écoutez.
12:11Non, mais moi,
12:12je pense qu'elle est
12:13dans son rôle.
12:14Aussi choquant que puissent
12:15être ces interventions,
12:16elle est dans son rôle.
12:17Et tant que ça sert
12:18l'intérêt de son client,
12:19moi, je comprends
12:20que ça ne sert pas
12:21la justice en tant que telle,
12:22que la sérénité,
12:23qu'on est en droit
12:24d'attendre la justice,
12:25mais ça fait bien longtemps
12:26que l'on peut critiquer...
12:27Mais vous pensez
12:28que ça va vraiment
12:29servir son client ?
12:30Écoutez,
12:31elle est l'avocat
12:32de deux accusés,
12:33et elle est
12:34l'avocate
12:35de deux accusés.
12:36Elle est l'avocate
12:37de deux accusés,
12:39on verra.
12:40C'est la vérité judiciaire
12:42qui sortira
12:43de ce procès
12:45qui nous dira
12:46si sa stratégie est efficace.
12:47Mais en l'état,
12:49je pense qu'elle utilise
12:51les rares ficelles
12:52qui sont à sa disposition
12:54pour tenter
12:57d'inverser la tendance
12:58pour ces deux clients.
13:00Ça ne veut pas dire
13:01qu'ils seront lavés
13:03des accusations
13:04extrêmes mondiales.
13:05C'est pas l'avocat
13:06qui vous parle.
13:07C'est l'avocat
13:08qui vous parle.
13:09Vous certifie
13:10que
13:11dans une affaire médiatisée
13:13où la personne
13:15mérite
13:17d'être condamnée,
13:19si elle est
13:21encore plus surmédiatisée
13:23et encore plus moralisée,
13:25le type qui devrait
13:26être condamné normalement
13:27et justement à 5 ans,
13:28il en prendra 10.
13:29Donc,
13:30dans cet état de choses,
13:32l'avocat,
13:33il est bien obligé
13:34de tenter de lutter
13:35contre ce courant.
13:36Ces types-là,
13:37de mon point de vue à moi,
13:38je les connais mal dosés,
13:39je ne vois pas
13:41comment ils peuvent
13:42ne pas être condamnés.
13:43Mais je souhaite
13:44qu'ils soient condamnés
13:45à la juste peine
13:46et non pas
13:47la peine
13:48d'un procès
13:49parce qu'il a été médiatisé.
13:50Et d'ailleurs,
13:51ils sont 51.
13:52C'est 51 cas de figure
13:53qui sont très différents.
13:54Absolument.
13:55La culpabilité,
13:56elle est immense,
13:57mais certains seront
13:58probablement condamnés
13:59à des peines de prison
14:00plus exactement
14:01que d'autres.
14:02En tout cas,
14:03le débat était
14:04effectivement
14:05très intéressant
14:06et très clivant aussi.
14:07On reste ensemble.
14:08On va continuer
14:09à parler d'un sujet
14:10qui divise.
14:11C'est ce gouvernement,
14:12tout ça pour ça.
14:13Est-ce que c'est pour aujourd'hui
14:14ou pour demain ?
14:15On va en parler.
14:16A tout de suite.
14:17Et puis on ira aussi
14:18du côté de la Martinique
14:19et la Nouvelle-Calédonie
14:20où la violence ne faiblit pas.

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