Eliott Mamane, chroniqueur politique, à propos de la dette française : «On voit qu'on est vraiment dans des mesures extrêmement conjoncturelles alors que le déficit, lui, est structurel».
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00:00 Oui, la démographie pèse évidemment sur la question.
00:02 Maintenant, ce qui est intéressant, c'est que sur les 10 milliards
00:04 ou 12 milliards d'économies qui ont été annoncées,
00:06 on voit qu'on est vraiment dans des mesures extrêmement conjoncturelles,
00:09 alors que le déficit, lui, est structurel.
00:11 100 milliards d'euros de déficit sont renouvelés chaque année.
00:15 Et en réalité, on ne parvient pas, on ne cherche pas à s'opposer à cela.
00:18 On règle vraiment des questions qui sont soudainement très symboliques.
00:21 Par exemple, on va faire des économies sur la prime rénov' qui sera réduite,
00:25 ou alors si sur un appareil électroménager,
00:27 vous préférez le faire réparer plutôt que de le renouveler, d'en racheter un nouveau,
00:31 vous n'allez pas recevoir une subvention aussi importante
00:34 que celle qui était prévue et qui s'appliquait jusqu'alors.
00:36 Mais on voit bien qu'il n'y a pas de réflexion structurelle sur les dépenses publiques.
00:41 C'est du colmatage de brèche, quoi.
00:42 Oui, absolument. Et la question de la dette que vous venez de soulever
00:45 est d'autant plus centrale qu'on n'a pas eu l'intelligence en France
00:49 de se reposer sur une dette qui d'abord permet d'investir dans l'intérêt public
00:53 et qui, d'autre part, serait confinée à des capitaux français.
00:56 En effet, plus de la moitié de la dette française est détenue par des fonds étrangers.
01:01 Et une étude de l'IFRAB de Danese Verdi-Mollinier démontrait que,
01:06 au minimum, le tiers de cette dette-là était détenue directement par la Chine,
01:10 dont une partie par le gouvernement chinois,
01:12 ce qui est tout de même, au vu de la conjoncture diplomatique actuelle,
01:15 un très mauvais calcul.
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