Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur l'affaire Philippine en compagnie de Reda Belhaj, syndicaliste policier et porte-parole unité SGP Ile-de-France.
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00:00comme Europe 1.
00:02Pascale Prohibe, avec vous de 11h à 13h sur Europe 1.
00:04Il est 11h11, chaque jour une nouvelle révélation dans le meurtre de Philippine,
00:08un scandale peut-être d'Etat, le parcours judiciaire du suspect est rempli d'erreurs,
00:12la juge des Libertés avait évoqué une possible menace à l'ordre public,
00:16un risque de réitération de faits délicteux,
00:18TA-A-O, je vais l'appeler O avec l'initial, a été tout de même libéré.
00:24On apprend également que le procureur et le parquet n'étaient pas présents à l'audience le 3 septembre,
00:30je l'ai dit plusieurs fois.
00:32Alors je vous propose d'écouter plusieurs réactions ce matin,
00:34avant d'être avec Reda Bellac, qui est porte-parole du syndicat de Police Unité,
00:38et avec Franck également, qui nous attend au standard.
00:42Jean-Philippe Tanguy, il est député Rassemblement National de la Somme,
00:45il était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk sur CNews et Europe 1.
00:48Le scandale, depuis maintenant trop longtemps,
00:51c'est qu'en fait toutes les règles, toutes les normes sur ces décisions
00:55visent à transférer l'insécurité sur les Français, le risque sur les Français.
01:00Les règles ne protègent pas avant tout nos concitoyens,
01:03c'est toujours le droit ou les droits des criminels ou des personnes suspectées ou des délinquants,
01:09et les juges et ceux qui créent ces règles, qui créent ces normes,
01:13dans le dos des Français d'ailleurs, puisque les révélations que vous faites
01:16vont scandaliser 95% de nos compatriotes et de la classe politique,
01:21sont faites dans leur dos et exposent toujours leur sécurité.
01:25Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, il était lui l'invité de LCI.
01:29Simplement il faut agir, c'est-à-dire prendre les mesures qui s'imposent, et on les connaît.
01:33Mais cela veut dire changer les lois, ça veut dire se libérer de Bruxelles,
01:37des directives européennes, de la Cour européenne des droits de l'homme,
01:40cela veut dire réaffirmer la primauté du droit français.
01:43Moi je ne fais pas partie des gens qui à chaque drame accusent le jus, le ceci,
01:49c'est un système qui a été mis en place.
01:51Un système délirant qui est fait pour protéger les délinquants, les criminels.
01:56Et ce faisant, ce sont les honnêtes gens dans le pays qui sont en danger.
02:01Mais c'est un dévoiement des règles.
02:04Je pense que beaucoup de gens peuvent adhérer à ce que dit M. Dupont-Aignan,
02:07ce n'est pas tant la responsabilité des hommes, mais c'est le système qui est mis en place.
02:11Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise,
02:14il était l'invité ce matin de Radio Luxembourg.
02:17La personne était effectivement une personne de nationalité marocaine sous l'objet d'un OQTF,
02:22mais 87% des viols qui sont commis en France le sont par des personnes de nationalité française.
02:26Mais l'un n'excuse pas l'autre.
02:28Mais je ne dis pas que ça l'excuse, bien évidemment,
02:30je dis juste que si on veut vraiment s'attaquer à cette problématique du viol des féminicides,
02:35il y a eu 100 féminicides dans l'année 2024,
02:37tous les féminicides n'ont pas été commis par des personnes de nationalité étrangère en situation irrégulière.
02:42Si vous voulez vous attaquer à cette question de manière sérieuse, vous ne pouvez pas considérer,
02:46et je suis aussi en colère, de la forme d'instrumentalisation totalement ignoble et honteuse
02:50à laquelle on assiste depuis plusieurs jours.
02:52Vous voyez, nous, ce qui nous rend, ce qu'on trouve ignoble, c'est la mort de Philippine.
02:58C'est pour ça qu'effectivement, on ne doit pas les choses de la même manière avec M. Bompard.
03:03Écoutez Sandrine Rousseau, députée du Nouveau Front Populaire, elle était ce matin sur France Inter.
03:10Je suis inquiète du fait que l'extrême droite utilise quelques faits divers comme ça
03:17et en font un sujet de société, et moi quand j'entends que le sujet c'est l'OQTF,
03:23je m'inquiète quand même du fait que nous n'ayons aucune espèce de considération
03:27sur le fait que ce type est dangereux, manifestement, puisqu'il a tué Philippine,
03:31et que s'il était dans un autre pays, il est tout aussi dangereux
03:34et il met tout autant en danger d'autres femmes.
03:37Donc en fait, la question ce n'est pas tant l'OQTF, le procès de Mazan n'émeut pas l'extrême droite.
03:41Donc en fait, la question des femmes se résout à dire et à porter le message
03:45que les femmes sont en danger à cause des immigrés, à cause des personnes sous OQTF,
03:52ce qui n'est pas vrai, ce qui n'est pas vrai.
03:54Ce qui est incroyable, ce que dit cette femme, Sandrine Rousseau,
03:58au fond, elle vous dit que les femmes françaises, pour elle,
04:03elle ne prend pas en compte la sécurité des femmes françaises avant les autres femmes.
04:11Eh bien, lorsqu'on est un député de la République, bien sûr qu'il faut penser à toutes les femmes,
04:17mais bien sûr qu'un député doit d'abord penser, me semble-t-il, aux Français.
04:22Ça me paraît assez évident.
04:26Alice Coffin, conseillère des écologistes de Paris sur BFM, que dit-elle ?
04:32Pourquoi est-ce qu'on discute uniquement, que tout de suite on fait des liens avec des questions d'OQTF,
04:37des questions des Marocains, ce qui est factuel aussi.
04:39Je vais vous faire un petit slogan du mouvement de libération des femmes,
04:41qui était un violeur est un violeur, un violeur est un homme.
04:44Je veux dire, pourquoi ? Ce n'est pas moins factuel de poser quand même le problème de la masculinité.
04:48Si on veut changer des lois, vous voulez changer des lois ?
04:50Les mêmes qui sont en train de dire, il faut dire sur ci, il faut dire sur ça par rapport aux étrangers.
04:54C'est les premiers qui refusent qu'on parle de cours de sexualité à l'école.
04:57C'est les premiers qui refusent qu'on parle de cours de stéréotypes de genre à l'école,
05:01qu'on éduque les garçons, qu'on fasse des choses, qu'on mette des budgets sur la table
05:04pour les associations féministes qui se battent là-dessus.
05:06Parce qu'aux dernières nouvelles, ça reste un homme qui a violé et tué une femme,
05:09comme ça arrive des milliers de fois, tout le temps.
05:13Voilà, les réactions, je les juge, l'auditeur des réactions,
05:18et chacun réagit dans son couloir, j'ai envie de dire.
05:22Certains sont plus enclins à parler de Philippines,
05:27et d'autres à la masculinité.
05:30Et finalement, ces réactions sont guère étonnantes.
05:34La droite réagit d'une certaine manière, la gauche est dans une forme de déni
05:39et propose un autre type de réaction.
05:41Franck est avec nous, il nous appelle régulièrement.
05:44Bonjour Franck, et merci d'être avec nous.
05:47Votre analyse ?
05:49Eh bien écoutez, bonjour Pascal, bonjour à tous.
05:51Comme vous le savez, je suis un ancien policier,
05:53donc moi encore une fois, je ne vais pas mâcher mes mots, encore une fois Pascal.
05:56Mais sincèrement, c'est une honte de laisser la parole à ce type de personnes
06:00comme Rousseau, qui passe son temps à dire que c'est faux,
06:04qu'il n'y a pas d'insécurité.
06:06Elle vit au pays des bisounours.
06:07De toute façon, toute la LSF, tous les gauchos,
06:09sont cotés vraiment du pays des bisounours.
06:12Moi je suis un ancien flic, encore une fois je vous dis
06:14qu'il n'y a pas de sécurité en France.
06:16Il n'y a pas de sécurité en France.
06:18Ce qui s'est passé déjà, c'est honteux.
06:20Tous les politiques qui viennent mettre leur graal sel dans cette histoire,
06:23c'est honteux, c'est honteux.
06:25Moi je vais vous le dire Pascal,
06:27ce qui s'est passé, malheureusement, ça va se reproduire.
06:29Pourquoi ? Parce que les politiques,
06:31hormis les politiques que j'ai parlé de la justice,
06:34ils sont coupables.
06:35Le ministère de la Justice est coupable.
06:37Les juges, pour moi, sont coupables.
06:39À partir du moment où une peine n'est pas prononcée et n'est pas exécutée,
06:44le juge est coupable de ce qui va se passer par la suite.
06:47Moi je trouve que c'est honteux de ce qui se passe en France en 2014.
06:51Mais lorsque M. Dupont-Aignan dit
06:54au-delà des juges,
06:56est-ce que c'est le système qu'il faut revoir ?
06:58Et moi je suis plus en train à entendre ça.
07:00Mais bien sûr, mais déjà de toute façon,
07:02il faut arrêter quand on voit M. Rotaillot
07:04qui vient dire ces derniers jours
07:06l'ordre, l'ordre, on va remettre l'ordre.
07:08Il ne va rien remettre du tout.
07:09Les délinquants le savent, qui sont protégés par la loi.
07:12Quand on voit que, je vais partir, mais
07:14les délinquants sont plus protégés que les français aujourd'hui.
07:17Mais on va arriver, Pascal, je vous le dis,
07:19on va arriver à ce que les gens vont commencer à se faire justice eux-mêmes.
07:22Vraiment, je vous le dis.
07:23Alors une information importante,
07:25et le service politique peut-être peut venir nous voir dans ce studio.
07:30Je sais qu'avec Laurent Tessier nous avons une capacité de réaction très rapide.
07:34J'apprends que Michel Barnier convoque Bruno Rotaillot et Didier Migaud.
07:39Visiblement c'est une information de L'Express.
07:41Le chef du gouvernement a reçu ce jeudi
07:44les ministres de l'Intérieur et de la Justice
07:46qui s'opposent par médias interposés.
07:48Et c'est une information qui a donc quelques secondes.
07:52Donc ça va être intéressant également de la décrypter.
07:55Franck, qu'est-ce qu'il faut faire selon vous ?
07:57Souvent je pose cette question aux uns et aux autres.
07:59Au-delà du constat, qu'est-ce qu'il faut faire ?
08:01Au-delà du constat, déjà, déjà,
08:03il faut arrêter qu'en fait on a un problème avec les autres pays.
08:06Le ministère des Affaires étrangères a un vrai problème,
08:09a peur des autres pays.
08:10Ça veut dire que ce problème-là, il va encore plus loin que la France.
08:13C'est des relations entre les pays.
08:15Les Algériens, Tunisiens, Marocains, etc.,
08:17ces pays ne veulent pas récupérer leurs déchets.
08:19Parce que ce sont des déchets.
08:20Ils ne veulent pas les récupérer. Pourquoi ?
08:22On va enlever le mot déchet si ça ne vous ennuie pas
08:24parce que le modérateur que je suis envoie ce mot-là.
08:27Mais il y a peut-être manière de faire pression sur ces pays.
08:30Mais qu'est-ce qu'ils vont faire ?
08:31Mais rappelez-vous Pascal,
08:33lorsqu'il y a eu des attentats malheureusement en France
08:35et que ces pays-là ne voulaient pas récupérer ces auteurs d'attentats.
08:39Ils nous les laissent.
08:40Ils nous les laissent.
08:41Qu'est-ce qu'on en fait ?
08:42Qu'est-ce qu'on en fait ?
08:43Qu'est-ce qu'on va en faire ?
08:45On ne peut même pas faire comme les États-Unis
08:47à construire une prison Guantanamo à la française
08:50parce que malheureusement ça n'arrivera jamais.
08:52Et je dis bien malheureusement.
08:54Aujourd'hui, je vous le dis Pascal,
08:56moi sincèrement, je dis autour de moi,
08:59les gens qui me connaissent,
09:00savent que je suis un anthropique et que je ne mâche pas mes mots.
09:02Oui, il n'y a pas de sécurité en France.
09:04Ça devient problématique.
09:06Ces jeunes femmes, jeunes 19 ans,
09:08il a été condamné en 2019 à sept ans de prison.
09:11Qu'est-ce qu'il faisait dehors deux ans après ?
09:14Alors, ce n'est pas deux ans après.
09:17D'ailleurs, il a été condamné.
09:19En fait, on connaît tout le schéma aujourd'hui.
09:21Il est...
09:22Il viole en 2019.
09:24Il est mineur.
09:25Donc, il risque sept ans et demi de prison.
09:27Il risque sept ans.
09:28C'est une excuse.
09:29Oui, avec la loi, oui.
09:30Excuses de minorité.
09:31Malheureusement.
09:32C'est pour ça qu'il faut changer les lois.
09:34Moi, je partage votre avis.
09:35Donc, il est condamné à sept ans et demi.
09:37Et il sort en 2024, au bout de cinq ans.
09:42Bon.
09:43Avec le jeu des remises de peine,
09:45automatiquement.
09:46Il est sorti...
09:47Il ne devrait pas y avoir de remise de peine.
09:49Je suis d'accord avec vous, mais c'est la loi.
09:50On pourrait imaginer qu'il n'y ait pas de remise.
09:52On pourrait imaginer que pour les violeurs, il n'y ait pas de remise de peine.
09:54Je suis parfaitement d'accord avec vous.
09:56Tout ça est vrai.
09:57Mais au-delà de ça,
09:59par exemple, pour les OQTF,
10:01il faut aussi avoir un gouvernement
10:04qui accepte d'entrer en conflit
10:07avec les pays qui ne veulent pas reprendre leurs ressortissants.
10:10Il y a moyen de pression.
10:11Il ne faut pas leur laisser le choix.
10:12Mais il y a moyen de pression, surtout.
10:14C'est-à-dire que vous pouvez dire à ce moment-là
10:17vous ne voulez pas accueillir vos ressortissants.
10:22Eh bien, il n'y a plus un seul visa
10:25qui est accordé à votre pays.
10:28C'est ce qui s'est passé avec l'Algérie.
10:30Et vos amis d'Algérie
10:33qui viennent parfois à l'hôpital américain se faire soigner,
10:35eh bien, ils ne viennent pas.
10:37Je vais aller encore plus loin que ça.
10:39Mais c'est exactement ça, Pascal.
10:41Moi, franchement, sincèrement,
10:43je vais vous dire une chose, Pascal.
10:45Les Français n'ont plus confiance aux politiques,
10:48en leur justice.
10:49Ils n'ont plus du tout confiance.
10:51Là, il y a eu un nouveau gouvernement qui a été mis en place.
10:53Vous croyez vraiment que les Français sont fiers ?
10:55On va voir avec M. Retailleau.
10:57Merci en tout cas, Franck.
10:59Réda Belladge est avec nous.
11:00Merci grandement de nous avoir appelé au Standard.
11:03Réda Belladge, porte-parole du syndicat de Police Unité.
11:06On espère toujours...
11:07Bonjour, M. Belladge.
11:08Évidemment, le public vous connaît
11:10parce que vous intervenez régulièrement sur nos antennes.
11:13On espère toujours
11:15qu'une prise de conscience
11:17après un NIM fait de ce type
11:20changera la donne.
11:21On espère toujours.
11:22Moi, je n'y crois pas
11:23parce que je sais que Lola hier,
11:25Philippine aujourd'hui,
11:28et demain, ce sera quelqu'un d'autre
11:30parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
11:32Qu'en pensez-vous ?
11:34Écoutez, depuis plusieurs années,
11:37nous, ce qui nous motive,
11:39parce que c'est vrai qu'aujourd'hui,
11:40le métier de policier,
11:41il est difficile.
11:42Surtout avec l'hyperviolence.
11:44Et aujourd'hui, nous,
11:47ce qui nous tient aujourd'hui debout,
11:49ce qui tient la police debout,
11:50à mon sens, c'est les victimes, justement.
11:52On a signé un contrat avec l'État,
11:54mais on a aussi signé un contrat avec les Français.
11:56Et on compte bien ne pas lâcher.
11:59C'est ce qu'on répète, on répète sur les plateaux,
12:01mais on ne lâchera rien.
12:03Mais j'espère qu'on tiendra,
12:05parce que vous savez,
12:07après les victimes,
12:08c'est nous qui sommes les plus frustrés,
12:09les victimes et les proches, bien sûr.
12:11Après, c'est les policiers, les gendarmes,
12:13les agents de police municipales,
12:15les forces de l'ordre en général
12:17qui sont le dernier rempart.
12:19Mais il ne faut absolument pas
12:21que le dernier rempart lâche.
12:23Et pour que le dernier rempart ne lâche pas,
12:26il faut absolument qu'on ait plus de moyens
12:28et qu'il y ait un peu
12:30une révolution,
12:32que ce soit en termes de gestion
12:34de l'immigration,
12:36parce que ça a des bons côtés,
12:38mais ça a aussi parfois de mauvais côtés,
12:40on le voit avec les faits dont on parle,
12:42mais aussi au niveau de la gestion de la délinquance
12:44et des violences qui s'accroissent.
12:46Alors, les OQTF, parlons-en,
12:48parce que c'est quelque chose qu'on a découvert
12:50ces dernières années, avant ça n'existait pas,
12:52obligation de quitter le territoire.
12:54On a dit qu'il y aurait 700 000 OQTF.
12:56Et en fait, ces OQTF,
12:58ils sont toujours laissés en liberté,
13:00sauf évidemment s'ils ont
13:02commis des crimes ou des délits.
13:04Mais racontez-moi votre quotidien
13:06lorsque vous contrôlez,
13:08pourquoi pas, une personne dans la rue,
13:10plutôt à Paris, puisque vous êtes un policier parisien,
13:12et que cette personne est sous
13:14OQTF, avec donc l'obligation
13:16de quitter le territoire.
13:18Une personne qui n'a commis ni un délit,
13:20ni un crime, ni même une infraction.
13:22Sauf que, par définition, elle est quand même
13:24en situation régulière. Qu'est-ce qu'il se passe ?
13:26Oui, alors comme vous le dites,
13:28quand on fait certaines opérations, notamment à Paris,
13:30ou en banlieue, sur les gares,
13:32sur les ventes sauvettes,
13:34qui créent un vrai sentiment d'insécurité,
13:36ben écoutez,
13:38la problématique à laquelle on fait face
13:40aujourd'hui, c'est qu'il
13:42existe, si je puis dire, une sorte de
13:44protocole, puisque depuis peu,
13:46une personne qui fait
13:48l'OQTF, elle est valable
13:503 ans maintenant. Avant, elle était valable
13:5215 ans. Donc en fait, maintenant, quand vous tombez
13:54face à un individu,
13:56vous contrôlez un groupe
13:58d'individus, ben si
14:00le gars vous sort un document comme quoi il fait
14:02l'objet déjà d'une autre OQTF qui a été
14:04notifiée, ben on l'emmène
14:06pas, tout simplement. On l'emmène pas
14:08parce que... On va sécuriser la ligne, Reda,
14:10parce qu'on a un petit souci, ça passe mal ces
14:12dernières secondes, on va marquer une pause, il y aura le
14:14flash de 11h30,
14:16toute l'actualité avec Émilie Lédez,
14:18qui revient, évidemment, avec
14:20vous, et puis vous nous direz pourquoi, précisément,
14:22vous ne l'emmenez pas,
14:24comme vous dites. A tout de suite. Vous aussi, vous pouvez nous appeler
14:26et réagir au 01 80 20 39
14:2821, avec Pascal Praudé, 11h à
14:3013h, sur Europe 1.
14:32Europe 1, le
14:34journal permanent. Toute l'actualité à 11h
14:3629, avec
14:38Émilie Lédez.
14:40Le patron des députés de droite
14:42Laurent Wauquiez demande la création
14:44d'une mission flash pour faire
14:46la lumière sur les dysfonctionnements qui ont
14:48mené au meurtre de Philippine.
14:50Le suspect, un Marocain de 22 ans,
14:52condamné pour viol, était visé par une obligation
14:54de quitter le territoire. Il a été relâché
14:56malgré un risque de
14:58réitération de faits délictueux.
15:00Une centaine de personnes ont rendu
15:02hommage à Philippine, hier soir, lors d'une veillée
15:04de prière. Ses obsèques seront
15:06organisées demain à Versailles. Philippine,
15:0819 ans, a été retrouvée morte
15:10dans le bois de Boulogne, samedi dernier.
15:12Cédric Jubilard sera bien renvoyé
15:14aux Assises jugés pour le
15:16meurtre de sa femme Delphine, disparue depuis
15:18décembre 2020. Les enquêteurs
15:20ont la conviction qu'il l'a tuée,
15:22alors qu'elle venait de lui annoncer son intention
15:24de divorcer. La nouvelle ministre
15:26de l'Éducation tient une réunion
15:28ce matin sur la sécurisation des
15:30établissements scolaires. En début de semaine,
15:32le collège Stéphane Malarmé de
15:34Marseille a été criblé d'un pacte
15:36de plomb. L'école doit être préservée
15:38des intimidations, de la brutalité
15:40et des violences, assure Anne Jeuneté.
15:42Benjamin Netanyahou
15:44dément un cessez-le-feu imménant
15:46avec le Hezbollah libanais. Israël
15:48continue de combattre le Hezbollah
15:50avec force, assure le Premier ministre
15:52israélien. Tsahal annonce avoir frappé
15:5475 objectifs militaires
15:56du Hezbollah la nuit dernière. Le Hezbollah
15:58assure de son côté avoir visé
16:00des complexes de l'industrie militaire
16:02israélienne.
16:04Au nord de Haïfa, plusieurs pays,
16:06dont la France et les États-Unis, appellent à un cessez-le-feu
16:08immédiat de 21 jours pour
16:10ouvrir des négociations. La Russie
16:12revendique la prise d'une ville
16:14de l'est de l'Ukraine. Volodymyr
16:16Zelensky doit présenter aujourd'hui au président
16:18américain Joe Biden son plan
16:20de la victoire pour mettre fin à l'invasion
16:22russe. Six départements sont
16:24désormais en vigilance orange. Pluie et
16:26inondation, la Corrèze, les Alpes du Nord et
16:28le Jura. Les pluies les plus intenses
16:30se produisent plus tôt cet après-midi sur le
16:32Jura et l'Inde. En fin de journée sur
16:34la Savoie et la Haute-Savoie, des débordements
16:36de cours d'eau ou des coulées de boue
16:38sont possibles. Et puis du foot avec
16:40la Ligue Europa, Lyon reçoit les Grecs
16:42de l'Olympiakos ce soir à 21h.
16:44Hier, Nice a arraché le nul un
16:46partout face à la réelle Sociedad.
16:48Merci Mélides, 11h32.
16:5011h13. Pascal Praud
16:52sur Europe 1. Est-ce que nous
16:54avons retrouvé Reda Bellage qui est porte-parole
16:56du syndicat de Police Unité ?
16:58Monsieur Bellage ?
17:00Oui, je suis revenu. Vous êtes revenu.
17:02Alors, on revient sur ces
17:04EQTF. On nous dit qu'il y en a 700 000
17:06d'ailleurs. Je ne sais pas si c'est vrai. Je ne sais pas comment
17:08on peut, d'ailleurs, par définition, les compter.
17:10Mais vous me disiez que lorsque
17:12vous faites un contrôle sur un
17:14EQTF qui n'est pas en
17:16situation de délit,
17:18crime, évidemment,
17:20à ce moment-là, il est pourtant en situation irrégulière,
17:22mais vous le laissez dans la nature
17:24parce que vous ne pouvez pas faire autrement.
17:26Oui, parce qu'en fait, vous avez
17:28un protocole avec certaines
17:30préfectures qui arrive à maturation.
17:32Les instructions sont claires.
17:34On ne les emmène pas.
17:36La récidive d'EQTF,
17:38elle n'existe pas. Et les individus qui ont une EQTF,
17:40depuis peu, leur EQTF,
17:42elle est valable 3 ans. Donc, il n'y a aucun
17:44intérêt. Je ne veux
17:46vous fisquer personne, mais il n'y a aucun intérêt à les ramener
17:48et ce sont des protocoles qui existent
17:50avec la préfecture.
17:51Mais elle est valable 3 ans, même cette
17:53expression-là, je la trouve.
17:55Pourquoi
17:57ne serait-elle pas
17:59valable tout le temps,
18:01par définition, une obligation de quitter le
18:03territoire ?
18:05Elle n'a pas de terme. Il doit partir.
18:07Qu'est-ce qui se passe au bout de 3 ans ?
18:09S'il n'est pas parti ?
18:11Écoutez, avec
18:13un bon avocat, l'individu
18:15reste sur le sol français, tout simplement.
18:17Mais pourquoi ?
18:19C'est ça que je ne comprends pas. Pourquoi avec un bon avocat ?
18:21Qu'est-ce qu'il peut opposer
18:23pour rester sur le sol français ?
18:25Écoutez, les avocats
18:27trouvent toujours une faille dans le système.
18:29Entre-temps, ils se marient.
18:31Entre-temps, il fait des enfants.
18:33Il peut utiliser des critères
18:35qui sont autorisés pour faire une nouvelle
18:37demande de carte de résident,
18:39tout simplement, une carte de séjour.
18:41C'est-à-dire que pendant 3 ans, il ne peut pas demander
18:43une carte de séjour ?
18:45Pendant 3 ans, le QTF,
18:47elle va jusqu'au bout,
18:49même si sa situation personnelle change ?
18:51Ah si, il a le droit de demander.
18:53Il utilise les critères
18:55qui, s'il a un bon avocat,
18:57il peut quand même demander. Mais la problématique
18:59qu'on fait face à nous, c'est qu'aujourd'hui,
19:01quand on contrôle quelqu'un qui a déjà une OQTF
19:03et qui nous la présente, en général,
19:05on ne le ramène pas pour l'auditionner,
19:07pour lui notifier une nouvelle OQTF,
19:09tout simplement.
19:11Alors on est évidemment les chiffres...
19:13Les 700 000 par exemple,
19:15vous-même, vous avez...
19:17Vous êtes au courant du nombre
19:19de chiffres qu'on imagine ?
19:21Ce sont des chiffres que vous entendez également ?
19:23C'est des...
19:25Je n'ai pas les chiffres, je ne vais pas vous mentir.
19:27Je n'ai pas les chiffres, je sais qu'il y en a énormément.
19:29Que nous,
19:31sur la région parisienne,
19:33on a quand même beaucoup,
19:35notamment en Seine-Saint-Denis,
19:37énormément de personnes qui sont en situation
19:39irrégulière ou qui font
19:41l'objet d'OQTF.
19:43Malheureusement, on ne peut pas faire
19:45grand-chose. Avant, c'était judiciarisé.
19:47Donc l'individu,
19:49c'était un délit. L'individu était placé
19:51en garde à vue. On pouvait prolonger la garde à vue
19:53de 48 heures. Parfois même, il était
19:55déféré. Donc il y avait un impact
19:57psychologique et puis il rendait,
19:59en quelque sorte, la France moins attractif.
20:01C'est peut-être une des pistes à voir.
20:03Je crois qu'il me semble que le ministère de l'Intérieur
20:05en a parlé, mais ça peut être intéressant.
20:07Après, je pense que la problématique
20:09de l'OQTF, ça devient...
20:11Il faut la gérer au niveau...
20:13Il faut que ce soit une gestion
20:15interministérielle avec le ministère de l'Intérieur,
20:17le ministère de la Justice, le ministère
20:19des Affaires étrangères, pour que
20:21les laisser passer
20:23arrivent beaucoup plus vite,
20:25pour que les demandes de laisser passer soient faites
20:27au niveau de la justice aussi, quand c'est
20:29judiciarisé, quand il y a un délit,
20:31que ça aille beaucoup plus vite aussi,
20:33pour pas que le drame qui s'est passé
20:35le week-end dernier soit nouvelle.
20:37Et puis, il faut
20:39renforcer aussi les services qui gèrent,
20:41les sous-directions, les directions
20:43qui gèrent la lutte contre
20:45l'immigration régulière.
20:47Est-ce qu'il y a une expression
20:49que j'utilise très souvent lorsqu'il y a un fait
20:51comme celui-là, un fait dramatique,
20:53c'est qu'on s'aperçoit comment fonctionne
20:55en l'occurrence la justice.
20:57Et l'expression que j'utilise, c'est on ouvre le capot
20:59et on voit ce qu'il y a en dessous. Dans ce que vous venez de dire
21:01et ce que j'ai appris aussi ces dernières heures,
21:03c'est qu'avant, évidemment, l'OQTF était
21:05délictuel.
21:07Et qui a enlevé
21:09cette charge-là,
21:11ce délit qui pesait sur les OQTF ?
21:13C'est la présidence de François Hollande.
21:15Donc, on voit bien qu'il y a une logique,
21:17une idéologie, parce qu'avant
21:19c'était un délit, ce qui est la moindre des choses quand même.
21:21Celui qui a une obligation de quitter
21:23le territoire, il était en situation
21:25irrégulière. Aujourd'hui, ce n'est plus un délit.
21:27Donc, tu amenuises
21:29forcément
21:31la dangerosité
21:33ou en tout cas l'état
21:35juridique
21:37de la sanction qui pèse
21:39contre l'OQTF.
21:41Donc, c'est une philosophie générale.
21:43De la même manière, j'ai appris
21:45et tout le monde l'a appris, que le procureur
21:47n'était pas présent
21:49le 3 septembre, lors de l'audience
21:51qui était censée juger
21:53ce monsieur Taha O
21:55et de savoir si on allait le remettre
21:57en liberté ou pas. Le procureur
21:59n'était pas là. Le procureur, c'est vous,
22:01c'est moi, il est là pour nous défendre.
22:03Il est là pour défendre la société.
22:05Donc, ni le substitut, ni le procureur
22:07ne sont allés. Est-ce que ces gens-là
22:09vont rendre des comptes ? Est-ce que la juge
22:11rend des comptes ? Tout le monde rend des comptes, sauf
22:13les magistrats. Donc, évidemment que ce sont des questions
22:15que les uns et les autres se posent.
22:17Merci beaucoup, René Abelladj.
22:19C'est toujours un plaisir de vous écouter.
22:21On est avec Marie-Christine, qui habite
22:23Marseille. Bonjour, Marie-Christine.
22:25Oui, c'est Marie-Christiane, mais c'est pas grave.
22:27Pardonnez-moi, Marie-Christiane. Non, c'est pas pareil.
22:29Marie-Christine, c'est pas Marie-Christiane.
22:31Bon, évidemment, vous devez vous douter
22:33des raisons pour lesquelles j'appelle.
22:35Ce sont celles auxquelles
22:37pense toute la France depuis 4 jours.
22:39Moi, première chose,
22:41c'est que je suis scandalisée
22:43que la JLD ne soit pas déjà destituée
22:45de son poste. Parce que, si elle n'avait
22:47pas libéré cet individu,
22:49la petite serait
22:51toujours en vie. J'imagine que tout le monde pense
22:53comme moi. Donc, première chose.
22:55Ça sera une question que je poserai tout à l'heure
22:57au procureur. Est-ce qu'elle pouvait faire
22:59autrement ? Et je n'arrive pas à avoir une
23:01réponse claire. Oui, mais ça, c'est trop pratique. Chaque fois,
23:03on y réfléchit. Oui, mais j'arrive pas à avoir une réponse claire à cette question.
23:05Est-ce qu'elle n'a fait qu'appliquer la loi
23:07ou est-ce qu'elle pouvait faire autrement ?
23:09Je pense qu'effectivement, elle n'a fait qu'appliquer
23:11la loi. Donc, on en revient toujours à la même chose.
23:13Il faut changer les lois. C'est tout, quoi.
23:15On tourne en rond, quoi.
23:17De toute façon, ça n'aurait pas été elle.
23:19Il y aurait eu le Conseil constitutionnel qui aurait
23:21crié haro sur
23:23le pauvre juge. Ça aurait
23:25été la Cour européenne des droits de l'homme.
23:27Donc, on n'en sort pas. J'ai écouté.
23:29Puisque je suis une inconditionnelle de CNews
23:31et d'Europe 1. Je n'écoute et ne vois que
23:33vous. J'ai écouté Thibault de Montbréal
23:35ce matin. Il a tout dit, quoi. Il a tout dit.
23:37C'était remarquable. Vous avez parfaitement raison.
23:39C'est exceptionnel, quoi. Il y a eu
23:41une magnifique interview de lui, aussi, dans
23:43Valeurs actuelles.
23:45Il a tout dit.
23:47Et il a fini en disant, effectivement, ce qu'il faut.
23:49C'est que tant qu'il n'y aura pas un gouvernement
23:51qui aura les johones,
23:53comme on dit en Espagne, de faire ce qu'il faut.
23:55C'est vrai qu'on aimerait voir
23:57M. Thibault de Montbréal, ministre de la justice.
23:59En plus, ce n'est pas...
24:01Il aurait été exceptionnel.
24:03Je suis d'accord avec vous. La justice, ce n'est pas
24:05une question de droite ou de gauche.
24:07Ce qu'il dit, c'est juste de protéger
24:09les Français. C'est l'humanité, c'est tout.
24:11C'est de protéger les humains.
24:13Et pas les OQTF,
24:15parce que quand on entend Saint-Aubrin-Rousseau
24:17et compagnie, on en revient toujours au même truc.
24:19Les victimes sont ignorées.
24:21C'est les délinquants
24:23qu'on plaint. Les pauvres, ils n'ont pas eu
24:25une chance dans la vie.
24:27Oui, et puis on déplace le sujet sur la masculinité, en l'occurrence.
24:29On va dans les
24:31obsessions de Mme Rousseau, de Mme Coffin,
24:33etc.
24:35C'est à vomir.
24:37C'est le déni absolu.
24:39Mais le problème, c'est que moi, ce qui m'inquiète aussi,
24:41comme tout le monde
24:43j'imagine, c'est le binôme Retaillou-Migo.
24:45Parce que Bruno Retaillou, il est
24:47un peu d'une droite dure. Il va avoir
24:49des décisions intéressantes.
24:51Il n'y a pas de droite dure. Il est de droite.
24:53Il est de droite.
24:55Oui, par contre,
24:57il est de droite. C'est déjà ça.
24:59Il n'y a pas de droite dure ou pas.
25:01Oui, mais le problème, c'est que derrière Migo,
25:03il va dérouiller toutes les décisions qui vont à poule.
25:05Vous avez entendu l'information
25:07que j'ai donnée, qui est importante. C'est-à-dire que
25:09le ministre, premier ministre,
25:11a convoqué aujourd'hui M. Migo
25:13et M. Retaillou.
25:15Parce que M. Migo,
25:17effectivement, Gérard Carreyrou
25:19disait tout à l'heure, et il a utilisé
25:21le bon adjectif,
25:23il a un ton gauguenard.
25:25Ah ça va, mais c'était tout après ça.
25:27C'est exactement ça.
25:29Il dit au fond...
25:31Je suis d'accord avec vous. Il y a une communication
25:33non verbale chez ce M. Migo
25:35qui, au fond, dit
25:37voilà, je vous laisse,
25:39mais je vous méprise un peu, il y a le droit,
25:41il y a les règles, etc.
25:43Tu perçois ça.
25:45C'est un des fameux petits hommes gris que vous détestez
25:47et qu'on déteste tous.
25:49Je ne le déteste pas, je dis qu'un petit homme gris doit être investi
25:51à sa place, mais il ne fait pas de politique.
25:53Il est là pour exécuter.
25:55Il est sinistre, le pauvre mec.
25:57Non mais je...
25:59Bon, Marie-Christiane,
26:01pas d'attaque personnelle,
26:03on n'a dit pas physique.
26:05En voyant sa tête, je le trouve sinistre.
26:07On a le droit de dire ça quand même.
26:09Oui, vous avez dit ce mec, c'est pour ça que je me suis permis.
26:11Oui, pardon, c'est vrai, vous avez raison.
26:13Pas d'écart de langage.
26:15En même temps, il n'est pas là pour
26:17faire pouet-pouet.
26:19Non, on est
26:21bien d'accord.
26:23Ça veut dire quoi ça ?
26:25Non, mais vous avez raison.
26:27Ce mec, c'est vrai que j'étais pas à dire.
26:29Vous avez raison.
26:31Vous avez raison.
26:33Je retire, je retire.
26:35Il va se faire pouet-pouet, comme vous dites.
26:37Il va se faire pouet-pouet.
26:39Il va se faire pouet-pouet.
26:41Vous n'étiez pas heureux comme expression.
26:43Je l'enlève parce qu'il est capable de la mettre...
26:45Je le connais, le tessier.
26:47Vous l'avez vu dans mon regard.
26:49Le tessier, il est content
26:51et il va s'en servir, croyez-moi.
26:53Bon, Marie-Christiane,
26:55vous habitez Marseille ?
26:57Oui, hélas.
26:59Vous êtes marseillaise ?
27:01Pas d'origine.
27:03Vous êtes à Marseille depuis combien de temps ?
27:05Depuis toujours.
27:07Je vous dirai pas depuis combien de temps, ça ne se demande pas.
27:09Pardonnez-moi, mais vous dites que vous n'êtes pas d'origine
27:11et que vous y êtes depuis toujours.
27:13Ma famille n'est pas originaire de Marseille.
27:15J'y suis allée par les hasards de la vie.
27:17Et vous trouvez que ça a beaucoup changé ?
27:19Mais non, à peine.
27:21Moi je n'avais pas prévu de vivre dans une ville arabe.
27:23C'est tout, quoi.
27:25Il ne faut pas dire ça non plus.
27:27En tout cas,
27:29on ne va pas le dire.
27:31C'est votre propos, c'est votre témoignage
27:33et évidemment qu'à Marseille,
27:35d'abord c'est une ville française,
27:37je me permets de
27:39rectifier.
27:41Mais avec une forte culture
27:43aujourd'hui qui
27:45est différente peut-être des
27:47dernières années et le modérateur
27:49que je suis va essayer de trouver les bons mots
27:51pour qualifier cette ville
27:53qui effectivement a beaucoup évolué
27:55et qui a un apport d'immigration
27:57d'origine musulmane
27:59sans doute.
28:01D'origine arabe, vous l'avez dit.
28:03Mais qui ne fait pas de cette ville
28:05la ville comme vous l'avez qualifiée.
28:07Parce que je rappelle que tous ces jeunes gens sont nés sur le sol de France.
28:09Donc ils sont français.
28:11Si vous dites
28:13hélas tout le temps, c'est bon.
28:15Demandez-lui ce qu'elle va déjeuner ce midi.
28:17On va changer exactement.
28:19Pascal,
28:21est-ce que je peux continuer sur Philippines ?
28:23Non, vous pouvez
28:25parler, la parole est libre.
28:27Alors accrochez-vous parce que je pense
28:29que ça va vous hérisser le poil et je ne
28:31comprends pas que personne n'aborde le sujet.
28:33Moi je suis totalement
28:35pour le rétablissement de la peine de mort.
28:37Ça réglerait tous les problèmes.
28:39Hélas non, ça ne règle rien.
28:41On vous dit qu'ils n'ont pas
28:43peur de la peine de mort, mais la question c'est pas là.
28:45C'est pas ça, on s'en fout.
28:47Ça éviterait les récidives.
28:49Je veux dire, un mec il est mort, il ne récidive pas.
28:51Écoutez, je vois que
28:53Marie-Christiane,
28:55d'abord c'est votre avis, c'est important.
28:57La peine de mort,
29:01tous ceux qui ont réfléchi
29:03sur ce sujet,
29:05et notamment Robert Badinter,
29:07ont toujours souligné qu'elle n'est pas
29:09dissuasive. Et elle a
29:11un inconvénient majeur, évidemment,
29:13parce que ça arrive de temps en temps, c'est que
29:15quand il y a des erreurs judiciaires, et c'est le cas
29:17notamment d'une célèbre affaire à Marseille
29:19d'ailleurs, avec Christian Ranucci
29:21et le pulot vert rouge,
29:23on peut imaginer que M. Ranucci était innocent
29:25et il a été guillotiné.
29:27Donc,
29:29je ne suis pas,
29:31et nous ne sommes pas, et la France n'est pas,
29:33pour rétablir la peine
29:35de mort. En revanche, les gens
29:37qui sont dangereux
29:39pour la société, il faut les mettre en dehors de la société.
29:41Il faut trouver une solution pour eux,
29:43il y a des gens parfois qui sont irrécupérables.
29:45Et au bout de 2, 3, 5, 10
29:47infractions, il faut peut-être réfléchir
29:49à ce que ces gens ne sortent plus jamais.
29:51Parce que c'est comme ça, ils sont irrécupérables
29:53pour la société.
29:55Non,
29:57si vous me permettez,
29:59ce n'est pas exactement adapté par rapport
30:01au sujet dramatique que nous parlons,
30:03mes amis.
30:05Vous savez bien que je suis le plus léger
30:07du monde, mais je ne suis pas persuadé
30:09que ce soit adapté.
30:11Donc, il est 11h45,
30:13on va marquer une pause, et
30:15nous revenons dans un instant.
30:17Et comme Marie-Christiane, vous pouvez nous appeler au 0180
30:1939 21
30:21Europe 1, il est 11h45.