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Regardez L'invité de RTL Matin Week-end avec Stéphane Carpentier du 22 septembre 2024.

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Transcription
00:006h, 9h15, RTL Matin, avec Stéphane Carpentier.
00:048h48, merci de nous rejoindre si vous ouvrez les yeux.
00:07Ils sont donc 39, 39 ministres sous l'égide de Michel Barnier.
00:10On connaît depuis hier soir, depuis le perron de l'Elysée,
00:13la composition de ce nouveau gouvernement,
00:15attelage dominé par le camp présidentiel.
00:1812 portefeuilles pour renaissance avec l'éducation,
00:20l'économie, les armées, la transition écologique.
00:23Gouvernement qui penche à droite,
00:25avec des républicains qui récupèrent, eux, 10 portefeuilles.
00:28La seule prise à gauche s'appelle Didier Migaud,
00:30ancien député socialiste.
00:32C'est donc le député RN de Moselle, Laurent Jacobelli,
00:34qui est l'invité de RTL Matin en direct.
00:36Bonjour à vous.
00:37Bonjour.
00:38Le député socialiste Arthur Delaporte,
00:40avant vous, il y a une demi-heure en direct,
00:42sur notre antenne, disait
00:43« Sa colère est surtout ce déni de démocratie ».
00:46Est-ce que vous utilisez, vous, ce matin, les mêmes mots ?
00:49Écoutez, ça y ressemble.
00:51Les électeurs se sont précipités en masse
00:54pour aller voter aux deux tours des législatives,
00:56pour dire « la Macronie, c'est fini »
00:58et « les LR doivent être relégués dans l'oubli politique »
01:02et puis, finalement, qui revient ?
01:03Les LR et les macronistes.
01:04Donc, il y a un sentiment, quand même,
01:06de ne pas avoir été entendu.
01:08Et puis, surtout, le fait que le Président de la République,
01:10en ce moment, le chaos politique,
01:11par des alliances improbables,
01:13LFI, centre-droite, centre-gauche,
01:15a réussi à créer un tel désordre
01:17qu'il en sort vainqueur,
01:19gagné par le désordre.
01:20C'est décidément la méthode d'Emmanuel Macron.
01:22Les seuls qui vont y perdre, c'est évidemment les Français,
01:24quand on voit la structure de ce gouvernement
01:26qui, finalement, est dans la pure continuité
01:29de ce qu'il y avait avant,
01:31ces gouvernements catastrophes
01:32qui ont emmené les Français
01:34vers la ruine et l'insécurité.
01:36Si je vous suis bien, vous parlez ce matin
01:38d'un gouvernement fragile,
01:39ça veut dire qu'il n'a pas d'avenir ?
01:41Il n'a aucun avenir et, très clairement,
01:43je le dis aux Français,
01:44nous retournerons aux urnes dans 10 mois, 1 an,
01:47parce que cette « majorité » n'a aucun sens.
01:51Elle est faite de briques et de brocs.
01:53Elle ressemble à ce qui avait lieu avant
01:55et que les Français ont rejeté
01:57et ne correspond pas à l'Assemblée nationale.
01:59Donc, l'équation est impossible.
02:01Et puis, je dirais tant mieux,
02:02parce que quelle politique
02:03pourrait mener ce gouvernement
02:05clairement à la main d'Emmanuel Macron ?
02:07Ça veut dire que vous allez censurer
02:09dès la prise de parole de Michel Barnier
02:11ou vous allez attendre un peu ?
02:13Écoutez, on verra bien ce que Michel Barnier déclare
02:15dans sa déclaration de politique générale.
02:17Nous verrons bien à quoi ressemble le budget.
02:19Un budget, c'est finalement la traduction en chiffres
02:21d'une volonté stratégique et politique.
02:23Mais honnêtement, quand on regarde le gouvernement,
02:25on n'est pas très rassuré et on n'est pas très optimiste.
02:27Si par exemple, on met M. Retailleau à l'intérieur,
02:31M. Retailleau qui a toujours un discours dur
02:33sur l'immigration et la sécurité,
02:35et puis à la justice, patatra,
02:37on nous remet un homme de gauche,
02:38c'est-à-dire le laxisme,
02:39compréhension envers les voyous,
02:41logique de l'excuse.
02:42On va revivre finalement Darmanin-Dupont-Moretti.
02:45On a changé le casting, le scénario elle-même.
02:47Et c'est un scénario terrible.
02:49La présence de Bruno Retailleau,
02:50donc ministre de l'Intérieur, je le rappelle aux auditeurs,
02:53Les Républicains qui récupèrent 10 portefeuilles,
02:56c'est quand même une satisfaction pour vous.
02:58Ce sont les plus proches de vous en tous les cas
03:00en termes de sécurité d'immigration.
03:02Écoutez, M. Retailleau qui nous expliquait
03:04avec son groupe il y a encore quelques semaines
03:06qu'il ne participerait pas à la mascarade
03:08du gouvernement Macron
03:10et qui s'est précipité pour un poste.
03:12Et je le répète, il a son contrepoids,
03:14son surveillant qui sera là pour
03:16ramener la gauche au gouvernement.
03:18M. Migaud, on sait bien
03:20un attelage intérieur et justice ne fonctionnent
03:22que si les deux veulent plus de fermeté.
03:24Or, imaginons
03:26que M. Retailleau, au-delà du discours,
03:28veuille vraiment plus de fermeté,
03:30il sera ramené à la réalité par une gauche laxiste.
03:32Donc une fois encore, on a repris la recette
03:34qui n'avait pas fonctionné.
03:36Ça c'est la touche macroniste.
03:38M. Barnier n'aura été volontaire et déterminé
03:40que quelques jours.
03:42Il a très vite cédé et honnêtement
03:44c'est Macron qui a repris la main.
03:46Il n'y a rien à en attendre.
03:48Alors vous allez donner un petit peu de temps à ce nouveau gouvernement,
03:50si je comprends bien, j'ai dit un tout petit peu avant de le censurer.
03:52Le camp socialiste nous disait,
03:54avec Arthur Delaporte tout à l'heure,
03:56qu'ils allaient censurer immédiatement.
03:58Est-ce que l'objectif aussi, de votre côté,
04:00c'est de le faire tomber au plus vite ce gouvernement ?
04:02Non, notre objectif c'est de faire en sorte
04:04que l'intérim Barnier soit le moins
04:06douloureux possible aux Français.
04:08Il nous reste un an à attendre avant des élections.
04:10On va faire en sorte de ne pas rajouter du chaos au chaos.
04:12Mais s'il franchit certaines limites,
04:14évidemment, nous le censurerons.
04:16Vous parliez de la gauche. La gauche, elle, est dans une logique
04:18violente, de pouvoir par la rue.
04:20On a entendu les déclarations, notamment, de la France insoumise.
04:22Et finalement, Emmanuel Macron
04:24fait le jeu de cette gauche antidémocratique.
04:26Nous, nous sommes plutôt
04:28du camp de la démocratie, de la République,
04:30de la Ve République. Nous voulons la maintenir.
04:32Et donc, nous serons raisonnables
04:34et intelligents. Nous ne tolérerons
04:36évidemment aucune insulte
04:38programmatique faite à nos électeurs.
04:40Mais nous ne voulons pas casser
04:42la démocratie comme d'autres souhaitent
04:44le faire aujourd'hui dans la rue.
04:46Laurent Jacobelli, député RN de
04:48Moselle. L'urgence sont nos finances. On est dans le
04:50rouge. C'est le budget, évidemment. Ça va être la priorité.
04:52On a un tout nouveau ministre de l'économie,
04:54très jeune, qui a 33 ans,
04:56qui est un macroniste, un bébé Macron.
04:58C'est Antoine Armand.
05:00Il dit qu'il n'est pas question
05:02d'augmenter les impôts, que ce n'est pas la solution.
05:04Mais il y a un mais dans sa phrase.
05:06Ah oui, évidemment, il y a un mais,
05:08parce que le Premier ministre a déjà donné le la.
05:10C'est une ligne rouge, par exemple.
05:12Si la pression fiscale augmente sur les classes
05:14moyennes, ce sera sans nous. C'est clair.
05:16Il faut maintenant protéger les Français
05:18du matraquage fiscal.
05:20Parce que les Français, depuis des années, payent toujours plus
05:22d'impôts, voient la dette augmenter et
05:24le service public se dégrader. Cette équation-là
05:26ne fonctionne pas. Alors, on a un
05:28ministre qui est inexpérimenté,
05:30jeune et macroniste. Il a sûrement
05:32beaucoup de qualités, mais je pense qu'il aurait fallu
05:34aux finances aujourd'hui quelqu'un qui mène la
05:36politique inverse d'Emmanuel Macron,
05:38de la politique de dette, qui soit
05:40évidemment aguerri à l'exercice.
05:42Bon, écoutez, ça laisse vraiment perplexe
05:44sur la constitution de ce gouvernement.
05:46Mais une fois encore, laissez
05:48les Français tranquilles. Ce n'est pas eux
05:50qui nous sont amenés vers le mur de la dette.
05:52C'est Emmanuel Macron et M. Bruno Le Maire
05:54et quelques-uns de leurs prédécesseurs.
05:56C'est pas aux Français de payer les pots cassés.
05:58Laurent Jacobi, comment on s'en sort si on n'augmente pas les impôts
06:00en termes de finances et de budget ? Comment on fait ?
06:0254 milliards par an, c'est selon
06:04Contribuables et Associés le coût de l'immigration.
06:0675 milliards par an, c'est le coût
06:08de la fraude sociale et fiscale.
06:10Voyez, il y a de l'argent qui existe, il est juste
06:12mal dépensé. Et puis j'ai cru voir
06:14dans le projet de budget que le budget
06:16alloué à l'Union Européenne allait augmenter
06:18au moment où on essaye de faire
06:20des économies. Tout cela va dans le sens
06:22inverse de ce que veulent les Français, qui s'étaient
06:24clairement prononcés pour une politique européenne différente
06:26lors des dernières élections européennes.
06:28Donc vous voyez, on est en
06:30Macronie, on y reste. On les a chassés
06:32par la porte, ils reviennent par la fenêtre,
06:34c'est le plus grand malheur des Français. Mais je le dis
06:36une fois encore aux Français, gardez espoir,
06:38dans un an nous serons là, nous allons être
06:40vigilants, faire campagne permanente
06:42mais évidemment la situation en l'état
06:44ne peut pas durer.

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