Dans une interview accordée à France 2, jeudi, le Premier ministre Michel Barnier a entendu jeudi asseoir son autorité, en assumant des hausses d'impôt pour quelque "300 entreprises" ainsi que "les personnes les plus fortunées", malgré les frictions avec le camp macroniste, et en nuançant la ligne dure prônée par son ministre de l'Intérieur sur l'immigration. Pour Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, l’engagement du gouvernement est de «ne pas faire peser la contrainte sur les classes moyennes qui travaillent».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Les grandes lignes seront données la semaine prochaine. Nous, on prend un engagement.
00:03C'est de ne pas faire peser la contrainte sur les classes moyennes qui travaillent.
00:08J'entends beaucoup parler de hausse d'impôts.
00:10Je voudrais redire aujourd'hui devant vous qu'il est hors de question, hors de question,
00:13d'augmenter les impôts des classes moyennes, des classes populaires, des gens qui travaillent.
00:17Pourquoi ? Parce qu'on sait que c'est déjà difficile pour beaucoup de Français.
00:22Et donc, ce n'est pas à eux de faire des efforts.
00:24On va terminer sur les baisses de dépenses publiques.
00:27Pour l'instant, les grandes lignes, on les connaîtra dans les prochains jours.
00:29Mais Michel Barnier a parlé de fusion de services publics.
00:32Donc, on pourrait fusionner des services publics. Est-ce que vous avez des exemples ?
00:36En tout cas, il y a besoin d'être davantage efficace dans le fonctionnement de l'État.
00:39Vous savez, la dépense publique, elle a doublé depuis l'an 2000.
00:43Est-ce que les Français, aujourd'hui, considèrent qu'ils en ont pour leurs impôts ?
00:47Pas nécessairement.
00:49Donc, on a augmenté la dépense sans mesurer l'efficacité.
00:52Et aujourd'hui, on a besoin de se pencher sur l'efficacité des différents services publics.
00:56On a 170 000 fonctionnaires depuis 2017, depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
00:59170 000 fonctionnaires en plus. Ça coûte.
01:02Il faut qu'on regarde ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien.
01:05Ne mettons pas tout dans le même sac.
01:07Dans les 170 000 fonctionnaires, il y a par exemple 10 000 créations de places pour les forces de l'ordre.
01:14Je pense qu'on s'accorde pour dire que ça, c'est nécessaire.
01:16Augmenter et recruter davantage d'enseignants, on s'accorde pour dire que c'est nécessaire.
01:21Donc, ce n'est pas tout noir, tout blanc.
01:23Mais on a besoin de davantage d'efficacité.
01:25Au fond, mettre davantage d'argent dans le service public, ce n'est pas toujours un gage d'efficacité.
01:30Sur les hausses d'impôts sont visées 300 grandes entreprises
01:33et les Français qui ont des gros revenus, même des très gros revenus.
01:37Mais des revenus du travail.
01:39Vous allez donc augmenter les impôts de Français qui travaillent.
01:41On parle de 500 000 euros par an pour un couple sans enfant.
01:46On estime que dans la mesure où la réduction des dépenses est le premier levier qui va être utilisé,
01:52il est légitime et juste de demander un effort ciblé, exceptionnel et temporaire,
01:59à ceux qui le peuvent le plus, de qui on parle.
02:01On parle, par exemple, pour un couple de gens qui gagnent plus de 500 000 euros net par an.
02:08Je pense que dans vos auditeurs et dans vos téléspectateurs, ces news européens,
02:12il n'y a pas une majorité de gens.
02:14Ce sont des très gros revenus, j'en conviens.
02:16Mais ce sont des revenus du travail.
02:19Ce n'est pas tout à fait ce que j'appelle la classe moyenne.
02:22On est d'accord.
02:23Mais vous aviez dit que vous n'augmenteriez pas les impôts pour les Français qui travaillent.
02:27C'est du revenu du travail.
02:28Pour les classes moyennes qui travaillent.
02:29Ce n'est pas tout à fait la classe moyenne.
02:31Un moment où on arrive à 6 % de déficit cette année, 7 % l'année prochaine si on ne fait rien.
02:38Il y a un effort national à produire.
02:42Demander des efforts ciblés et exceptionnels, qui ne sont pas des efforts pérennes,
02:48qui sont temporaires, ça nous semble juste.
02:51Après, la méthode Barnier, c'est de mettre des propositions sur la table.
02:55Nous, on propose une équation qui fonctionne.
02:57Entre 40 milliards d'euros de réduction de dépenses et 20 milliards de contributions exceptionnelles.
03:03Si d'autres groupes politiques ont des idées pour faire plus efficace et mieux,
03:07ils vous les envoient.
03:11Réalisé par la communauté d'Amara.org