Avec Gilbert Cette, président du Conseil d'orientation des retraites
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 8h-20, avec nous, il faut être très précis en ce moment dans les discussions budgétaires,
00:09il est question d'argent, l'État a besoin d'argent,
00:13et pour être précis, eh bien j'ai le secours ce matin de Gilles Berset,
00:18qui est président du Conseil d'orientation des retraites.
00:20Gilles Berset, bonjour.
00:22Bonjour.
00:23Merci d'être avec nous ce matin.
00:25Alors, projet de budget transmis au Conseil des finances publiques.
00:30L'effort prévu par Michel Barnier, 60 milliards d'euros.
00:36Où trouver 60 milliards d'euros ?
00:38La dépense publique, réduction de 40 milliards d'euros,
00:42et 20 milliards de hausse d'impôt, ça fait 60 milliards.
00:46Bien, parmi les pistes envisagées pour des économies,
00:52une des pistes qui se précise, je ne sais pas si vous avez des informations de votre côté,
00:58la piste sur l'indexation des pensions de retraite sur l'inflation.
01:02Alors, je rappelle que les pensions de retraite sont indexées sur l'inflation,
01:06indexation qui intervient le 1er janvier,
01:09c'est-à-dire que le 1er janvier, les retraites augmentent en fonction de l'inflation,
01:12et ce serait décalé au 1er juillet.
01:17Vous avez des informations à ce propos, Gilles Berset ?
01:20Je n'ai pas d'autres informations que ce que vous venez de dire,
01:24qui est tout à fait conforme à la déclaration du Premier ministre.
01:26Voilà. Donc si on commence avec les retraités, si je comprends bien.
01:32Pourquoi les retraités, Gilles Berset ?
01:36Écoutez, les retraités contribueraient pour environ 4 milliards
01:42à l'effort de réduction des dépenses de 40 milliards.
01:45Oui, ils contribueraient pour 10% à la réduction des dépenses publiques,
01:51à la maîtrise de la dépense publique.
01:54Donc c'est un effort qui est assez limité, qui est demandé aux retraités.
02:01Je rappelle que cet effort correspondrait à environ 4 milliards d'euros
02:07pour des dépenses de retraite qui ont été, en 2023, de 385 milliards d'euros.
02:14Donc on voit que cet effort, ça correspond à 1% des dépenses de retraite.
02:20Vous voyez donc que cet effort n'est pas un effort massif, énorme, qui est demandé aux retraités.
02:28C'est 1% des dépenses de retraite.
02:29Oui, c'est amortissable, si je puis dire, pour les retraités.
02:33Donc report jusqu'au 1er juillet.
02:35Bien, Gilles Berset, les retraites.
02:39Vous êtes président du Conseil d'orientation des retraites.
02:44On va beaucoup parler, évidemment, de la réforme, de la dernière réforme des retraites
02:48et d'une éventuelle abrogation de cette dernière réforme des retraites
02:52puisque le Rassemblement national veut l'abroger, la gauche veut l'abroger.
02:57En fait, tout le monde, sauf le Bloc central, veut l'abroger, cette réforme des retraites, Gilles Berset.
03:02Quelles conséquences si cette réforme des retraites est abrogée ?
03:06Bien, le choix qui est à faire par les décideurs politiques
03:10et par, évidemment, les instances parlementaires est le suivant.
03:15Soit on préfère être un pays qui a davantage de richesses produites chaque année,
03:21ce qui permet, évidemment, des retours sur les finances publiques importants
03:26via la TVA, via toutes les formes d'impôts, bien au-delà du seul financement des retraites.
03:32Soit on préfère travailler moins, par exemple, par un retour à 62 ans,
03:37de l'âge de départ à la retraite, de l'âge d'ouverture des droits pour le départ à la retraite.
03:43Et dans ce cas-là, on a moins de ressources.
03:45La taille du gâteau, en quelque sorte, à se partager entre tous les Français est plus faible.
03:51Et puis, les finances publiques en pâtissent largement,
03:54non seulement pour le financement des retraites,
03:57mais bien au-delà, parce que moins de richesses produites,
04:02ça veut dire moins de produits intérieurs bruts, ça veut dire moins de recettes de TVA,
04:05moins de recettes d'impôts sur le revenu, moins de recettes d'impôts sur les sociétés,
04:09et donc un impauvrissement général et moins de moyens pour l'État de mener ses politiques publiques.
04:14– Ça veut dire que revenir à 62 ans coûterait très cher à l'État, et donc aux Français.
04:21– Revenir à 62 ans coûterait très cher à l'État, c'est-à-dire aux Français.
04:25Le choix, c'est vraiment le suivant, soit on veut avoir les moyens financiers
04:30d'engager des réformes, mais avec la difficulté, bien sûr, le désagrément,
04:36travailler plus longtemps, soit on ne veut pas.
04:39Et dans ce cas-là, bien évidemment, on est plus pauvres et on a moins de moyens
04:45pour engager des réformes de l'éducation nationale, du système de santé, etc.
04:49Vous voyez, le débat est bien plus large que celui du seul financement des retraites.
04:55– Où en est-on d'ailleurs financièrement ?
04:59Vous êtes président du Conseil d'orientation des retraites, où en est-on financièrement ?
05:06– Ce qui a été montré dans notre dernier rapport publié au mois de juin dernier,
05:13c'est que de 2024 jusqu'à l'horizon de nos prévisions financières,
05:20qui sont faites sous un ensemble d'hypothèses, bien sûr, qui peuvent être discutées,
05:24qui peuvent être remises en cause pour certaines dans notre prochain rapport,
05:28on prend bien sûr le jeu d'hypothèses qui nous paraît le plus réaliste
05:31au moment où on fait ces prévisions financières.
05:34Eh bien, sous cet ensemble d'hypothèses, notre système de retraite serait spontanément
05:39en léger déséquilibre de 0,2% du PIB dès l'année 2024,
05:44et ce déséquilibre se creuserait ensuite pour atteindre 0,8% du PIB
05:52à la fin de la période de prévision.
05:54– 0,8%, ça correspond à combien ?
05:56Ça fait 100 milliards ?
05:58– 0,8% du PIB avec le PIB actuel, ça fait environ 25 milliards.
06:09Donc il manquerait 25 milliards dans les caisses.
06:13– Voilà, il manquerait 25 milliards dans les caisses spontanément,
06:17bien sûr sous l'hypothèse qu'aucune décision n'est prise.
06:21– Et si on revient à 62 ans, il va manquer combien ?
06:27– Il manquerait beaucoup plus, mais au-delà même du financement des retraites,
06:31encore une fois j'insiste, le plus gros de l'effet n'est pas sur le financement des retraites,
06:37le plus gros de l'effet est sur les finances publiques globalement considérées.
06:42En retour à 62 ans, ça ferait perdre environ 1,5% du PIB à terme.
06:51– Oui, ça fait 50 milliards ça !
06:53– 1,5% du PIB, vous voyez avec un taux de prélèvement obligatoire de 45,4%,
07:01eh bien ça ferait perdre une petite vingtaine de milliards d'euros
07:05dans les caisses publiques globalement considérées.
07:09– Merci Gilles Berset, merci Président du Conseil d'orientation des retraites.
07:13Merci à vous, 7h47, bien.