• il y a 2 mois
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00:00Éric Ciotti nous fait le plaisir d'être avec nous. Merci beaucoup, Éric Ciotti, d'être avec nous.
00:04Déjà, on va réagir sur plein de choses, mais déjà, sur ça, comment vous avez réagi ?
00:08C'est scandaleux. On l'a appris ce matin en réunion de l'Assemblée nationale.
00:14On était avec les présidents de groupe. Il y avait le Premier ministre, d'ailleurs.
00:18Et c'est extrêmement choquant, mais c'est à la fois révélateur de la duplicité, des contradictions de ce gouvernement.
00:24Parce que M. Armand nous dit que c'est très bien de recevoir à l'FI. Pour moi, c'est l'abomination absolue.
00:32Et de l'autre côté, il nous dit – c'est scandaleux – « ma porte sera fermée aux élus du RN, aux élus qui sont alliés avec le RN ».
00:43Donc mon groupe, le groupe de l'UDR, c'est d'un sectarisme absolu. Mais quelque part, ça traduit le résultat des élections.
00:51Parce que n'oublions pas que les députés de M. Macron ont été élus avec les voix de l'FI et que les députés de l'FI ont été élus avec les voix de M. Macron.
01:02Donc finalement, il révèle le poteau rose, M. Armand. Alors c'est un amateur, parce qu'il commence, il n'a pas les codes.
01:09Il s'est fait abrouer par Michel Barguet. Mais c'est un peu la phrase « soyons fiers d'être des amateurs » que Emmanuel Macron avait dit à ses députés.
01:17Lui, il est vraiment un député macroniste. Il fait la gaffe, mais il révèle finalement ce qu'il s'est passé de scandaleux dans ces élections,
01:25où il y a eu cette alliance de la honte avec l'FI pour faire barrage à l'Union des droites qu'on représentait.
01:33– Gilles Verdet, vous êtes d'accord avec Antoine Armand ?
01:35– Pas du tout, ni avec M. Sotir. Enfin, je suis d'accord avec M. Armand, pas avec M. Sotir.
01:38– Ah oui, vous êtes d'accord avec M. Armand ?
01:39– Je suis totalement d'accord avec M. Armand.
01:40– Il a raison, il peut travailler avec l'FI, mais pas avec le RN.
01:43– Oui, oui.
01:45– En fait, toutes les missions, vous n'allez dire que des conneries, c'est incroyable.
01:48Non, mais c'est-à-dire que toutes les missions, en fait, c'est toutes les missions.
01:50– Je suis d'accord avec un ministre, c'est déjà pas mal.
01:52– Alors oui, mais bon, même lui a dit que c'était trompé, il a rétropédalé.
01:54– Non, parce que M. Barnier lui a dit que si vous ne rétropédalez pas, vous êtes viré.
01:58Donc il a rétropédalé.
01:59– Moi, je ne vous dirai jamais ça, parce que j'adore quand vous dites des bêtises, c'est pour le bien de l'émission.
02:03– Ah non, je ne dis pas ça pour le bien de l'émission, vous savez que je le pense sincèrement.
02:08– C'est un pur produit du front républicain, M. Armand, on est d'accord.
02:12Là, je suis d'accord avec vous.
02:14Donc lui, il dit très clairement, je suis un produit du…
02:16– On dit le front de la honte.
02:17– Bah, si vous voulez, je suis un produit du front républicain.
02:19– C'est le front de la honte pour vous ?
02:20– Non, mais non, c'est un produit du front républicain.
02:22– C'est quoi le front de la honte pour vous ?
02:24– Je considère, moi, qu'LFI, ce n'est pas comme le RN, et que le RN est en dehors de l'arc républicain,
02:29même s'il respecte une union d'électeurs.
02:31– LFI, ils sont en dehors de l'arc républicain.
02:32– Non, pas pour moi.
02:33– Il a fait un énorme contre-son-camp, il a dit, la LFI fait partie de l'arc républicain,
02:36bon, même s'il y a eu des propos qui ont largement débordé cet arc,
02:38en faisant référence au groupe antisémite, donc lui-même le reconnaît et il le dit.
02:41Et d'ailleurs, ça a tellement énervé Michel Barnier,
02:43qu'il aurait appelé Marine Le Pen personnellement pour la rassurer.
02:46– À midi, il l'a appelée.
02:47– Voilà.
02:48– Je n'étais témoin.
02:49– C'est vrai ?
02:50Donc, il l'a appelée, il a rassuré Marine Le Pen pour lui dire, bon, tout est sous contrôle.
02:53– C'était en réunion de l'intergroupe que nous avions ce matin.
02:56– D'accord.
02:58Ce qui est bien, c'est que Gilles, une fois de plus, tu fais tomber le masque,
03:01à la première marche, parce que tu es d'accord avec Antoine Armand
03:04qui n'ouvre pas sa porte, donc du coup, malgré ce que tu avais dit
03:07quand on avait débattu, tu étais d'accord avec Quotidien
03:09qui refusait de recevoir des élus du Front National.
03:11– Exactement.
03:12– C'est exactement le même principe.
03:13– C'est exactement pareil.
03:14– Tu avais dit l'inversifié pour flatter le chef.
03:16– Mais exactement.
03:17– Et en fait, on n'ouvre pas les masques.
03:18– C'est ce que je vous dis à chaque fois, c'est exactement ça, merci.
03:20Gilles Vernez, ce sera un autre débat, voilà, Gilles Vernez.
03:23– C'est une forme d'insulte vis-à-vis de 11 millions d'électeurs
03:28qui ont voté pour la coalition que nous avons formée,
03:3111 millions de Français qui sont considérés comme des parias,
03:35qui ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale,
03:38que le Premier ministre n'a pas reçus.
03:40Moi j'ai été choqué la semaine dernière, M. Barnier,
03:42qui vient de ma famille politique, que je respecte,
03:45il a reçu les communistes, c'est le parti des 100 millions de morts
03:49quand même dans le monde, il a reçu les écologistes,
03:52c'est le parti de Mme Rousseau, mais il n'a pas reçu ni Marine Le Pen,
03:57ni le groupe du Rassemblement national, ni mon groupe.
04:00Je trouve que c'est une forme de mépris.
04:03Et ce mépris, les Français le ressentent,
04:05parce qu'il n'y a pas des Français de seconde zone,
04:08il n'y a pas des Français dont les voix comptent moins.
04:11Au contraire, ces Français doivent être respectés,
04:14et là on voit bien, le gouvernement a un peu peur
04:16parce qu'il y a le risque de la censure,
04:18mais ce n'est que mépris et ce n'est qu'insultes et caricatures.
04:23C'est ce qui s'est passé lors de ces élections.
04:25Est-ce qu'on peut défendre Antoine Armand,
04:28dire que c'est une erreur de débutant,
04:32il est très jeune, il a un ministère qui est énorme,
04:38dont personne ne voulait.
04:41C'est vrai, personne ne le voulait.
04:43Pas sûr.
04:45Je pense qu'il y en a qui le voulaient.
04:47Il y en a qui se sont battus.
04:49Il y a beaucoup de déceptions dans son camp.
04:51D'ailleurs, quelques députés de la majorité
04:54soulignaient son amateurisme, peut-être sa jeunesse,
04:57mais son amateurisme.
04:59Il ne fera plus. Il vaut mieux la faire maintenant.
05:01On parle de lui.
05:03Pendant ce temps, on ne parle pas des déficits,
05:05parce que M. Armand, il a dit cette absurdité ce matin,
05:09mais quand il a passé hier, il a rencontré M. Le Maire,
05:13il lui a dit, félicitations pour votre bilan.
05:16Je suis si fier de recevoir votre bilan.
05:19Enfin, il faut oser.
05:213200 milliards d'euros de dettes,
05:24un déficit de plus de 6 %,
05:27un déficit public de 180 milliards d'euros.
05:31C'est ça, le bilan, le maire Macron et M. Armand,
05:34qui est totalement dans les mains de M. Macron,
05:37qui est, on a quelques LR dans ce gouvernement,
05:40c'est un alibi,
05:42mais c'est le cinquième gouvernement de M. Macron.
05:44C'est ça, la réalité.
05:46M. Macron a perdu trois fois les élections,
05:48mais il dirige toujours le pays.
05:50La réalité, elle est là,
05:52et je regrette que certains de mes anciens amis
05:54soient montés sur ce Titanic.
05:56Alors, ce sont vos anciens amis, maintenant.
05:58Il est républicain, terminé, on l'a vu.
06:00J'ai décidé, justement,
06:02après qu'il y a eu cette compromission,
06:05cette alliance avec la Macronie.
06:08Moi, je récuse ce bilan.
06:10Ce qu'a fait Emmanuel Macron,
06:12depuis maintenant 12 ans,
06:14parce que je date les dégâts depuis 2012.
06:17Cinq ans Hollande, sept ans Macron.
06:20On voit où le pays est.
06:22Plus de dettes, plus d'impôts,
06:24plus d'insécurité, plus d'immigration.
06:27Et ces gens viennent nous donner des leçons de gestion,
06:30de bonne gestion ou de bien-pensance.
06:33C'est extrêmement choquant,
06:35mais les Français le ressentent,
06:37et ils sont en colère face à ça.
06:39J'ai un point de désaccord avec vous.
06:41Il y en a plusieurs.
06:43Vous vous êtes battus, même en justice,
06:46pour garder le poste,
06:48et dès que vous voyez que ça va mal,
06:50vous quittez Les Républicains.
06:52Je trouve que vous changez beaucoup d'idées.
06:54Ça fait longtemps que ça va mal.
06:56Vous vous accrochez à un poste,
06:58et à la première vague, vous le quittez.
07:00Non, j'ai fait le constat.
07:02J'ai livré un combat aux élections législatives,
07:04dans la transparence,
07:06pour unir les droites,
07:08pour casser ce mur
07:10que la gauche avait créé
07:12pour empêcher la droite de gouverner.
07:14Et puis, j'ai vu progressivement
07:17que mes anciens amis,
07:19qui m'ont fustigé,
07:22ont passé une alliance secrète
07:24avec Emmanuel Macron
07:26au premier tour des législatives,
07:28avec Jean-Luc Mélenchon,
07:30qui est quand même le pompon,
07:32si j'ose dire, au second tour,
07:34s'allier avec le nouveau Front populaire,
07:36et maintenant, vont dans le gouvernement.
07:38Je ne peux valider ça.
07:40J'en prends acte.
07:42J'ai créé une autre formation politique.
07:44L'esprit des Républicains,
07:46il est celui du Parti Gaulliste.
07:48C'est pour ça que j'ai appelé ma formation
07:50l'UDR aujourd'hui.
07:52La formation de droite,
07:54d'une droite républicaine, libérale,
07:56elle est à l'UDR.
07:58Et les Républicains, ils sont absorbés
08:00par la Macronie.
08:02C'est désormais une branche
08:04du parti de M. Macron.
08:06Point final, ils ont décidé
08:08de s'allier, même pas de s'allier,
08:10d'être absorbés.
08:12Désormais, les Français
08:14qui sont à droite, qui ont des convictions
08:16fortes, ils viennent
08:18et ils peuvent venir
08:20à l'UDR. On les accueillera
08:22avec beaucoup de bonheur. L'UDR est allié
08:24avec le Rassemblement national
08:26parce que demain, la vraie alternance,
08:28elle sera là. On n'a pas gagné
08:30parce que tout le monde s'est uni
08:32dans une alliance absurde.
08:34Vous n'êtes pas absorbé par le RN ?
08:36Non, absolument pas.
08:38On est dans une forme
08:40d'indépendance. Sur les retraites,
08:42je ne voterai pas comme le RN.
08:44On est un groupe
08:46autonome, on est un groupe indépendant
08:48et on a une alliance électorale
08:50loyale. Et sincèrement, ça se passe bien.
08:52Éric Soti, j'ai parlé d'un exemple
08:54il y a un instant. J'aimerais avoir votre avis là-dessus.
08:56J'ai parlé de l'AME, j'ai dit
08:58qu'une personne
09:00en situation irrégulière, au bout de neuf mois,
09:02elle peut très bien, si elle veut, se faire
09:04recoller les oreilles ou se faire refaire le nez.
09:06Vous trouvez ça normal ?
09:08C'est extrêmement choquant.
09:10Moi, j'ai déposé des centaines
09:12des dizaines
09:14d'amendements de textes
09:16pour supprimer l'AME
09:18et pour la transformer parce qu'il y a
09:20ce devoir de soigner les gens.
09:22Un aide médicale d'urgence, il ne s'agit pas
09:24de laisser mourir quelqu'un, il y a un péril imminent.
09:26Ce n'est pas ce qu'on me dit, mais
09:28on n'est pas obligé de faire des soins de confort
09:30alors que des Français ne peuvent
09:32pas avoir accès à une complémentaire.
09:34Sans parler du drame
09:36qui m'a profondément ému, que vous avez évoqué
09:38tout à l'heure, de cette petite fille
09:40qui n'a pas le traitement en France.
09:42Donc il y a des absurdités
09:44et moi, je lance un appel à Bruno Retailleau,
09:46c'est le nouveau ministre de l'Intérieur.
09:48On avait porté ensemble,
09:50lui au Sénat, moi à l'Assemblée nationale,
09:52le même texte. Il y avait beaucoup
09:54de choses sur l'immigration et il y avait
09:56notamment la suppression de l'AME.
09:58Si M. Retailleau est cohérent,
10:00dès demain, il faut qu'il présente
10:02ce texte de suppression de l'AME.
10:04S'il est cohérent, il faut qu'il présente aussi
10:06ce que nous avions demandé, c'est-à-dire qu'un étranger
10:08qui arrive n'est pas
10:10dès le premier pas posé
10:12sur le sol de notre pays
10:14les prestations sociales,
10:16les allocations familiales
10:18ou les allocations personnalisées au logement,
10:20les APL. Tout ça, ça coûtait
10:22au moins 7 milliards d'euros par an.
10:24On cherche des économies.
10:26Enfin, je ne sais pas si le gouvernement cherche
10:28des économies. Ils veulent augmenter
10:30les impôts. C'est une paresse intellectuelle
10:32absolue. Chaque année, on gagne
10:34la coupe du monde des impôts
10:36et là, il y a des déficits. Et au lieu de dire
10:38ce que ferait n'importe quel Français
10:40qui serait en difficulté,
10:42c'est-à-dire on va dépenser moins,
10:44le gouvernement, lui, dit on va encore
10:46charger la barque des impôts
10:48pour ceux qui travaillent, pour les entreprises,
10:50les artisans qui n'en peuvent plus déjà
10:52pour les grandes entreprises,
10:54pour ceux qui payent l'impôt. Il n'y a que
10:5640% des Français qui payent l'impôt sur le revenu.
10:58Et ils vont être encore
11:00accablés, voire massacrés.
11:02Moi, ça me choque. Diminuons
11:04les dépenses. Il y a des dépenses,
11:06notamment sur l'immigration, qu'on peut diminuer.
11:08– Autour de la table, vous êtes pour
11:10une hausse des impôts pour les plus aisés, Gilles Verdez, bien sûr.
11:12Pour les entreprises. – Beaucoup plus aisés, oui.
11:14– Pour qui ? – Pour les riches.
11:16– C'est qui ?
11:18– Je n'ai pas le seuil. – C'est qui ?
11:20– Pour les super-riches, je suis pour le rétablissement
11:22de l'impôt sur la fortune, par exemple.
11:24– D'accord, mais c'est qui les super-riches ?
11:26– J'ai dit que pour moi,
11:28riche, c'était 5 000 euros par mois.
11:30Au-dessus de 5 000 euros par mois.
11:32– Donc eux, ils vont être taxés ?
11:34Les classes moyennes, vous allez les taxer ?
11:36– Je vous donne mon opinion à moi.
11:38– Il sera taxé. – Mais ce n'est pas possible.
11:40J'espère qu'ils vont vous taxer, surtout vous.
11:42– Merci. – Hollande avait dit 4 000 euros,
11:44la richesse. C'est-à-dire un couple
11:46qui a 2 000 euros de salaire.
11:48– Par personne. – Non, c'était le foyer fiscal.
11:50– Non, il parle de François Hollande.
11:52– On va taxer les braves gens.
11:54– Ça m'inquiète quand même.
11:56– On ne peut pas taxer les classes moyennes,
11:58c'est inadmissible.
12:00– Pour recoller les oreilles des flancs des francs.
12:04– C'est un raccourci, mais…
12:06– Je préfère aller chercher les 9 milliards
12:08dont il a parlé, avec toutes ces incohérences
12:10d'allocations qui sont données n'importe comment,
12:12n'importe où. On a eu une auditrice tout à l'heure
12:14sur Europe 1 qui nous racontait que même
12:16des mecs qui ont quitté le pays,
12:18ils gardent leur carte de sécurité sociale,
12:20ils reviennent se faire soigner en France.
12:22Ça c'est un délire. Plutôt que de dire bêtement
12:24et facilement, moi aussi j'ai envie de taper
12:26sur les riches finalement. Moi aussi je me dis
12:28quelqu'un qui gagne énormément d'argent,
12:30il faut qu'il paye. Mais il paye déjà énormément
12:32à hauteur de plus de 50 % et je suis convaincu
12:34que les riches, les très très riches,
12:36feront des montages pour ne pas payer l'impôt.
12:38Ils monteront des sociétés dans d'autres pays
12:40parce qu'on dit l'Europe, mais l'Europe est tellement
12:42pas harmonisée que t'as des gens qui monteront
12:44et ils se verseront un minimum de salaire
12:46pour payer un minimum d'impôts. Donc c'est facile
12:48de dire on va payer plus d'impôts. Je préfère
12:50des solutions où on va trouver de l'argent
12:52avec des ministères et des trucs qui servent à rien
12:54qu'on paye dans le vent. Je préfère ça.
12:56Il y a un truc que je ne comprends pas. Gilles, quand tu parles
12:58de 4-5 000 euros, on est d'accord que tu ne penses
13:00pas aux jeunes entrepreneurs aussi parce que je trouve
13:02qu'on n'en parle pas assez. C'est-à-dire que la France,
13:04pour moi, elle ne pousse pas assez les jeunes à entreprendre,
13:06à ouvrir leur société parce qu'au final,
13:08on leur prend tout. Et il y en a plein qui commencent
13:10à ouvrir leur bouche
13:12en disant, écoutez, moi je suis désolée,
13:14mais moi je n'entreprends pas en France
13:16parce qu'on me prend tout. Donc en fait, quand tu parles
13:18de 4-5 000 euros, tu parles aussi de ces jeunes-là
13:20parce que là, on parle des grands riches,
13:22des grands de société, etc. Mais à la base,
13:24il faut les trouver en France aussi, ces jeunes entrepreneurs
13:26pour qu'ils deviennent gros et que tu puisses
13:28les taxer justement. Donc ça veut dire que tu les décourages
13:30dès le début à ne pas entreprendre.
13:32Et ça, c'est dégueulasse.
13:34Mais j'entends la menace. En fait, la menace...
13:36Applaudissements
13:38Tiens, prends ça dans ta gueule.
13:40La menace de Raymond...
13:42Depuis le début.
13:44Ça fait 25 minutes.
13:46C'est une succession d'inepties.
13:48Ma menace.
13:50La menace de Raymond, c'est si on taxe
13:52les super-riches, ils vont partir.
13:54Et la menace de Kelly, c'est si on taxe
13:56les jeunes créateurs dynamiques, ils vont partir.
13:58Avec la seule personne qu'on a envie qu'ils partent, c'est vous.
14:00Franchement, bah oui.
14:02Le problème, c'est qu'avec ces menaces-là,
14:04on ne fait rien.
14:06Et vous osez dire ça ? Vous qui ne faites rien
14:08On peut être le roi du laxisme.
14:10Si on est le roi du laxisme,
14:12c'est le Roquefort qui est au camembert.
14:14Les gens ont déjà envie de se barrer.
14:16Le problème, les entrepreneurs aujourd'hui en France,
14:18le coût du travail,
14:20quand vous payez un salarié 1000 euros brut,
14:22il touche 750 euros net avant impôt,
14:24ça a coûté 1500 euros à l'employeur.
14:26Ça coûte trois fois plus d'argent
14:28par rapport à ce que touche le mec sur son compte.
14:30Et on va encore augmenter ses impôts.
14:32Mais Eric Ciotti, il faut aider les entreprises.
14:34Je suis désolé. Ils n'en peuvent plus.
14:36On l'a dit.
14:38Est-ce qu'il ne faut pas remettre l'argent dans la poche des Français ?
14:40Il faut aider ceux qui travaillent,
14:42les entrepreneurs, mais les salariés aussi.
14:44Parce que les salaires sont trop faibles en France.
14:46Vous avez donné les chiffres,
14:48le coût d'un emploi
14:50pour un employeur
14:54est plus de deux fois et demi
14:56supérieur à ce que
14:58gagne le salarié.
15:00On a des salaires qui sont en France
15:0220 % plus bas
15:04que la moyenne européenne.
15:06Et on a des coûts salariaux
15:08qui sont 20 à 25 % plus élevés.
15:10Où part l'argent ?
15:12L'argent part dans cette
15:14technostructure,
15:16dans cette administration improductive.
15:18C'est ça qu'il faut réformer.
15:20Il faut libérer
15:22les énergies, il faut aider les artisans,
15:24les commerçants, ceux qui bossent,
15:26les salariés aussi.
15:28Parce que comment on peut vivre aujourd'hui,
15:30c'est clair, avec 1500 ou
15:321400 euros par mois.
15:34Donc il y a la nécessité,
15:36en baissant les charges,
15:38parce qu'il faut qu'on baisse
15:40les charges sur les salaires,
15:42notamment sur les salaires des classes
15:44moyennes, aujourd'hui qui sont les grandes
15:46victimes, pour qu'il y ait des salaires
15:48plus élevés. Mais globalement,
15:50ça veut dire qu'il faut diminuer les dépenses
15:52de l'État, celles qui sont
15:54improductives, les allocations
15:56qui sont servies sans discernement.
15:58Je le redis,
16:00parce que c'est un coût extrêmement élevé
16:02pour les étrangers ou pour d'autres,
16:04parce qu'on ne peut pas avoir des allocations
16:06pour tout le monde, tout le temps,
16:08et à vie. Les allocations, c'est pour
16:10aider à un moment où il y a
16:12une difficulté, mais pas pour
16:14rester à vie dans ce système.
16:16Aujourd'hui, on a un écart trop important
16:18entre ceux qui bossent,
16:20qui bossent durs, et ceux qui ne
16:22bossent pas. C'est cet écart qu'il faut
16:24reproduire aujourd'hui
16:26pour redonner
16:28le goût du travail,
16:30récompenser ceux qui travaillent,
16:32ceux qui font des efforts,
16:34et moins accompagner ceux qui n'en font pas.
16:36– Et il y a une étude qui est sortie il y a quelques mois
16:38qui prouvait que dans certains cas,
16:40ça payait mieux de ne pas travailler
16:42que de travailler. Comment vous expliquez ça aux gens ?
16:44– L'écart est trop fort.
16:46– Vous l'entendez ça ? On en a déjà parlé.
16:48Non, non, mais c'est bon. Il y a des gens
16:50qui évitent de travailler parce qu'ils se disent
16:52ça va me coûter beaucoup plus cher.
16:54– Avec une nounou.
16:56– Exactement, la voiture, le déplacement,
16:58ils disent, il vaut mieux que je ne prenne que des aides,
17:00que je ne travaille pas, et je vais gagner autant.
17:02– Je ne sais même pas si c'est aux gens qui font vouloir,
17:04c'est au système en fait.
17:06– Moi je prends le système.
17:08Si je vais m'emmerder à aller à l'Ubri, si je prends plus,
17:10on ne fout rien chez moi.
17:12– Si je ne perds que 200 euros, je ne vais pas me lever.
17:14Si je prends, sans travailler, une somme, et que je vais travailler,
17:16je vais dans les transports, il faut que je mange le midi,
17:18il faut que je fasse la nounou, s'il y a 200 euros d'écart,
17:20je reste chez moi. Si je veux me faire chier,
17:22je prends 200 balles.
17:24– Gilles Bernet, vous dites quoi de ça ?
17:26– Vous prenez quelques cas marginaux.
17:28Et l'état des lieux de la France,
17:30il y a 3 000 personnes qui vont faire ce qu'ils veulent.
17:32– Ne dites pas de bêtises, il n'y a pas 3 000 personnes.
17:34– Vous croyez que les gens qui ne bossent pas,
17:36ils ont envie de rester chez eux ?
17:38– La plupart ont envie de travailler.
17:40– Arrêtez, vous parlez à chaque fois de fraude sociale.
17:42– 3 000 personnes.
17:44– Raymond il a dit 3 000 personnes, c'est marginal.
17:46– Si c'était 3 000 personnes, c'est marginal.
17:48– Si c'était 3 000 personnes, tu crois que les gens
17:50resteraient leur mécontentement comme ça dans les rues ?
17:52Tu crois que les gens ne seraient pas contents ?
17:54Tu crois que les élections auraient cette gueule-là si c'était que 3 000 personnes ?
17:56Tu crois qu'on ne serait pas dans le mal ?
17:58Tout irait bien si c'était 3 000 personnes.
18:00Si c'est 3 000 personnes qui font ça, on les laisse tranquilles,
18:02on n'y touche pas.
18:04Il t'a parlé de 9 milliards, le monsieur là.
18:069 milliards, tu crois que c'est 9 milliards ?
18:08Monsieur Eric Chanty, tu crois que c'est 9 milliards ?
18:10On les trouve où les 9 milliards ?
18:12C'est pas 3 000 personnes.
18:14Si c'était 3 000 personnes, il n'y aurait pas la colère comme ça dans les rues.
18:16– Vous parlez de 9 milliards, mais qu'est-ce qu'on fait des 1 000 milliards ?
18:18Ce n'est pas les Français qui sont endettés, c'est le pays qui est en faillite.
18:20Qu'est-ce qu'on en fait ?
18:22On en fait de ce pays.
18:24– Vous parlez à qui ?
18:26– Moi, c'est les 1 200 milliards.
18:28– A qui vous vous adressez ?
18:30Vous vous adressez à qui ?
18:32– Ça me sur-réalise le fait que vous parliez d'Eric Chanty.
18:34– A qui tu parles, mamie ?
18:36– À Eric.
18:38– Ah, Eric !
18:40– Oh !
18:42– Monsieur Chanty !
18:44– Excusez-la, Eric Chanty.
18:46– Avec grand plaisir.
18:48– Ah oui, bravo !
18:50Eric Chanty, c'est vrai qu'on a l'impression, je vous jure,
18:54on a l'impression de marcher sur la tête.
18:56On a l'impression que rien ne va.
18:58C'est le sentiment qu'on a.
19:00– Oui, parce qu'il n'y a pas…
19:02– Est-ce que vous, vous vous dites,
19:04à chaque fois que les gens ne sont pas au pouvoir,
19:06ils disent, moi j'aurais fait ci, moi j'aurais fait ça,
19:08moi j'aurais fait mieux, moi j'aurais été extraordinaire.
19:10Est-ce que vous, vous avez la recette magique ?
19:12– Personne n'a la recette magique.
19:14– Personne n'a la recette magique,
19:16mais l'ingrédient de la recette,
19:18je ne sais pas si elle est magique, c'est le courage.
19:20On est arrivé à un moment
19:22où la situation est tellement catastrophique
19:24qu'il faut tout changer,
19:26qu'il faut supprimer des échelons
19:28de collectivité locale qui ne servent à rien,
19:30qu'il faut supprimer les 493 agences de l'État
19:34qui font doublon et qui justifient
19:36qu'on produise des normes, des règlements
19:38qui empêchent les gens de travailler.
19:40C'est un ancien gouverneur de la Banque de France
19:42qui a dit, si on réformait l'État,
19:44on gagnerait 80 milliards d'euros par an,
19:46parce qu'on met des blocages.
19:48Il y a des gens qui sont payés
19:50à empêcher de produire ceux qui travaillent.
19:52C'est ça le système,
19:54on marche sur la tête aujourd'hui.
19:56Donc je ne dis pas que c'est simple,
19:58d'autant que la situation,
20:00elle est considérablement dégradée.
20:02Il y a la dette,
20:04qu'on est dans la situation quasiment de la Grèce.
20:06Quand j'avais dit ça il y a trois ans,
20:08on avait dit qu'il exagère.
20:10Aujourd'hui on commence à parler
20:12de la tutelle du FMI.
20:14La dette officielle,
20:16on est passé de 4,6 à 5,1 à 6,
20:18et maintenant on ne sait pas
20:20ce qu'il y a dans les placards.
20:22Alors ce n'est pas M. Armand
20:24qui va ouvrir les placards,
20:26mais j'espère que M. Barnier,
20:28ils lui auront quand même donné
20:30le double des clés.
20:32J'en suis pas certain, on verra bien.
20:34Vous y croyez à l'union des droites
20:36à la nécessité de mettre en fin
20:38une politique de droite au pouvoir.
20:40Et c'est ce que nous allons porter
20:42fortement, avec des convictions,
20:44plus d'autorité,
20:46défendre notre modèle
20:48de vie français, l'identité française,
20:50plus de liberté,
20:52on en a parlé, pour le travail,
20:54récompenser ceux qui bossent durement.
20:56C'est tout ça ce que nous voulons porter.
20:58Ça se passe bien avec Marine Le Pen et Jean-Claude Mandela ?
21:00Très bien. Vous ne regrettez rien ?
21:02Je ne regrette absolument rien
21:04parce que je trouve des partenaires
21:06vraiment de parole en chaque circonstance
21:08et quelquefois ça change.
21:10C'est votre nouvelle famille ?
21:12C'est mes partenaires, ma famille,
21:14c'est la famille Gaulliste,
21:16on est issus d'une famille différente.
21:18Moi je suis Gaulliste,
21:20je suis à la tête d'un parti
21:22qui est l'héritier de cette famille Gaulliste.
21:24L'UDR c'était le nom du parti du général de Gaulle,
21:26je ne l'ai pas choisi par hasard
21:28parce que je suis né dans une famille Gaulliste,
21:30mon grand-père, mon oncle,
21:32ils m'ont inculqué ces valeurs,
21:34l'admiration du général de Gaulle,
21:36de la grandeur de la France.
21:38Donc on ne vient pas de la même famille
21:40mais ça ne nous empêche pas de dire
21:42aujourd'hui le pays est en danger,
21:44unissons nos forces, rejoignons nos projets
21:46pour tenter de redresser le pays
21:48qui est en train de sombrer.
21:50Aujourd'hui on le voit bien,
21:52tous les paramètres se dégradent,
21:54les comptes désordrent dans les comptes,
21:56désordrent dans la rue.
21:58En gros c'est ça la France aujourd'hui.
22:00J'admire son intelligence
22:02et quand il parle de la réforme de l'Etat
22:04et des différents niveaux territoriaux,
22:06je suis entièrement d'accord avec lui.
22:08C'est Gilles Vernez.
22:10Je l'écoute très respectueusement
22:12même si je ne suis pas d'accord.
22:14Il développe son argumentaire
22:16avec un brio,
22:18mais je ne suis pas d'accord.
22:20Sur la réforme de l'Etat, je partage.
22:22J'ai convaincu.
22:24Vous avez gagné un gars, c'est magnifique.
22:26Merci Eric Ciotti d'avoir été avec nous
22:28sur C8.
22:30On va se retrouver dans un instant
22:32avec les 5 images du jour.
22:34Vous vouliez poser une dernière question ?
22:36Oui, je voulais vous demander
22:38comment vous expliquez que le dernier
22:40président de la République,
22:42M. Sarkozy, homme de droite,
22:44ne choisit pas vous, ne choisit pas Marine Le Pen,
22:46ne choisit pas Bardella, mais Macron et Barnier ?
22:48Je l'ai déploré, je l'ai contesté,
22:50je l'ai dit.
22:52Aujourd'hui je suis un homme libre
22:54parce que quand on est dans un parti
22:56c'est pas ce qu'on pense souvent,
22:58c'est la langue de bois.
23:00Moi j'ai dit que Nicolas Sarkozy a empêché
23:02la droite de se renouveler.
23:04Il est dans l'alliance avec Macron,
23:06c'est naturellement pas ma position
23:08et je regrette que depuis des années
23:10il porte ce message
23:12plutôt d'une union avec Macron
23:14qu'une union des droites.

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