Meurtre de Philippine, gouvernement Barnier… l'interview de Sarah Knafo (Reconquête)
La députée européenne "Reconquête" Sarah Knafo était l'invitée de BFMTV ce mercredi soir. Elle évoque le meurtre de la jeune Philippine à Paris, le gouvernement Barnier et le départ de Marion Maréchal.
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00:00Bonsoir Sarah Aknafo, l'actualité, vous allez être interrogée par Olivier, par Amandine Atalaya,
00:06mais l'actualité c'est le meurtre de Philippine, esquipe par un Marocain, sous OQTF,
00:12suspect numéro 1, interpellé en Suisse, est-ce qu'il aurait pu être évité selon vous ?
00:15Bien sûr, bien sûr qu'il aurait pu être évité, vous savez ce que je vais vous répondre,
00:18et c'est malheureusement, on se dit encore une fois, encore une fois on va venir sur des plateaux télé,
00:24encore une fois on va dire que ça aurait pu être évité, encore une fois certains journalistes vont nous dire
00:28c'est pas vrai, ça aurait pas pu être évité, certains autres vont nous dire c'est de la récupération,
00:32il faut un délai de descente, et puis après le délai de descente passe, et puis il y en a encore un nouveau.
00:36Donc c'est vrai qu'on a parfois cette, une forme de lassitude, mais je pense qu'il ne faut pas tomber dans ça,
00:42et il faut se redire, voilà, Philippine, c'était une jeune fille de 19 ans,
00:45on apprend qu'elle était de religion catholique, on apprend qu'elle était scout,
00:48on apprend qu'elle travaillait très bien à l'école, elle avait 19 ans, et cette jeune fille n'aura jamais 20 ans.
00:53Ses parents ont perdu leur fille, c'était une fille sans histoire.
00:56J'ai appris que, j'ai entendu qu'elle se faisait suivre...
00:59C'est un francocide ?
01:00Oui, bien sûr, c'est un francocide, un francocide.
01:02C'est l'expression que vous employez en général à votre conquête.
01:04C'est une définition très claire, c'est quand une personne de nationalité française se fait tuer par un étranger,
01:07je pense qu'on y est en plein, voilà, vous l'avez dit, une jeune fille française tuée par un Marocain,
01:11en plus sous EQTF, on reviendra sur son profil.
01:13Mais donc je vous disais, je pense qu'il faut se prévaloir de se penchant à la lassitude,
01:17à se dire encore une fois, bon bah rien va changer, les politiciens n'écoutent jamais rien,
01:21la justice c'est un mastodonte, on n'y changera jamais rien.
01:23Il faut se prévaloir de ça, il faut se rappeler qu'à la fin c'est une vie humaine,
01:26qu'aujourd'hui c'est Philippine, hier c'était Lola, demain ça peut être quelqu'un d'autre,
01:30ça peut être n'importe laquelle d'entre nous.
01:32Et on a toute peur de ça, et toutes les mères aujourd'hui ont peur pour leur fille,
01:35en se disant, mais que peut-il arriver quand elle sort ?
01:37Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
01:39Alors, si vous me laissez deux minutes, je peux vous faire la liste de tout ce qui n'a pas fonctionné,
01:42parce que je pense qu'en plus, ça donne la feuille de route à M. Bruno Retailleau,
01:46qui vient d'arriver au ministère de l'Intérieur,
01:48et qui, le pauvre, et surtout le pauvre famille de Philippine,
01:51inaugure son mandat au ministère de l'Intérieur par ce drame.
01:55Donc, si on commence, on a ce suspect qui est ce Marocain,
01:59qui s'appelle Taha, et dont le nom de famille commence par O,
02:01qui arrive en France en 2017, au début du mandat d'Emmanuel Macron.
02:05Il a alors 17 ans, c'est-à-dire qu'il est accueilli en France grâce au dispositif des mineurs isolés.
02:09Première chose, le dispositif des mineurs isolés, dans notre programme on en propose la suppression,
02:13ce jeune homme n'aurait jamais...
02:15Une obligation de les accueillir, c'est une obligation européenne.
02:17On veut revenir dessus. On a beaucoup d'obligations européennes qui sont en train de nous tuer.
02:20Donc moi, je ne serais pas celle qui vous dit que quand il y a une obligation européenne,
02:23ça vaut parole d'or, il faut revenir dessus.
02:25Donc, sans ce dispositif, il ne serait pas sur notre sol.
02:28Imaginons même qu'il soit entré quand même.
02:30Deux ans plus tard, on est en 2019, ce monsieur à qui la France a tout donné,
02:33qui a été pris en charge par la protection de l'enfance du Val d'Oise,
02:36viole une fille. Il a 19 ans, donc il est devenu majeur,
02:39il viole une fille, une jeune femme de 23 ans, dans une forêt, il la viole.
02:43Que ça, ça se serait passé. Ce Marocain, nous, dans notre programme,
02:46qu'est-ce qu'on dit ? On dit qu'un étranger qui commet un délit ou un crime sur notre sol,
02:50au premier délit ou au premier crime, il doit être expulsé.
02:52Il aurait été expulsé à ce moment-là.
02:54Donc, il aurait dû faire sa peine directement dans son pays d'origine,
02:57à condition que le Maroc l'accepte.
02:59Le Maroc l'avait accepté. On va y venir.
03:01Troisième étape. Dans la France d'Emmanuel Macron, il n'est pas expulsé,
03:04mais il est jugé. Alors, est-ce que vous savez quelle est la peine maximale qu'on encourt
03:08quand on viole ? La peine maximale encourue, c'est 20 ans.
03:11Oui, mais là, il y a une peine mineure.
03:13Il prend 7 ans.
03:15C'est-à-dire que la peine encourue, comme toujours en France, n'est pas la peine prononcée.
03:20Ça, premier scandale. Que la peine encourue ne soit pas la peine prononcée,
03:23il n'y aurait même pas besoin de modifier la loi.
03:25La peine encourue est déjà la peine encourue.
03:27Si, c'était 7 ans parce qu'il était mineur.
03:29Ce n'est pas forcément 7 ans, parce que vous savez, quand on est mineur,
03:31l'excuse de minorité, c'est 10 par 2.
03:33Ça aurait pu être 10 ans. Vous voyez, ça aurait déjà pu être beaucoup plus.
03:36Et après, il est sorti au bout de 5 ans. Encore la moitié.
03:39Chez Reconcat, ce qu'on veut, c'est que les peines encourues soient les peines prononcées
03:43et elles-mêmes les peines exécutées.
03:44Pour cela, comment on fait pour égaliser les trois ?
03:46Premièrement, peine planchée.
03:48Pour que la peine encourue soit la peine exécutée,
03:50il faut se prévaloir du laxisme judiciaire qui veut toujours mettre les peines au plus bas
03:54grâce à des peines planchées.
03:55Ensuite, comment on fait pour que la peine prononcée soit la peine exécutée ?
03:59On supprime le juge d'application des peines.
04:01Il faut savoir que le juge d'application des peines, c'est un deuxième juge
04:04qui va venir rejuger l'affaire longtemps plus tard
04:06et qui va dire qu'en prison, vous vous êtes bien comportés.
04:08Vous avez fait de la poterie, vous avez été gentil avec votre surveillance.
04:11Vous savez qu'il y a le principe de l'individualisation des peines.
04:13Alors là, vous parlez du début des peines planchées.
04:15Oui, tout à fait. C'est un débat constitutionnel.
04:17Les remises des peines, tous les spécialistes disent qu'on en a besoin des remises des peines
04:20parce qu'on achète en quelque sorte aussi une paix sociale à l'intérieur des prisons
04:24et c'est pas mal de récompenser celui qui s'est bien comporté en prison
04:27et qui a donné des gages justement de réinsertion.
04:30C'est une remarque très intéressante mais je préfère qu'il n'y ait pas la paix sociale en prison
04:33et qu'il y ait la paix sociale dans nos rues.
04:35Aucune remise de peine, quelle que soit le détenu.
04:37Vous voyez ce que ça cause dans nos rues ?
04:39Le fait qu'il y ait autant d'individus qui soient relâchés alors même qu'ils sont dangereux.
04:42Et on le voit avec la décision du JLD qui dit « Je le relâche ».
04:47Vous l'avez tous lu, j'imagine, c'est un scandale.
04:49« Je le relâche, mais je sais qu'il peut causer des troubles à l'ordre public,
04:52que cette personne est dangereuse, qu'elle n'a pas de logement,
04:54qu'elle n'a pas de moyens de subvention. »
04:56C'est dans l'ordonnance où le JLD relâche ce Tha,
04:58qui a tué Philippine il y a quelques jours.
05:00Il dit noir sur blanc « Je sais qu'il y a un certain homme dangereux
05:04qui pourrait commettre de nouveaux délits. »
05:05Et pourtant il est relâché.
05:07Et on a hier Didier Migaud, notre nouveau ministre de la Justice,
05:09ex-socialiste qu'on le dise,
05:11qui nous dit « Le laxisme dans la justice n'existe pas. »
05:14Et le lendemain, mais quel symbole,
05:16quel symbole atroce d'ailleurs, parce que ça cause des vies ça.
05:19Et donc je vous disais sur la justice, comment est-ce qu'on fait ?
05:22La suppression du juge d'application des peines.
05:24Pourquoi c'est nécessaire ?
05:25Parce qu'il faut savoir que ce juge,
05:26c'est quelqu'un qui va venir rendre la justice une deuxième fois.
05:29Vous avez déjà eu un procès,
05:30et lors du premier procès vous aviez les avocats des victimes,
05:33vous aviez les familles.
05:34Le juge d'application des peines,
05:35il ne prend pas la peine de revoir les victimes.
05:37La victime ne compte plus.
05:38On a un individu, on trouve qu'il s'est bien comporté en prison,
05:41et bien tiens, il va sortir deux ans avant.
05:43C'est exactement ce qui s'est passé.
05:45Donc Taha se retrouve dans la rue, deux ans avant.
05:48Alors il avait quand même une obligation de quitter le territoire.
05:51Le comble, on a la totale dans ce dossier.
05:53Il a une obligation de quitter le territoire français.
05:55Alors en principe on nous dit les OQTF sont inexécutables
05:58parce que les pays d'origine ne les veulent pas.
06:00Là le Maroc dit, je donne le laissé-passer consulaire.
06:03Le Maroc est prêt à le reprendre.
06:04Avec un décalage, parce qu'il y a eu un erreur de l'administration
06:06dans le premier renvoi de l'OQTF.
06:09Vous imaginez à quel point tout repose sur nos épaules.
06:12C'est la faute de la France.
06:13On ne peut même pas dire, le Maroc n'a pas coopéré,
06:15encore qu'il y aurait beaucoup à dire pour que la France fasse coopérer les États.
06:18C'est que le Maroc a beaucoup traîné,
06:19et qu'on a très longtemps attendu quand même le fameux laissé-passer consulaire.
06:22Oui, il y a eu plusieurs relances.
06:23Je suis entièrement d'accord avec vous, il y a un grave problème.
06:25Là c'est un cas particulier où le Maroc accepte en principe,
06:28dans la majeure partie des cas, vous avez raison,
06:30les pays du Maghreb refusent de délivrer les laissés-passés consulaires.
06:33Et là on aurait des moyens de pression colossaux
06:36pour les forcer justement à nous donner ces laissés-passés.
06:38Qu'est-ce que vous feriez de plus que ce qu'a fait Gérald Darmanin
06:40qui avait engagé un bras de fer en réduisant le nombre de visas accordés à ces pays ?
06:44Il les a réduits pendant deux mois,
06:46et ensuite sous la pression de l'Algérie, il a arrêté.
06:48Il est allé à Alger donner des gages au gouvernement algérien
06:53et il a tout de suite abandonné cette mesure.
06:55Parce qu'on a aussi besoin de fonctionner économiquement,
06:58notamment avec ces pays, on ne peut pas couper tous les ponts.
07:00Attendez, vous pensez que ce que nous apporte l'Algérie en termes économiques
07:05vaut ce que l'Algérie nous coûte en termes migratoires
07:08à ne pas reprendre certains individus qui sont des bombes sur pattes ?
07:11Je pense que si on faisait un calcul coût-avantage,
07:14il pencherait largement en faveur de la fermeté sur ces sujets.
07:17Pour faire exécuter les OQTF, le problème majeur, on le sait,
07:21c'est la justice qui va libérer des individus, y compris dangereux,
07:25parfois sur des règles de procédures absurdes.
07:28J'ai travaillé à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques,
07:30il y avait le centre de rétention à Andal.
07:32On voyait comment parfois un tribunal administratif nous demandait,
07:35à la préfecture, de relâcher des individus dangereux,
07:38parfois même suivis par les services de police,
07:42uniquement parce qu'ils avaient été arrêtés à la mauvaise heure, etc.
07:45Donc, premier sujet. Deuxième sujet, les laisser passer consulaires.
07:48Comment faire pour les faire appliquer ?
07:50Il y a un plan, à mon avis, très simple.
07:52Il faut seulement avoir les idées claires et oser avoir un peu de courage
07:55avec ces pays, ces pays du Maghreb, malgré l'histoire commune qu'on a vécue
07:59et qui empêche, à mon avis, la France, par culpabilité,
08:02d'aller au bout de ce qu'on devrait faire.
08:04Premier sujet, l'aide publique au développement.
08:06On en parlait la dernière fois, l'aide publique au développement.
08:08On donne de l'argent à des pays qui ne coopèrent pas avec nous.
08:10C'est anormal.
08:11On devrait, à minima, la conditionner.
08:13A mon avis, on devrait la supprimer, mais à minima, la conditionner.
08:16Vous ne reprenez pas vos clandestins.
08:18Nous ne vous donnons pas d'argent.
08:20Bruno Rotaillot, finalement, dit à peu près la même chose que vous
08:22sur ces questions. Il vient d'arriver.
08:24Vous lui faites confiance, Bruno Rotaillot ?
08:26C'est vraiment la bonne personne au bon poste.
08:28Vous le soutenez ?
08:29J'espère pour la France que ça va marcher.
08:31Je ne donne pas ma confiance a priori, mais j'attends de voir.
08:34J'ai du respect pour lui. Je connais ses positions passées.
08:36Maintenant, je vais vous dire, les opinions des uns et des autres
08:39m'intéressent très peu. J'attends de l'action.
08:41Il a été nommé, c'est déjà symbole.
08:43C'est ce que je vous dis, j'attendrai.
08:45Vous pensez qu'il y a les moyens de faire, par exemple, passer au Parlement
08:47la suppression de l'excuse de minorité, le durcissement des peines,
08:51ce type de mesures, il faut qu'elles soient votées ?
08:54Si on est réaliste, pour tout changer, pour le grand basculement,
08:57il faudra un référendum.
08:59Mais si on est réaliste, il y a énormément de choses qu'on peut faire,
09:02y compris par la voie réglementaire.
09:04Même sans avoir une majorité à l'Assemblée,
09:06on voit à quel point c'est aujourd'hui difficile à l'Assemblée
09:10de trouver des majorités, chacun à son intérêt politicien.
09:13Mais il y a une majorité dans le peuple français.
09:15Quelles questions vous poseriez au référendum pour que le peuple s'y prenne ?
09:18Si on reprend juste sur Bruno Retailleau,
09:20sur ce qu'il est possible de faire dès demain,
09:22le référendum, il faudrait qu'on gagne l'élection présidentielle,
09:24j'en rêve et je vous en reparlerai bientôt.
09:26Mais pour ce que Bruno Retailleau peut faire en tant que ministre...
09:28Sur le référendum, quelles questions, par exemple, pourrait-on poser ?
09:31C'est la meilleure solution.
09:33Oui, bien sûr, c'est la solution pour renverser la table.
09:35La question que vous posez dans un référendum,
09:37c'est approuvez-vous, oui ou non, le projet suivant.
09:39Et ensuite, dans le projet qui suit, vous listez toutes les mesures qu'il faudrait prendre.
09:42Donc c'est supprimer le regroupement familial,
09:44c'est empêcher l'irrégularisation, revenir sur la loi d'Armanin
09:47qui permettait de régulariser 10 000 personnes de plus par an.
09:50Vous avez toute une liste de mesures
09:52que vous pouvez lister dans un projet de loi
09:54et vous le faites adopter par le peuple.
09:56On peut toujours améliorer les choses,
09:58mais vous savez très bien que, malheureusement,
10:00le risque zéro en matière de recidive,
10:02et notamment quand on parle de délinquance sexuelle, n'existe pas.
10:04Donc c'est facile toujours, quand on est en opposition,
10:06de dire, il aurait fallu faire ci, il aurait fallu faire ça.
10:08Mais bon, il n'y a aucun gouvernement au monde,
10:10et je parle des gouvernements démocratiques,
10:12qui n'arrivent, même dans des pays qui sont peut-être plus durs que nous
10:14en matière de politique pénale,
10:16à promettre à la population
10:18qu'il n'y aura plus jamais de viol.
10:20Est-ce que ce n'est pas un peu facile,
10:22au lendemain d'un drame, de venir dire,
10:24attendez, il fallait faire ci, il fallait faire ça.
10:26Est-ce que vous voyez le monde qu'il y a
10:29entre le risque maximal et le risque zéro ?
10:32Aujourd'hui, on est au risque maximal.
10:34Est-ce que sous prétexte que le risque zéro n'existe pas,
10:37on doit se permettre de prendre le risque maximal tous les jours ?
10:40Vous avez vu toutes les maisons que je vous ai listées ?
10:42Mais nos prisons sont pleines,
10:43on n'a jamais eu autant de détenus en France.
10:44Mais il faut en construire,
10:45et il faut expulser les 25% d'étrangers qui sont dans nos prisons.
10:48Il faut expulser 25% d'étrangers qui sont dans nos prisons.
10:51Sincèrement, je vous le disais tout à l'heure,
10:53c'est ma philosophie,
10:54le confort des détenus en prison m'intéresse beaucoup moins
10:56que la sécurité et la vie des gens dans nos rues.
10:58Beaucoup moins.
11:00Si, parce qu'on prépare des sorties,
11:02parce que ces gens-là ne restent pas en prison toute leur vie.
11:05Il faut préparer leur réinsertion.
11:07Donc si on leur fait vivre une vie épouvantable en prison,
11:10peut-être qu'on est contents.
11:11Mais après, est-ce que ça a fait des gens qui vont pouvoir
11:14de nouveau avoir une vie normale et se tenir tranquillement ?
11:17Ça a été la philosophie de la gauche.
11:19Ça a été la philosophie de M. Bananter
11:21quand il est devenu ministre de la Justice.
11:23Il a libéré 40% des prisonniers.
11:25On a vu ce que ça a donné.
11:27Les délits ont explosé,
11:28les crimes ont explosé dans les années qui ont suivi.
11:30Sa philosophie, c'était la prison crée le crime.
11:33Je pense exactement l'inverse.
11:34Non, ce n'est pas ce que je viens de dire.
11:35Non, non, ce n'est pas ce que vous avez dit.
11:36Il faut préparer la réinsertion en prison.
11:38On est là pour aussi, derrière, préparer la sortie,
11:41parce qu'il y a toujours une sortie.
11:43Ce jeune homme, même s'il avait pris 10 ans,
11:45un jour, il serait sorti.
11:46Oui, c'est ça. Qu'est-ce qu'on en fait après ?
11:47Parce que le jour où il sort...
11:48Moi, je ne veux rien en faire de ce monsieur.
11:50Un jour, il sort, quoi qu'il en soit.
11:51Même si, votre idée, même s'il prend la peine en courrue,
11:53un jour, il sort.
11:54Regardez, ce monsieur, Walidat, il est marocain.
11:57Moi, je n'ai pas envie de le réinsérer.
11:58Je n'ai pas envie de le garder sur notre salle.
12:00Qu'est-ce qu'il fait ici ?
12:01Mais ça aurait pu être un Français.
12:02Il n'y a pas que des Marocains.
12:03Bien sûr, ça aurait pu être un Français,
12:05mais il se trouve qu'il n'est pas Français.
12:06Vous en faites un problème d'immigration.
12:08Mais ça peut être...
12:09Quand c'est un Français qui viole la question de la réinsertion,
12:12de la peine, se pose de la même façon.
12:14La preuve avec Mazan.
12:15La question aussi des mineurs se pose de la même question.
12:18Que fait-on avec des mineurs entre 16 et 18 ans ?
12:21Messieurs, Madame,
12:22vous avez dû aborder le problème des OQTF cette année.
12:26On ne les compte même plus.
12:27Vous voyez bien que c'est un phénomène de société.
12:29C'est trop facile de dire qu'il aurait pu être Français.
12:31Oui, il aurait pu, mais il ne l'est pas.
12:33Oui, les étrangers sont surreprésentés dans les viols,
12:35dans les crimes...
12:36Je vous pose la question parce qu'Alice Coffin,
12:37qui était à votre place un instant,
12:38dit que le problème, ce n'est pas l'OQTF,
12:40le problème, c'est la masculinité.
12:42C'est le comportement des hommes,
12:44le défaut d'éducation.
12:46Donc, il faut que les hommes, finalement,
12:48se remettent en cause de manière générale.
12:50Je l'ai entendu, d'ailleurs, ça m'a beaucoup choqué.
12:52Je l'ai entendu dire que c'était un problème de viol.
12:54Est-ce que vous, vous avez l'information
12:55que Philippine a été violée ?
12:58Non, pour l'instant, on ne l'a pas.
12:59Moi, je ne l'ai pas eu non plus.
13:00Non, mais quand vous dites, par exemple,
13:01que c'est un franco-scythe,
13:02vous n'avez pas d'avantage.
13:04Il y a une information judiciaire ouverte
13:06pour homicides et viols.
13:08Alors, il y a une preuve très simple.
13:11Philippine était française.
13:12Oui, mais...
13:13Paola Walidat était marocain.
13:14Un franco-scythe, c'est ça.
13:15Ça ne veut pas dire intentionnellement
13:16qu'il a visé une française.
13:17On ne le sait pas, je veux dire.
13:18Vous n'avez pas vu la définition du mot
13:19qu'on a inventé que moi.
13:20Il a plutôt visé une femme.
13:21À un moment donné, il semble que vous disiez
13:22qu'intentionnellement, il était visé...
13:23C'est plus un féminicide.
13:24Pas intentionnellement, c'est de dire
13:25qu'il y a un fait de société
13:27où énormément de Français sont tués
13:29par des étrangers sur notre propre sol.
13:31Si vous voulez, on a déjà assez de problèmes
13:33avec des criminels français
13:35pour importer les criminels du monde entier.
13:37On a déjà assez de problèmes de viols en France
13:39pour aller importer des gens
13:41qui sont surreprésentés dans les viols.
13:42Je vous prends l'exemple des Afghans, par exemple.
13:44Ils sont très peu en France
13:45et pourtant, ils sont fortement représentés
13:47dans les viols.
13:48Mais là, avec Mazan, on a regardé avec Mazan,
13:51c'est des messieurs tout le monde.
13:52C'est ce que je vous dis, monsieur.
13:53On a déjà assez de problèmes chez nous.
13:54Donc, eux aussi, des Français bien de chez nous,
13:56à un moment, ils vont sûrement prendre
13:57des peines de prison fermes, longues,
13:59mais ils sortiront aussi.
14:00Est-ce que vous pensez que, je vais vous dire,
14:01les Français sont parfaits ?
14:02Il n'y a jamais eu un seul délinquant français,
14:03un seul criminel, ça n'existe pas.
14:05Non, mais vous montez au créneau
14:07quand il s'agit d'un délinquant maghrébin.
14:10J'étais à Sèvres la semaine dernière
14:12pour commenter l'affaire Mazan.
14:13C'est injuste.
14:15Vous montez moins au créneau
14:16quand il s'agit d'un Français
14:18qui viole une autre Française.
14:20Il y a des choses qu'on aurait pu éviter.
14:21Je pense que, sincèrement,
14:22je vous en ai fait la liste
14:23et avec un peu d'honnêteté intellectuelle,
14:24vous me le reconnaîtrez.
14:25Le fait de pouvoir éviter tous les crimes
14:27et tous les délits des Français,
14:29je n'aurais pas la prétention
14:30de vous dire que ça, c'est possible.
14:31Alors, je vous dirais, oui,
14:32il faut une justice ferme,
14:33quelle que soit la nationalité
14:35de la personne qui commet l'acte.
14:36Mais, en l'occurrence,
14:38pour ces cas-là,
14:39on aurait pu l'éviter.
14:41Est-ce que les premiers pas
14:42de Michel Barnier vous sont rassurés
14:44sur à la fois sa volonté d'autorité,
14:47de fermeté, par exemple,
14:48sur l'immigration
14:50ou de ne pas vouloir abroger
14:53la réforme des retraites
14:54sur le plan économique,
14:55mais simplement l'améliorer ?
14:56Première chose qu'il a dite.
14:57Alors, si on sort du sujet migratoire,
14:59ce qui m'a inquiété pour commencer,
15:01c'est que la première mesure concrète
15:03que j'ai entendue,
15:04à part des déclarations d'intention,
15:05c'était la proposition de hausse d'impôts.
15:07Et je crois que ce serait une catastrophe.
15:09Je crois que c'est un très mauvais signal
15:10qui, à mon avis, marque le fait
15:12que le gouvernement de Michel Barnier
15:13n'est pas un gouvernement de droite.
15:15En tout cas, ce n'est pas la droite
15:16telle que je l'entends.
15:17J'ai l'impression qu'on commence déjà
15:18à faire des cadeaux à l'idéologie
15:19qui veut que, lorsqu'on commence
15:21à taxer les riches,
15:22tout va aller mieux dans le pays.
15:23Alors, les très riches, a priori,
15:24c'est-à-dire vraiment les entreprises
15:25qui font soit énormément de profits,
15:27soit...
15:28Non, mais en tout cas,
15:30ils assurent qu'ils ne veulent pas
15:31toucher les classes moyennes.
15:32Quand on entend « augmenter les impôts »,
15:33moi, je me dis, déjà, ça veut dire
15:34qu'on n'a pas vraiment envie
15:35de toucher aux dépenses.
15:36Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
15:37Où sont les recettes ?
15:38Alors, si ce n'est pas les impôts,
15:39il faut moins dépenser.
15:40On taille où, alors ?
15:41Je le disais la dernière fois,
15:43quand on est un ménage
15:45qui gagne 3 000 euros par mois
15:46et qui en dépense 4 500,
15:48on comprend bien que ça ne peut pas durer.
15:49C'est exactement ce que fait l'État.
15:50Environ 300 milliards de recettes
15:52chaque année,
15:53450 milliards de dépenses.
15:54Quand on voit ça,
15:55on a plusieurs solutions.
16:00On n'a plus jamais voté
16:01un budget en équilibre.
16:02On s'est endetté.
16:03On est arrivé à 3 100 milliards de dettes,
16:04un record mondial.
16:05Et on a un déficit qui progresse.
16:06D'ailleurs, Laurent Saint-Martin,
16:07le nouveau ministre du Budget,
16:08a dit tout à l'heure
16:09que le déficit public,
16:10en 2024, cette année,
16:11risque de dépasser les 6 %.
16:13Voilà.
16:14Chaque jour plus.
16:15Donc, au-delà de tout ce qu'on
16:16pourrait imaginer.
16:17Chaque jour plus.
16:18Et pourquoi ?
16:19Parce qu'on ne veut pas couper
16:20dans les dépenses.
16:21Alors, lesquelles ?
16:22On peut en citer plusieurs.
16:23Les subventions aux associations.
16:24C'est 23 milliards d'euros
16:25chaque année.
16:26Si on compte l'État,
16:2711 milliards d'euros par l'État.
16:28Et les collectivités ?
16:29Le reste pour les collectivités
16:30territoriales et le budget
16:31de la Sécurité sociale.
16:32Donc, les subventions
16:33aux associations,
16:34faut plus aider.
16:35Pas toutes, mais quand vous voyez
16:3623 milliards, il y a forcément
16:37à couper là-dedans.
16:38Vous imaginez bien.
16:39Je pourrais vous faire
16:40une liste d'associations
16:41qui, à mon avis,
16:42ne méritent pas un centime
16:43de l'argent public.
16:44SOS Méditerranée,
16:45la Ligue des Droits de l'Homme,
16:46France Terre d'Asile.
16:47Pourquoi ?
16:48Parce que ce sont
16:49des associations politisées
16:50dont le métier principal
16:51est d'attaquer en justice
16:52les décisions de l'État.
16:53C'est toutes des associations
16:54liées à l'immigration.
16:55Il se trouve que celles-ci
16:56le sont, mais j'aurais pu
16:57vous en dire d'autres
16:58qui interviennent notamment
16:59à l'école.
17:00C'est un hasard.
17:01C'est une coïncidence.
17:02J'essaie de faire le lien
17:03avec le sujet de tout à l'heure.
17:04Je vous disais,
17:05les décisions de l'État
17:06sont parfois attaquées
17:07pour nous forcer à relâcher,
17:08y compris des étrangers dangereux.
17:09Elles sont attaquées par qui ?
17:10Par ces associations.
17:11Je considère que c'est
17:12empêcher l'État
17:13d'exercer ses propres
17:14missions régaliennes
17:15avec nos impôts.
17:17Pour en revenir
17:18à Michel Barnier,
17:19est-ce qu'il est tenu
17:20par Marine Le Pen ?
17:22Je suis de ce feuilleton
17:24de la demande de respect, etc.
17:26Moi, j'avoue que je ne trouve
17:27pas ça passionnant
17:28dans le sens où
17:29demander le respect,
17:30je ne sais pas ce que ça veut dire.
17:32Elle veut qu'il l'appelle
17:33pour le respect de ses électeurs.
17:35Je pense que le respect
17:36des électeurs, c'est de dire
17:37à Michel Barnier
17:38qu'on veut un référendum
17:39sur l'immigration.
17:40On veut une promesse
17:41d'arrêter l'irrégularisation.
17:42On veut une promesse
17:43de durcir les conditions
17:44de naturalisation.
17:45On veut une promesse
17:46de baisser les dépenses.
17:47On veut une promesse
17:48de privatiser le service public
17:49de l'audiovisuel.
17:50On veut une promesse...
17:51Mais pourquoi est-ce que
17:52Michel Barnier écoute uniquement
17:53le Rassemblement national ?
17:54Enfin, ils ont fait
17:55certes 11 millions de voix,
17:56mais beaucoup d'électeurs
17:57de gauche, de droite
17:58ont aussi voté
17:59ont le droit d'être entendus.
18:00Pour des raisons parlementaires,
18:01mathématiques, basiques,
18:02c'est le groupe
18:03qui pouvait accepter.
18:04Ça va tenir, vous pensez ?
18:05Ça va tenir le gouvernement
18:06de Barnier ?
18:07Il est possible que ça tienne,
18:08mais ce que je veux dire,
18:09c'est que pour moi,
18:10le respect des électeurs
18:11du Rassemblement national,
18:16les électeurs du Rassemblement national
18:17comme les nôtres,
18:18ils attendent des mesures,
18:19ils attendent des actes.
18:20À mon avis, c'est ça
18:21qu'on devrait demander
18:22à Michel Barnier.
18:23C'est de prouver par son action
18:24qu'il nous respecte
18:25et pas uniquement
18:26de passer des coups de fil.
18:27Donc voilà, moi ça,
18:28ça ne m'a pas beaucoup passionné.
18:29Marion Maréchal sera l'invité
18:30tout à l'heure d'Éric Brunet
18:31ce soir.
18:32C'est vrai qu'elle est partie
18:33en dilapidant l'argent
18:34de reconquête.
18:35Elle a cramé la caisse ?
18:36Je ne m'attendais pas
18:37à être interrogée sur ça.
18:38Est-ce qu'elle a cramé la caisse ?
18:41Écoutez, je pense que
18:43les chiffres seront publics.
18:45Moi, je ne me suis pas prononcée
18:46sur cette affaire.
18:47C'est plus le temps en sujet.
18:48500 000 euros siphonnés
18:49selon le cas à l'heure enchaînée ?
18:51Je ne me souviens pas
18:52de ce chiffre-là.
18:53Après, il y a eu
18:54une campagne des Européennes.
18:55Elle s'est passée
18:56comme elle s'est passée.
18:57Au lendemain de son élection,
18:58elle est partie.
18:59Les gens l'ont très mal pris.
19:00Pourquoi tout le monde est parti ?
19:01Elle est partie avec la caisse ?
19:02Non, elle n'est pas partie
19:03avec la caisse.
19:04Ce serait un délit.
19:06Non, elle n'est pas partie
19:07avec la caisse.
19:09Pourquoi les gens sont partis ?
19:10Ils se sont servis de reconquêtes
19:11pour être élus.
19:12Et maintenant,
19:13ils n'ont plus besoin de vous ?
19:14C'est manifeste.
19:15En tout cas, c'est ce que
19:16les gens ont remarqué.
19:17Je pense que c'est du jamais vu
19:18dans l'histoire de la Vème République
19:19d'être élue sur une liste
19:20et de la quitter 24 heures après.
19:22On n'a même pas attendu
19:23un mois, même pas les vacances.
19:24Elle était ingrate,
19:25Marion Maréchal ?
19:26Franchement, je ne sais pas
19:27comment qualifier avec un adjectif.
19:29Moi, je vous dis juste
19:30que ça a été très blessant,
19:31que ça a été un moment très dur.
19:33Est-ce que c'est de la traîtrise ?
19:35Oui, bien sûr.
19:36C'est une trahison.
19:37C'est une trahison des électeurs.
19:38Ce n'est pas tant nous le problème.
19:39C'est que des gens ont mis
19:40un bulletin de vote reconquête.
19:41Et à la fin,
19:42moi, je suis là pour les défendre.
19:43Donc, je représente.
19:44Vous allez revenir ou pas ?
19:46Pardon ?
19:47Elle peut revenir ?
19:48Je ne pense pas que ce soit son souhait.
19:49Je pense qu'elle est proche
19:50du Rassemblement National
19:51et qu'elle fera ses choix.
19:53Maintenant, je me bats
19:54pour les électeurs qui m'ont élue.
19:56Je leur suis loyale, fidèle.
19:58Je suis là et je suis honorée
20:00par le mandat qu'ils m'ont confié.
20:02Merci Sarah Knappot.
20:03Merci à vous, messieurs.