Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
---
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##VRAIES_VOIX_FOOT-2024-10-01##
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
---
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##VRAIES_VOIX_FOOT-2024-10-01##
Category
🥇
SportTranscription
00:00Les vraies voix du foot, 20h21, Philippe David.
00:04Merci à Maxime, notre excellent réalisateur d'ailleurs, qui intervient dans l'émission pour cet excellent jingle qui nous a mis...
00:10On n'a plus rien à dire.
00:11Ah ouais, il a tout dit.
00:12Ah là, désolé, moi j'ai les poils à défiler.
00:14À la semaine prochaine.
00:15Qui se hérisse en entendant ces moments.
00:18La finale France-Croatie 2018.
00:21Le quart de... la demi-finale Arseille en 2016.
00:26Vraiment que de souvenirs.
00:27Oui, au menu de ces vraies voix du foot, une demi-heure consacrée à la retraite internationale d'Antoine Griezmann.
00:33Ensuite, on parlera, à 20h, d'Arsenal-Paris-Saint-Germain.
00:37Coup d'envoi à 21h.
00:39On finira par le débrief de Red Bull Salzbourg-Brest.
00:42Et pour le moment, à l'heure de jeu, les Brestois mènent 1-0 à Salzbourg.
00:46Allez, on parle tout de suite d'Antoine Griezmann.
00:48On a évidemment Emmanuel Galasso et Guy Carlier, comme tous les soirs.
00:52Mardi soir, ça va les gars ?
00:54Bonsoir à tous et à toutes.
00:56Enfin, bonsoir à toutes et à tous.
00:58Bonsoir à tous, ça va très bien.
01:00Et on a un invité exceptionnel, puisqu'il a écrit, avec Antoine Griezmann, sa bio derrière le sourire.
01:06Bonsoir Arnaud Ramsey.
01:08Bonsoir Philippe, bonsoir à toutes et à tous.
01:10Alors, on ira au 0826-300-300.
01:12Tout à l'heure, on a un fan d'Antoine Griezmann, un fan absolu qui veut réagir.
01:16Je vais commencer par vous poser la question.
01:18C'est tombé hier un peu comme un cheveu sur la soupe.
01:20Comment est-ce que vous avez vécu la nouvelle qui est tombée ?
01:24Surpris, je pense, comme à peu près tout le monde.
01:27Déjà par le timing.
01:28Le timing, en général, quand on annonce sa retraite internationale, c'est vraiment dans la foulée d'une compétition majeure.
01:33Là, c'est quasiment trois mois après le dernier euro.
01:35Et après la surprise et un peu l'émotion aussi de l'annonce, je me suis fait le film de Griezmann avec l'équipe de France.
01:42Et je pense qu'il y a trois actes dans cette histoire entre Griezmann et l'équipe de France.
01:45Il y a le premier acte, 2014-2018, avec une relation avec Deschamps très forte.
01:49Là, c'est l'amour fusionnel.
01:51Le deuxième acte, avec en apothéose, évidemment, la victoire, la Coupe du Monde 2018,
01:55et l'apothéose de leur duo Griezmann-Deschamps.
01:59Mais Mbappé qui rentre à ce moment-là dans la danse, 2018,
02:01ce qui amène le deuxième acte avec la cohabitation Mbappé-Griezmann et le trio,
02:06et même le quatuor quand Menzema arrive, qui a un petit peu fragilisé le statut de chouchou et de star de l'équipe de Griezmann.
02:13Et le dernier acte qui commence avec le brassard de capitaine qui est donné à Mbappé au lieu de Griezmann
02:18et qui se termine par l'euro où il est tramballé à droite à gauche.
02:20Et on sent que finalement, ce qui a vraiment joué, c'est d'une part le fait qu'il soit fragilisé dans le vestiaire par le capitana,
02:26puis sur le terrain, sur des choix techniques de Deschamps en euro.
02:29Et voilà, j'espère qu'il aura une belle fin, qu'il aura un beau jubilé,
02:32parce que là, pour l'instant, c'est une fin un peu anonyme et il mérite beaucoup mieux que ça Griezmann.
02:35Dis, comment tu as vécu l'info d'hier ?
02:37Voilà, je suis d'accord avec l'analyse d'Emmanuel et sur la façon dont moi je l'ai vécu.
02:41Je l'ai vécu comme la fin d'une histoire d'amour, comme on vit la fin d'un amour.
02:47Quand on sait que tout est fini, quand on est ensemble par habitude,
02:51quand on sait que c'est inéluctable.
02:53Vous savez, la chanson de Michel Jonas, « Quelque chose est devenu moche et s'est cassé »,
02:58et bien c'était ça.
02:59On est triste et de la même façon qu'on se dit qu'on ne verra plus marcher l'autre avec son allure
03:04et on ne verra plus Griezmann avec cette allure.
03:07Il courait comme un junior, il gambadait sur le terrain et on le voyait à des postes qui n'étaient pas fixes.
03:13C'était justement ça qu'il ne fallait pas faire avec lui.
03:16Il ne fallait pas lui dire « Reste le long de la ligne de touche ».
03:18Enfin bon, je ne vais pas en faire des tonnes.
03:20Pour moi, je l'ai vécu comme, je vous le disais, la fin d'une histoire d'amour
03:24et avec un adieu comme les adieux à la fin des histoires d'amour,
03:28à la fin de France-Italie, ce match merdique,
03:31où il a été, il faut le reconnaître, aussi mauvais.
03:35Il a eu trois surdits, je crois, dans l'équipe.
03:38Et là, vous savez, ce moment qu'on aime bien à la fin du match,
03:42il y a les dirigeants en costume avec les entraîneurs, avec les joueurs,
03:45qui rentrent sur la pelouse, ça se mélange, ça s'invective un peu,
03:48ça se félicite, ça gueule un peu sur l'arbitre,
03:51le gars montre le coin où il a été fauché, etc.
03:55Et à la fin, tout le monde est un peu aspiré vers les vestiaires,
04:01et là, il est sorti du lot et il a fait le tour du stade pour saluer le public.
04:07Et on s'est rendu compte qu'il ne cherchait pas des ovations,
04:10qu'on l'ovationne lui, c'était lui qui remerciait le public.
04:14J'ai trouvé ça d'une place inouïe,
04:17et voilà pourquoi je suis un peu meurtri par cette histoire-là.
04:22– Alors Arnaud, tu connais bien Antoine,
04:25tu as co-écrit avec lui son livre,
04:28– Oui, je l'ai aidé.
04:30– Derrière le rire, tu étais au courant de la retraite internationale d'Antoine,
04:33où c'est tombé, comme pour tout le monde...
04:35– Ah si, j'aimerais bien vous dire oui,
04:37et c'est là où c'est fort, dans un milieu du foot où tout se sait.
04:41Là, honnêtement, c'était extrêmement cloisonné pour écrire ce livre,
04:44où je l'ai accompagné, j'ai pas mal travaillé avec Maude,
04:46qui est sa soeur et son agent,
04:48qui était la seule dans la confidence avec la femme d'Antoine Griezmann,
04:51la mère de ses trois enfants.
04:53Personne n'est au courant, y compris Didier Deschamps,
04:56puisque Antoine Griezmann l'a annoncé à Deschamps,
04:59hier, une fois qu'il a mûri sa décision.
05:01Il n'a pas appelé il y a quelques semaines en disant « j'hésite ».
05:04Une fois, Griezmann, c'est un homme de décision,
05:06parfois, elles ont été mal interprétées,
05:08comme quand il a choisi, finalement, de quitter la Tético Madrid
05:11pour aller à Barcelone, avant de revenir.
05:13Mais une fois qu'il avait décidé que son histoire d'amour,
05:16parce que c'est exactement comme l'a dit Guy,
05:18c'est-à-dire, c'est dix ans d'histoire d'amour, d'amour fou,
05:21avec parfois des hauts, quelques bas, mais surtout beaucoup de hauts.
05:25Et puis, dans le livre, il se raconte l'émotion, la tension,
05:28lorsqu'il y a plus de dix ans, la première fois,
05:31Didier Deschamps l'avait appelé,
05:33quelques semaines avant d'annoncer sa première liste
05:35pour un France Pays Bas en 2014,
05:37et il lui avait dit, parce qu'il est malin,
05:40« on te suit ».
05:42Il jouait à l'époque à la Real Sociedad,
05:44et puis, quand il a découvert son nom dans la liste des joueurs,
05:47il en pleurait d'émotion.
05:49Donc, ça fait dix ans, ce qui est important de noter,
05:51c'est que c'est lui qui a choisi sa sortie.
05:53Alors, on peut interpréter.
05:55Tu parlais du timing.
05:57Il y a la liste de Deschamps dans quelques jours,
05:59donc il ne voulait pas parasiter.
06:01Deschamps sera attendu, le sectionneur,
06:03sur ce choix de Griezmann.
06:05Est-ce qu'en donnant le Capitana à Mbappé,
06:08plutôt qu'à Griezmann, il a accéléré...
06:10Oui, ce qu'on appelle le Brésil transfert en psychanalyse.
06:13Exactement. Quelque part, oui.
06:15À ton avis, ça a joué le coup du brassard
06:17pour sa retraite internationale ?
06:19C'est une accumulation. Après, je ne suis pas le confident de Griezmann.
06:21On a écrit ce livre, mais je ne suis pas un proche.
06:23Simplement, il a...
06:25Compte tenu de l'énormité dans son club au quotidien,
06:28et en bleu, ça devenait difficile.
06:30Il a trois enfants.
06:31Mine de rien, ça prend du temps.
06:33Et puis, il avait envie de choisir le moment où il s'éclipsait.
06:35C'est-à-dire que...
06:37C'est un peu triste, mais au dernier Euro,
06:39en demi-finale contre l'Espagne, il n'était pas titulaire.
06:41Non.
06:42Guy l'a rappelé, contre l'Italie, il ne devait pas jouer.
06:44Finalement, il a joué.
06:46Il a été titulaire, mais il a été très médiocre
06:48par rapport à ce qu'il avait d'habitude.
06:50Il a joué quelques matchs contre la Belgique,
06:52qui était son dernier match de l'équipe de France.
06:54C'est un peu triste.
06:56Je ne pense pas qu'il aura de jubilé.
06:58Moi, je me souviens des jubilés de Laurent Blanc,
07:00il y a quelques années.
07:02Il avait un peu mal vécu, parce que ça donnait l'impression...
07:04C'est un peu paradoxal,
07:06parce qu'à l'époque, ils n'avaient pas annoncé officiellement leur départ.
07:08Donc, on leur remettait des fleurs,
07:10comme s'ils allaient partir.
07:12C'est difficile de choisir.
07:14Paradoxalement, il n'y a presque que Zidane qui a choisi son moment.
07:16C'est-à-dire que moi, j'ai couvert le Mondial 2006.
07:18On savait que, potentiellement,
07:20chaque match de Coupe du Monde serait le dernier.
07:22Et puis, partir sur un coup de boule,
07:24ça, on ne peut pas faire mieux.
07:26Griezmann, il est parti à son image.
07:28Un pas feutré, avec émotion,
07:30dans la voix.
07:32Et c'est la fin d'une belle histoire d'amour.
07:34C'est quand même difficile.
07:36Avec la plus longue série de matchs consécutifs
07:38discutés comme titulaires.
07:40Et également, le record de passe-dé.
07:4230 passes décisives.
07:44137 sélections.
07:46Et 44 buts.
07:48C'est quand même des statistiques.
07:50Est-ce que vous pensez qu'il peut faire une Zidane, justement ?
07:52Revenir ?
07:54J'ai vu que tu voulais dire mettre un coup de boule
07:56à quelqu'un, histoire de marquer...
07:58Tant qu'il y a des chances,
08:00ça me paraît compliqué.
08:02Partir pendant un an et demi, puis revenir pour la Coupe du Monde aux Etats-Unis.
08:04Tiens, Guy, qu'est-ce que tu en penses ?
08:06Emmanuel vient de donner la réponse.
08:08Avec des chances, ça paraît impossible.
08:10Improbable.
08:12Tout est possible.
08:14Effectivement, ce qui est étonnant, c'est qu'on peut se dire qu'il n'est plus titulaire.
08:16Ce n'est pas étonnant. Il n'a pas envie
08:18de gâcher la fin de son histoire d'amour.
08:20Mais les Etats-Unis, c'était le pays où il rêve
08:22d'habiter un jour, donc cette Coupe du Monde,
08:24dans deux ans. Ça ne paraît pas si loin.
08:26Même s'il y a l'échelle d'un footballeur, c'est long.
08:28Mais je ne vois pas trop revenir.
08:30Deschamps, on a beaucoup focalisé
08:32en disant que c'est de la faute de Deschamps.
08:34Je ne pense pas. Mais ce n'est pas le caractère
08:36de Griezmann.
08:38Il a 33 ans aussi.
08:40Il y a Michael Olizé qui brille avec le Bayern Munich
08:42qui, entre guillemets, est quelque part appelé
08:44à lui succéder.
08:46Un jeu aussi polyvalent et soyeux
08:48que Griezmann.
08:50Et une coucou qui revient bien, enfin.
08:52Zidane, il fallait un leader.
08:54Là, à priori, normalement, l'équipe de France
08:56ne manque pas de leaders.
08:58Est-ce que pour vous, Griezmann restera
09:00comme un grand de l'histoire des bleus ?
09:02Moi, Philippe, si tu le permets avant...
09:04Je permets tout.
09:06Je trouve qu'une des surprises
09:08dans l'annonce de la fin
09:10de la carrière internationale, du départ
09:12à la retraite d'Antoine Griezmann,
09:14c'est l'état de forme dans lequel il est à l'Atlético.
09:16Parce que Varane, on l'accepte assez facilement
09:18parce qu'on sait que depuis quelques années,
09:20c'est très compliqué physiquement.
09:22Il n'a plus de club, Varane ?
09:24Absolument, son expérience à Com' a été éphémère.
09:26Giroud, Lloris, on sent quand même un déclassement
09:28en club où ça se complique sur les dernières années.
09:30Griezmann, il suffit de voir son dernier match
09:32contre le Real, là, il est époustouflant en club.
09:34Il est, sur les deux dernières saisons,
09:36je le trouve même meilleur qu'il ne l'a jamais été quasiment.
09:38Donc je pense que dans la surprise de cette annonce,
09:40il y a évidemment la relation avec Deschamps,
09:42ce qu'on dit, le contexte en équipe de France,
09:44mais l'effet de surprise aussi repose sur
09:46Varane en tant que joueur en club.
09:48Je vous pose la question, est-ce que vous avez
09:50souvenir d'un joueur qui est parti à la retraite
09:52en étant à un tel niveau encore en club avec un tel statut ?
09:54Justement, si tu traces deux courbes,
09:56celle de son statut en club
09:58et celle en sélection,
10:00tu t'aperçois que depuis la fin
10:02de la saison dernière, même depuis le milieu
10:04de la saison dernière, il est au top.
10:06Il est vraiment adulé.
10:08Il a un statut à l'Atlético,
10:10c'est incroyable. Parallèlement à ça,
10:12il y a ce dont on parle depuis le début,
10:14c'est-à-dire ce déclassement permanent,
10:16ces humiliations, ces petites humiliations,
10:18volontaires, involontaires, en tout cas,
10:20ces choses qui le blessent,
10:22et c'est devenu, les deux courbes
10:24ne pourront plus jamais se rejoindre.
10:26C'est inéluctable.
10:28Deschamps était parti un peu au sommet
10:30de l'équipe de France.
10:32Un peu après l'Euro 2000, c'est ça.
10:34Mais Deschamps, quand on voit les insights
10:36de l'Euro 2000, on sent une vraie colère de Deschamps
10:38vis-à-vis des médias.
10:40On se rappelle le pitch où il se parle
10:42sur le terrain, après la victoire
10:44ubuesque, fantastique
10:46contre l'Italie, où il lui dit,
10:48après on décrypte à les lèvres,
10:50j'arrête, j'en ai marre, machin truc.
10:52Si je ne dis pas de bêtises, je crois qu'il a 31 ans
10:54quand il prend sa retraite en 2000.
10:56La situation qu'il a, la relation qu'il a avec les médias
10:58et même au sein du groupe, on sent qu'en fait,
11:00vu que sportivement, il commence quand même à décliner,
11:02ce qui n'est pas le cas de Griezmann.
11:04C'était peut-être un peu plus prévisible, je trouve, que Griezmann.
11:06Deschamps, à l'époque, vivait très mal que les médias,
11:08notamment Pierre Ménez et l'équipe, par exemple,
11:10allaient promulguer, quelque part,
11:12Patrick Vira, comme son successeur.
11:14Ce qui n'était pas complètement choquant, parce que Vira
11:16était un joueur remarquable.
11:18Donc Deschamps...
11:20Il avait zappé des conférences de presse à l'Euro 2000,
11:22ce qui est rare en tant que capitaine.
11:24C'est dur de choisir son moment.
11:26Je me souviens d'Emmanuel Petit, qui avait mal vécu,
11:28d'Isa Razou, que je connais très bien,
11:30parce que je l'avais accompagné dans l'écriture
11:32de ses mémoires.
11:34Il était très vexé qu'après l'Euro 2004,
11:36par Jacques Santini, Raymond Domenech
11:38n'ait même pas pris la plaine de le solliciter.
11:40Un joueur, normalement, l'équipe de France,
11:42et c'est aussi ce qui est fabuleux chez Griezmann...
11:44C'est un joueur historique, champion du monde, champion d'Europe.
11:46Mais il estimait qu'il avait encore
11:48Patrick Séverin qui l'a remplacé.
11:50Ce que je trouve beau chez Griezmann,
11:52c'est que c'est lui qui a choisi. Normalement, aucun joueur
11:54veut partir en retraite, l'annonce.
11:56On va continuer à en parler dans un instant.
11:58La surprise, c'est Brest,
12:00qui mène désormais 2-0
12:02au Red Bull Salzburg,
12:04puisque Madi Kamara vient d'ajouter un but
12:06il y a quelques instants,
12:08et pour le moment, Brest est en tête de la Ligue des champions.
12:10Ce serait étonnant qu'il soulève la coupe
12:12aux grandes oreilles dans quelques mois,
12:14mais vraiment, bravo !
12:16On voit sur Twitter,
12:18pardon, je t'ai coupé le lancement de la pub,
12:20on voit sur Twitter partout
12:22le classement provisoire
12:24avec Brest devant le Bayern,
12:26devant l'Evercussin, devant la JPG...
12:28Et ils viennent d'en mettre un troisième à l'instant !
12:30Alors là, c'est surréaliste !
12:32Surtout quand on voit ce qu'ils ont fait !
12:34Allez, on se retrouve dans quelques instants !
13:04Je vous la pose, et on va faire réagir l'ensemble des vrais voix.
13:06Est-ce que, pour vous, Griezmann
13:08restera dans les très grands du foot français
13:10avec Zidane, Platini, Copa
13:12et tutti quanti ?
13:14Oui !
13:16Au moins, c'est direct !
13:18C'est minimum top 3 !
13:20Tant 3, il y a débat, je pense !
13:22On va se dire, tu, Sébastien,
13:24comme on se tutoie dans les vrais voix du foot,
13:26tu le mets où, Griezmann ?
13:28Moi, je le mets 3.
13:30Je le mets un peu derrière Zidane et Platini,
13:32qui, eux, sont quand même un peu défrichés,
13:34à gagner une grande compétition,
13:36Platini, Zidane, Coupe du Monde.
13:38Malgré tout, pour moi,
13:40c'est le meilleur gaucher de l'histoire de l'équipe de France,
13:42en tout cas, pour les joueurs offensifs.
13:44En plus, ce qu'il a pour lui,
13:46c'est sa grande complémentarité,
13:48avec plein de joueurs, plein de systèmes de jeu,
13:50polyvalence, jeu de tête,
13:52très peu de points faibles,
13:54et puis un leader solaire,
13:56une personnalité qui dépasse
13:58même les amoureux du foot.
14:00On l'a vu notamment cet été avec les JO,
14:02je pense qu'il a rajouté une petite touche,
14:04en plus, je trouve,
14:06avec tout ce qu'on aimait déjà de lui, pour les amoureux du foot.
14:08Donc, pour moi, pour toutes ces raisons,
14:10et puis, bien sûr, son palmarès XXL,
14:12je le mets top 3, je le mets un peu derrière
14:14Zidane et Platini, pour ce que je vous ai dit.
14:16Il manque une ligue des champions, quand même,
14:18en équipe de France.
14:20Oui, mais on parle de palmarès global.
14:22Oui, mais...
14:24Peut-être cette saison ?
14:26Oui, déjà, en plus, c'est vrai,
14:28pourquoi pas ?
14:30Alors, Sébastien, reste avec nous,
14:32dis-tu, mais où Griezmann dans la liste ?
14:34Il y a deux, à mon avis,
14:36deux joueurs qui...
14:38Je mets de côté l'époque,
14:40Copa, Fontaine, c'est un autre monde,
14:42mais c'est Platini
14:44et Zidane, c'est-à-dire deux gars
14:46qui ont remetté l'équilibre du camion,
14:48et les sélectionneurs, que ce soit
14:50Béjaquet,
14:52Zidane,
14:54ou Domènech en 2006,
14:56on n'en parle même pas.
14:58Donc, ces deux-là sont au-dessus.
15:00Il n'a pas eu ce statut-là.
15:02Par contre, pour moi, Griezmann,
15:04c'est un héros français.
15:06On va encore dire qu'on est
15:08des nationalistes, etc.
15:10S'il a terminé,
15:12si Maxime a terminé son
15:14illustration sonore par la phrase
15:16« Je suis fier d'être français »,
15:18ce n'est pas innocent, c'est qu'il y a une
15:20sincérité, et ce n'est pas un truc de réac
15:22ou de facho. Tu sais, on
15:24parlait de football champagne.
15:26La définition, voilà.
15:28Pour moi, Griezmann, c'est la définition
15:30du football champagne dans son expression
15:32et dans sa relation
15:34avec le public.
15:36Tu le mets dans le top 3 ?
15:38Moi, je mets Platini en 1, Zidane en 2,
15:40et après, je pense qu'il peut y avoir débat sur le reste.
15:42Je pense qu'il y a une différence entre eux et un but.
15:44J'ai l'impression que Philippe est en train de dire tout.
15:464-1-0 pour Brest !
15:48C'est un but !
15:50Je pense que la différence peut-être avec
15:52Platini et Zidane, c'est qu'il est entouré
15:54c'est un joueur au style atypique.
15:56Il est entouré de joueurs qui sont tellement différents de lui
15:58qu'il ressort finalement peut-être plus au sein du collectif
16:00alors que Platini, à son époque, était quand même entouré
16:02de grands techniciens. Zizou avait Djorkaeff à côté.
16:04Il avait Girès-Tigana
16:06à Jean-Denis.
16:08Il y avait 4 numéros 10.
16:10Je pense que c'est peut-être ça qui différencie Griezmann
16:12et son côté technique, sa polyvalence
16:14et ce qu'il apporte à l'équipe.
16:16Peut-être encore mieux valorisé que les autres, mais je pense
16:18mine de rien que c'est un joueur moins important
16:20que Zidane et Platini.
16:22Tu le mets où toi Arnaud ?
16:24D'abord il faut rappeler que le football est un sport collectif
16:26mais on retient les ballons d'or
16:28ceux qui nous ont fait rêver.
16:30Je suis exactement comme Guy, Copa, Fontaine, Piotrini.
16:32D'abord je les ai peu vus jouer
16:34et c'est dur mais Copa, premier français
16:36vainqueur d'un ballon d'or.
16:38Carrière extraordinaire.
16:40Voilà, 58.
16:42C'est ça, c'est ça, c'est ça.
16:44C'est ça, c'est ça, c'est ça.
16:46C'est ça, c'est ça, c'est ça.
16:48C'est extraordinaire.
16:50Et puis la Ligue des Champions avec le Real Madrid.
16:52Mais moi ce que je retiens, et c'est un petit peu ce que disait
16:54votre auditeur,
16:56c'est un peu comme Zidane
16:58et Platini, il fait bien jouer les autres, il fait rigonner
17:00les autres. C'est la peau du collectif, c'est aussi
17:02pour ça que les gens l'aiment autant.
17:04L'auditeur aussi en parlait, de sa joie spontanée.
17:06Parce que rien n'est calculé chez Griezmann
17:08quand il communiquait, quand il transmettait ses émotions
17:10devant la Ligue des Champions,
17:12devant les Jeux Olympiques, pardon.
17:14Et ce qu'il lui a manqué, effectivement, c'est peut-être
17:16pour être dans la table des grands, c'est ce qu'il avait dit,
17:18ça lui était reproché, c'est de ne pas
17:20avoir gagné une Ligue des Champions.
17:22Pour moi, il aurait dû avoir un ballon d'or.
17:24En 2016,
17:26s'il met son pénalty contre le Real
17:28en finale, il gagne la Ligue des Champions
17:30et si Rui Patricio
17:32ne sort pas une finale
17:34exceptionnelle...
17:36Si il ne perd pas les deux finales, évidemment c'est plus dur à gagner.
17:38Et si Zidane
17:40ne met pas les deux buts, il ne gagne pas le ballon d'or.
17:42Tu veux que je te refasse France-RFA que t'as le ballon d'or aussi.
17:44C'est du chrony, ça.
17:46Ça fait rien, je veux dire.
17:48Une barre transversale
17:50sur le pénalty et le poteau
17:52de Zidane.
17:54Et s'il n'y avait pas l'État, Pancrat aurait fait
17:56une belle carrière.
17:58Mais 2018,
18:00c'est un problème de riches, c'est-à-dire qu'il y avait
18:02tellement d'atouts pour les Français,
18:04Mbappé a pris des voix et c'est Modric
18:06qui s'est imposé parce qu'il a cristallisé
18:08toutes les voix, un petit peu comme quand Nedved
18:10avait dominé Thierry Henry en 2003.
18:122003.
18:14Mais effectivement,
18:16Griezmann, après,
18:18je le mets dans le top 5 sûr
18:20et derrière, Zidane Platini est pas très loin.
18:22Au-delà du palmarès, Griezmann n'a pas été dans une équipe ultra-dominante aussi.
18:24Platini avec la grande juve,
18:26Zidane avec le grand réel. L'Atletico
18:28dans un style qui lui correspond bien.
18:30Avec Messi, on a vu que c'était pas forcément...
18:32C'est un joueur secondaire en plus.
18:34Dans le barça de Messi, c'est pas le barça de Griezmann.
18:36Et l'Atletico, c'est celui de Griezmann mais c'est un jeu
18:38qui ne fait pas rêver et qui ne va pas marquer l'histoire du foot.
18:40Il y a Sébastien qui veut réagir.
18:42Guy Carlier en attendant, Sébastien.
18:44Paradoxalement, cette histoire de Barcelone
18:46qui était son échec,
18:48a contribué
18:50à
18:52renforcer son image
18:54auprès des gens
18:56simples. Tout à l'heure,
18:58dans ce qu'on a entendu, le résumé qu'on nous a fait écouter,
19:00t'as entendu ces phrases,
19:02ces mots, il lisait,
19:04il avait du mal à lire, c'était pas un avocat,
19:06c'était pas un cabinet d'avocats...
19:08Il parlait,
19:10il parlait,
19:12il parlait à la France des territoires.
19:14C'est l'anti-Mbappé.
19:16Et ça, cette sincérité-là,
19:18et le fait qu'il soit
19:20écrasé par Messi,
19:22les magouilles de Barcelone et tout, et qu'il revienne comme ça,
19:24finalement, c'est symbolique
19:26de ce qu'il est.
19:28Moi, j'avais pas vu ça depuis l'appel du général de Gaulle.
19:30Incroyable.
19:32Qui était à Londres, donc à Arsenal ou à Chelsea.
19:34Sébastien, je veux poser la question
19:36à tout le monde. Est-ce qu'il y a une image
19:38qui te reste de la carrière internationale
19:40d'Antoine Griezmann ?
19:42C'est dur, je dirais...
19:44L'évident, c'est de répondre à la finale
19:46de 2018, parce que...
19:48La deuxième étoile, oui.
19:50Et en même temps, j'ai envie, peut-être pas plus de rien,
19:52mais de parler plutôt de 2016,
19:54France-Allemagne, disons, parce que
19:56c'est en France déjà, parce qu'on gagne en Allemagne,
19:58ce qui est quand même rare, ce qui n'est pas arrivé depuis...
20:00Toujours plaisir.
20:02Ah, c'était dû arriver depuis
20:04le match de classement en 1958
20:06pour l'Allemagne 6-3.
20:08C'est ça.
20:10Et puis surtout, il est tout jeune,
20:12on voit que là, on lui donne les clés,
20:14quand on est parti pour 10 ans de Griezmann, etc.
20:16Il est super joyeux, avec sa joie,
20:18il est tout jeune, il est tout...
20:20Je dirais peut-être plus celle-ci, mais bon.
20:22Évidemment, un coup du monde à côté. Et sinon, je vais juste rajouter
20:24pour le top 3 un argument qui va
20:26assommer tout le monde autour de moi.
20:28Je dirais que c'est sûrement le joueur français
20:30qui a réussi le plus de grands matchs
20:32de grands tournois, c'est-à-dire Euro 2016,
20:34les matchs qui comptent, hein, pas les matchs au premier tour
20:36sont importants, mais les quarts, les demi, etc.
20:38À part la finale de 2022
20:40qui rate, où il a perdu,
20:42on ne sait pas,
20:44il est stratosphérique à l'Euro français,
20:46à la Coupe du Monde au Qatar, à la Coupe du Monde en Russie.
20:48Et ça, même Platini,
20:5082-86, c'est pas
20:52l'Euro 84, évidemment.
20:54Zidane, c'est pas mal, 86-98.
20:56Zidane, il fait une coupure en 98,
20:58assez terme, sauf que
21:00peut-être Zidane,
21:02parce qu'il y a l'Euro 2000 où il est
21:04stratosphérique aussi, mais malgré tout,
21:06il y a trois tournois où il est vraiment
21:08irréprochable.
21:10Je dis que je suis d'accord avec toi, Sébastien,
21:12ma génération est traumatisée
21:14par les défaites de 82-86
21:16et 2014.
21:18Je me rappelle de Griezmann qui pleure à la fin
21:20du quart de finale, on perd 1-0 au Maracana,
21:22et moi, le match qui reste,
21:24c'est la victoire à Marseille. On avait
21:26enfin battu l'Allemagne, 34 ans après
21:28la victoire de Seville, j'étais au bord des larmes sur mon balcon.
21:30Tu chantais, vous n'aurez pas l'adresse
21:32de la Lorraine, je me souviens.
21:34Guy, l'image
21:36qui te restera
21:38de Griezmann ?
21:40C'est bizarre, j'ai pas d'image précise
21:42d'un match précisément,
21:44c'est son allure, j'en ai parlé tout à l'heure,
21:46je veux pas être redondant, mais c'est son allure
21:48sur le terrain, je le vois gambader,
21:50je te dis, avec cette foulée particulière,
21:52il a une façon de courir très particulière,
21:54et c'est
21:56comme un junior,
21:58cette joie de jouer, il nous réconcilie,
22:00tu vois,
22:02la relation qu'on a avec le foot
22:04qui devient de plus en plus difficile,
22:06et lui, il nous réconcilie
22:08avec le foot des cours de récré.
22:10C'est exactement ça, l'image qui reste,
22:12ou le match qui reste pour toi ?
22:14C'est pas très original, mais c'est la finale 2018, pour moi,
22:16un but de passe décisif, c'est l'apothéose,
22:18il fait une coupe du monde extraordinaire,
22:20moi c'est l'image que je garde de lui,
22:22parce que c'est aussi la générosité, il met un pénalty sur le but,
22:24un but de passe décisif, il est au sens du collectif,
22:26et c'est peut-être sa performance
22:28qui résume le mieux son dévouement pour le collectif
22:30et sa personnalité.
22:32Ce que vient de dire Emmanuel, c'est tellement évident,
22:34c'est le chef-d'oeuvre,
22:36trois impliqués dans trois buts
22:38en finale de coupe du monde,
22:40c'est le plafond de la chapelle 60 de Michel Ancel,
22:42non mais c'est vrai,
22:44c'est le diésiré du Requiem de Mozart,
22:46c'est Abbey Road des Beatles,
22:48tu vois, c'est son chef-d'oeuvre, tu peux pas faire mieux que ça.
22:50Arnaud, toi, l'image qui reste ?
22:52En plus, c'est là où j'ai commencé à écrire le livre avec lui,
22:54c'est l'Euro 2016, parce qu'il a vraiment,
22:56un petit peu comme Léon Marchand, il a vraiment changé le statut,
22:58c'est-à-dire que c'était un joueur de foot
23:00connu par les fans de foot,
23:02même si c'était déjà un grand joueur à Tético-Madrid,
23:04et c'est l'Euro 2016
23:06qui l'a vraiment fait basculer dans une autre dimension.
23:08Meilleur buteur, meilleur joueur,
23:10et vous l'avez dit,
23:12et ballon de bronze, même si c'est anecdotique,
23:14entre guillemets, parce qu'il aurait voulu gagner l'Euro,
23:16mais deux buts, à Marseille en plus,
23:18que le public, il se serait bien vu jouer à l'OM,
23:20parce que c'est le public qui l'a transporté,
23:22qui a aidé, l'équipe de France a passé,
23:24c'est vraiment ce match-là
23:26qui l'a vraiment fait passer dans une autre dimension.
23:28Et un dernier mot, Philippe,
23:30quand on prend du recul, quand on refait le film,
23:32on sait que c'est la désillusion de 2016
23:34qui a construit le sacre de 2018,
23:36donc on est obligé de lier les deux.
23:38C'est exactement ça. Et pour toi, Maxime, l'image ?
23:40Je vous avais à peu près tout dit, donc je dirais ces expériences capillaires.
23:42Chose que vous pouvez pas connaître,
23:44Philippe David, évidemment.
23:46Mais vraiment,
23:48ça a été un parcours incroyable
23:50au niveau de ses cheveux.
23:52J'avoue que ses expériences capillaires ont été
23:54très originales.
23:56Sinon, vous avez tout dit, je vais pas répéter.
23:58Merci beaucoup, Arnaud Ramsey,
24:00et ce livre écrit avec Antoine Griezmann,
24:02Derrière le sourire,
24:04merci Sébastien, qui est, je suis sûr,
24:06chez lui, la photo d'Antoine Griezmann,
24:08sous le maillot de l'Atlético, du Barça.
24:10Le meuble Antoine Griezmann.
24:12Le meuble Antoine Griezmann.
24:14Merci beaucoup. Dans quelques instants, on va parler,
24:16on est à une demi-heure du coup d'envoi,
24:18d'un Arsenal-Paris Saint-Germain,
24:20qui est quand même un match test
24:22pour les Parisiens, parce que, désolé,
24:24Jérôme, ça a été compliqué, mais
24:26Arsenal, chez lui, c'est quand même deux salles, deux ambiances.
24:28Par rapport à Jérôme au Parc des Princes,
24:30on se retrouve tout de suite.
24:34Retour des vrais voix du foot en cette soirée
24:36de Ligue des Champions. Alors je vous le dis,
24:38Brest mène à 3 minutes de la fin,
24:404-0 sur la pelouse
24:42du Red Bull Strasbourg.
24:44Alors là, c'est quand même un peu la surprise du chef.
24:46Mais tout de suite, on fera le débrief de Brest
24:48à la fin du match, mais on va parler du match du soir.
24:50Arsenal-Paris Saint-Germain.
24:52Alors, Arsenal
24:54a fait match nul à l'Atalanta-Bergame
24:56lors de la première journée 0-0.
24:58Le PSG a gagné
25:00à la fin du temps additionnel sur un CSC
25:021-0 au Parc des Princes
25:04contre Gérôme, et on va faire le point en championnat.
25:06Le PSG est premier de la Ligue 1,
25:08et Arsenal est deuxième
25:10ex-aequo de la première Ligue, derrière Liverpool
25:12et à égalité avec City.
25:14On va commencer
25:16avec toi, Guy. Est-ce que le match
25:18de Gérôme, ça a créé des inquiétudes
25:20pour le PSG au niveau européen ? Parce que
25:22la Ligue 1 et la Ligue des Champions,
25:24c'est pas tout à fait la même chose.
25:26D'autant que le match,
25:28le dernier match de championnat,
25:30a créé des inquiétudes. C'est-à-dire,
25:32si je suis inquiet, avec la Coupe d'Europe,
25:34puisqu'on va dire
25:36Gérôme, c'était le niveau de Reims
25:38qu'ils ont affronté ce week-end, à peu près.
25:40Premier match de Coupe d'Europe pour Gérôme.
25:42Et ils ont fait à peu près le même match
25:44contre Gérôme et contre Reims.
25:46Donc j'ai les mêmes inquiétudes,
25:48et évidemment, je suis particulièrement
25:50inquiet. Si on décortique
25:52les résultats d'Arsenal,
25:54on s'aperçoit que c'est moins brillant
25:56que les chiffres secs
25:58paraissent.
26:00C'est-à-dire, par exemple, ils ont battu, je sais plus quel club,
26:02Bolton 5-1,
26:04en Ligue,
26:06ils ont fait 0-0 avec City,
26:08mais ils ont eu
26:1012% de possession.
26:12Ils ont fait nul contre Brighton et nul contre City.
26:14Contre City, en jouant la moitié du match,
26:16à 11 contre 10.
26:18Ça a joué ce week-end 4-2 contre Leicester.
26:20Leicester, voilà.
26:22Donc,
26:24derrière le truc, c'est moins brillant
26:26qu'il y paraît. C'est pas la machine à empiler
26:28des buts.
26:30Mais enfin, là, sur ce qu'on voit,
26:32pour répondre à ta question, effectivement, il y a de quoi être inquiet.
26:34Inquiets, Manu ?
26:36En fait, c'est assez paradoxal parce que, pour l'instant, en Ligue des Champions,
26:38on n'a que le match face à Girond pour pouvoir essayer
26:40de se faire un avis. Et sincèrement,
26:42moi, j'ai pas d'avis.
26:44Franchement, j'ai pas d'avis tranché sur la question.
26:46Girond, c'est une équipe qui nous a surpris l'an dernier,
26:48qui fait un début de saison difficile et qui a fait un match
26:50très solide contre Paris. Et si on essaie
26:52de se baser sur le championnat, Paris, 6 victoires
26:54en nul en 7 matchs, c'est le meilleur départ depuis
26:562017 où ils avaient fait 7 victoires avec Thomas Tourelle.
26:58Donc, si on se base sur le championnat,
27:00c'est plutôt un bon début de saison. Qu'est-ce qui manque ?
27:02C'est la manière. Mais en même temps, Luis Henrique, on sait
27:04que lui, il est dans son laboratoire, il teste différents
27:06schémas, différentes choses. Donc, il réfléchit sur
27:08du long terme. Il essaie d'avoir un 11 de départ
27:10pour le mois de février. Donc, quelque part,
27:12on connaît Luis Henrique, donc c'est pas tellement une surprise.
27:14Et si on fait le miroir avec Arsenal,
27:16c'est pareil, 4 victoires de nul.
27:18Une équipe qui peut passer à côté d'un match.
27:20Ce soir, si Paris gagne à Arsenal,
27:22alors qu'ils sont loin d'être favoris, c'est pas une énorme surprise
27:24non plus. C'est des équipes qui
27:26arrivent à performer
27:28dans la cadence en championnat,
27:30mais qui ont souvent des difficultés.
27:32Pour répondre à ta question sur Arsenal, y a-t-il lieu
27:34d'être inquiet ?
27:36Cette équipe prend inquiet, mais effectivement,
27:38le PSG est capable de tout.
27:40C'est-à-dire qu'Arsenal
27:42peut aussi être inquiet.
27:44J'attends, moi, le jour
27:46où Luis Henrique va arriver
27:48au bout de ses idées
27:50et où ça va
27:52ou pas marcher. On attend ça,
27:54on attend ce match référence.
27:56Il fait tout pour ça, en tout cas,
27:58il suit sa ligne
28:00directrice, il laisse pas les joueurs
28:02imposer
28:04leurs vues,
28:06il démord pas du truc.
28:08Donc, ils sont capables du pire comme du meilleur.
28:10Maxime, tu en penses quoi ?
28:12Moi, je dis qu'Arsenal n'a absolument pas peur du PSG.
28:14C'est une des meilleures défenses
28:16de Première Ligue.
28:18Et une super attaque, quand même.
28:20Au-delà de l'attaque,
28:22je vois pas Arsenal subir à domicile
28:24contre le PSG.
28:26Alors, on a Laurent, supporter parisien, qui est avec nous.
28:28Bonsoir, Laurent.
28:30Alors, est-ce que pour toi, Arsenal,
28:32c'est très au-dessus par rapport à Gérôme ?
28:34Et est-ce que c'est un match piège
28:36ou un match test du côté de l'Emirates ?
28:38Ça va être un match test.
28:40Bon, après, il n'y a pas de conséquences
28:42dratiques si on perdait, parce que vu
28:44le nouveau format qui se finit en février,
28:46même si on perdait, il faut finir dans les 25 premiers,
28:48je crois, quelque chose comme ça. Enfin, les 8,
28:50ça serait bien, mais voilà.
28:52Enfin, Arsenal, au niveau européen,
28:54si on regarde sur les 10 dernières années, ça ne représente pas
28:56grand-chose au niveau européen, Arsenal.
28:58Je vous rappellerai, juste l'année dernière, ils ont perdu à Lens, si j'ai pas de bêtise.
29:00Ils étaient dans le groupe 2.
29:02Donc, ça ne serait pas un exploit
29:04pour moi de gagner.
29:06Et finalement, Arsenal n'a gagné
29:08que deux Coupes d'Europe dans son histoire.
29:10On fait de Lens, d'Arsenal,
29:12un oeuvre européen. Vous m'auriez dit City,
29:14je vous aurais dit oui. Effectivement, ça va être très, très compliqué.
29:16Arsenal, en plus, c'est une équipe toureuse.
29:18Donc, je pense que pour les qualités du PSG,
29:20c'est une équipe où on est assez bon en transition.
29:22Donc, ça ne peut pas être plus mal.
29:24Par contre, ça va être un test, effectivement, pour la défense,
29:26que je trouve quand même assez bonne
29:28cette année à défense. J'aime bien le pas de chaud. Je ne connaissais pas du tout.
29:30C'est assez solide.
29:32Je trouve que c'est assez complémentaire. Marquino, je trouve, reprend des couleurs.
29:34Je trouve très bon Marquino depuis le début de la saison.
29:36On l'a vu dès qu'il est sorti contre
29:38Rennes. Tout de suite,
29:40la défense a été moins bien
29:42à cette ébrille.
29:44Donc, voilà. Moi, je pense que c'est un match qui va être épilibré.
29:46J'ai une question.
29:48Je vais vous donner les compos.
29:50On va commencer par Arsenal, parce qu'ils reçoivent.
29:52Dans les buts, Raya,
29:54défense, Timber, Saliba,
29:56Gabriel Makaliah,
29:58Calafiori, milieu de terrain,
30:00Parterre, Raïs derrière,
30:02Tsaka, Havertz,
30:04Martinelli et Trossard.
30:06Côté parisien, dans les buts, Donnarumma,
30:08défense en latéraux, Hakimi,
30:10Nuno Mendes, défense centrale,
30:12Pacho, Marquinhos, Vitinha, Neves,
30:14Zahir Emre au milieu de terrain et Doué,
30:16et Barcola devant.
30:18Pour rebondir sur ce que disait Laurent sur l'équilibre défensif,
30:20moi, je ne suis pas d'accord.
30:22Je trouve qu'aujourd'hui, il y a une vraie question dans
30:24les choix que fait Luis Enrique. Il a deux pistons
30:26qui sont Hakimi et Nuno Mendes qui ont les mêmes qualités,
30:28les mêmes défauts, qui sont plus des contre-attaquants
30:30que des purs défenseurs. Et il ne demande pas la même chose aux deux.
30:32Il autorise à Hakimi de dézonner,
30:34de créer le déséquilibre, d'arriver au milieu
30:36de terrain, de faire le surnombre,
30:38de mettre une tactique en place pour piéger l'adversaire.
30:40Et il demande à Nuno Mendes
30:42de rester très bas.
30:44Il demande à Nuno Mendes de ne pas jouer sur ses qualités,
30:46de jouer sur ses défauts, c'est-à-dire la défense pure.
30:48Je te pose la question, est-ce que tu ne penses pas
30:50que face à une équipe, que ce soit Arsenal ou autre,
30:52parce qu'on dit qu'Arsenal, c'est une équipe joueuse,
30:54s'ils jouent face à l'Atletico, on va en dire face à des équipes
30:56de ces calibres qui arrivent à jouer sur les faiblesses
30:58de l'adversaire, est-ce que cette faiblesse-là,
31:00ce n'est pas un plafond de verre pour le PSG en Ligue des Champions ?
31:02Par contre,
31:04je suis tout à fait d'accord. C'est vrai que Nuno Mendes
31:06est un excellent contre-attaquant.
31:08D'ailleurs, avec le Portugal,
31:10si vous regardez, il fait des pas décisifs
31:12la dernière fois avec le Portugal, magnifique.
31:14Donc c'est vrai que je trouve que faire
31:16défendre Nuno Mendes, c'est un peu un enjeu. Je suis entièrement d'accord.
31:18Après, Luis Henrique,
31:20il fait comme il l'entend, mais c'est vrai que moi, je serais d'avis
31:22plutôt de, si Nuno Mendes monte,
31:24Hakimi reste derrière, et inversement, pour les latéraux.
31:26Peut-être que ce soir,
31:28il va peut-être un peu changer, parce que vu qu'on n'a pas
31:30Dembélé qui est un accélérateur, peut-être qu'il va demander
31:32plus à Nuno Mendes de monter sur le côté gauche.
31:34Hakimi sera plus... C'est Doué, c'est ça qu'il joue,
31:36si j'ai bien compris.
31:38Doué, je pense que c'est moins...
31:40Enfin, c'est plus technique, mais moins
31:42dans la vitesse. Il est quand même rapide, mais moins dans la vitesse
31:44que Dembélé. Donc je pense que dans le style de jeu,
31:46ça va être un petit peu différent, notamment devant.
31:48Et face à Girond, juste pour compléter, le seul but
31:50parisien, c'est sur une montée Nuno Mendes.
31:52C'est lui qui crée la différence, donc la seule fois où il monte,
31:54il fait la différence. C'est terriblement frustrant
31:56de voir Nuno Mendes s'arrêter
31:58à la ligne médiale. C'est terrible, c'est terrible.
32:00Surtout que c'est un super joueur en but de support
32:02et surtout que ça fait demi-tactique
32:04puisque t'as Hakimi de l'autre côté.
32:06Enfin, voilà quoi, t'as deux flèches
32:08latérales, il faut les utiliser.
32:10— Alors, il y a une question qui se pose.
32:12Quels sont les points sur lesquels les parisiens
32:14vont devoir faire très attention ?
32:16Parce que le secteur offensif,
32:18c'est quand même pas mal. Il y a du lourd.
32:20Enfin, on a donné la compo,
32:22entre Trossard, Gabriel, Jésusquet,
32:24Kari Havertz, etc. C'est quand même du lourd.
32:26Qu'est-ce que vous en pensez, Tiens Manu ?
32:28— Je pense que...
32:30En fait, je suis curieux
32:32de voir comment Arsenal va
32:34apprivoiser cette équipe du PSG,
32:36parce qu'on peut leur connaître des défauts,
32:38mais mine de rien, ils savent aussi
32:40calquer ces équipes
32:42sur l'adversaire et je pense
32:44qu'il ne va pas trop se projeter.
32:46Et je pense qu'Arsenal peut être dangereux pour Paris,
32:48si Paris joue en bloc haut et qu'avec Trossard
32:50et leurs flèches de devant, ils partent dans le dos de la défense.
32:52Je pense qu'ils ne vont pas commettre cette erreur.
32:54On va voir comment Arsenal arrive
32:56à s'en sortir.
32:58— Je pense que l'enjeu va être là.
33:00Comment Enrique arrive à orienter
33:02son bloc, bloc bas, bloc médian,
33:04ce sera la clé du match pour moi.
33:06— Déjà, on peut dire que
33:08Paris Saint-Germain
33:10part avec un handicap de moins,
33:12puisque Mendes joue et
33:14Berraldo ne joue pas.
33:16C'est déjà un point positif,
33:18parce que Saka
33:20face à Berraldo, ça aurait été
33:22la Bérésina.
33:24— Berraldo, c'est devant sa télé qu'il est le meilleur.
33:26— C'est terrible, ça.
33:28Ça nous ramène à Ederton,
33:30ça nous rappelle des souvenirs comme ça.
33:32Voilà.
33:34Sinon, pour le reste, rien à rajouter
33:36sur ce que vient de dire Emmanuel.
33:38Je pense que
33:40le jeu d'Arsenal,
33:42c'est de lancer Saka
33:44dans le dos, pour le coup,
33:46de Nino Mendes
33:48ou Martinelli,
33:50celui d'Akimi.
33:52— Je ne suis pas spécifiquement d'accord.
33:54Il y a beaucoup des flèches d'Arsenal,
33:56mais Arsenal n'est pas dérangé avec le ballon non plus.
33:58Ils peuvent garder le ballon
34:00sur des séquences très longues
34:02et ensuite monter,
34:04avoir un jeu à la Guardiola,
34:06parce que Arteta est un
34:08disciple.
34:10— Oui, t'as raison.
34:12— Il n'y a pas que la contre-attaque.
34:14— Il y a une question
34:16qui se pose. Je ne vais pas rappeler
34:18de mauvais souvenirs, notamment du côté
34:20de Barcelone en 2017.
34:22Le PSG a quand même une faiblesse mentale
34:24encore en Coupe d'Europe. On l'a vu l'an dernier,
34:26je pense, moi, qu'il y avait la place de passer
34:28en demi-finale contre Dortmund,
34:30mais un match raté à Dortmund,
34:32déjà au match allé, qui coûte très cher
34:34avant le retour. Est-ce que
34:36quand on voit le mental d'Arsenal,
34:38qui, menant à City,
34:40est arrivé à tenir
34:42à 10 contre 11
34:44jusqu'à 90 plus 4 ou plus 5,
34:46ils ont un mental en béton,
34:48est-ce que ça, ce n'est pas inquiétant ?
34:50— Oui. Non, mais je suis entièrement d'accord.
34:52C'est surtout le match retour. Moi, je l'ai trouvé
34:54très fébrile. Dès le début du match,
34:56je ne le sentais pas, le match. — Contre Dortmund ?
34:58— Je crois que l'enjeu a pris trop l'importance sur le jeu.
35:00Et effectivement, et même, je me souviens,
35:02notre dernier voyage en Angleterre, c'était à Newcastle,
35:04si je ne me dis pas de médecine, l'année dernière, où on a pris le Bouillon.
35:06— Ah bon, là, c'était un naufrage 4-1.
35:08— Donc cette année, il va falloir aussi surtout
35:10la maîtrise au milieu de terrain. C'est vrai
35:12qu'on a la même physiologie qu'Arteta et Luis Enrique,
35:14après les mêmes préceptes de jeu.
35:16Il va falloir bien maîtriser le ballon au milieu de terrain.
35:18Et surtout, souvent, on parle de mental,
35:20mais aussi dans l'impact. Souvent, quand on a des équipes
35:22qui nous rentrent dedans, je ne sais pas pourquoi,
35:24on se fait laminer.
35:26C'est ce qui s'est passé à Newcastle. Ils n'étaient pas
35:28supérieurs à nous. Mais dans l'engagement, dans le physique
35:30et dans l'impact, ils nous ont bouffés.
35:32Et résultat, on s'est fait
35:34prendre systématiquement.
35:36Il y a un joueur, par contre, qui va être très important, à mon avis,
35:38et moi, je le trouve, que je ne connaissais pas trop, qui fait vraiment
35:40une bonne impression, c'est Jaume Neves, au milieu de terrain.
35:42Je le trouve à un moment extraordinaire.
35:44Je le trouve à 20 ans,
35:46conservation du ballon, il est partout, il court partout,
35:48il couvre toutes les zones, il est très technique.
35:50Donc j'attends de voir ce joueur dans
35:52un match comme ça, mais je pense que ça peut être
35:54avec Barcola, les deux joueurs
35:56qui peuvent être vraiment très importants sur ce match-là.
35:58Tu as raison sur Neves
36:00et Barcola,
36:02en tout cas sur leur qualité technique,
36:04mais ce dont on parlait, c'est
36:06de l'importance d'un patron,
36:08d'un taulier qui arrive à
36:10stimuler les types quand ils lâchent
36:12les matchs auxquels
36:14tu viens de faire référence, Nicasol, etc.
36:16Et tout à coup, quelqu'un qui
36:18insuffle l'esprit de révolte,
36:20comme pouvait le faire Ibra, par exemple.
36:22Tu vois, des gars comme ça, des fortes
36:24personnalités, et est-ce que tu penses
36:26Laurent,
36:28que le PSG
36:30a un joueur capable de faire
36:32ça, actuellement ?
36:34Malheureusement, non. Non, Marcivaux, c'est son rôle,
36:36mais je trouve qu'il n'est pas assez
36:38dans sa nature.
36:40Et effectivement, je pense exactement à Ibra.
36:42Quand tu as parlé d'un leader, je pense à Ibra.
36:44Depuis qu'on a perdu les Thiago Mota,
36:46même Thiago Silva, on le décrivait,
36:48mais Thiago Silva, c'est quand même un extraordinaire défenseur.
36:50Je trouve que c'est comme un leader, malgré tout.
36:52Depuis qu'il est parti, on voit que
36:54derrière, quand Marcigno s'était un petit peu
36:56moins bien, il n'y a personne pour tenir la baraque.
36:58Donc c'est vrai qu'on manque de leaders.
37:00Après, je pense que le projet aussi, c'est d'amener une équipe
37:02jeune, à maturité,
37:04pour moi, dans 4-5 ans, parce que je pense que Luis Enrique
37:06n'est pas là pour longtemps. Parce que, vous regardez,
37:08Nasser, il ne s'occupe plus de rien maintenant.
37:10C'est-à-dire que là, Dembélé, il a été mis de côté.
37:12Avant, c'était la République des joueurs. Ils allaient voir
37:14le président Katimi, et le président
37:16leur donnait pratiquement raison. Là, à mon avis,
37:18il n'y en a aucun qui a bronché. Apparemment, Nasser
37:20est d'accord avec ce qu'a fait Luis Enrique.
37:22Donc, moi, je pense
37:24qu'il faut aussi des substituts pour cette équipe-là.
37:26Laurent, je vais poser la question à tout le monde.
37:28Le pronostic, tiens, Laurent.
37:30Je dirais un match nul. Moi, je veux un match nul
37:32avec des buts de partout. De partout, Guy.
37:34Et juste, je reviens un mot
37:36sur ce que vient de dire Laurent. Il a raison.
37:38C'est une équipe en devenir.
37:40Je te parlais des idées
37:42de Luis Enrique.
37:44Il faut lui laisser le temps d'aller jusqu'au bout.
37:46Et il est respecté par les joueurs.
37:48C'est l'essentiel.
37:502-2, 1-1 pour toi, Manu. 3-1 pour Paris.
37:523-1 pour Paris. 2-0 Arsenal.
37:542-0 Arsenal. Et alors là, moi, c'est vraiment
37:56le match où je suis incapable de faire un prono
37:58parce que ça peut aller en jouant.
38:00Je vais le jouer. Allez, un peu Chauvin.
38:02Allez, 1-0 pour le PSG.
38:04Allez, 1-0 pour le PSG.
38:06Merci beaucoup, Laurent. Tout de suite,
38:08on va parler de Brest.
38:10Et cet exploit, une victoire 4-0
38:12à l'extérieur après une première victoire.
38:14On peut dire que l'Autriche réussit bien aux Bretons.
38:16On se retrouve tout de suite sur Sud Radio
38:18dans les Vraies Voix du Foot.
38:20Retour des Vraies Voix du Foot
38:22avec Guy Carlier
38:24et Emmanuel Galasso et évidemment Maxime.
38:26Et c'est la divine
38:28surprise de la soirée.
38:30Le Stade Brestois, après sa victoire
38:32contre le Sturmgratz 2-1,
38:34est allé, il n'y a pas d'autre mot, exploser
38:36le Red Bull Strasbourg.
38:384-0 en Autriche.
38:40On a un supporter brestois avec nous.
38:42Bonsoir, Romain.
38:44Bonsoir, l'équipe.
38:46On ne va pas parler de champagne.
38:48La séparance, le chouchen était au frais.
38:50Le chouchen est bien chaud.
38:52Ah, ouais, enfin chaud, c'est quand même pas
38:54terrible, non ?
38:56Il faut se marquer, quoi. La température, voilà.
38:58C'est Romain qui est chaud, j'ai l'impression.
39:00Alors, ce match,
39:02t'as joué au Paris Sportif,
39:04parce qu'à 4-0 à l'extérieur, une victoire de Brest,
39:06à mon avis, les rapports,
39:08ça permet d'enranger un peu d'argent, non ?
39:10Nico, t'as 3'93,
39:12la victoire de Brest.
39:14Et t'as joué ?
39:16J'ai été timide, j'ai mis que 5 euros.
39:18Donc ça me fait quand même 19 euros de gagné.
39:20C'est bien, c'est bien.
39:22Alors, bilan de ce match,
39:24j'avais beaucoup regardé la première
39:26mi-temps. J'ai trouvé Brest
39:28hyper dominé, mais qu'il y a
39:30une occasion qui met un but, qui s'en crée
39:32une seconde, qui aurait pu en mettre un deuxième.
39:34Mais on n'a pas vu la deuxième
39:36mi-temps, parce qu'on était en direct dans les vraies voies
39:38du foot, bien évidemment.
39:39Allez, raconte-nous, raconte-nous, fais-nous rêver.
39:41Alors, franchement,
39:43une équipe métamorphosée, pardon,
39:45du retour du vestiaire.
39:47Sima a été incroyable
39:49sur son côté gauche.
39:51Il met deux buts ?
39:52Oui, deux buts. Deux buts, c'est avec une passe
39:54magnifique de Ludovic à Georges.
39:56Et puis, les rentrants
39:58qui ont été... Enfin, le coaching
40:00gagnant, Yandere Croix, qui a été magnifique.
40:02Parce qu'il fait rentrer Mama Baldé
40:04à la 63ème.
40:06Derrière, 5 minutes après, il met une passe
40:08décisive. Il fait rentrer Péralège
40:10à la 74ème pour faire
40:12sortir Sima, justement.
40:14Et il marque à la 75ème.
40:16Donc, le coaching a été parfait.
40:18Moi, ce qui me plaît dans cette équipe
40:20de Brest, c'est qu'on a réussi à faire une équipe A
40:22prime.
40:24Ce qui me faisait un peu peur au début de la saison,
40:26parce qu'au vu du budget de Brest,
40:28j'avais peur de ne pas avoir assez de joueurs pour jouer les deux compétitions.
40:30Mais là, ça me va.
40:32Romain, tu parles d'équipe A, équipe A prime.
40:34On a surtout l'impression qu'il y a une équipe en Ligue 1
40:36qui est en grande difficulté, une équipe en Ligue des Champions
40:38qui se métamorphose. Notamment, là,
40:40le dernier match face à Auxerre, vous perdez 3-0.
40:42Et choix fort d'Éric Croix, c'est faire sortir
40:44Jordan Amavi et Romain Fèbre du 11.
40:46Tu parles de
40:48A et A prime. On a surtout l'impression qu'il y a
40:50deux approches des compétitions différentes
40:52et deux mentalités différentes. Comment t'expliques
40:54cet écart entre les deux toi ?
40:56C'est que les joueurs
40:58qui jouent à la Ligue des Champions étaient là la
41:00saison dernière. Tandis que
41:02Romain Fèbre n'était pas là
41:04l'année dernière. Amavi,
41:06il a passé son temps à Clairefontaine
41:08en rééducation. Il n'a joué que le dernier match.
41:10Donc c'est des joueurs, peut-être,
41:12qui sont un peu plus dans le dur,
41:14qui sont là pour se relancer.
41:16Mais pour le championnat,
41:18ils ont le niveau de la Ligue 1. Donc ça, je ne me fais
41:20pas de soucis. Mais il faut
41:22un peu de temps d'adaptation. C'est plein de nouveaux joueurs qui jouent
41:24la Ligue 1. Tandis que c'est le groupe
41:26de base qui joue la Ligue des Champions.
41:28Guy,
41:30Fèbre ne joue pas, n'a pas
41:32joué. Ce soir, il n'a pas joué. Il n'a pas joué.
41:34Il est rentré. Il n'est pas titulaire.
41:36Non, non, non.
41:38C'était une sanction.
41:40Je ne sais pas d'ailleurs où Emmanuel a eu ces informations.
41:42Mais elles sont très très bonnes.
41:44Je ne cite jamais mes sources, Romain.
41:46C'est confidentiel défense.
41:48À Brest, on sait ce que c'est avec la base navale.
41:52Non, non, mais Fèbre a été catastrophique.
41:54J'étais à la Bébeschamps avant le match.
41:56Avec Amavi, le côté gauche,
41:58a été vraiment mort.
42:00Pas de rythme.
42:02Pas d'entente sur les passes.
42:04Sur les appels. Rien. Rien du tout.
42:06Donc, ça a été une sanction.
42:08Plus pour Fèbre.
42:10Déjà, qui a fait deux matchs en Ligue 1
42:12qui étaient très mauvais.
42:14Amavi, qui monte beaucoup trop haut.
42:18Son poste de défenseur gauche,
42:20il joue plus piston.
42:22Le gros coup dur, ça a été
42:24Brendan Chardonnet, formé au club.
42:26Capitaine depuis
42:285 ou 6 ans du stade brestois.
42:32Là, on lui a dit, non, tu restes à la maison.
42:34Je pense que ça a été un peu
42:36un électrochoc ce match à Auxerre.
42:38Quand on regarde le calendrier
42:40de Brest en Ligue des Champions,
42:42on peut faire les photos sur tous les réseaux sociaux.
42:44Brest, premier de la Ligue des Champions.
42:46On risque de ne pas voir ça pendant un certain temps.
42:48Le prochain match, ça reste dans les germanophones.
42:50Mais c'est quand même 10 niveaux au-dessus.
42:52C'est le Bayer Leverkusen.
42:54Vainqueur l'an dernier.
42:56Haut la main de la Bundesliga.
43:02Mais par contre, il gagne de la tête
43:04et des épaules la Bundesliga.
43:06Est-ce que là, ça ne fait pas un peu peur ?
43:08Franchement,
43:10quand je vois le jeu qu'on crée,
43:14je ne regarde pas la Ligue 1.
43:16Je regarde nos matchs en Ligue des Champions.
43:18On a un bon jeu de Ligue 1.
43:22Si on jouait la Ligue des Champions
43:24comme on jouait un championnat,
43:26on pourrait être dans les 3-4 premiers.
43:28Le Bayer Leverkusen, qui est un peu plus en difficulté
43:30avec quelques départs cette saison,
43:32je pense que
43:34là, en ce début de saison,
43:36ils sont prenables.
43:38J'ai encore l'euphorie du 4-0.
43:48D'après mes calculs, pour finir en 24e place,
43:50il fallait 7 points. On en a déjà 6.
43:52Entre 7 et 11.
43:56Si on en fait un ou deux des points,
43:58ça serait magnifique.
44:00Pour en revenir
44:02au match proprement dit,
44:04il semble qu'Ajorque
44:06a fait un beau match, un grand match.
44:08Il monte en puissance
44:10depuis 3-4 matchs,
44:12alors qu'il était assez catastrophique
44:14en début de saison.
44:16Est-ce que tu penses qu'il peut se passer la même chose
44:18pour en revenir avec Fèvre ?
44:20Il y a un temps d'adaptation pour ses recrues,
44:22pour ces gens qui reviennent
44:24ou qui redémarrent à Brest.
44:28Quand je l'ai vu jouer à Ajorque,
44:30je me suis dit que c'était terrible
44:32par rapport à ceux qui sont partis.
44:34Une baisse de niveau.
44:36Et là, il semble s'intégrer
44:38à l'équipe, apporter vraiment un plus.
44:40Et ce soir, semble-t-il, il a fait
44:42un très bon match.
44:44Est-ce que tu penses que l'équipe
44:46a besoin de trouver
44:48une cohésion qui va venir
44:50avec les recrues ?
44:52Je pense que dans le recrutement d'Ajorque,
44:54on a été intelligent.
44:56On a tout fait pour retenir Steve Mooney.
45:00C'est le même profil.
45:02Il est plus grand.
45:04Ce n'est pas le football qu'on aime voir sur le terrain.
45:06Mais c'est un bon pivot en attaque.
45:08Là, tout ce qu'il fait,
45:10c'est des décrochages de gauche à droite
45:12et des remises au centre.
45:14Ou alors, il remet des remises de la tête
45:16sur des corners
45:18ou coups francs.
45:20On ne lui demande pas
45:22d'aller dribbler les deux derniers défenseurs.
45:24On veut vraiment qu'il soit présent
45:26de la tête sur les dégagements
45:28parce qu'on joue quand même très défensif.
45:30On a besoin
45:32de grands joueurs devant
45:34comme Sima.
45:36Deracima aussi qu'on a placé sur le côté gauche
45:38qui fait quand même 1m90 également.
45:40On a vraiment besoin
45:42de ces repères-là en attaque
45:44pour faire reculer l'équipe adverse.
45:46Le profil est le même.
45:48Après, il a été blessé pendant 6 mois.
45:50Oui, le profil est le même.
45:52Tu penses que ça va être
45:54un électrochoc pour le championnat
45:56ce match référence ?
45:58Oui,
46:00c'est un match référence.
46:02Et oui, ça va faire du bien
46:04parce que justement,
46:06les joueurs qui ont joué le championnat
46:08la semaine dernière ce vendredi
46:10ont été mis
46:12sur le banc
46:14ou à la maison.
46:16Je pense que là, ils vont peut-être se dire
46:18« Je me suis battu l'année dernière
46:20pour aller en Ligue des champions et là,
46:22je ne peux pas la jouer parce que je suis mauvais en Ligue 1. »
46:24Je pense que ça va faire du bien
46:26et Eric Roy a été très clair
46:28en conférence de presse en disant que
46:30si les joueurs pensaient déjà à mardi,
46:32ils pouvaient rester à la maison
46:34et regarder le match parce qu'ils ne joueraient pas.
46:36Ce qui va être intéressant à suivre
46:38avec ce nouveau format de Ligue des champions,
46:40c'est qu'on repense à Montpellier qui est champion en 2012
46:42qui enchaînait avec les Ligues des champions l'année d'après
46:44qui est très vite dépassé en Ligue des champions
46:46qui se dit « On laisse tomber, on assure le maintien. »
46:48Et ils pensent un peu petit parce que
46:50ce n'est pas des clubs brest comme Montpellier à l'époque.
46:52Ce n'est pas des clubs structurés pour jouer en Ligue des champions.
46:54C'est ce que tu disais, tu as 6 points.
46:56Si tu pars du principe qu'entre 7 et 11 points,
46:58tu es qualifié pour les barrages,
47:00il peut y avoir une gestion qui se met en place
47:02où à partir du moment où tu as 8 ou 9 points,
47:04tu te dis qu'on reste pieds en Ligue des champions
47:06et on se concentre sur le championnat.
47:08Ça peut faire les bases communiquant
47:10et ça peut mettre en confiance le groupe.
47:12Je vais donner la suite du programme des réjouissances.
47:14Avec 6 points en 2 matchs, c'est les réjouissances.
47:16Quand on compare
47:18Lance l'année dernière
47:20qui jouait la Ligue des champions aussi
47:22et leur championnat au même stade aujourd'hui,
47:24ils avaient quand même 6 à 7 points de retard
47:26par rapport à ce que nous, nous sommes en train de faire.
47:28Alors, les réjouissances.
47:30Bayer Leverkusen à domicile.
47:32Ensuite, Sparta de Prague
47:34qui a mis 3 à 0 au Red Bull Salzbourg.
47:36À l'extérieur, on peut peut-être
47:38aller chercher un petit quelque chose au Sparta de Prague.
47:40Après, Barcelone ou Cameno,
47:42là on ne va peut-être pas être trop gourmand.
47:44Le PSV Eindhoven à domicile.
47:46Après tout, pourquoi pas.
47:48Puis taper un ancien champion d'Europe,
47:50c'est quand même bon pour le moral.
47:52Ensuite, là il y a quelque chose à faire.
47:54Le Shartar Donetsk à l'extérieur,
47:56mais comme c'est un club ukrainien,
47:58ce sera quelque part sur terrain neutre.
48:00Et enfin, là par contre,
48:02ce serait vraiment un exploit,
48:04le Real Madrid à domicile.
48:06Quand on voit 6 points au bout de 2 matchs,
48:08il y a peut-être quelque chose à faire.
48:10Le Real tremble.
48:12On va parler fantasme, ils vont gagner au Cameno,
48:14ils battent le Real.
48:16C'est pas au Camp Nou, c'est encore le stade olympique.
48:18Exactement, exactement.
48:20Il n'y a pas quelque chose à faire là.
48:22Momo Baldé va becter Vinicius.
48:26Je trouve que c'est un beau titre pour l'équipe.
48:28Non, non, mais ce serait magnifique.
48:30Après, que ce soit le Shartar,
48:32Barcelone, le Real,
48:34ou n'importe,
48:36il ne nous manque qu'encore 2 petits points,
48:38avoir 3 petits points.
48:40Ça se fait contre Prague, un point à Prague et un point au Shartar,
48:42et c'est bon, non ?
48:44On se faisait la réflexion quand on regardait
48:46les matchs à venir en Ligue des champions pour Brest.
48:48C'est super que sur les 2 premiers matchs,
48:50ils affrontent des équipes à leur portée
48:52qu'ils arrivent à battre.
48:54On a l'impression qu'ils ont le compte de fait
48:56que tout ce qui va arriver va être du bonus
48:58et qu'en plus de rêver à chaque match,
49:00il y a des vraies ambitions sportives qui se mettent en place.
49:02C'est génial ce qui se passe du côté de Brest.
49:04En deux mots, c'est juste qu'on arrive à être acteurs.
49:06On n'est pas passifs dans la Ligue des champions.
49:08C'est super important dans l'état d'esprit.
49:10Romain, le village gaulois d'Astérix
49:12est en Bretagne, ça se finit toujours
49:14par une chanson. Est-ce que tu peux nous
49:16chanter l'hymne de Brest pour conclure les vrais
49:18voix du foot ?
49:20Nous sommes les 6 F
49:22Sauvages et fiers
49:24de l'être
49:26Nos chants résonneront
49:28Comme le tonnerre de Brest
49:30Oh la la la la la
49:32Oh bah bravo !
49:34Et pour une fois, Philippe,
49:36on ne va pas baïonner le barde à la fin du week-end.
49:38Comme on dit en breton,
49:40ça veut dire merci beaucoup, je crois, c'est ça ?
49:42Et qu'en a-vous d'Avechal ?
49:44Au revoir et à la prochaine.
49:46On va aller chercher des infos.
49:48Où tu vas les chercher ?
49:50Je ne cite pas mes sources.
49:52Je ne cite pas mes sources.
49:54Merci beaucoup.
49:56Bonne Routiam, notre ami.
49:58Merci beaucoup Emmanuel Galasson.
50:00On se retrouve mardi prochain.
50:02Merci Romain, merci à tous.
50:04On se retrouve mardi, tout de suite.
50:06Jacques Pessis, les clés d'une vie.