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Avec Arlette Chabot et Guy Carlier

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-09-20##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Maxime Trouleau, on en parle avec l'histoire d'Hicham, il est quelle heure ? 8h22.
00:08Condamné en 2016, écoutez bien cette histoire.
00:11Condamné Hicham, en 2016, pour avoir rejoint Daech,
00:15il devait être expulsé du territoire français,
00:19mais ni l'Algérie, ni le Maroc ne veulent de lui,
00:22conséquence, il est toujours en France.
00:24Oui, pas le choix, France 2 l'a rencontré, il est le frère aîné
00:27de l'un des terroristes du 13 novembre 2015,
00:30et en 2016, il est donc condamné à de la prison,
00:33déchut de sa nationalité, ensuite, après avoir effectué sa peine,
00:36il devait être, depuis, renvoyé vers l'un de ses deux pays d'origine,
00:39le Maroc et l'Algérie, qui ont refusé de l'accueillir.
00:42J'ai fait l'objet d'un arrêté ministériel d'expulsion,
00:45et les autorités administratives françaises se sont heurtées
00:48dans la possibilité de pouvoir m'expulser vers les pays concernés,
00:51donc les pays n'ont pas donné suite.
00:53Voilà, Hicham qui est donc placé pendant 7 mois.
00:55Vous avez remarqué qu'on a accéléré sa voix volontairement, c'est transformé.
00:58Oui, France 2.
01:00Donc Hicham est donc placé pendant 7 mois dans un centre de rétention administrative,
01:03puis, depuis 2 mois, il est assigné à résidence
01:06dans un hôtel, au frais du contribuable,
01:09une chambre d'un modeste hôtel, certes, avec le petit déjeuner
01:12inclus tout de même, 90 euros par nuit, soit un total
01:15de 2700 euros tous les mois.
01:18Hicham en a clairement conscience.
01:20Clairement, je coûte de l'argent, je suis un poids pour l'Etat,
01:24Voilà, 2700 euros par mois, auxquels il faut ajouter près de 130 000 euros,
01:27soit le coût des 7 mois de rétention administrative.
01:30Bien, Arlette et Guy, ça illustre bien
01:33la difficulté pour renvoyer chez eux
01:36des personnes indésirables en France.
01:39Oui, c'est le fameux QTF, l'obligation de territoire français,
01:42sauf que s'il n'y a pas de décépassé consulaire des Etats,
01:45il reste là, et après,
01:48chaque fois qu'il y a un drame,
01:52commis par une action affreuse,
01:55commise par quelqu'un qui était sous le QTF,
01:58on dit que c'est dramatique.
02:01Si on lui payait un billet d'avion de retour direct,
02:04si on le mettait dans un avion, après tout, il rentrerait.
02:07Mais il sera renvoyé par l'Algérie et le Maroc, il n'en veut pas.
02:10Il peut peut-être voyager tranquillement, on lui paye un billet d'avion,
02:13pour rentrer chez lui.
02:16Oui, mais il sera remis dans l'avion de retour.
02:19L'évolution des reconduites,
02:22puisqu'on nous sort ça régulièrement,
02:25ne vous inquiétez pas, le chiffre ridicule va augmenter.
02:28J'aimerais bien connaître,
02:31j'aimerais bien actualiser.
02:34Je n'ai pas de chiffre en tête, je ne vais pas dire de bêtise, mais ça a été un peu mieux.
02:37Ça a augmenté depuis le début de l'année, mais ça a baissé l'année dernière en 2023.
02:40Après, il y a des mesures, vous vous souvenez,
02:43de rétorsion avec l'Algérie ou le Maroc.
02:46On limite les visas d'entrée sur le territoire français,
02:49et en échange, vous allez bien devoir accepter
02:52ceux qui vont expulser. Finalement, ça n'a pas marché,
02:55on a renoncé, et donc on est dans la même situation.
02:58Nous allons revenir sur le gouvernement, Guy et Arlette,
03:01avec l'intervention de Monique, qui est l'une de nos auditrices.
03:04Bonjour Monique. Bonjour.
03:07Vous êtes électrice NFP, Nouveau Front Populaire,
03:10c'est bien cela ? Oui, c'est ça.
03:13Le nouveau gouvernement, qu'en pensez-vous ?
03:16J'ai l'impression que
03:19c'est de la poudre de perlimpinpin,
03:22comme il a dit Macron, parce que ce n'est pas possible.
03:25Je veux dire, est-ce qu'il écoute
03:28la voix des Français, ou il s'écoute lui-même ?
03:31Pour vous, il fallait
03:34un gouvernement NFP ?
03:37Il fallait un gouvernement NFP, voilà.
03:40Ensuite, l'Assemblée Nationale aurait décidé
03:43s'il fallait dissoudre ou pas, ce n'était pas son rôle.
03:46À Macron, je veux dire, il nous a mobilisés,
03:49on est allés voter, pourquoi ?
03:52Pour rien du tout. Finalement, il aurait dû laisser
03:55ce gouvernement bancal qu'il y avait
03:58au départ, et finit son mandat tranquillement.
04:01Je veux dire,
04:04il emmène, je ne sais pas,
04:07le désordre complet.
04:10Pour vous, c'est le désordre complet, le NFP qui...
04:13Vous auriez aimé, par exemple, que Bernard Cazeneuve
04:16soit Premier ministre ?
04:19Non, je ne sais pas, mais pour moi,
04:22celui qui est arrivé en tête, même que ça soit relatif,
04:25aurait pu prendre le poste de Premier ministre.
04:28Je ne parle pas de nom particulier.
04:31Ça aurait rassuré tout le monde.
04:34Il y avait une motion de dépensure, on répartit à zéro.
04:37Là, on ne sait même plus où on va.
04:40Nous verrons si le gouvernement
04:43est censuré ou pas. Merci Monique, merci pour ces remarques.
04:46Arlette, que pensez-vous de ce que dit Monique ?
04:49Je suis assez d'accord au fond, et même François Hollande
04:52est d'accord, il avait parlé de faute institutionnelle
04:55ou faute politique de la part d'Emmanuel Macron.
04:58C'est vrai que le fantôme de Lucie Castex
05:01va hanter la vie politique pendant
05:04quelques mois. Il fallait effectivement sans doute
05:07aller confier au moins
05:10à Lucie Castex la charge de consulter,
05:13d'essayer d'élargir ou de trouver une vraie majorité.
05:16Et puis ensuite, la laisser présenter
05:19à l'Assemblée nationale une déclaration de politique
05:22générale, et il y aurait une censure immédiate.
05:25Oui, mais censure immédiate, ça veut dire quoi ?
05:28Fin de ce gouvernement ? Nomination d'un autre gouvernement ?
05:31Nous aurions entré encore dans une...
05:34Oui, mais Jean-Jacques, l'hypothèque
05:37était levée, c'est-à-dire qu'on voyait bien que la gauche n'avait pas
05:40de majorité pour gouverner. Donc au fond,
05:43il fallait revenir à l'absurde.
05:46Attendez, il valait mieux encore une fois
05:49lever cette hypothèque, et on n'a pas fini
05:52de l'entendre, c'est comme le 49-3 sur la réforme des retraites.
05:55Je n'ai pas fini de l'entendre, et vous voyez à quel point ça pèse.
05:58C'était aussi une faute de ne pas prendre le risque, au fond,
06:01de dire, il n'y a pas de réforme des retraites, celle-là, en tout cas,
06:04ce projet est abandonné, on va en faire un autre. Vous traînez ça,
06:07c'est quand même des erreurs politiques lourdes que, effectivement,
06:10le président de la République, notamment, va payer. Pourquoi ne pas
06:13avoir tenté ? Effectivement, il y aurait eu une censure
06:16de la droite, d'Emma Crony, du groupe central,
06:19du RN, et voilà. Et on cherchait une autre solution.
06:22Erreur, aussi, de ne pas avoir tenté Bernard Cazeneuve,
06:25car, moi, je pense qu'il n'aurait pas eu de censure votée
06:28par une majorité du groupe socialiste, et il aurait pu, effectivement,
06:31tenter le coup. Mais là, je pense que le président ne voulait pas,
06:34effectivement, parce que, dans la balance, il y avait la réforme
06:37des retraites que Bernard Cazeneuve voulait mettre sur la table.
06:40Justement, Arlette, je voudrais vous poser une question là-dessus.
06:43Tout, en fait, on assiste à un remaniement ?
06:46Non, plus que ça. Si, grosso modo, est-ce que,
06:49en tout cas, l'impression que ça donne, est-ce qu'il n'aurait pas été plus simple
06:52de le faire, ou est-ce que, ce que je veux dire,
06:55est-ce que la situation actuelle est un,
06:58comment dirais-je, un stratagème
07:01d'Emmanuel Macron, ou est-ce qu'il a été débordé
07:04par les événements, quand il a décidé cette dissolution,
07:07et il se retrouve, par hasard,
07:10avec un jeu qui lui est favorable à nouveau ?
07:13C'est-à-dire, cette...
07:17Est-ce que c'est le cas, c'est un remaniement ?
07:20Ah non, quand vous regardez, quand même, le nombre de LR qui rentrent,
07:23étaient quand même des adversaires déterminés d'Emmanuel Macron.
07:26Trois ministres de plein exercice.
07:29Après, on va regarder le nombre de ministres délégués, de secrétaires d'État,
07:32et là, on retrouve, effectivement,
07:35un nombre important de LR. Et quand vous regardez aussi
07:38les LR qui étaient passés chez Emmanuel Macron, ça fait quand même
07:41une teinte de droite assez forte.
07:45C'est un gouvernement de droite, disons-le.
07:48C'est plutôt un gouvernement de droite, c'est pour ça que,
07:51on va voir ce que dit la Macronie
07:54issue de la gauche.
07:57Je sens que ça commence à gronder.
08:00Que fera, effectivement, Bruno Retailleau ?
08:03A-t-il le ministère de l'Intérieur dans son intégralité, avec l'immigration dedans ?
08:06Donc, ça veut dire qu'il y aura quand même
08:09des mesures très fortes qui sont prises sur la sécurité
08:12et l'immigration. Ça fera plaisir à la droite,
08:15mais moi, je pense qu'il y a une vraie tonalité LR.
08:18Certains voient la patte de Nicolas Sarkozy, mais enfin, ça ressemble plus
08:21à un gouvernement sarkoziste qu'à un gouvernement de gauche, non ?
08:24Merci Arlette Chabot et Guy Carlier.

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