La Juive du Château Trompette - 1974 - Episode 2

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DB - 03-10-2024

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Transcription
01:00Et que mon père a mangé la moitié de sa fortune avec les femmes !
01:04Et que je serai un jour maréchal de France !
01:07Jamais !
01:08Oh ben si !
01:09Je vous jure !
01:10Je vous jure que ce vin m'énerve !
01:13Et que je suis prêt à chercher querelle au bon lieu !
01:18Et que mon père a mangé la moitié de sa fortune avec les femmes !
01:23Et que mon père a mangé la moitié de sa fortune avec les femmes !
01:26Et que mon père a mangé la moitié de sa fortune avec les femmes !
01:29Au bon lieu !
01:30Lui-même !
01:34Oh ben dis-moi !
01:35Qu'est-ce qu'on dit ?
01:37Dis-moi, gentil homme !
01:39Aussi vrai que je me nomme le comte de Corat !
01:43Que mon aïeul était un bâtard du bon roi Henri !
01:47Et qu'il refusa la main d'une infante d'Espagne !
01:50Oh qu'elle a marché !
01:51Si, non, oui !
01:53Oui, je vous jure, messieurs, je vous jure !
01:56Je vous jure !
01:58Que cela m'est parfaitement égard !
02:16Que désirez-vous, mon gentil homme ?
02:18Un pichet de votre meilleur vin, un défaut de silence !
02:22Vous êtes touché dans le pays, il faudra vous habituer à ce que les voix sonnent plus fort que les écus !
02:27Et moi, mes gentils hommes !
02:30Apprenez que je suis le neveu de Messire Camus de Néville, l'intendant de la province !
02:39Et j'ai grande hâte d'arriver à Bordeaux !
02:41Pour quoi faire ?
02:43Pour voir ma fiancée !
02:47Une mystérieuse princesse !
02:49Ah oui, oui, oui, 8h du soir !
02:53Et en supposant que votre cheval sera aussi bon que ma jument, vous n'arriverez pas à Bordeaux avant 9h !
03:00Et alors ?
03:01Et alors, tout neveu de l'intendant que vous êtes, vous n'entrerez pas dans la ville,
03:04car toutes les portes en sont fermées, de la porte Gaillot à la porte Dijon !
03:08Il ferait beau voir que l'on m'interdise l'entrée d'une loue où mon oncle est seigneur et maître !
03:17Bordeaux, je l'enfoncerai plutôt avec le pommeau de mon épée !
03:21Je vais t'arriver une fois !
03:23Oui, oui, j'ai brisé un bâtant de la porte Gaillot à coups de pied !
03:27Un bâtant de la porte Gaillot ?
03:30Vous êtes un vigoureux, mon gentil homme !
03:34Oui, mais cela n'est rien !
03:36Après avoir brisé la porte, je me suis trouvé face à un cornet et à 10 hommes !
03:45Bordeaux !
03:47Je mets la main à l'épée et je charge !
03:59Et je tue 3 hommes !
04:02En reste 7 !
04:06Je remets la main à l'épée, je recharge !
04:14Et vous tuez les 3 autres !
04:15Ah non, 4 !
04:18Oh !
04:19Mais Dieu me pardonne, mes gentils hommes !
04:21Voici venir notre bon oncle Samuel !
04:24Pour vous servir !
04:26C'est ce brigand du jury !
04:28Un homme qui prête à 200% !
04:32Ah, c'est du bonheur !
04:34Ça, vous n'en savez rien, monsieur !
04:36Je ne prête que sur gage !
04:38C'est comme vous ne m'avez jamais rien engagé !
04:42Monsieur, je ne saurais tolérer qu'un pareil personnage s'asseye sous le même toit que nous !
04:47Ni moi !
04:50Monsieur, mon auberge est faite pour tout le monde !
04:54Pas pour lui !
04:56Dehors !
04:57Et si j'ai refusé de m'en aller ?
05:01Mais on vous jettera dehors !
05:03Monsieur, cet homme est infiniment respectable !
05:06Et de plus, il est mon ami !
05:09Tes amis ne sont pas forcément respectables !
05:12Trafiquants de piquets !
05:16Messieurs !
05:19Vous êtes quatre.
05:21Et je suis tout seul.
05:30Mais aussi vrai, je m'appelle Raoul de Blossac.
05:32Je n'ai ni château, ni terre.
05:34Et que disent et que sont tout mon bien.
05:36Je tue comme un chien celui qui l'aime au plus.
05:40Il m'amuse !
05:43Qu'est-ce donc, ce nourrissant ?
05:45Vous voulez chagriner votre famille, monsieur ?
05:47Mon ami, j'ai grande envie de vous mettre dans ma poche.
05:52Et de vous mener à mes neveux.
05:54Ils adorent les jouets.
05:57Oui.
05:58Si on arrêtait les fanfaronnades.
06:00Regarde.
06:31Qu'est-ce que c'est ?
06:53Monsieur, avez-vous remarqué que désarmement et riposte sont si jumeaux
06:57que j'ai laissé votre aimable corps.
07:00Mais je préfère continuer ce combat.
07:03Une arme, messieurs, s'il vous plaît.
07:27Monsieur, vous êtes un aimable garçon.
07:48Et j'engage mes amis à faire comme moi.
07:50Après tout, nous ne sommes pas des crocs mutaines,
07:53Claudion de Mardy.
07:54Ni des hommes, Henri Lajeunesse.
07:56C'est un enfant, Galahor de Kasterak.
07:59Raoul de Blossac.
08:00Eh bien, messieurs, ma fiancée m'attend. Je dois revenir au Bordeaux.
08:04Ma fiancée d'où je vous parlais...
08:05En route.
08:06Allons-y.
08:08Au revoir, Samuel.
08:09Ma foi, je ne serais pas fâché de faire sauter d'un coup d'épaule une de ces portes de Bordeaux.
08:15Monsieur, jusqu'au revoir.
08:16J'espère.
08:17Oncle Samuel.
08:22Enfin, les voilà partis.
08:24Monsieur, je vous remercie.
08:25Si, car M. Samuel m'est très cher.
08:27Mais croyez-le bien, il ne l'aurait pas chassé à Sylvan-Lauberge.
08:30Tout pauvre Simon que je suis, je n'ai plus d'un tour dans mon sac.
08:32Vous le savez, M. Samuel.
08:34Mais oui, mon cher Simon, je le sais.
08:36Ton cœur est bon et brave.
08:38Chez toi, je n'ai risqué rien.
08:40Tu m'es la même fois prouvé.
08:42Bon, je vais prendre la route de Bordeaux.
08:44Je ne peux m'attarder davantage.
08:46Mais vous venez à peine d'arriver. Votre chemin doit être pourvu.
08:48Oui, je sais, mais il me faut pourtant...
08:49Si, si, Spandail, vous prenez fantaisie d'accéder cette nuit même à Bordeaux,
08:53vous pourriez venir avec moi.
08:55Et y pénétrer à sans attendre l'ouverture des portes au coup de canon du château Trompette.
09:00Non, mais ces portes s'ouvriront devant vous?
09:03Sans du tout doute.
09:05Mais permettez-moi auparavant de vous inviter à souper.
09:09Avec plaisir.
09:11Je voudrais bien ça.
09:13C'est la moindre des choses.
09:24Je suis un pauvre diable,
09:26que les gens d'épée malmènent
09:28et que les mini-peuples insultent aux besoins,
09:31mais à Bordeaux, je suis un personnage.
09:36C'est notre capitale à nous autres israélites.
09:39Autrefois, on voulait que nous embrassions
09:42et qu'on nous embrassait,
09:44et on nous embrassait,
09:46et on nous embrassait,
09:48et on nous embrassait,
09:50et on nous embrassait,
09:52mais on voulait que nous embrassions les catholicismes.
09:55Un peu plus tard,
09:57on nous permis de conserver la foi de nos pères,
10:00pourvu que nous ne livrions à aucune pratique extérieure.
10:05Maintenant, on nous laisse libres
10:08d'exercer notre religion
10:11pourvu que nous acquittions nos impôts
10:14et vivions en bons citoyens.
10:18Et cette tolérance allant jusqu'à vous ouvrir les portes de la ville pendant la nuit?
10:22Oui.
10:25Oui, oui. Et non.
10:27Simon.
10:29Simon.
10:32Tiens. Tiens, mon petit.
10:34Merci, M. Samuel.
10:35Je crois que la nuit ne va pas tarder à tomber.
10:40Si vous voulez coucher à Bordeaux, vous n'avez qu'à me suivre.
10:43Mais laissez ici votre cheval.
10:46Notre hantelier vous l'enverra demain.
10:49Mais avec quoi un autre cheval à me prêter?
10:52J'ai beaucoup mieux que cela.
10:55J'ai ma voiture.
10:59Bonsoir, Simon.
11:00Au revoir, M. Samuel.
11:01Au revoir.
11:03Vous allez à Bordeaux. Est-ce que vous y cherchez forti?
11:06Pardonnez ma curiosité.
11:08Oh non, votre question n'est nullement indiscrète.
11:10Je vais à Bordeaux pour m'y embarquer et de là, gagner l'Amérique où la guerre vient d'éclater.
11:14Ce qui veut dire, dans l'auberge, n'avoir ni château, ni terre et posséder 10 équipes pour tout bien.
11:20Et c'est la pure vérité.
11:21On ne va pas loin avec 10 équipes.
11:24Les capitaines des navires ont beaucoup de timbres de faire payer passage à ceux qu'ils embarquent.
11:27Oui, je sais.
11:28Mais je vous avouerai que j'ai à Bordeaux un cousin fort bien placé sur lequel je compte un peu.
11:31Alors ça, c'est tout à fait différent.
11:34Descendrez-vous chez votre cousin?
11:36Oh non, non. Je préfère aller à l'auberge.
11:37Mon cousin est maintenant un grand seigneur.
11:39Et comme il y a 10 ans que nous ne sommes pas...
11:40Oui, vous descendrez à l'auberge avant de lui rendre visite.
11:43Oui, on m'en a indiqué une rue des Argentiers.
11:46La licorne, sans doute. Elle n'est pas loin de mon hôtel et l'aubergiste est un de mes amis.
11:52En route.
12:13A l'auberge.
12:43A l'auberge.
13:14Nous sommes arrivés.
13:18Bonsoir, Gadelon.
13:20Je vous emmène un voyageur.
13:22C'est une de mes meilleures amies.
13:24Prenez bien soin de lui.
13:25Je ne lui manquerai point.
13:27Bonne nuit, mon gentil homme.
13:29Bonsoir, oncle Samuel et merci.
13:30Je vous en prie.
13:33Veuillez entrer.
13:35Avez-vous faim, mon gentil homme?
13:37Oui, mais je suis très laid. Je préférais me rendre dans ma chambre.
13:39Vous n'y pensez pas? Dormir sans avoir coupé?
13:42Merde pour nous, les paupières ne se ferment que pour ceux qui ont l'estomac en temps.
13:45Allez, asseyez-vous.
13:46Comme vous voudrez.
13:49Non, je suis sûr.
13:51C'est pas possible.
13:52C'est pas possible.
13:53C'est pas possible.
13:54C'est pas possible.
13:55C'est pas possible.
13:56C'est pas possible.
13:57C'est pas possible.
13:58C'est pas possible.
13:59C'est pas possible.
14:00C'est pas possible.
14:01Je suis sûr.
14:03Bellejules n'est pas partie en Allemagne, comme le proclament partout dans le pays.
14:07Tu penses qu'elle est encore à Bordeaux?
14:09Précisément dans la maison de son père.
14:11Mon artiste a fait des perquisitionnages.
14:14Il a fouillé la porte de la cave aux grenouilles.
14:16C'est peut-être son contre-garde, mais on ne peut pas trouver la Bellejules.
14:20Mon artiste est pourtant persuadé qu'elle s'y cache.
14:22La source de la pétale montre sa révélation.
14:24C'est des cases indiquées au sable des années 60.
14:26Une fenêtre s'ouvre, une lumière brille et un bruit de manère.
14:29C'est à quelle heure on revient?
14:31Minuit.
14:32Peut-être trop tard.
14:33Non, car l'amant de la marquise déjà renommé reprendrait de son service avant cette heure.
14:36De toute façon, je suis certain de deux choses.
14:39La première, c'est que la Bellejules se cache dans la maison de sa mère.
14:42La seconde, c'est que la maison du juif a une autre entrée par où s'introduit.
14:46Cet homme-là qui adore la marquise surveille.
14:49On m'introduit en cette nuit dans la maison de sa mère, à la grande porte,
14:52parce qu'ils ont donné à porter ici une fausse clé,
14:54avec laquelle je compte bien tout à l'heure forcer le repère
14:56et découvrir enfin la preuve que j'attends.
14:59Le voilà, il était ça.
15:01Et le fasse qu'il le soit aussi cette nuit.
15:05Merci.
15:08Nous devons nous séparer.
15:10Demain, nous aurons nos mesures.
15:15Bonsoir, Monseigneur, et que la nuit soit bonne pour vous.
15:18Elle le sera.
15:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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19:59Mais c'est une maison enchantée.
20:24Un piment, deux courgettes
20:27et puis un navet.
20:28Du céleri, s'il te plaît.
20:30Des carottes.
20:31Un entretiché.
20:33Et puis, ensuite, un autre piment.
20:37Oui, non.
20:38Une aubergine.
20:47Déjà levé, mon gentilhomme?
20:49Comme vous-même, Maître Gadelon.
20:50Pardonnez ma surprise.
20:52J'aurais souhaité vous accueillir ce matin
20:54dans une salle un peu plus accueillante.
20:56Vous me surprenez.
20:57Ceci n'est rien.
20:58Peut-être désirez-vous visiter la ville
21:00ou bien vous faire conduire chez des personnes
21:02à qui vous voulez rendre visite.
21:03Je ne saurais trop m'efforcer de rendre service
21:05à des amis de l'oncle Samuel.
21:06Rien de tout cela.
21:07Je vous prie seulement de me donner des plumes
21:09de l'encre et du papier pour écrire une lettre.
21:10A vos ordres.
21:11Margot, des plumes de l'encre et du papier pour le gentilhomme.
21:14Je vous demanderai ensuite de la faire porter
21:16à mon cousin, Philippe de Blossac.
21:18En vérité, M. est le cousin du comte?
21:20Oui, son cousin germain.
21:22Je le crois assez bien situé.
21:24Dites que c'est le roi de Bordeaux.
21:26Comment votre seigneurie ne connaît pas la faveur du comte?
21:28Quelle faveur?
21:29Un des jurats de notre ville se nomme le marquis de Beauséjour.
21:32Et il a une très, très jolie femme.
21:34Et Mme de Beauséjour est la véritable reine de Bordeaux
21:36car l'intendant est amoureux fou d'elle.
21:38Et mon cousin?
21:39Alors j'y arrive et le cousin de votre seigneurie
21:41est l'amant heureux, lui, de la marquise.
21:44Mais alors l'intendant est jaloux de lui?
21:46Pas du tout.
21:48Tenez, si votre cousin désire devenir
21:50gouverneur du château Tompette,
21:52je suis sûr que l'intendant se fera une joie
21:54d'aller demander au roi.
21:56Allez, faites-moi préparer à déjeuner.
21:58Dans mon pays, on a faim au lever du soleil.
22:00Et soif?
22:01Tout le temps.
22:02Voilà comme j'aime la pratique.
22:06Monsieur, mon cousin.
22:14Vous êtes un bien trop grand personnage
22:19pour qu'un pauvre cadet comme moi,
22:22personnage,
22:29ose vous aller voir sans vous annoncer sa visite.
22:34Voulez-vous me permettre de vous rencontrer aujourd'hui?
22:39Votre cousin respectueux, Raoul de Blassac.
22:49Merci d'être venu.
22:51Je vous ai parlé.
22:52Margot!
22:54Rattrape-toi de porter ceci au château Tompette.
22:56Tout de suite.
23:19Arrêtez!
23:39Vous ici, monsieur l'intendant?
23:41Ma visite vous surprend, Philippe.
23:43Mais je n'ai voulu mettre personne dans la confidence.
23:46J'ai entendu par le réchant des tours des bruits qui commencent à circuler en ville.
23:51N'ignorez pas qu'il y a toujours des oreilles attentives aux ragots
23:54dès qu'ils peuvent nuire à l'autorité que je représente.
23:59Vous êtes le commandant second du château Tompette.
24:02Ne l'oubliez pas, Philippe.
24:04Je suis trop attaché à l'honneur pour l'oublier, monseigneur.
24:07C'est ce que j'ai répondu.
24:09N'importe.
24:11Des bruits courts disais-je
24:13que toutes les nuits,
24:16le château Tompette est placé à ce moment-là sous vos ordres
24:19pour ne reprendre votre poste
24:21que lorsque le jour va poindre.
24:26Qu'avez-vous à répondre à cela?
24:28Ce que vous-même avez répondu, monseigneur.
24:31Mon cher Philippe,
24:33je suis obligé de vous dire que je n'ai rien pu répondre.
24:37Vous êtes en donnée d'épreuves?
24:39Non, aucune.
24:40Alors, monseigneur,
24:42dois-je croire que vous écoutez les paroles de gens poussés par l'ambition,
24:45ou par la jalousie?
24:47Je ne puis le croire, monseigneur.
24:49Aussi, ne les ai-je pas écoutées.
24:51Mais entendues, ce qui est fort désagréable.
24:54Et de surcroît, fort dangereux.
24:56Et moi, monseigneur,
24:58je vous prierai non seulement de m'écouter, mais de m'entendre.
25:01Aucune de mes paroles, aucune de mes actions
25:03ne peut porter une atteinte, si petite soit-elle, à votre gouvernement.
25:06Au contraire, monseigneur,
25:08tout ce que je puis faire n'a qu'un but,
25:10celui de faire cesser les intrigues
25:12qui vous inquiètent et vous importunent.
25:15Je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant,
25:18mais je vous prie de me croire
25:20et de me garder votre confiance.
25:22Bientôt, vous reconnaîtrez d'une manière éclatante ma loyauté.
25:29Bien.
25:34Je vous fais confiance, Philippe.
25:37Agissez comme bon vous semblera.
25:46Mon capitaine, il y a là une personne qui demande à vous voir.
25:49Elle veut vous remettre une lettre.
25:51Faites-la entrer.
26:01J'ai un message à vous transmettre
26:03de la part de Raoul de Blossac, monseigneur.
26:05Qu'il est à Bordeaux?
26:06Oui, monseigneur, depuis hier soir,
26:08à l'aubèche de la Licorne.
26:11Y a-t-il une réponse, monseigneur?
26:14Une réponse?
26:17Non.
26:18Tu vas me conduire à la Licorne.
26:30Je ne peux pas.
26:31Je ne peux pas.
26:32Je ne peux pas.
26:33Je ne peux pas.
26:34Je ne peux pas.
26:35Je ne peux pas.
26:36Je ne peux pas.
26:37Je ne peux pas.
26:38Je ne peux pas.
26:39Je ne peux pas.
26:40Je ne peux pas.
26:41Je ne peux pas.
26:42Je ne peux pas.
26:43C'est impossible.
26:47Venu dans le déjeuner en poison à l'heure avant, c'est impossible.
26:50C'est impossible.
26:51Et on voit pour aujourd'hui.
26:52Non.
26:53Non.
26:54Non, mais parce que mon cuisinier est malade.
26:56Je vous l'ai déjà dit,
26:57la dernière fois que vous êtes venus
26:58que je ne pouvais pas vous faire un crédit.
27:01Mais maman,
27:03apprends que je vais épouser la plus belle
27:06et la plus riche fille de Bordeaux.
27:08C'est lui la plus riche, c'est vrai.
27:09En attendant, vous me donnez six pistoles.
27:11Eh bien, je t'en rendrai...
27:13trente!
27:14Maître Autelier, veuillez donc mettre à ma table
27:16le couvert de ces messieurs qui sont de mes amis.
27:18Dans ce cas,
27:20eh bien, mon cher, décidément,
27:22les auberges nous sont favorables.
27:24C'est toujours là qu'on rencontre ses meilleurs amis.
27:27Puis-je vous demander si vous avez passé une bonne nuit?
27:30Vous le pouvez, mais...
27:32Eh bien, nous ne pouvons pas répondre.
27:34Comment? Quelqu'un traite déjà?
27:37Secrète.
27:39Alors comprenez que nous ne pouvons rien dire.
27:42Bien.
27:44Et vous-même?
27:49Je crois que sans avoir à vous l'apprendre,
27:52vous allez tout savoir.
27:54Ah!
27:57Voilà un fort vilain regard.
28:01Nous nous occuperons du vôtre plus tard, monsieur.
28:05Non, non. Laissez parler, monsieur.
28:08Vous êtes assis, monsieur, et moi, je suis debout.
28:11Ah oui, c'est juste.
28:13Pourriez peut-être vous lever?
28:15C'est ce que j'ai fait hier soir, monsieur.
28:17Je sais, vous m'avez suivi.
28:19Vous auriez vous me suivre aujourd'hui, monsieur?
28:22Je ne dois pas rencontrer le diable.
28:24Vous ne rencontrerez pas le diable, mais mon épée.
28:27C'est une arme loyale.
28:29Et je la préfère aux fausses clés.
28:31Vous avouez donc?
28:33S'il y a un aveu, il vient de sortir de votre bouche.
28:35Monsieur, ça suffit.
28:37Je vais vous donner un petit conseil.
28:40Il est bon.
28:42Je le suivrai.
28:44Levez-vous et tirez votre épée.
28:47Je le suivrai.
28:49Levez-vous et tirez votre épée.
29:02Gadelon, éloigne les curieux, veux-tu?
29:07Et retourne à tes fourneaux.
29:10Oui, j'entends que le légume sera bon.
29:12Le temps de tuer monsieur et nous reprenons nos fourchettes.
29:16Et vous, à qui vous avez affaire?
29:19Non.
29:21Au chevalier de Torigny.
29:26La plus fine lame de Bordeaux.
29:28Monsieur, veuillez choisir vous-même l'endroit où vous allez tomber.
29:32Voilà une gasconnade qui vous portera malheur.
29:35Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, monsieur.
29:38Mais je vais avoir la douleur de vous tuer.
29:42A moins que nous puissions nous entendre.
29:45En vérité.
29:47Si vous vouliez me donner votre parole de rentrer chez vous
29:49et d'y garder les arrêts pendant 48 heures.
29:51Et pourquoi donc?
29:54C'est mon secret.
29:55Oui, je le devine.
29:57Vous êtes sans doute un ami du comte Philippe de Blossac que je déteste.
30:01Je suis son cousin.
30:03Vous avez sûrement appris des choses.
30:05Beaucoup de choses.
30:07Vous êtes un officier du roi.
30:09Cependant vous faites un bien vilain métier.
30:11Un métier d'espion.
30:14Nous avons les armes à la main.
30:17Et c'est mon droit.
30:18Soit.
30:21En garde, monsieur.
30:22Vous l'avez voulu.
30:43Merde.
31:13Merde.
31:43Merde.
32:13Merde.
32:44Parfait, moi j'ai eu la chance de n'être que désarmé.
32:47Fallait à tout prix que je fasse taire.
32:49Un homme trop dangereux.
32:51Trop dangereux pour qui?
32:53Écoutez, je vous dois la vérité.
32:55Hier, dès mon arrivée à Bordeaux,
32:57j'ai appris par un hasard miraculeux que mon cousin Philippe de Blossac
33:01était en danger de mort.
33:03Une conspiration de la marquise de Beauséjour, sans doute.
33:06C'est ce que j'ai appris.
33:08C'est ce que j'ai appris.
33:10Une conspiration de la marquise de Beauséjour, sans doute.
33:13Précisément, mais d'où le tenez-vous?
33:16Bordeaux est au courant.
33:18La seule chose que j'ignorais, c'est que Philippe de Blossac était votre cousin.
33:22Vous ignoriez aussi, très probablement, la machination de la marquise.
33:25Et l'homme que je viens de tuer en était un des rouages.
33:28Gadelon.
33:30Faut nous débarrasser de ceci.
33:32Allez.
33:33Cet homme était un ennemi de l'oncle Samuel et de sa nièce.
33:35Je le savais, monsieur.
33:36En vérité?
33:37Je ne sais pas que mes naissances dites.
33:39Le Pug passe dans mes cas.
33:42Quel meilleur moyen de faire disparaître un corps?
33:44Vous êtes vraiment obligé.
33:45Pas seulement obligé, un peu curieux aussi.
33:47Et vous savez ce qu'on dit?
33:48Que l'eau du Pug a le pouvoir de ressusciter les morts.
33:50Nous allons savoir tout de suite avec celui-là si ça marche.
33:52Gadelon.
34:09Gadelon.
34:39Qu'est-ce qu'il y a?
34:55Quel bonheur de te voir, mon cousin.
34:57Je ne t'avais vu qu'enfant.
34:59Et ton visage n'a pas changé.
35:01Et toi non plus, tu n'as pas changé.
35:03Je reconnais ton sourire après tant d'années.
35:06Je désirais tellement te rencontrer.
35:09Qu'est-ce que vous êtes en train de se faire?
35:12Mon ami, le comte de Coharas.
35:17Un compliment, monsieur.
35:18À propos de quoi?
35:20Votre cousin s'est battu comme un lion avec le chevalier de Taurigny.
35:23Tu as blessé le chevalier?
35:24Ah non, je l'ai tué.
35:26Tué?
35:27Oui, pour te protéger d'une mauvaise histoire, mais...
35:30j'aimerais t'en entretenir un instant particulier.
35:33Vous permettez, comte?
35:35Oui, je vous en prie.
35:39Merci.
35:49Raoul.
35:51Je suis très heureux de te revoir.
35:54J'avais besoin d'un ami fidèle et brave.
35:57C'est le ciel qui t'envoie.
35:59Tu arrives au moment où j'étais seul et découragé.
36:05C'est surtout le commencement de cette aventure qu'il faut que je te raconte.
36:09Je suis arrivé à Bordeaux, pauvre comme toi, ambitieux et affamé.
36:13Une lettre de recommandation m'ouvrit la porte du château Trompette.
36:16Je devins vite cornette d'un régiment.
36:19Un soir, l'intendant donna un bal masqué,
36:23comme celui qui aura lieu ce soir.
36:27Il y avait à ce bal,
36:29une femme dont tous les yeux des jeunes hommes mendiaient le regard.
36:34Comment cela se vit-il, je n'en sais rien.
36:39Mais huit jours plus tard, je devins l'amant de cette femme.
36:43Tu as deviné, c'était la marquise de Beauséjour.
36:55Il n'y a pas qu'au bal masqué qu'on porte des masques.
36:58Vous voyez mon vrai visage.
37:00Je n'en ai pas d'autre.
37:02Non.
37:04Tu as celui du soldat.
37:06Le soldat, peut-être.
37:08Du héros.
37:09Quand sais-tu ?
37:12Si je le veux, tu le seras.
37:14Si vous le voulez, par quel pouvoir ?
37:19Le mien.
37:21J'ai toujours obtenu ce que je désirais.
37:24Toujours ?
37:25Jusqu'à maintenant.
37:28J'espère le dire encore demain.
37:31Tu n'as pas d'autre visage, bien sûr.
37:35C'est pour cela que je l'ai deviné si facilement.
37:40J'aimerais aimer ce visage.
37:44Il est parfaitement ajusté à tes gestes, à tes mots.
37:49Sans doute, je n'aime pas tricher.
37:52Encore moins lorsque je rencontre pour la première fois
37:55ceux dont je n'avais fait que rêver.
38:01Si vous portez un masque,
38:04c'est un masque fascinant.
38:08C'est un masque qui te plaît ?
38:13Sais-tu ce que je dissimule ?
38:16Ce que je cache ?
38:23Non.
38:24Je ne cache rien.
38:27Un héros ne peut avoir peur.
38:44Philippe de Blossac,
38:46du 4e Régiment de forteresse.
38:50Souhaites-tu m'aimer ?
38:52Souhaites-tu m'aimer ?
38:56C'est une aventure, tu sais.
39:00Une longue reconnaissance de chacun de nous.
39:05Le souhaites-tu ?
39:07Si vous le permettez.
39:13Je ne le permets pas.
39:17Vous l'exigez presque.
39:20Tu crois qu'on peut exiger d'être aimé de quelqu'un ?
39:24On peut le souhaiter tellement profondément
39:27que l'on finit par l'obtenir.
39:33Tu as réussi.
39:35Bravo, beau sorcier.
39:50Ne me trahis jamais,
39:52ou je risque de reprendre ma dague.
39:58J'ignorais que les femmes pouvaient jouer avec.
40:05Des coupes-papiers ?
40:08Ça sent crainte.
40:10Je ne la reprendrai pas.
40:13Il faudrait pour cela que je me mette à tes pieds.
40:20Rends-la moi, si tu n'as pas peur.
40:36Pendant cinq ans, nous nous sommes adorés.
40:39J'ai été le roi de Bordeaux.
40:41Elle est plus puissante que l'intendant.
40:43Ce qu'elle veut, le roi le veut.
40:46Peut-être que cet amour durerait-il encore
40:48aussi ardent qu'au premier jour,
40:51si je n'avais rencontré Sarah.
40:55Sarah est la fille d'une soeur de Samuel.
41:00Il y a trois ans qu'elle est venue à Bordeaux.
41:02Et vite, elle fit l'admiration de tous
41:05par sa beauté et sa simplicité.
41:11Un soir, une demi-douzaine de jeunes hommes
41:14échauffés par le jeu et la boisson dans un tripot de la ville
41:17firent un singulier pacte.
41:20Ils s'engagèrent à me prêter main forte pour enlever la belle juive
41:23et à tirer au sort pour savoir qui serait son amant.
41:27Samuel eut vent de ce complot.
41:30Il s'en vint donc au château de Trompette
41:32et réclamait la protection de l'intendant.
41:36Ce fut moi qui le reçus, le rassurais,
41:39lui promis l'aide demandée.
41:42Le soir venu, je m'en allais tout seul chez Samuel.
41:46Et vos soldats, me dit-il ?
41:48Je n'en ai pas, mais soyez sans crainte,
41:51mon épée est une solide compagne.
41:54Vers minuit, on frappa à la porte.
41:56La misérable troupe s'apprêtait à l'enlèvement.
41:59J'ouvris moi-même les deux bâtants.
42:01Les assaillants étaient au nombre de six.
42:03J'en tuais deux sur le sec de la porte, profitant de la surprise.
42:06Puis j'en blessais deux autres. Le reste prit la fuite.
42:10Sarah descendit, effrayée par le bruit de la lutte.
42:14Je ne l'avais jamais vue. Je fus ébloui.
42:40Merci.
42:42Ne me remerciez pas, mademoiselle.
42:45Cela m'a permis de vous voir.
42:47Je ne connaissais que par votre oncle votre présence dans cette demeure.
42:53Pour nous, il est difficile d'aller à vos balles et à vos fêtes.
42:57Certains soirs, je préférais rester dans le calme d'une maison aussi paisible.
43:04Elle déplait à quelques-uns, puisqu'ils ont été touchés.
43:07Elle déplait à quelques-uns, puisqu'ils ont essayé d'y pénétrer l'épée à la main.
43:11Ce genre de compagnie livrant ne recule jamais devant la violence.
43:15C'est à vous qu'ils s'en voulaient.
43:17Je sais.
43:19Tous ceux qui épurent, nobles, discrets, les gênent.
43:24Ils essaient de piétiner la beauté dans leur rage de ne pouvoir se l'approprier.
43:31Pourquoi demeurez-vous dans cette ville ?
43:38J'espérais trouver à Bordeaux un abri plus sûr.
43:47En Allemagne, il ne me restait plus personne.
43:56Mon oncle Samuel est le seul lien avec ma famille.
44:02Je suis heureuse auprès de lui.
44:08Maintenant que je vous ai rencontrés, j'aurais toujours des craintes pour vous.
44:14Votre oncle ne peut plus suffire à vous défendre.
44:17Lorsque vous sortez, soyez vigilante.
44:27Mademoiselle, depuis ce soir, vous devenez mon principal souci.
44:33Alors je quitterai la ville ?
44:34Ne faites rien.
44:36Permettez-moi seulement de passer souvent pour veiller sur votre sécurité.
44:59Je revins souvent, fort souvent chez l'oncle Samuel.
45:02Un amour fou pour Sarah s'était emparé de moi.
45:05Je me jurais de rompre avec la marquise et d'épouser Sarah.
45:23Tu vis en moi depuis longtemps.
45:27Caché,
45:29dissimulé,
45:30muet,
45:32comme si tu avais eu peur de te montrer trop tôt.
45:36Tu avais raison.
45:37J'aurais peut-être été sauvage, maladroite.
45:44Pendant tout ce temps, je n'apercevais que ton ombre, inaccessible.
45:51Si je souffrais,
45:55c'était de ne pouvoir toucher ta bouche,
45:58tes mains,
46:05ton corps.
46:11Oh, Philippe, mon amour !
46:28Le monde est trop étrange.
46:38Je regarde souvent, à travers les volets clos, grouiller la rue.
46:45Il me semble voir tourbillonner des poissons.
46:49Ils ne me voient pas.
46:53Ils ne m'entendent pas.
46:59J'imagine leur vie,
47:02qui ne peut être la mienne.
47:07Jusqu'à ce que toi, tu viennes,
47:10tu épouses, alors, les vieilles filles,
47:12et tu reviendras.
47:14Jusqu'à ce que toi, tu viennes,
47:17tu épouses, alors, les vrais contours de mon vrai monde.
47:20Alors, j'oublie tout.
47:22Tout ce qui n'est pas toi.
47:23Tout ce qui n'est pas notre histoire.
47:26Cette merveilleuse histoire,
47:28silencieuse, secrète,
47:32échappée au bruit et à la fureur des villes et des rues.
47:37Elles sont chaudes à tes lèvres.
47:40Tes yeux ne m'ont jamais menti.
47:45Tu ne m'as jamais été étranger.
47:47Dès que je t'ai vue, j'ai pensé.
47:50Il est enfin venu.
47:52Il s'est enfin montré.
47:56Je ne savais pas qui tu étais, ni d'où tu venais.
47:59Tu n'avais pas besoin d'avoir un nom.
48:02Que tu sois un grand pour les uns,
48:04un anonyme pour les autres,
48:06pour moi, tu es tout.
48:09Tu étais l'unique.
48:25Un jour, tu quitteras cet affreux costume de soldat.
48:30Je ne pourrais pas vivre si je devais t'attendre pendant des mois et des mois.
48:35Que m'importe la plus belle victoire
48:37si ton visage ressemble à celui des autres morts.
48:42Je hais la guerre.
48:44Ne parle plus, Sarah.
48:47Oublions tout cela.
48:49Je t'écoute respirer.
48:52Ton coeur bat doucement
48:54en aigrenant un temps heureux.
48:58Je t'aime.
49:01Je t'aime.
49:05L'histoire avait fait beaucoup jaser dans la ville,
49:08sombrie par vin même jusqu'aux oreilles de la marquise.
49:18L'évangile s'écumule.
49:20Les taux se resserrent.
49:22Il nous faudra quitter cette ville le plus rapidement possible
49:24et vivre sans nous cacher.
49:26Ne plus recourir à ces stratagèmes pour passer quelques heures ensemble.
49:31Mon pauvre amour.
49:34Tu n'aurais jamais dû entrer dans la maison de Samuel.
49:40Ici pour toi c'était un piège.
49:42Un piège ?
49:44Mais tu es l'air libre que je respire.
49:46Ma joie.
49:48Mon unique joie.
49:50Je t'ai trouvé
49:52comme si je t'avais cherché pendant des millénaires.
49:56Ne souffre pas tant de m'aimer, Philippe.
49:59Accepte cela tout simplement.
50:01Avec un grand bonheur.
50:03Fais confiance et demain nous partirons.
50:06Moi j'attends sans impatience.
50:09Je rêve tout le jour au moment où nous serons délivrés.
50:13C'est un si vieux rêve pour nous.
50:16Je hais cette comédie que les circonstances m'ont obligé à jouer.
50:27J'ai tellement peur d'être lâche.
50:29Toi, un lâche ?
50:31Mais n'est-ce pas toi qui m'as délivré de ces ivrognes furieux ?
50:34C'est très simple de se battre l'épée à la main.
50:37Il est beaucoup plus difficile d'affronter certaines forces
50:40qui te paralysent et te clôt au sol avec d'autres armes et d'autres lois.
50:45Malgré tout mon courage,
50:47je me sens ligoté, vaincu.
50:55C'est ton amour
50:57qui me permettra de faire front
50:59et de nous délivrer.
51:06Et un matin,
51:08l'intendant m'ordonna d'aller conduire un convoi de munitions
51:11loin, très loin de Bordeaux.
51:14C'était une manœuvre de cette tigresse,
51:17la marquise de Beau Séjour,
51:19qui en même temps faisait ordonner par l'intendant
51:22le renvoi de Sarah en Allemagne.
51:25Aujourd'hui,
51:27je soupçonne fort Sarah de se cacher encore dans la maison de son oncle.
51:31Et nos rencontres sont pour elle tellement probables
51:34qu'elle charge ses espions de dévérifier.
51:38Voilà, mon cher Raoul.
51:40Tu connais toute l'histoire.
51:43Tu es plus que mon cousin maintenant.
51:45Tu es mon frère.
51:47Et c'est désormais entre nous,
51:49à la vie, à la mort.
51:52C'était vrai, Philippe.
51:55Les conseillers de la marquise sont fort méprisables
51:58et les blossacs ne peuvent y rester indifférents.
52:01Merci.
52:03Il y a ce soir le bal masqué à Noël au château Trompette.
52:07Je te ferai parvenir une invitation
52:09ainsi qu'à ton ami le comte de Coras.
52:26Quelle est donc cette ravissante petite Colombie?
52:29Comment vous ne la reconnaissez pas?
52:32C'est votre femme, cher Raoul.
52:35Je le croirais volontiers car sa tournure est presque la même.
52:39Oui, exactement la même.
52:41Hélas, j'ai la preuve du contraire.
52:44J'ai la douleur de vous apprendre que la marquise a privé vos salons de sa maison.
52:48C'est impossible, voyons.
52:50Je vous répète que ma femme n'est pas venue, je le sais bien.
52:53Et pourquoi ne serait-elle pas venue?
52:56Parce qu'elle est retenue au lit, souffrant d'une horrible migraine.
53:00Et bien pourtant, je vous parie sans Louis, mon cher ami,
53:03que la séduisante Colombine et la marquise de vos séjours
53:06ne sont qu'une seule et même personne.
53:13C'est absurde!
53:17C'est absurde!
53:22C'est absurde!
53:33Bonsoir, comte.
53:36Je crois que vous me reconnaissez.
53:38Suivez-moi.
54:22Abonnez-vous !
54:52Relecture des sous-titres faite par la communauté d'Amara.org

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