• il y a 2 mois
Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'attire les foudres d'une partie de la classe politique et choque jusque dans les rangs du camp présidentiel après avoir notamment estimé que "l'immigration n'est pas une chance".

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Transcription
00:00L'État de droit, c'est un fondement de la démocratie, ce qui me gêne le plus dans les propos de Bruno Retailleau, c'est qu'il oppose
00:05l'État de droit et la souveraineté populaire.
00:07Soit c'est un contrefeu parce qu'il ne veut pas qu'on parle du fond, soit c'est une démagogie
00:12extrêmement préoccupante. Les propos de Bruno Retailleau sont des propos très préoccupants, qui nécessitent une clarification
00:18rapide et très nette de la part du Premier ministre, j'espère, je crois, que ce n'est pas la ligne de Michel Barnier, il aura l'occasion
00:24de le clarifier. Mais cette interview, pardon, était un peu surréaliste. On a deux jours avant une déclaration de politique générale,
00:30un ministre de l'Intérieur qui parle de tout et qui lance toute la journée d'hier des polémiques sur des sujets
00:37fondamentaux. Et je veux quand même rappeler ce que c'est, parce que l'État de droit, ça peut paraître effectivement un peu abstrait, tirer sur
00:42l'État de droit, finalement, est-ce que c'est très grave ? Oui. Parce que c'est quoi concrètement ?
00:46C'est le fait que dans une démocratie, dans notre République,
00:49quand on est un ministre, on respecte la loi qui s'impose à vous, et quand on est parlementaire et qu'on vote la loi, on respecte la
00:55Constitution, parce que précisément, elle vient du peuple. Ce qui fait qu'aujourd'hui, même le Parlement ne pourrait pas
01:01supprimer la liberté de la presse, même le Parlement ne pourrait pas désormais
01:05mettre fin à l'interruption volontaire de grossesse. Peut-être que ça gêne Bruno Retailleau, mais je suis quand même surpris qu'un gaulliste
01:11explique qu'on ne va pas respecter la Constitution, parce que l'État de droit, c'est que la Constitution prime sur tout.
01:15C'est ça. Donc je vous le dis, parce qu'on peut dire que l'État de droit, c'est un concept de gauchiste ou de technocrate,
01:20ce n'est pas ça, c'est très important, et donc c'est un dérapage très grave.
01:23Je vous donne tous les uns et les autres la parole dans un sens. C'est important ce que dit Clément Beaune.
01:26Dérapage, voilà,
01:27important de la part de quelqu'un qui est un compagnon de route du président de la République. Mais rappelez-moi, Clément Beaune, qui a nommé Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur ?
01:33Le président de la République nomme les ministres, mais il ne vous a pas échappé complètement
01:36que ce n'était pas quelqu'un de notre...
01:38Est-ce qu'il nomme Laurence Tubiana à la place de Beauvau ? Parce que c'est sûr que ce n'aurait pas été ça.
01:42Personnellement, je l'aurais préféré, mais je ne veux pas revenir sur tous les épisodes précédents.
01:47Bruno Retailleau, il est nommé,
01:48soyons clairs, ce n'est pas un choix du Premier ministre de la République, de même que quand il y avait des gouvernements de cohabitation, ce n'était pas des choix des
01:53Premières ministres de la République. François Mitterrand a nommé Charles Pasquoie, je ne suis pas sûr que c'était sa préférence.
01:57C'était une cohabitation, ce qui n'est pas le cas du gouvernement actuel.
02:00C'est un gouvernement où, de toute façon, il doit y avoir, on peut discuter de laquelle, il devait y avoir une coalition.
02:05Mais il y a un sujet, c'est que comme il y a une coalition sans accord de coalition,
02:09on a l'impression que tout le monde peut dire un peu tout ce qu'il veut.

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