Racket dans la couture Vincent Sherman 1957 Lee J. Cobb Suspense

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00:00:00New York, le quartier de l'habillement.
00:00:18A quelques pas du centre de la ville, des milliers d'ouvriers fabriquent la plus grande partie des vêtements portés en Amérique.
00:00:24Derrière ces façades d'apparence pacifique, on découvre une véritable jungle.
00:00:28Concurrence déloyale, exploitation de la misère, terreur en son aloi.
00:00:58La ville de New York, le quartier de l'habillement.
00:01:02La ville de New York, le quartier de l'habillement.
00:01:06Nova Scotia, le quartier de l'habillement.
00:01:10Nouveau-Brunswick, le quartier des lobbies.
00:01:14A exhibitione de l'équipe de la séance française de l'équipe des lobbies centrale dans le quartier de New York.
00:01:18Nouveau-Brunswick, le quartier de l'habillement,
00:01:22Nova Scotia, la partie parcourue du nombre 66 le signal et l'apomine àferrait des sites popularitaires.
00:01:26Du troisième zone, la partie apte dans le secteur du leurre...
00:01:30On a des services pour ça, qu'est-ce que tu me chantes avec ton syndicat ?
00:01:34Nous tirions droit à la faillite.
00:01:36Regarde, regarde ce modèle.
00:01:38Regarde, regarde le bien.
00:01:40Il faut diminuer les prix de revient,
00:01:42réduire les frais de main-d'oeuvre.
00:01:44Nous aurions une marge de bénéfice suffisante,
00:01:46sans donner des salaires de famine,
00:01:48si tu ne versais pas à des bandits un pourcentage de chacune pour muser le syndicat.
00:01:50Et tout le monde peut entendre ce que je dis.
00:01:52Dans notre maison, tu as tes responsabilités.
00:01:54Moi, j'ai les miennes. Tu es créateur, crée.
00:01:56Bois ton modèle avec la coupe et laisse-moi diriger notre affaire.
00:01:58C'est ce que j'ai fait.
00:02:00Et tu lui as introduit les crapules. Je vais les foutre dehors.
00:02:02Nous nous entendrons avec le syndicat.
00:02:04Jamais je ne laisserai un de ces anarchistes
00:02:06mettre les pieds dans ma maison.
00:02:08Jamais.
00:02:10Ta maison, c'est aussi la mienne.
00:02:12Je suis ton associé, ne l'oublie pas.
00:02:14Paierai les ouvriers le prix que je veux et non pas celui qu'on l'imposera.
00:02:16Oh !
00:02:20C'est tout ?
00:02:22C'est tout.
00:02:24OK.
00:02:26C'est bien le meilleur associé qu'on puisse rêver,
00:02:28malgré ses idées de fous.
00:02:32Une petite minute.
00:02:34Tout est prêt ?
00:02:36Quand vous voudrez.
00:02:38Bien, ça y est.
00:02:56Hé !
00:02:58Au secours !
00:03:00Au secours !
00:03:02Au secours !
00:03:04Oh, mon Dieu !
00:03:06Non ! Non !
00:03:08Non !
00:03:30Non !
00:03:46Fred...
00:03:52Je ne pensais pas à ce que j'ai dit.
00:04:00Ça va ?
00:04:10Ça va.
00:04:24Bonjour, M. Mitchell. Votre retour me fait plaisir.
00:04:26Pas autant qu'à moi. Est-ce que mon père est là ?
00:04:28Oui, il est là.
00:04:36Allô ?
00:04:38Oui, Tony. Qu'est-ce que c'est ?
00:04:42Le montant de la facture m'est égal.
00:04:44Ils auront leur commande un jour en retard.
00:04:46Est-ce qu'il se figure que je vais ouvrir le jour de l'enterrement de mon associé ?
00:04:50Oui, entendu. Je vous verrai demain.
00:04:52Mlle, je ne veux plus qu'on me passe de communication jusqu'à nouvel ordre.
00:05:04Qui est là ?
00:05:06Alan.
00:05:08Alan ?
00:05:14Bonjour, père.
00:05:16Alan.
00:05:18Je ne t'aurais pas reconnu.
00:05:20Je...
00:05:22Ne restons pas plantés là.
00:05:24Allons, entre.
00:05:26Laisse, laisse.
00:05:32Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu de ton arrivée ?
00:05:34J'aurais été te chercher.
00:05:36Je n'ai pas voulu te déranger.
00:05:38Même si ça avait été...
00:05:40le retour d'un fils à la maison...
00:05:44ça va faire plus de trois ans.
00:05:46Mais je t'ai écrit que j'arrivais.
00:05:48Oui, mais je ne t'attendais pas si tôt.
00:05:50Je pensais que tu resterais en Europe un moment.
00:05:52Non, vois-tu, j'en avais assez.
00:05:54Je t'ai démobilisé. Il fallait songer à rentrer...
00:05:56et à se faire une situation.
00:05:58Allez, viens prendre un verre.
00:06:00Volontiers.
00:06:02Qu'est-ce que tu veux ?
00:06:04Comme toi.
00:06:08Et... qu'est-ce que tu as en vue exactement ?
00:06:12Je pensais entrer dans ton affaire, si tu veux de moi.
00:06:14Dans mon affaire ?
00:06:16Tu m'en avais parlé autrefois.
00:06:18Oui, mais tu avais toujours refusé.
00:06:22Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?
00:06:26Le temps passé au loin change bien des choses.
00:06:28Tu ne veux plus de moi ?
00:06:32Quel père ne désire pas voir son fils...
00:06:34travailler à ses côtés, mais...
00:06:36j'ai beaucoup réfléchi à la question.
00:06:40J'aimerais mieux que tu te diriges vers une autre branche.
00:06:42Pourquoi ? Pour quelles raisons ?
00:06:44Ce métier...
00:06:46est une lutte perpétuelle...
00:06:48une bagarre sans répit...
00:06:50plus dure d'une saison à l'autre...
00:06:52toujours des soucis à l'ensacravant.
00:06:54Tu n'es pas fait pour ça.
00:06:56De plus...
00:06:58ta mère, la pauvre femme, s'y était toujours opposée...
00:07:00de son vivant.
00:07:02Walter, manger.
00:07:06Oh, Liz, je vous présente mon fils.
00:07:08Ah.
00:07:12Alan, je te présente Liz Hackett.
00:07:14Enchanté.
00:07:16Également.
00:07:22Alan, je suis ravie de vous connaître.
00:07:24J'ai tant entendu parler de vous...
00:07:26par votre père.
00:07:28Liz est l'acheteuse...
00:07:30la plus réputée dans notre métier.
00:07:32C'est de plus...
00:07:34une très bonne amie.
00:07:38Très heureuse de votre part.
00:07:40Très heureuse de votre retour.
00:07:42Je sais ce que cela signifie pour votre père.
00:07:44Spécialement après ce qui est arrivé.
00:07:46Qu'est-ce qui est arrivé?
00:07:50Walter, vous n'avez pas...
00:07:52Il rentre à peine.
00:07:56Que se passe-t-il, père? Qu'est-ce qu'il y a?
00:08:00Son associé a trouvé la mort.
00:08:02Monsieur Cannaire?
00:08:04Un accident. Le monde charge.
00:08:10Quel malheur.
00:08:12Père, c'est terrible.
00:08:14Je sais combien vous étiez lié.
00:08:16Oui.
00:08:18Oui.
00:08:20Il avait trimé toute sa vie et puis...
00:08:26Liz, si pour fêter le retour d'Alan...
00:08:28nous allions dîner tous les trois ensemble?
00:08:30Oh, oui.
00:08:32A moins que vous ne préfériez être seule.
00:08:34Oh, voyons. Va te préparer. Je vais retenir une table.
00:08:36Je vous en prie.
00:08:38Parfait.
00:08:44Walter, il faut que je vous dise une chose.
00:08:46Je viens de quitter Mme Cannaire
00:08:48et elle dit que ce n'est pas un accident.
00:08:50Quoi? Comment ce n'est pas un accident?
00:08:52Elle croit à un assassinat.
00:08:54Un assassinat?
00:08:58Mais voyons, il y a eu une enquête.
00:09:00La police.
00:09:02Pour quelles raisons l'aurait-on tué?
00:09:04Peut-être ses sympathies pour le syndicat.
00:09:06Je ne comprends pas.
00:09:08Je ne comprends pas qu'elle dise une chose pareille.
00:09:10Je vous rapporte simplement ce qu'elle m'a dit.
00:09:12Qu'est-ce que...
00:09:14La chose me paraît grave.
00:09:16Non, non, mais non.
00:09:18J'ai tout entendu, bien malgré moi.
00:09:20Ça ne te concerne en rien.
00:09:22Mais père...
00:09:24Ça ne te concerne en rien.
00:09:26Alan,
00:09:28ce qu'en fait votre père,
00:09:30c'est pour qu'il n'y ait aucune ombre à votre retour.
00:09:32Est-ce uniquement pour cela, mademoiselle?
00:09:34Hein?
00:09:36Qu'est-ce que ça veut dire, au juste?
00:09:38Rien n'est changé.
00:09:40Dès que les choses prennent une certaine importance,
00:09:42je suis mis à l'écart.
00:09:44Écoutez tous les deux.
00:09:46Le passé est le passé.
00:09:48Le principal, c'est votre retour.
00:09:50Et à un moment où votre père a grand besoin de vous.
00:09:52Il m'est difficile de l'aider malgré lui.
00:09:54Il ne veut même pas de moi dans son entreprise.
00:09:58Walter, j'aurais cru cependant...
00:10:00Pas dans un métier comme le nôtre.
00:10:02Il n'a pas les épaules pour.
00:10:04Cesse de me tenir par la main.
00:10:06Je ne suis plus un bébé au maillot.
00:10:08Je sais ce que je veux.
00:10:10Walter, faites-lui confiance.
00:10:14Ok.
00:10:16Tu commenceras demain.
00:10:20À huit heures tapant.
00:10:24Robson Fashions.
00:10:26Monsieur Mitchell est en conférence.
00:10:28Rappelez plus tard.
00:10:30A six heures, faites un procès.
00:10:32Écoutez-moi bien.
00:10:34Vous osez appeler ça des tissus?
00:10:36Je n'en voudrais pas pour faire des sacs à pommes de terre.
00:10:38Revenez mardi prochain.
00:10:40Eh bien, à mardi prochain.
00:10:42Mardi prochain. Au revoir, monsieur.
00:10:44Quelle perte de temps.
00:10:46Alan est arrivé.
00:10:48Aussitôt qu'il sera là,
00:10:50montrez-lui tous les ateliers.
00:10:52Et n'ayez pas l'air d'être à ses genoux.
00:10:54Sans oublier cependant que c'est le fils du patron.
00:10:56Ça, il n'en est pas responsable.
00:10:58Ça va très vite.
00:11:00Oui?
00:11:02Monsieur Mitchell, votre fils est à la réception.
00:11:06Il a dû oublier de se réveiller.
00:11:10Ici Rexton Fashions. Un moment, je vous prie.
00:11:12Tu es en retard. Ça commence bien.
00:11:14Pas d'excuses. Arrivez le premier, partez le dernier.
00:11:16C'est le rôle du patron.
00:11:18On demande monsieur Mitchell à l'essayage.
00:11:20Merci. Tu te rappelles, mon bras droit?
00:11:22Oui, bonjour, Tony.
00:11:24Allez, en route. J'ai très peu de temps et tu as beaucoup à apprendre.
00:11:26Je vais vous montrer toute la maison.
00:11:28Allez, venez d'où.
00:11:30Pas de l'allure, n'est-ce pas?
00:11:32Il y a eu du progrès depuis que vous êtes partis.
00:11:34Et attendez d'avoir d'où.
00:11:40Hero Mango, le dernier cri du jour.
00:11:42Élégante et audacieuse.
00:11:44Dernier étage, Rexton Fashions.
00:11:48Vous trouverez sûrement ce qu'il vous faut ici.
00:11:50Rexton a sans conteste la collection la plus chic de cette saison.
00:11:52Bonjour, Alan.
00:11:54Bonjour, Mademoiselle Hackett.
00:11:56J'espère qu'on vous ménage pour votre premier jour.
00:11:58Bonjour, Tony.
00:12:00Bonjour, Mademoiselle Hackett.
00:12:04Avant tout, être aimable avec les acheteurs.
00:12:06Voilà le premier principe.
00:12:08Spécialement avec Mademoiselle Hackett.
00:12:10Elle a une grande influence.
00:12:12Les autres attendent souvent son choix.
00:12:14Avant de passer leur commande.
00:12:16Soyez gentil avec elle.
00:12:18Mais pas tant que votre papa.
00:12:20Un long tenue et la discrétion.
00:12:22Oh, Alan.
00:12:24Ce serait bien inutile.
00:12:26C'est le secret de Paulie Finelle.
00:12:28La concurrence en est assez servie.
00:12:30Allez, venez.
00:12:32Le salon de présentation.
00:12:38Que dites-vous de nos mannequins?
00:12:40Charmants, même quand on est dans les présentations.
00:12:42Vous êtes le fils du patron, alors.
00:12:44Remarquez le mouvement dans le dos.
00:12:46Cela parle vraiment.
00:12:48Cette ligne donnera le ton à la mode cette saison.
00:12:50Je croyais que ça donnera le ton.
00:12:52Oui, et le bon.
00:12:56Qu'est-ce que je disais?
00:12:58Dommage que le pauvre canard soit mort
00:13:00juste au début de la saison.
00:13:02Sa collection va plaire.
00:13:04Le gros succès.
00:13:06On dirait un sac.
00:13:08C'est toujours sur moi que ça tombe.
00:13:10C'est toujours en train de râler.
00:13:12Je vous ai dit de ne pas vous tromper.
00:13:14Je n'ai pas l'habitude de ça.
00:13:16Tu sais, les placiers, les marchands de boniments.
00:13:18Je ne suis jamais libre.
00:13:20Les soirs où tu n'as personne, ça fait toujours passer la soirée.
00:13:22Claude a eu plus de chance, elle.
00:13:24Elle n'était que dessinatrice et grâce à lui, la voilà modéliste.
00:13:26Elle a su y faire.
00:13:28Oui, mais quand j'ai appris ça,
00:13:30tout de suite, il a fallu que je sorte avec son mari.
00:13:32Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je ne suis pourtant pas femme.
00:13:34Elles font ça pour que vous les remarquiez.
00:13:36Toujours comme ça, les mannequins maison.
00:13:38Stéphanie, ça doit être le fils du patron.
00:13:40Il faut que je sois mariée.
00:13:42Joe!
00:13:44Votre père est passé par tous les ateliers.
00:13:46Il a trimé avant d'arriver.
00:13:50Vous avez plus de chance que lui.
00:13:52Vous trouverez le lit tout fait.
00:13:58Tous les ouvriers sont payés aux pièces.
00:14:00On obtient ainsi un rendement bien supérieur.
00:14:02Les opérations s'enchaînent toutes,
00:14:04depuis la coupe jusqu'au finissage.
00:14:06Ce n'est pas la première fois que je visite.
00:14:08Oui, vous êtes d'accord.
00:14:10C'est pas la première fois que je visite.
00:14:12Oui, vous êtes venu souvent.
00:14:14Vous comptiez entrer avec votre papa.
00:14:16Puisque ça y est, maintenant,
00:14:18il faut vous mettre dans le bain.
00:14:20Vous allez voir pourquoi votre père n'avait pas le temps d'être avec vous.
00:14:22Que ça représente de diriger une telle maison.
00:14:24Chaque minute, il faut se battre pour la maintenir...
00:14:26Hé, Tony!
00:14:28J'ai deux petits mots à te dire.
00:14:30Qu'est-ce que je disais? Vous allez voir.
00:14:32Qu'est-ce que je disais? Vous allez voir.
00:14:40Allez, vas-y, je t'écoute.
00:14:43Pour cette robe-là, avec le boléro,
00:14:45eh bien, on n'est pas assez payés.
00:14:50Nous avons fixé le prix hier.
00:14:52Oui, vous l'avez fixé en un dollar de moins que ça vaut.
00:14:56Nous avons fixé un prix. Vous l'avez accepté.
00:14:58Il n'y a que l'oeil à revenir.
00:15:00On ne peut pas faire d'histoire.
00:15:02Mais avec le temps que ça demande,
00:15:04on ne peut pas rester à ce prix-là.
00:15:08Maintenant, écoutez bien.
00:15:10Ceux à qui ça ne plaît pas,
00:15:12n'ont qu'à passer à la caisse et débarrasser le marché.
00:15:14Une minute, monsieur.
00:15:18Pourquoi ne pas discuter de la chose?
00:15:20Les ouvriers ont quand même le droit
00:15:22de réclamer un salaire d'essence.
00:15:24C'est une chose admise de nos jours.
00:15:26Qui êtes-vous?
00:15:28Syndicat du Vêtement.
00:15:30Vous en avez déjà vu d'autres?
00:15:32Oui.
00:15:34Nous reparlerons de tout ça.
00:15:40Père, tu peux m'accorder 5 minutes?
00:15:42Ça ne peut pas attendre.
00:15:44Je suis très occupé ce matin.
00:15:46Je voulais te demander...
00:15:48J'ai des clients qui attendent.
00:15:58Le numéro 538.
00:16:00Ce délégué du syndicat a porté une accusation.
00:16:02Ces anarchistes diraient n'importe quoi
00:16:04pour salir un patron.
00:16:06Alors, il ne faut pas le laisser s'en tirer comme ça,
00:16:08les témoins l'entendent.
00:16:10Fais un plaisir. Laisse ça tranquille.
00:16:12Mets-toi au courant de l'entreprise
00:16:14et ne t'occupe pas du reste.
00:16:16Ça ne te regarde pas.
00:16:18Toujours le même.
00:16:20Qui est toujours le même?
00:16:22De quoi dois-je m'occuper?
00:16:24Qu'est-ce qui me regarde?
00:16:26Ensemble, en toile, pour l'été.
00:16:28Une soupe au casac, presque carrée.
00:16:30Blancs, rouges, bleus, sucrés.
00:16:32Noix de fondue de chaque côté.
00:16:56OK. Est-ce qu'il fournira le fil?
00:16:58Bien.
00:17:00M. Renata?
00:17:02Neuf mois et déjà,
00:17:04elle attire les garçons.
00:17:06Je suis Alan Mitchell.
00:17:08Marie, donne la main au monsieur.
00:17:10Je voulais vous voir au sujet de...
00:17:12Dis bonjour.
00:17:14Alors, dis.
00:17:16Alors.
00:17:18Je suis Alan Mitchell.
00:17:20Marie, donne la main au monsieur.
00:17:22Je voulais vous voir au sujet de...
00:17:24Alors.
00:17:26Écoutez, je ne brigue pas la présidence.
00:17:28Vous savez, en République,
00:17:30tout le monde a sa chance.
00:17:34Même le fils d'un patron.
00:17:36Je suis passif pour vous demander ça.
00:17:40Et voilà que ça recommence.
00:17:42Qu'est-ce qu'il y a? Encore une narration?
00:17:44OK, OK. Message compris.
00:17:48Les autres, les femmes,
00:17:50vous êtes toutes les mêmes.
00:17:52C'est pas vrai.
00:17:54Cet après-midi,
00:17:56que vouliez-vous dire au sujet de la mort de Kenner?
00:17:58Quelle est votre idée?
00:18:00Si j'en avais une, je ne serais pas ici.
00:18:02Vous savez très bien pourquoi Kenner a été liquidé.
00:18:04Que voulez-vous réellement?
00:18:06Selon vous, ce n'était pas un accident.
00:18:08Allez, venez en droit au fait.
00:18:10Qu'est-ce que vous êtes venus m'offrir
00:18:12pour que le syndicat laisse tomber?
00:18:14Ces affaires-là, je ne comprends plus.
00:18:22Ce ne sont pas des leçons de danse
00:18:24que je suis venu chercher ici.
00:18:32Hé, Teresa!
00:18:38Ça, alors, je vous demande un petit peu.
00:18:40Elle travaille pas assez dur toute la journée,
00:18:42sans parler des soins au bébé.
00:18:44Tous les mercredis soirs, elle doit s'érêter
00:18:46à apprendre à ses énervées les danses espagnoles.
00:18:48Teresa, il est temps de changer de bikini.
00:19:14Ces paysans, pourquoi ne dansent-ils pas
00:19:16avec leur femme?
00:19:22C'est mon épouse.
00:19:24Elle m'a choisi.
00:19:26N'en pensez-vous?
00:19:28Peut-être que je suis beau garçon, qui sait?
00:19:32Assez plaisanté.
00:19:34Qu'est-ce qui vous fait croire que M. Kenner a été assassiné?
00:19:38Demandez au gros malin qui vous envoie.
00:19:40Quel gros malin?
00:19:42L'associé secret de votre père.
00:19:44Qu'est-ce que vous dites?
00:19:46Mon père avait raison.
00:19:48Vous inventeriez n'importe quoi pour salir un enfant.
00:19:50Non, pas moi. Vous êtes au courant de tout.
00:19:52Je ne crois tellement pas que mon père est associé avec un tueur.
00:19:58Si vous êtes sincère,
00:20:00vous n'avez beaucoup à apprendre.
00:20:06Ce que je veux apprendre, c'est ceci.
00:20:08Plus tard.
00:20:14Je vais m'occuper de Belette.
00:20:16Il est bien temps. Je l'ai changé.
00:20:18Bravo. Avec Marie, il faut un papa qui s'y connaisse en blanchissage.
00:20:22Et un petit frère qui ferait rester sa maman à la maison.
00:20:24Ça, c'est facile.
00:20:28Attention à la gosse.
00:20:30Tout le temps. Je fasse n'importe quoi.
00:20:32Attention à la gosse.
00:20:34Si je ne me retenais pas...
00:20:40Tu verras.
00:20:42Alors, bougez un peu, je vais voir qui c'est.
00:20:44Vous voudriez vous...
00:20:46Ah oui. Venez, on va prendre l'air.
00:20:48Eh, qui est ce beau garçon?
00:20:50Il est là pour un affaire.
00:20:52Pour un affaire?
00:20:54Quel genre d'affaire?
00:20:56Dis-moi un peu.
00:20:58Ne te mêles pas de ça.
00:21:00Si c'est pour l'histoire des conventions collectives,
00:21:02cherchez-en un autre.
00:21:04Tulion en a assez fait. Ça suffit comme ça.
00:21:06Ce n'est pas pour ça que je suis là.
00:21:08Alors, pourquoi?
00:21:10Madame Renata, je suis Alan Mitchell.
00:21:12Mitchell?
00:21:13Roxton Fashions Mitchell?
00:21:14Son fils, pas le patron.
00:21:15Le père ou le fils, c'est pareil.
00:21:17Ça vaut pas mieux l'un que l'autre.
00:21:18Ainsi tu y as été, malgré tout ce que je t'ai dit.
00:21:20Mais par Saint-Pierre et Paul, mais c'est un fou que j'ai épousé.
00:21:23Si tu veux être un héros de syndicat,
00:21:24il fallait avoir ni femme ni enfant.
00:21:26Ça va.
00:21:27Non, ça va.
00:21:28Ça va, ça va.
00:21:29Mais enfin, écoutez-moi tous les deux, écoutez.
00:21:30Je ne comprends pas un mot de ce que vous dites.
00:21:32Croyez-moi, c'est la vérité.
00:21:33Je suis resté à l'étranger pendant des années.
00:21:35Je rentre.
00:21:36Tout est nouveau pour moi ici.
00:21:37Les conventions collectives,
00:21:38les gangsters rétribués, les syndicats.
00:21:40Mais comprendrez-vous enfin pourquoi je suis venu?
00:21:42Vous avez dit de telles choses sur mon père que...
00:21:58Monsieur Mitchell, voulez-vous boire un peu de bière?
00:22:02Il ne manque pas, Portla.
00:22:14Il va, plus on a chaud.
00:22:16Cigarette?
00:22:21Vous connaissez la marge?
00:22:23Quelle marge?
00:22:24Quelle marge?
00:22:28Ceux qui appliquent la convention
00:22:30paient un certain tarif plus une part sur les bénéfices.
00:22:33Mais si une entreprise refuse de l'appliquer,
00:22:36plus de tarif, ni de part de bénéfice,
00:22:38prix de revient plus bas,
00:22:40la marge bénéficiaire augmente.
00:22:42Pour Hoxton Fashion,
00:22:43ça se monte à plus d'un demi-million de dollars par an.
00:22:46Et pour cela, mon père emploierait...
00:22:48Artie Ravitch.
00:22:49Voilà l'homme que votre père emploie pour museler le syndicat.
00:22:52Qui est Ravitch?
00:22:53L'homme de main de la couture. Voilà qui est Ravitch.
00:22:56Spécialité, tête cassée, vitriolage.
00:22:58Il ne croit pas que je l'ignore.
00:22:59Je t'avais demandé.
00:23:00Oui, ainsi te voilà en conflit avec le tueur numéro un.
00:23:03Il est temps que tu rentres à la maison.
00:23:04Oui, chaque fois que tu es dans ton torse,
00:23:05c'est attention à la gosse ou rentre à la maison.
00:23:07Voulez-vous prendre un grand service, monsieur?
00:23:08S'il vient dans votre magasin, flanquez le dehors pour moi.
00:23:10C'est Réza, on te demande au téléphone.
00:23:12C'est un mari que je veux,
00:23:13et non pas un apôtre du syndicalisme,
00:23:15victime du devoir.
00:23:16Réponds au téléphone.
00:23:17Oui, réponds au téléphone, réponds au téléphone.
00:23:24Non, je ne peux pas.
00:23:26Je ne peux pas croire que mon père soit mêlé à une bande de gangsters.
00:23:37Oui, bien sûr, je comprends, c'est votre père.
00:23:40Mais quand un Ravitch a mis sa grippe sur quelqu'un,
00:23:42il est difficile de lui échapper.
00:23:43Mon père n'a pas pu lui demander de tuer son associé, ça, j'en suis sûr.
00:23:46Ça n'est pas ce que j'ai dit.
00:23:49Tout ce que j'ai dit, c'est qu'aussitôt que j'ai eu décidé
00:23:51qu'Ener a signé avec nous,
00:23:52il est dégringolé du 27e étage.
00:24:04Eh bien, qu'est-ce qu'il y a?
00:24:05Le téléphone.
00:24:07Ils m'ont dit que si tu t'occupais encore de Roxanne Fashions,
00:24:10je serais bientôt veuve.
00:24:15Vous comprenez.
00:24:18Ne t'inquiète pas.
00:24:22A tout à l'heure.
00:24:23Où vas-tu?
00:24:24Je t'ai dit que j'avais une réunion.
00:24:26Tu y vas après le coup de téléphone que je...
00:24:28Il fallait s'arrêter à ça.
00:24:29Je te le demande.
00:24:30Ça va, ça va, pas de temps.
00:24:31Tu lis, on n'y va pas.
00:24:32Je suis déjà en retard.
00:24:35Tu lis, oh, tu lis, oh.
00:24:47Tiens!
00:24:59Essayez de vous reprendre, Mme Renata.
00:25:01Je vais voir ce que je peux faire.
00:25:05Je déciderai peut-être
00:25:06mon père a signé avec le syndicat.
00:25:09C'est une bataille qui dure depuis longtemps.
00:25:12Il n'y a pas seulement Roxane Fashions,
00:25:14Et après la maison de votre père, ce sera une autre, puis une autre.
00:25:18Le tue-lieu ne s'arrêtera que lorsque chaque entreprise aura signé.
00:25:22Ça compte tant que ça pour lui ?
00:25:24C'est pas tellement pour lui, c'est surtout pour les autres.
00:25:27C'est un homme.
00:25:29Oui, c'est un homme.
00:25:31Quand il croit en quelque chose, rien ne peut l'arrêter.
00:25:35Et vous, vous croyez au syndicalisme ?
00:25:39C'est pas une mauvaise chose.
00:25:41Comme dans tout, il faut en prendre et en laisser.
00:25:45Eh bien, ça a été un plaisir de parler avec vous, Mme Renata.
00:25:50Thérésa, c'est plus simple.
00:25:53Thérésa.
00:25:55Bonsoir.
00:25:59Monsieur Mitchell.
00:26:02Ça a été un plaisir pour moi aussi.
00:26:07Ça a été un plaisir pour moi aussi.
00:26:09Merci. Bonsoir.
00:26:11Bonsoir.
00:26:19Bates.
00:26:21Brown.
00:26:23Latso.
00:26:25Miller.
00:26:27Alfredi.
00:26:28Qu'est-ce qu'il y a donc ?
00:26:29Tu me le demandes.
00:26:30Monsieur Branson nous a convoqués. Il doit y avoir une raison.
00:26:32C'est bien tard.
00:26:33Qu'est-ce que tu veux ?
00:26:36Thulio.
00:26:37Bonsoir, Covan.
00:26:38Hein, qu'est-ce qu'il y a eu ? Thérésa ne voulait pas que tu viennes.
00:26:40Ça a été encore une réunion. T'es jamais à la maison.
00:26:42Comment as-tu deviné ?
00:26:43Je suis marié aussi, tu sais. De plus, on ne t'a jamais vu arriver en retard.
00:26:48Juste à l'heure.
00:26:51Covan, tout le monde est là, Monsieur Branson ?
00:26:54J'ai mis sur pied cette réunion secrète du Conseil syndical dès la réception de ce télégramme.
00:26:59Il vient de la Chambre syndicale patronale.
00:27:02Si nous n'arrivons pas à faire signer la totalité des entreprises,
00:27:06les accords existants seront rompus.
00:27:09Inutile de vous rappeler que 10% seulement des maisons de couture n'ont pas adhéré à la Convention.
00:27:15Il faut que nous obtenions leur adhésion, ou qu'elles disparaissent.
00:27:22Qu'est-ce que... Qui sont-ils ?
00:27:24Les gangsters.
00:27:26Est-ce ainsi qu'on reçoit des gens ?
00:27:28C'est guerre aimable.
00:27:30Nous sommes ici pour protéger la liberté de parole.
00:27:33Vous êtes venus surtout pour prendre la mesure de nos cercueils, n'est-ce pas ?
00:27:36Je vous connais bien, vous et votre équipe, toujours à la disposition du fort banc qui a besoin de vous.
00:27:40Vous paierez ça aussi.
00:27:42Nous serons plus utiles que je ne croyais.
00:27:44Allez, dehors ! Va rejoindre la vermine.
00:27:48Vanupier.
00:27:50Ça suffit.
00:27:52Maintenant, sortez d'ici ou j'appelle la police.
00:27:55Pas l'instant.
00:28:01Comment ont-ils connu la réunion ? Comment ont-ils su ?
00:28:05Parce que quelqu'un ici s'est fait l'espion de ces voyous.
00:28:08Voilà comment ils l'ont su.
00:28:10Oui, je sais qu'il y a des traîtres.
00:28:13Dans notre conseil.
00:28:17Et bien qu'ils entendent votre réponse, ainsi que leurs amis.
00:28:23Allez-vous laisser des fripouilles, laquées de gangsters,
00:28:26détruire votre oeuvre ?
00:28:28Non !
00:28:29Voulez-vous amener toutes les entreprises à signer
00:28:31et augmenter ainsi le bien-être de chaque travailleur de l'industrie du vêtement ?
00:28:34Oui !
00:28:35Rien ne vous a rien !
00:28:37Vous avez notre réponse.
00:28:39Voici la nôtre.
00:28:45Tulio.
00:28:46Kovan.
00:28:52Notre réponse est la suivante.
00:28:55Notre réponse est toujours la même.
00:28:58Nulle violence ne nous fera faiblir.
00:29:01Faut-il qu'ils soient en T.E.T. tout de même.
00:29:16Au milieu de la saison, le syndicat commence une campagne d'agitation.
00:29:20Ne vous en faites pas pour ça, ça n'ira pas bien loin.
00:29:23Si ça devenait trop sérieux, appelez-moi.
00:29:27Ah, cette chaleur !
00:29:29J'en suis à ma troisième chemise aujourd'hui.
00:29:32Monsieur Miclet.
00:29:33Oui.
00:29:34Pour la commande 472.
00:29:36Voyez ça avec Tony.
00:29:38Père, je voudrais te parler.
00:29:39Seul.
00:29:40Je suis occupé pour l'instant.
00:29:41C'est très important.
00:29:42Je suis occupé, je te dis.
00:29:44C'est votre fils ?
00:29:45Oui, je n'en ai plus pour quelques minutes.
00:29:49Attendez, attendez, j'aimerais faire votre connaissance.
00:29:53Je suis Artie Ravidge.
00:29:57J'ai entendu parler de vous, M. Ravidge.
00:29:59Moi aussi.
00:30:00Votre père m'a dit que vous entriez avec lui.
00:30:02Mais oui.
00:30:03Alors je crois qu'une conversation ne sera pas inutile.
00:30:06C'est une opinion que je ne partage pas.
00:30:09M. Ravidge est un ami de la maison.
00:30:11C'est ce qu'on m'a dit.
00:30:13Spécialisé dans les têtes cassées et les vitriolages.
00:30:17Qui a dit ça ?
00:30:20Tu n'as rien voulu me dire hier, alors je suis allé au syndicat.
00:30:22J'ai vu Tulio.
00:30:25Tu es allé au syndicat à mon insu ?
00:30:28Je voulais avoir quelques éclaircissements.
00:30:30Je ne voulais pas croire ce qu'il disait.
00:30:32Mais je m'aperçois qu'il y avait du vrai.
00:30:34Tu prends leur partie contre moi, toi, mon fils ?
00:30:37Tu es à côté de la question.
00:30:39As-tu fait appel à des hommes de main
00:30:41pour rosser de honnêtes ouvriers et les menacer de mort ?
00:30:43Veux-tu me permettre ?
00:30:44Je protège cette entreprise contre les fauteurs de troubles.
00:30:47Et ceux qui sont rossés ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.
00:30:52Et tu crois ça, toi ?
00:30:55Viens.
00:30:57Entrez.
00:31:07Il était à la réunion du syndicat hier soir.
00:31:09Quand ils sont entrés, ils l'ont frappé.
00:31:11Auparavant, ils ont dit à sa femme qu'elle serait veuve
00:31:13si elle ne se tenait pas tranquille.
00:31:15Retournez dans les goudes où vous êtes sortis, espèce de...
00:31:18Toi, va nu pied.
00:31:20Je te conseille d'être poli si tu ne veux pas que je te corrige.
00:31:23En voilà assez.
00:31:33Monsieur Mitchell, je suis venu parce que votre fils me l'a demandé.
00:31:37Laissez-moi vous dire.
00:31:39Nous amènerons votre firme à signer la convention.
00:31:42Et rien au monde ne pourra l'empêcher.
00:31:44Laissez-moi vous dire, à mon tour,
00:31:46que je ne signerai jamais, même si je dois fermer.
00:31:48C'est ce que vous allez faire.
00:31:50Cette fois, les camionneurs sont avec nous.
00:31:52Ils ne fonceront pas sur les piquets de grève.
00:31:54Plus rien n'entrera ou ne sortira de chez vous tant que vous n'aurez pas signé.
00:31:57Nous signerons votre constat de décès.
00:31:59Tuez-moi. Il y en a 400 000 autres prêts à prendre ma place.
00:32:02Je vous préviens, c'est votre dernière chance.
00:32:04Non, hein, pas de menace.
00:32:06Je ne suis pas un petit marchand d'habits
00:32:08qu'on flanque à la porte comme on veut.
00:32:10Je suis Walter Mitchell.
00:32:12Mettez-vous dans la tête que vous ne m'avez pas eu jusqu'ici
00:32:14et que vous ne m'aurez jamais.
00:32:16Père, ne peux-tu entendre raison ?
00:32:20Dors.
00:32:27Eh bien, qu'est-ce que je vous avais dit ?
00:32:30Merci d'avoir essayé.
00:32:33Vous direz à vos tapes dures, s'ils me cherchent,
00:32:35qu'ils me trouveront dans le piquet de grève.
00:32:45Le vrai meneur dangereux, celui-là.
00:32:47Mais ne vous en faites pas, nous allons faire ce qu'il faut.
00:32:49Nous allons faire en sorte qu'il n'embête plus qui que ce soit.
00:32:52Qu'entendez-vous par là ?
00:32:54Que vous importe, je vais me charger de l'éducation
00:32:56de ce délégué syndical et de celle de ces pareilles.
00:33:00Père, tu ne vas pas laisser...
00:33:02Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
00:33:03Que je leur cède, que je me laisse mettre à la porte ?
00:33:05Ce qui m'arrivera s'ils entrent dans la place.
00:33:07Avec leurs heures, leurs parts de bénéfices,
00:33:09leurs garanties, 3 % pour la retraite,
00:33:112 % d'assurance maladie, 2 % de congés payés.
00:33:14Et dès qu'ils ont une chose, ils en ont d'une autre.
00:33:16La seule chose qu'un patron peut gagner maintenant,
00:33:18c'est une maladie de cœur à 30 ans.
00:33:20Je ne t'avais pas plus que moi.
00:33:21Comment pour la plupart de tes confrères ?
00:33:23Je me fous complètement des autres.
00:33:25J'ai monté cette affaire de mes mains
00:33:27et personne ne m'apprendra comment la faire marcher.
00:33:29J'entends rester maître chez moi.
00:33:31Je suis le patron ici.
00:33:32Cela ne te donne pas le droit
00:33:33de compter un tueur parmi ton personnel.
00:33:35Il a des façons de s'exprimer
00:33:37qui finiraient par être vexantes.
00:33:39Monsieur le fils du patron,
00:33:41il vous reste à apprendre ce qu'est la vie dans la couche.
00:33:43J'en ai déjà appris pas mal.
00:33:45Mais je n'ai jamais rien entendu dire
00:33:47au sujet de la justice et de l'injustice.
00:33:50Parce que ça n'existe pas dans notre métier.
00:33:59Où vas-tu ?
00:34:01Vomir.
00:34:19Allo ?
00:34:20Renata ?
00:34:22Oui, qui est-ce ?
00:34:23À la louche.
00:34:25Ah, c'est vous !
00:34:26Votre mari est là ?
00:34:27Pourquoi ? Il y a quelque chose ?
00:34:29Non, rien. Je voulais simplement lui parler.
00:34:31Il est sorti.
00:34:34Il est avec le piquet de grève
00:34:35devant la maison de votre père.
00:34:37Ça fait environ une heure.
00:34:39Bien, merci. Au revoir.
00:34:40Allo, allo, ne raccrochez pas.
00:34:41Qu'est-ce qu'il y a ?
00:34:46Non, je vous en prie, je sens...
00:34:47Allo ? Allo ?
00:34:53On pourrait peut-être rentrer chez nous,
00:34:54ils t'entreront bien aussi tard.
00:34:55Ne crois pas ça.
00:34:56Les projetons qu'il y a parmi nous,
00:34:57ils savent sûrement que nous ne sommes que cinq.
00:34:59On demande du renfort.
00:35:00Cinq, c'est assez.
00:35:01Ne laissez rien passer.
00:35:02La réussite ou l'échec de notre mouvement
00:35:04se décidera ici.
00:35:06Attendez.
00:35:10Non, j'y vais.
00:35:27Ça va, c'est OK.
00:35:28C'est le fils de Michel.
00:35:30Que venez-vous faire ici ?
00:35:31Je vous ai appelé chez vous.
00:35:32Faites bien attention.
00:35:33Ne vous en faites pas pour moi.
00:35:34Ravitch a décidé de se débarrasser de vous.
00:35:36Il l'a dit à mon père.
00:35:37Vous ne m'apprenez rien, mais ça ne m'effraide pas.
00:35:40Je vous remercie quand même.
00:35:42Vous feriez mieux de vous en aller.
00:35:43Julio !
00:35:44Non, ne vous mêlez pas.
00:35:45Et pourquoi donc ?
00:35:46Parce que c'est nous que ça concerne.
00:35:47Partez, il peut y avoir du grabuge.
00:35:51Allez-nous en.
00:35:57Je t'avais défendu de venir ici.
00:35:58Julio est...
00:35:59Où est la petite ?
00:36:00Elle dort.
00:36:01Retourne chez nous.
00:36:02Rentre avec elle.
00:36:03Non, pas sans toi.
00:36:04Je sais pourquoi il m'a appelée.
00:36:05Je lui avais dit.
00:36:06Je n'en ai pas eu besoin.
00:36:07Tu aurais tort de lui faire des reproches.
00:36:09Il essaie de te sauver la vie.
00:36:10Si tu ne penses pas à moi, pense à Marie.
00:36:12Voilà pourquoi tu l'as amenée ici.
00:36:13Je n'ai pas eu le temps de trouver quelqu'un qui l'a laissée.
00:36:15Oui.
00:36:16Calme-toi.
00:36:17On n'en a-t-il pas fait assez, dis-moi ?
00:36:18Maintenant, tu vas faire ce que je te dis.
00:36:19Rentre avec elle.
00:36:20Non, je ne vais pas.
00:36:21C'est la dernière fois que je te le demande.
00:36:22Thérésa, je fais ce que je dois faire.
00:36:23Veillez sur toi et sur notre enfant.
00:36:24Voilà ce que tu dois faire.
00:36:25Comme ça, tu verras que tout ira mieux pour tout le monde.
00:36:26Crois-moi.
00:36:27Alan, rendez-moi le service de la ramener à la maison.
00:36:28Allez, va, sauve-toi.
00:36:29Sois gentille.
00:36:30Desgraciado.
00:36:31Es finita.
00:36:32C'est fini.
00:36:33C'est fini.
00:36:34C'est fini.
00:36:35C'est fini.
00:36:36C'est fini.
00:36:37C'est fini.
00:36:38C'est fini.
00:36:39C'est fini.
00:36:40C'est fini.
00:36:41C'est fini.
00:36:42C'est fini.
00:36:43C'est fini.
00:36:44C'est fini.
00:36:45C'est fini.
00:36:51Tu auras couché avec ton syndicat.
00:37:01...
00:37:18S'il vous plaît, arrêtons-nous quelque part.
00:37:21Je dois vous ramener chez vous.
00:37:23Je veux rester dans les parages.
00:37:25Y a-t-il un café ouvert près d'ici ?
00:37:27Oui, là, juste au coin.
00:37:29Vous nous y arrêterez.
00:37:30Ok.
00:37:32Oh, mon bébé, je t'aime.
00:37:43Bonsoir, madame.
00:38:01Qu'est-ce que ce sera ?
00:38:03Vous voulez de la bière, Thérésa ?
00:38:05Oui, oui.
00:38:06Deux demis.
00:38:07Deux demis ?
00:38:08Eh, n'en donnez pas au bébé.
00:38:10J'en ai eu six.
00:38:11Ils n'ont jamais bu une goutte avant de savoir la demander.
00:38:18Qu'est-ce que tu as, Maria ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
00:38:23Oh, Capito.
00:38:24Capito.
00:38:25Pour la bambine, la vie est toujours simple.
00:38:28Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:38:30C'est un proverbe de chez nous.
00:38:32Pour les bébés, la vie est toujours simple.
00:38:45Excusez-moi.
00:38:58Mais qui... ?
00:39:00C'est pas le malin de la guerre.
00:39:02C'est pas la guerre.
00:39:03Le malin de la guerre...
00:39:05C'est pas le malin de la guerre.
00:39:07Bref, mais que le malin c'est ?
00:39:09Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:39:11Je comprends pas.
00:39:12Non mais il est le pire des bêbés.
00:39:14J'ai vu des héréditaires qui passaient le même jour.
00:39:18C'est pas la guerre.
00:39:19Ce sont les autres invités, qui font le pain.
00:39:22Oh, l'hier, c'est le lendemain.
00:39:24C'est le lendemain.
00:39:25Enfin, repassez-moi.
00:39:27C'est le lendemain.
00:39:28Comment fait-il passer tout ça avant vous ?
00:39:32Car enfin, il vous aime et il aime son enfant.
00:39:36Moi aussi, je me suis souvent posé cette question.
00:39:39Il est marié, père de famille.
00:39:42Alors,
00:39:45d'où tient-il cette vocation impérieuse ?
00:39:48De son père.
00:39:50Son père ?
00:39:52C'était un homme doux, un rêveur,
00:39:55qui voulait rendre la vie meilleure aux autres.
00:40:00Un pauvre tailleur.
00:40:03Julio n'a jamais eu la latitude de choisir.
00:40:06De choisir ?
00:40:08Oui, entre ce que pensait son père et ce qu'il pensait lui-même.
00:40:14Il ne faisait qu'un.
00:40:16Le même rêve, la même misère.
00:40:20Mais s'il avait eu à choisir,
00:40:22est-ce que Julio se serait dressé contre son propre père ?
00:40:28Un fils n'a-t-il pas des devoirs ?
00:40:33Un fils a des devoirs, mais il y a quand même le bien et le mal.
00:40:38Oui.
00:40:41Il y a un bien qu'il faut choisir.
00:40:53Julio, attention !
00:41:05Ça ne peut pas me tuer.
00:41:07Qui êtes-vous ?
00:41:09Rien ne peut entrer ni sortir.
00:41:11On ne passe pas à travers le piquet de grève.
00:41:22Alfrédie !
00:41:52Quoi ?
00:41:55Quoi, vous ?
00:41:57Alfrédie.
00:41:59Il est là-dessous.
00:42:01Milette !
00:42:23Qu'est-ce qu'on fait ?
00:42:25On ne livre pas le matériel ?
00:42:27Non, pas ce soir.
00:42:29Où est Covan ?
00:42:31Je crois qu'il s'est sauvé.
00:42:33Il n'est pas là.
00:42:35S'il nous a vus, t'en fais pas.
00:42:37Est-ce que t'en es sûr ?
00:42:39On a le temps de jeter un coup d'œil aux alentours.
00:42:42Allons-y.
00:42:52Alfrédie !
00:43:22C'est le moment.
00:43:24Faites ce que tu veux, mais déconnez pas.
00:43:26Que la mort du corps de Julio
00:43:29soit le reste de nos jours.
00:43:33En aillant,
00:43:35et en remboursant,
00:43:37et en remboursant,
00:43:39et en remboursant,
00:43:41et en remboursant,
00:43:43et en remboursant,
00:43:45et en remboursant,
00:43:47dans ça,
00:43:49des ténés et des ténés,
00:43:50Donnez-moi la police.
00:43:51Elle a laissé sa gosse.
00:43:53Donnez-moi la police.
00:43:54Elle a laissé sa gosse.
00:44:12Julio !
00:44:13Julio !
00:44:16Julio !
00:44:23Julio, mon amour.
00:44:26Je t'aime.
00:44:28Julio !
00:44:30Julio !
00:44:32Julio !
00:44:53Walter, où étais-tu ?
00:44:55Je suis folle d'inquiétude depuis que j'ai appelé le bureau
00:44:57et que l'on m'a dit que tu n'y étais pas.
00:44:59Ajoute à cela la lecture des journaux.
00:45:02J'étais à la police.
00:45:03La police ? Qu'est-ce qu'elle te voulait ?
00:45:06Eh bien, le piquet de grève était devant mon magasin.
00:45:08Le drame n'a pas eu de témoin.
00:45:09Les autres ont dit s'être enfuis.
00:45:11Sait-on comment c'est arrivé ?
00:45:13Renata menaçait de son couteau un des conducteurs
00:45:15quand il essayait de passer.
00:45:17Pas vite, je m'a dit qu'il y avait légitime défense.
00:45:20Je le crois sans peine.
00:45:21J'avais eu affaire à Renata déjà une fois dans mes ateliers.
00:45:24C'était un violent, une tête brûlée.
00:45:38Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Ils s'en vont ?
00:45:44C'est l'enterrement de Renata.
00:45:47C'est l'enterrement de Renata. Ils y vont tous.
00:45:49Ils travaillent cesse dans toute l'industrie.
00:45:51Mais pourquoi avez-vous tous l'air consternés ?
00:45:53C'est pas la première fois qu'un leader syndical
00:45:55est tué dans l'industrie du vêtement.
00:45:57Le syndicalisme en était au début, si vous aviez vu ça.
00:46:05Quand le monde ouvrier perd un Tulio Renata,
00:46:08il ne doit pas avoir honte de ses larmes.
00:46:10Car un Tulio Renata ne peut jamais être remplacé.
00:46:14Même dans un syndicat comme le nôtre,
00:46:16où ne se comptent plus les militants
00:46:18qui ont tout donné pour obtenir un peu plus de justice sociale.
00:46:22Chaque lambeau de sa chair, chaque goutte de son sang,
00:46:26tout ce qu'un homme peut offrir,
00:46:29Tulio l'a donné pour son idéal.
00:46:32Tulio croyait en la fraternité humaine.
00:46:36Ils pleuront.
00:46:44Ils pleurent.
00:47:14Il pleure.
00:47:36Mon fuite à Tulio Renata,
00:47:38les funérailles d'un martyre,
00:47:40parmi les plus imposantes
00:47:42se clôt ses portes dans le quartier de la Couture.
00:47:46Plus de 65 000 travailleurs s'échelonnaient sur le parcours
00:47:50pour honorer sa mémoire et protester contre son assassinat.
00:47:56Tel fut le dernier hommage rendu à Tulio Renata.
00:48:09Teresa, où allez-vous ?
00:48:13Je veux savoir pourquoi vous déménagez.
00:48:15Qu'est-ce que ça changerait ?
00:48:17Puis-je vous aider d'une façon quelconque ?
00:48:19Le syndicat n'a pas l'air de vouloir la faire.
00:48:25Vous vous trompez. Ils m'ont offert une place.
00:48:30Ma petite-fille serait élevée dans une pouponnière entièrement à leurs frais.
00:48:35Et ici, je n'aurai plus de loyer à payer.
00:48:37Alors, pourquoi vous en allez ?
00:48:39Parce que je ne peux plus rester dans cet appartement.
00:48:42Chaque objet que je touche, chaque chose que je vois,
00:48:46fait revivre Tulio.
00:48:50C'est trop dur.
00:48:56Chauffeur !
00:49:09Chauffeur !
00:49:39Chauffeur !
00:49:47Vous voulez que je vous monte mes bagages ?
00:49:49Quel étage ?
00:49:50Quatrième.
00:49:51Non, ne montez rien du tout et attendez-moi.
00:50:02Teresa, pourquoi ici ?
00:50:04Parce que la maman de Tulio y habite.
00:50:06Mais ce n'est pas un endroit pour vous.
00:50:09Si c'est une question de…
00:50:10Non, merci.
00:50:14Laissez-moi vous trouver à toutes les deux un loger plus confortable.
00:50:16Non, non. Je dois rester ici.
00:50:22Mais pourquoi ? Pour quelle raison ? Ça n'a aucun sens.
00:50:24C'est le foyer de la famille.
00:50:26La maman habite ici depuis qu'elle est venue d'Italie.
00:50:28C'est plein de souvenirs pour elle.
00:50:30C'est tout ce qui lui reste.
00:50:32Avec sa petite-fille.
00:50:39Maman.
00:50:44Maman.
00:50:49Maman, c'est monsieur Alan Mitchell.
00:50:53Mitchell ?
00:50:54Le fils. C'est un ami.
00:51:02Si vous voulez entrer.
00:51:10Il faut que je vous dise quelque chose.
00:51:12Qu'est-ce que ?
00:51:13Je ne peux pas attendre.
00:51:14Non, je ne peux pas.
00:51:16Je n'en peux plus. Je n'en peux plus.
00:51:18Ça m'étouffe.
00:51:19Quand je vous l'aurai dit,
00:51:21peut-être pourrais-je vivre avec ça.
00:51:23Vivre avec ça ?
00:51:25Qu'est-ce que vous me racontez ?
00:51:29Je ne peux pas.
00:51:31Je ne peux pas.
00:51:33Je ne peux pas.
00:51:35Je ne peux pas.
00:51:37Je ne peux pas.
00:51:52Je n'ai pas essayé de sauver Tulio,
00:51:56comme je l'ai dit.
00:52:00Vous ne l'avez pas ?
00:52:01Non.
00:52:03Non.
00:52:04Je vous ai menti.
00:52:05J'ai menti à la police.
00:52:06Je suis allé chercher du secours.
00:52:08Je suis resté...
00:52:12caché comme un lâche dès qu'ils nous ont attaqués.
00:52:15Et les autres ?
00:52:18Eux aussi.
00:52:20Ils l'ont maintenu pendant que...
00:52:25Freddy, Latso, ses amis ?
00:52:31Et vous ?
00:52:37Est-ce que dans la vie, un homme fait ce qu'il veut ?
00:52:42J'ai un gosse, moi aussi.
00:52:45C'est peut-être pour ça que je n'ai rien fait après qu'ils...
00:52:50Après ?
00:52:52Après quoi ?
00:52:55Après qu'ils se sont sauvés et l'ont laissé là.
00:52:59Vous êtes resté seul avec lui.
00:53:02Vous auriez pu le sauver.
00:53:04Vous auriez pu le sauver.
00:53:06J'ai bien pensé, Teresa.
00:53:08J'ai eu peur.
00:53:15Vous...
00:53:17Vous l'avez laissé mourir !
00:53:19Assassins !
00:53:22Assassins !
00:53:24Assassins !
00:53:26Assassins !
00:53:35Il faut nous occuper de Covan avant qu'il n'ait parlé.
00:53:38C'est un service que je peux vous rendre.
00:53:40Laisse ce couteau dans ta poche.
00:53:42Si on le retrouve mort, toi et toi.
00:53:44On peut tout de même pas le laisser s'en tirer comme ça.
00:53:46Un coup de téléphone au milieu de la nuit
00:53:48pour lui rappeler que lorsqu'on a une femme et un petit gosse...
00:53:52En ce qui concerne l'affaire Tulio-Renata,
00:53:54la chambre des mises en accusation n'a pu lancer aucun mandat d'arrêt
00:53:58faute de preuves suffisantes.
00:54:00Georges Covan, qui faisait également partie du piquet de grève
00:54:03et qui était revenu sur sa première déposition,
00:54:05n'a pu apparemment apporter de faits susceptibles
00:54:08de motiver une accusation.
00:54:11Je pense que c'est fini, cette histoire.
00:54:14Si seulement on avait des nouvelles d'Alan.
00:54:18Pas un mot, pas un coup de téléphone, rien.
00:54:22Est-ce qu'il me rend responsable de ce qui est arrivé ?
00:54:24Croit-il que j'y suis pour quelque chose ?
00:54:26Je suis désolé, Lise, j'aurais tant voulu t'éviter ça.
00:54:38Vous n'avez pas idée à quel point votre père était inquiet pour vous.
00:54:41Vraiment.
00:54:42Je n'aurais jamais cru qu'il s'inquiéterait pour un autre que lui.
00:54:47Si c'est ça que tu es revenu me dire,
00:54:49je ne suis pas inquiet.
00:54:51Le juge d'instruction cherche des preuves.
00:54:53J'ai l'intention de lui dire que tu appointes Ravidge.
00:54:55Et pourquoi et comment il a menacé Renata dans ton bureau ?
00:55:01Il lui a dit qu'il ne laisserait pas jeter le trouble chez moi.
00:55:04Il avait projeté de tuer et il l'a fait.
00:55:06Covan ne mentait pas.
00:55:07Et tu voudrais que je le croie alors que le juge d'instruction ne l'a pas cru ?
00:55:10J'ai entendu Covan avant qu'il ne soit terrorisé.
00:55:12C'était un meurtre délibéré.
00:55:13Et comme je l'ai dit, il n'a pas menti.
00:55:15Il n'a pas menti.
00:55:16Il n'a pas menti.
00:55:17Il n'a pas menti.
00:55:18Il n'a pas menti.
00:55:20Il a été terrorisé.
00:55:21C'était un meurtre délibéré et commis sur l'ordre de Ravidge.
00:55:23Tu n'en as aucune preuve.
00:55:24Et je croirais plutôt Ravidge que ton Covan.
00:55:27Parce que ça t'arrange.
00:55:28Parce que je connais le syndicat.
00:55:29A plusieurs reprises, je les ai suppliés de me laisser en paix.
00:55:32Sans eux, je n'aurais pas utilisé Ravidge.
00:55:34Est-ce un motif suffisant pour tuer un homme ?
00:55:38Oserais-tu dire que je l'ai toléré ?
00:55:40J'ose dire que si tu ne vas pas voir le juge pour lui raconter tout ce que tu sais,
00:55:44tu seras aussi coupable que le meurtrier lui-même.
00:55:49Walter, je t'en prie.
00:56:01Alan, ne partez pas, quoiqu'il arrive.
00:56:05C'est votre père. Il a besoin de vous.
00:56:19Qu'est-ce qu'ils font dans nos ateliers ?
00:56:23J'ai dû les embaucher.
00:56:24Qui vous l'a demandé ? Mon père ?
00:56:26Il était pas là. J'ai reçu l'ordre de M. Havi du 12 août.
00:56:31Je l'ai envoyé.
00:56:33Il est allé dans les ateliers et tu m'as fait un appel.
00:56:35C'est à ce moment-là que je suis arrivé.
00:56:38Je vous ai demandé de me revoir.
00:56:41Où en es-tu ?
00:56:43Je suis venu voir mon père.
00:56:45Je dois pas être le dernier de tes amis.
00:56:48C'est l'ordre de M. Ravitch.
00:56:52Ravitch.
00:56:59Allez, dehors. Tous les trois.
00:57:06Qu'est-ce qui vous prend?
00:57:08C'est le fils du patron. Ça vous suffit. Dehors.
00:57:10Prends vos petites dents, vous, là.
00:57:11Dehors.
00:57:14Attendez, attendez.
00:57:16Ça fait. Allez, dehors.
00:57:30Et maintenant, vous autres, au travail.
00:57:33Roxton Fashions. Un instant, s'il vous plaît. Je vous le passe.
00:57:36Jeanne, savez-vous où je peux trouver mon père?
00:57:38Non, M. Allan. Il a dit qu'il serait absent presque toute la journée.
00:57:41Bon, prévenez-moi dès qu'il sera là.
00:57:42Très bien, monsieur.
00:57:46Roxton Fashions.
00:57:56Et quand Artie Ravitch a promis quelque chose, c'est mieux qu'un contrat.
00:57:59Vous travaillerez chez Roxton.
00:58:04Oui?
00:58:05M. Mitchell est là.
00:58:06Faites-le entrer.
00:58:08Attendez à côté.
00:58:16Entrez. Fermez la porte, Walter.
00:58:21Est-ce que ce ne sont pas ceux qui étaient soupçonnés de...
00:58:23Mais, oui.
00:58:25Je les ai fait embaucher chez vous ce matin et on vient de les chasser.
00:58:30Vous les avez fait entrer chez moi?
00:58:32Je leur avais donné ma parole que je m'occuperais d'eux.
00:58:35Que je leur trouverai un emploi stable, bien payé, s'ils avaient des ennuis, ce qui est le cas.
00:58:40Le 5 octobre.
00:58:41Alors, Covin aurait dit vrai?
00:58:43Vous m'avez menti?
00:58:46Walter, entendons-nous.
00:58:48Le syndicat a décidé un grand mouvement, si vous l'ignorez.
00:58:52Brisez les opposants, hurlaient-ils.
00:58:55Il n'y avait qu'une façon de les stopper avant qu'il ne soit trop tard.
00:58:59Un meurtre?
00:59:00Qui veut la fin, veut les moyens.
00:59:02Et n'oubliez pas que nous sommes embarqués sur le même bateau.
00:59:04Et vous, vous êtes le premier à le faire.
00:59:07Qui veut la fin, veut les moyens.
00:59:08Et n'oubliez pas que nous sommes embarqués sur le même bateau.
00:59:12Pendant 15 années, je vous ai protégé du syndicat et vous ne m'avez jamais demandé comment.
00:59:18Tout ce qui vous occupait, c'était d'augmenter vos bénéfices.
00:59:31Oui, je n'ai rien demandé.
00:59:34Je n'ai pas voulu voir.
00:59:38Et quelle heure?
00:59:40Ça va durer longtemps, ce déballage de scrupules à retardement.
00:59:44Nous avons mieux à faire.
00:59:48Il y a un point beaucoup plus délicat à régler.
00:59:51Votre fils.
00:59:55C'est lui qui a chassé mes trois amis.
00:59:58Il savait que c'était moi qui les avais fait embaucher.
01:00:01Cependant, il les achetait dehors.
01:00:04Et dehors, ils resteront.
01:00:07Walter, dans les sortes d'affaires dont je m'occupe, le respect de la parole donnée est de règle absolue.
01:00:12Vous reprenez mes trois amis et votre fils va se faire pendre ailleurs.
01:00:19Et vous croyez que je vais m'incliner?
01:00:22Je crois que ça vaudrait mieux pour vous.
01:00:27C'est fini, nous deux.
01:00:29Je suis encore le maître chez moi.
01:00:32Et je vais vous faire envoyer là où vous devriez être depuis longtemps.
01:00:37Oui, oui, vous avez des preuves.
01:00:44Walter.
01:00:47Si vous voulez jouer à ce petit jeu, rappelez-vous comment je joue.
01:01:00La porte.
01:01:17Bonsoir.
01:01:19M. Mitchell, vous avez eu plusieurs appels.
01:01:23Ça peut attendre jusqu'à lundi. Bon week-end.
01:01:26Merci. Bonsoir, monsieur.
01:01:28Bonsoir.
01:01:41Tu as chassé ces trois salopards ce matin. Je viens de la prendre.
01:01:47Et j'ai renvoyé rabide. Je vais les rejoindre à l'instant.
01:01:53Tu as rompu avec lui?
01:01:55Maintenant, il n'y a plus que nous deux.
01:02:03Ça laissera-t-il faire?
01:02:06Ça, je m'en charge.
01:02:09J'ai le compte exact de toutes les sommes que je lui ai versées.
01:02:14Au début, ce n'étaient que de petites sommes.
01:02:17Puis ces exigences ont grandi.
01:02:19Mais c'est...
01:02:20Oh oui, c'est de l'extorsion.
01:02:23Et je ne suis pas sans reproche, hélas.
01:02:27Je n'esquiverai pas mes responsabilités.
01:02:29Demain matin, je remets les livres au juge chargé de l'enquête.
01:02:37Père.
01:02:41À Mitchell et fils.
01:02:44Mitchell et fils.
01:02:52Nous repartirons.
01:02:54Nous essaierons une collaboration avec le syndicat.
01:02:57Puisque d'autres maisons s'en sortent, nous pourrons nous en sortir nous aussi.
01:03:05Oui, à nous deux.
01:03:08Nous le pourrons.
01:03:10Mais le plus important, Mitchell et fils. Voilà le plus important.
01:03:14C'est là où l'affaire prend une nouvelle extension.
01:03:17N'est-elle pas suffisamment développée?
01:03:19Quand tu es petit, n'oublie pas que dans la couture, ne pas grandir, c'est mourir.
01:03:24Pourquoi continuer à te tuer au travail?
01:03:25Parce que c'est comme ça dans le métier.
01:03:27Non, père, ce n'est pas le métier, c'est toi.
01:03:29Je viens de le comprendre à l'instant.
01:03:31Voilà pourquoi tu t'enfonçais de plus en plus dans les affaires.
01:03:34Il le fallait.
01:03:37Je voulais ce qu'il y avait de mieux pour toi.
01:03:39Non, père, ce n'était pas tellement pour moi.
01:03:42C'était pour te réfugier, pour échapper à toi-même, pour t'évaluer de tout.
01:03:47Presque malgré toi.
01:03:50Sans t'en rendre compte.
01:03:53Ne te méprends pas, je ne t'en veux nullement.
01:04:01Oui, nous allons mettre ordre à tout ça.
01:04:07Tout ce que j'ai jamais désiré, c'est d'avoir un père.
01:04:11Je crois que tu vas l'avoir.
01:04:22Patron, nous avons des échantillons à voir.
01:04:25Plus tard, Tony.
01:04:26Mais c'est pour la semaine prochaine.
01:04:28Rentrez chez vous, je m'en occupe.
01:04:32Monsieur Mitchell, êtes-vous OK?
01:04:34Oui.
01:04:35C'est bon.
01:04:38Monsieur Mitchell, êtes-vous OK?
01:04:43Bonsoir, Tony.
01:04:46Bonsoir, monsieur Mitchell.
01:04:47Bonsoir, Alan.
01:04:48Bonsoir, Tony.
01:04:52Bon.
01:04:54J'en ai encore pour un petit moment.
01:04:56Si tu passais chercher, nous irions dîner ensemble.
01:04:58Ça t'ennuierait que Theresa vienne avec nous?
01:05:01Madame Renata?
01:05:04Non, au contraire.
01:05:14J'en serais heureux.
01:05:16Je l'appelle dès que je serai un peu plus propre.
01:05:33Enchanté.
01:05:34Enchanté.
01:05:35Enchanté.
01:05:55Mademoiselle Hackett, s'il vous plaît.
01:05:57Un moment.
01:05:58Mademoiselle Hackett, c'est pour vous.
01:06:00Qui est-ce?
01:06:01Monsieur Mitchell.
01:06:03Si ce n'est que pour le travail.
01:06:05Si ce n'est que pour...
01:06:08Walter, mais ça ne va pas.
01:06:09Ça n'a jamais été mieux.
01:06:11À moins que vous ne soyez trop occupé pour m'épouser aujourd'hui.
01:06:16Walter, qu'est-ce que... Ah, je m'attendais si peu.
01:06:20Oh, vous aurez encore bien d'autres surprises.
01:06:23Encore d'autres ?
01:06:25Celle-là me suffirait.
01:06:27Je vous retrouve dans une demi-heure, vous verrez.
01:06:30Alan, passe à votre propre chute.
01:06:32À tout de suite.
01:06:35À tout de suite, Walter.
01:06:53Madame Renata, s'il vous plaît.
01:06:55Elle travaille dans le bureau de M. Branson.
01:06:58Teresa ?
01:07:00Teresa ?
01:07:02C'est Alan.
01:07:07Alan, répondez-moi.
01:07:29Sous-titrage Société Radio-Canada
01:07:59Et voici un coup de théâtre sensationnel
01:08:01dans l'enquête sur la fin tragique de Walter Mitchell.
01:08:04Le fils de la victime se fait fort d'apporter bientôt une preuve
01:08:07qui amènera l'arrestation du meurtrier
01:08:09et sa condamnation à la peine capitale.
01:08:29Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08:59Mon père m'avait parlé de certains contes.
01:09:03Si seulement je pouvais les retrouver.
01:09:12Je les ai.
01:09:19Je voulais t'aider.
01:09:22Je ne peux pas.
01:09:25Je ne peux pas.
01:09:29Je les donnerai.
01:09:33Pour les remettre au juge d'instruction.
01:09:44Je vous accompagne.
01:09:51Je voudrais rester encore un moment.
01:09:57Je vais reconduire Teresa.
01:09:59Je vous attendrai.
01:10:30Michel, ouvre là où les jambes suivront.
01:10:48Ma belle fille !
01:10:50Quelle maladie !
01:11:00Que se passe-t-il ?
01:11:02Maman !
01:11:04Ma Marie !
01:11:29Maman !
01:12:00Allô ?
01:12:01Mademoiselle inquiète ?
01:12:04Oui.
01:12:06Ne vous mêlez pas de l'affaire Michel.
01:12:08Votre jolie figure ne sera plus belle à voir.
01:12:12N'oubliez pas que nous sommes au courant de vos moindres gestes.
01:13:00Quelle heure est-il ?
01:13:02Quatre heures.
01:13:05Croyez-vous qu'il soit arrivé quelque chose à Lise ?
01:13:15Reposez-vous un peu. Je vais y aller.
01:13:18Allons, je vous le demande.
01:14:00C'est quoi, ça ?
01:14:02C'est de l'alcool.
01:14:04C'est quoi, ça ?
01:14:06C'est de l'alcool.
01:14:08C'est quoi, ça ?
01:14:10C'est de l'alcool.
01:14:12C'est quoi, ça ?
01:14:14C'est de l'alcool.
01:14:16C'est quoi, ça ?
01:14:18C'est de l'alcool.
01:14:20C'est quoi, ça ?
01:14:22C'est de l'alcool.
01:14:24C'est quoi, ça ?
01:14:26C'est de l'alcool.
01:14:28C'est quoi, ça ?
01:14:30C'est de l'alcool.
01:14:32C'est quoi, ça ?
01:14:34C'est de l'alcool.
01:14:36C'est quoi, ça ?
01:14:38C'est de l'alcool.
01:14:40C'est quoi, ça ?
01:14:42C'est de l'alcool.
01:14:44C'est quoi, ça ?
01:14:46C'est de l'alcool.
01:14:48C'est quoi, ça ?
01:14:50C'est de l'alcool.
01:14:52C'est quoi, ça ?
01:14:54C'est de l'alcool.
01:14:56C'est quoi, ça ?
01:14:58C'est de l'alcool.
01:15:01C'est quoi, ça ?
01:15:05C'est de l'alcool.
01:15:22C'est quoi, ça ?
01:15:23Allez, rentre.
01:15:53Allez, rentre.
01:16:24Si c'est toi qui parle, tu dois te dire à laquelle tu viens.
01:16:48Je suis le juge.
01:16:51après qu'il eût rompu avec vous et avant que vous l'ayez fait tuer.
01:16:54C'est une grave accusation.
01:16:56Vous les avez tous tués, Renata, Kenner et mon père.
01:16:59Continuez à me parler sur ce ton et vous partagerez leur sort.
01:17:02Je terminerai la tâche que mon père a commencée.
01:17:04Je vais vous envoyer...
01:17:05Si vous en aviez le moyen, il y a longtemps que vous l'auriez fait.
01:17:08Vous n'avez aucune chance de vous en sortir. Je possède...
01:17:11Je suis effrayé.
01:17:12... les livres de Comte.
01:17:22Les livres ?
01:17:23Le comte exact de tout ce que vous avez extorqué.
01:17:27Tout y est à un dollar près.
01:17:28Et le moment n'est pas très loin où la police,
01:17:30ayant les preuves de vos forfaits et de ceux de vos complices,
01:17:33vous serez jugé et envoyé à la chaise électrique.
01:17:40Où sont ces livres ?
01:17:43Dites-le-moi gentiment.
01:17:46N'y comptez pas.
01:17:47Oh, messire.
01:17:50Dites-le-moi.
01:17:54Où sont-ils ?
01:18:08J'attends.
01:18:10Vous attendez.
01:18:19Dites-le-moi.
01:18:22Jamais.
01:18:29Debout.
01:18:43Alors, jeune homme, ce n'est pas suffisant ?
01:18:49Non, c'est pas suffisant.
01:18:50Je vous en prie.
01:18:51Je vous en prie.
01:18:53Je vous en prie.
01:18:54Je vous en prie.
01:18:55Je vous en prie.
01:18:56Je vous en prie.
01:18:57Je vous en prie.
01:18:58Je vous en prie.
01:19:00Je vous en prie.
01:19:01Je vous en prie.
01:19:02Je vous en prie.
01:19:03Je vous en prie.
01:19:04Je vous en prie.
01:19:05Je vous en prie.
01:19:07Je vous en prie.
01:19:08Je vous en prie.
01:19:09Je vous en prie.
01:19:10Je vous en prie.
01:19:11Je vous en prie.
01:19:12Je vous en prie.
01:19:14Je vous en prie.
01:19:15Je vous en prie.
01:19:16Je vous en prie.
01:19:17Je vous en prie.
01:19:19Je vous en prie, femmes.
01:19:20Je vous en prie.
01:19:21Je vous en prie.
01:19:23Je vous en prie.
01:19:24Je vous en prie.
01:19:25Je vous en prie.
01:19:26Je vous en prie.
01:19:28Je vous en prie.
01:19:29Je vous en prie.
01:19:39La peine de mort, ce n'est pas assez.
01:19:43Bon,
01:19:45je vous rejoindrai un peu plus tard.
01:19:47Nous ne partons pas sans vous.
01:19:48Mais il faut que je...
01:19:49Allons, pas de discussion.
01:19:51J'ai déjà retenu une table pour trois.
01:19:53Hé patron !
01:19:55Où allez-vous ?
01:19:56Déjeuner, je serai revenu dans une heure.
01:19:58Mais vous devez voir les nouveaux modèles.
01:19:59Ça peut attendre.
01:20:00Attendre ?
01:20:01Ça fera aussi attendre les ateliers.
01:20:03Faut attendre aussi pour choisir les tissus
01:20:05et les deux gros clients de Chicago.
01:20:07Faut qu'ils attendent aussi.
01:20:08Ok, ok.
01:20:09Partez que voulez-vous, j'essaierai de vous rejoindre plus tard.
01:20:11Ils ne me laissent même pas le temps de déjeuner.
01:20:12C'est pas parce que vous avez associé les ouvriers à l'entreprise
01:20:15que vous avez les mêmes droits qu'eux.
01:20:16S'ils ont une heure pour déjeuner, pas vous.
01:20:21Et voilà, ça c'est toute la couture.
01:20:24Roxton Fashions.
01:20:25Je vais voir s'il est là.
01:20:27Roxton Fashions.
01:20:28Monsieur Mitchell est occupé, rappelez-le plus tard.

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