• il y a 2 mois
Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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Transcription
00:00Brigitte Millot, vous nous parlez aux Etats-Unis de l'agence du médicament qui a autorisé un vaccin contre la grippe à faire soi-même.
00:07On le fabrique soi-même ?
00:08Non, non.
00:09On se l'injecte soi-même ?
00:10À se faire soi-même.
00:11D'accord.
00:12C'est un vaccin intranasalable.
00:13On ne le fabrique pas dans sa cuisine ?
00:15Non.
00:16C'est un vaccin qui existe depuis de nombreuses années, qui est sur prescription médicale, toujours.
00:22Mais la nouveauté, c'est que la FDA, l'agence du médicament américaine, a autorisé les personnes à ce vaccin intranasalable qui se met dans le nez.
00:32On va voir à quoi ça ressemble.
00:33C'est un vaccin intranasalable, on fait une petite dose dans une narine et après on enlève le petit bloqueur qui est à l'arrière et on fait l'autre petite dose dans l'autre narine.
00:42Et la nouveauté, c'est qu'ils ont autorisé les personnes à se l'injecter.
00:48Enfin, se l'injecter, ce n'est pas une injection, à se le mettre elles-mêmes.
00:52Donc ça, c'est la nouveauté.
00:53Ça reste toujours sur prescription médicale, je le répète.
00:56Pour les mineurs, ils demandent à ce que ce soit fait en présence d'une personne, d'un adulte.
01:02Alors, il faut rappeler, on va revenir en France.
01:05Ça, c'est la nouvelle dont tout le monde parle.
01:07Ça va être autorisé cet automne.
01:12Revenons en France.
01:13En France, vous le savez, la grippe touche à peu près 10 millions de personnes chaque année.
01:17Elle est responsable d'environ 9000 décès chaque année.
01:22Donc c'est quelque chose de réellement très important.
01:25En France, ce qu'il faut bien distinguer, c'est qu'on a d'un côté la cible, les personnes à risque.
01:31Chez qui était indiquée cette vaccination contre la grippe ?
01:35On va voir les indications.
01:37Ce sont les personnes à risque, les personnes dites fragiles, immunodéprimées.
01:42Toutes les personnes de plus de 65 ans, les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes.
01:48Quel que soit le trimestre de la grossesse, on leur recommande de se faire vacciner.
01:54Les personnes obèses, l'entourage de nourrissons, les professionnels de santé, les aides à domicile.
02:00Et depuis l'an dernier, on a mis comme cible les enfants de 2 à 18 ans.
02:08C'est avant l'anniversaire des 18 ans.
02:11Et ça, depuis l'an dernier, c'est une nouveauté.
02:13Mais je vous le disais, il y a d'un côté les cibles, et de l'autre côté, il y a le moteur de la transmission.
02:20Et le moteur de la transmission, les vecteurs, ce sont les enfants.
02:24C'est avec eux que circule le virus.
02:26Eux, ils ne risquent pas grand-chose, ils auront une grippe et il n'y aura pas de problème.
02:29Sauf les enfants à risque, immunodéprimés, etc.
02:32Oui, sauf que chaque enfant malade, c'est un diffuseur du virus.
02:35Donc ils vont contaminer tout le monde.
02:37Donc les vecteurs, ce sont les enfants.
02:39Et c'est pour ça qu'aux Etats-Unis, on vaccine les enfants.
02:42Et ça, il faut bien le comprendre.
02:44Mais même le professeur Raoult, qui n'est pas un adepte de la vaccination,
02:48dit depuis des années qu'il faut absolument vacciner les enfants contre la grippe.
02:54Et là, incompréhension totale.
02:59Nous avons ce même vaccin, le même que celui dont on vient de parler pour les Etats-Unis.
03:04En intranasal.
03:06Et la Haute Autorité de Santé a recommandé ce vaccin.
03:11Elle a donné toutes les indications, pourquoi il fallait le faire, comment, etc.
03:17Donc c'est une recommandation de la Haute Autorité de Santé
03:20de faire ce vaccin chez les enfants de 2 à 18 ans, etc.
03:26Et en fait, ils ne se sont pas entendus. Sur quoi ?
03:30Sur le prix.
03:32On l'a depuis des années.
03:34On pourrait enrayer, enfin, diminuer ce moteur de la transmission.
03:37Mais c'est quoi ? C'est qu'on n'a pas les moyens de se lâcher ?
03:39Non mais Brigitte, on n'a pas les moyens de se lâcher, c'est ça ?
03:41Mais non, et le comité qui s'occupe du prix a dit non.
03:44Ils ne se sont pas mis d'accord avec le laboratoire.
03:46Est-ce que c'est trop cher pour la Sécu ?
03:48Oui, enfin, à un moment, il faut savoir ce qu'on veut.
03:50Je veux dire, peut-être que Mme Darrius sait que...
03:52En ce moment, on est plutôt à serrer les vis qu'à ouvrir les vannes.
03:55Et vous pensez que ça ne coûte pas plus cher d'avoir des personnes qui sont malades ?
03:59Je vous ai dit 9000 décès chaque année.
04:01Je veux dire, des hospitalisations.
04:03Enfin, à un moment, il faut voir les bénéficiaires.
04:07Ils sont aussi dans le coup.
04:09Qu'est-ce qui va coûter plus cher, moins cher et tout ?
04:11Donc voilà, on a une nouvelle ministre de la Santé.
04:13Je ne sais pas si elle pourra débloquer cette situation
04:15qui me paraît complètement abracadabantesque.
04:18Mais ce vaccin, nous aussi, on l'a.
04:20Mais on ne peut pas l'utiliser.
04:22On n'est pas d'accord sur le prix.