L'édito de Gauthier Le Bret : «Hassan Nasrallah, complaisance médiatique et politique»

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Dans son édito du 30/09/2024, Gauthier Le Bret revient sur le traitement  de la presse française de la mort d'Hassan Nasrallah.

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Transcription
00:00Et oui, Romain, petit rappel, Nasrallah était un terroriste, un islamiste qui avait du sang français sur les mains.
00:05Il est responsable de la mort de 58 soldats français le 23 octobre 1983.
00:12À l'aube, 58 militaires français sont tués à Beyrouth, victimes d'une attaque à la voiture piégée contre l'immeuble Dracar.
00:19Et pourtant, Le Monde nous a dressé ce week-end le portrait, je cite, du charismatique Nasrallah.
00:26Il était, on peut lire dans les colonnes du Monde, adulé comme un nouveau Nasr ou un Che Guevara.
00:31Le Monde nous parle de son intégrité et de sa modestie, vous avez bien entendu,
00:36tandis que Le Parisien nous rappelait qu'il aimait le foot.
00:39On parle d'un assassin, d'un terroriste, d'un islamiste qui avait donc, encore une fois, du sang français sur les mains.
00:47Ils essayent en fait de le romantiser, de nous raconter ses hobbies, son charisme, sa modestie.
00:52On croit vraiment rêver.
00:53Oui, c'est vrai que fan de foot, ça c'est Le Parisien, c'est affolant.
00:58La France n'a toujours pas dit un mot sur la neutralisation de Nasrallah.
01:01Donc il avait du sang français sur les mains et pas un mot du président français et de son ministre des Affaires étrangères.
01:07Alors que Joe Biden a parlé d'une mesure de justice, car Nasrallah avait du sang américain aussi sur les mains.
01:14On peut peut-être arrêter avec ce carton-là et voir ce qu'a dit le Quai d'Orsay.
01:20Dans son communiqué du samedi, le Quai d'Orsay réclame une nouvelle fois la fin des bombardements,
01:25mais ne fait jamais, jamais référence à la neutralisation de Nasrallah.
01:30Alors que si Jean-Noël Barreau, le nouveau ministre des Affaires étrangères, envoie ce communiqué,
01:34c'est évidemment après la neutralisation de Nasrallah.
01:38Pas un mot, rien, pas un mot du président de la République et de son chef de la diplomatie.
01:43Alors c'était sans doute pour, évidemment, préparer sa visite au Liban
01:47et pour ne pas fâcher les autorités libanaises, que Jean-Noël Barreau n'a pas voulu dire un mot sur Nasrallah.
01:52Mais enfin, tout de même, 58 soldats français ont été tués par cet islamiste, ce terroriste.
01:58Et pas un mot du président de la République, pas un mot du chef de la diplomatie française.
02:02Alors que Joe Biden parle de mesures de justice.
02:05Nous, rien, le seul, il y en a un, il y en a un qui a réagi, c'est Bruno Rotaio, ministre de l'Intérieur hier,
02:11car il a été interrogé sur la question par Darius Rochebin.
02:15Et il est clair, Bruno Rotaio, comme décidément sur de nombreux sujets,
02:19il a dit que le Hezbollah comme le Hamas sont des mouvements terroristes.
02:21Monsieur Nasrallah avait du sang français sur les mains, c'est autre chose que Jean-Noël Barreau.
02:26Jean-Luc Mélenchon regrette la mort du chef du Hezbollah.
02:30Et oui, vous avez bien entendu, Romain, on savait que pour eux le Hamas n'était pas terroriste,
02:35résistant même pour certains députés LFI, qu'il menerait le Hamas une action légitime,
02:40ça c'était Rima Hassan, mais voilà que Jean-Luc Mélenchon pleure la mort de Nasrallah.
02:45Vous allez voir le tweet du leader de la France insoumise.
02:47L'assassinat d'Hassan Nasrallah est un pas de plus vers l'invasion du Liban et la guerre générale.
02:52La France ne compte plus sur place.
02:54Les crimes de Netanyahou, il parle des crimes de Netanyahou,
02:56pas jamais des crimes de Nasrallah qui a tué 58 Français, non jamais,
03:00vont continuer puisqu'ils sont impunis.
03:02Le danger est extrême pour la région et le monde.
03:04Jean-Luc Mélenchon regrette donc la mort de l'assassin de 58 parachutistes français.
03:08On en est là, il en est là.

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