• le mois dernier
Le procès des viols de Mazan pose la question de la retransmission des vidéos des viols dans les salles d'audience. L’association de la presse judiciaire dénonce dans un communiqué le huis clos partiel qui "prive le citoyen du contrepoids nécessaire de l'information professionnelle". 

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Transcription
00:00Pour l'association de la presse judiciaire,
00:02choisir de ne pas diffuser devant les journalistes les vidéos des viols,
00:06malgré la demande de Gisèle Pellicot,
00:09est une entrave à la liberté d'informer.
00:11En excluant les journalistes de la salle d'audience
00:13au moment où seront abordés des éléments cruciaux
00:15dans l'enjeu judiciaire de ce procès,
00:17le président prive le citoyen du contrepoids nécessaire
00:20de l'information professionnelle sur les propos déformés
00:23et les déballages nauséabonds qui n'en seront qu'amplifiés.
00:25Ça permet de mettre en perspective le récit des accusés
00:29face à la réalité des images
00:31et de documenter ce procès dans son intégralité.
00:34Moi, il y a dix jours, j'ai pu voir l'une de ces vidéos
00:36qui a été projetée dans la salle d'audience.
00:38C'était insoutenable, mais ça permet de se rendre compte
00:41vraiment de ce qu'a enduré Gisèle Pellicot.
00:43Mais cet avocat de l'un des accusés défend lui ce huis clos partiel.
00:47Nul besoin pour les journalistes de voir ces vidéos, selon lui.
00:51Le président, systématiquement,
00:54prend la peine de lire le descriptif des vidéos
00:57qui a été réalisé par les enquêteurs.
00:58Ce qui est déjà largement évocateur.
01:01Est-ce que pour autant, le fait qu'on puisse projeter ça sur grand écran,
01:03c'est utile à faire de la bonne justice ?
01:06C'est ça le sujet.
01:07La réponse, de notre point de vue, est non.
01:09La cour criminelle doit décider ce matin
01:11si le huis clos partiel est maintenu
01:13ou si la presse pourra dorénavant rester dans la salle d'audience
01:17lors de la diffusion des vidéos.

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