Michel Barnier a indiqué ce jeudi renoncer à augmenter les taxes sur l'électricité au-delà de leur niveau d'avant le bouclier tarifaire contre l'inflation et réduire l'aide médicale d'État pour les sans-papiers. Deux concessions faites pour tenter de convaincre le RN de ne pas censurer son gouvernement lors des échéances à venir. Cependant le Rassemblement national assure qu'il demeure des "difficultés" et laisse "jusqu'à lundi" au Premier ministre pour les résoudre.
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00:00Il est question d'une situation que Emmanuel Macron a créée.
00:04J'entends dire que la France emprunte à des taux d'intérêt qui sont ceux de la Grèce.
00:10Merci M. Macron, dans ces cas-là, c'est cet an de macronisme qui nous mène dans cette situation.
00:15Donc c'est toujours un peu curieux d'entendre que les mêmes ont prouvé les solutions aux problèmes qu'ils ont créés.
00:20Et de quoi il est question ?
00:21Il est question donc d'une situation créée par Emmanuel Macron parce qu'il n'a pas respecté la démocratie.
00:26Il a dissout l'Assemblée nationale et au lieu de se comporter en chef d'État respectueux des institutions de la Ve République,
00:33il s'est comporté en chef de parti.
00:35Il a cherché à constituer lui-même un gouvernement.
00:38Il aurait dû faire quoi ? Démissionner ?
00:40Non, il aurait dû demander à Mme Lucie Castex de former un gouvernement.
00:43Mais vous n'avez pas de majorité, vous l'avez eu à l'élection.
00:45Pardonnez-moi, mais on ne va pas refaire le débat des législatives.
00:48Essayons d'avancer. Vous vous attendez quoi maintenant ?
00:52Comme vous voyez, je suis le seul homme de gauche sur ce plateau.
00:55Vous allez peut-être me laisser parler.
00:56Justement, on vous écoute.
00:58Si j'ai décidé que c'était le plus important, c'était qu'Emmanuel Macron avait violé l'esprit des institutions
01:05et qu'il avait procédé à une sorte de coup d'État en ralenti, sans violence, mais un coup d'État quand même.
01:10J'ai le droit de considérer que c'est une question de principe qui détermine tout le reste.
01:15Donc je vous le dis, ça détermine tout le reste.
01:17Et donc oui, M. Macron devra partir à un moment ou à un autre
01:20parce qu'il a commis une forfaiture absolument qui le discrédible et qui le délégitime.
01:26Alors est-ce que la démission...
01:28J'enchaîne sur le sujet.
01:31Qu'est-ce qui nous préoccupe ?
01:32Puisque M. Macron nous dit que nous ne sommes pas intéressés par la vie des Français.
01:36Moi, j'aimerais savoir.
01:37Hier, on avait une niche parlementaire, comme vous le savez.
01:39C'est le seul jour où les groupes d'opposition peuvent avoir la main sur l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.
01:45On a posé une question.
01:46On a voulu voter sur l'abrogation de la réforme des retraites.
01:50Les macronistes ont fait une obstruction lamentable.
01:52Vous allez oser nous faire le coup de l'obstruction ?
01:54Vous qui avez déposé des dizaines de milliers d'amendements...
01:56D'abord, moi, j'ose tout, vous voyez.
01:58Oui, effectivement.
01:58C'est pour ça qu'on les reconnaît, oui.
02:00Y compris de dire sur un plateau, nous sommes six...
02:02Vous ne pensez pas que c'est déplacé, monsieur ?
02:03Non, je pense que tout ce que vous dites depuis tout à l'heure est déplacé.
02:05Vous venez de me traiter de con, en réalité, vous savez.
02:07Non, c'était un petit mot.
02:08Alors, c'est pas le terme employé.
02:10Non, mais vous voyez, les leçons de politesse, elles sont bonnes à l'égard des insoumis,
02:14mais elles ne sont jamais bonnes pour l'extrême droite de valeur actuelle.
02:18Vous vous accusez d'être le seul de gauche.
02:20Déjà, en soi, c'est un manque de respect vis-à-vis de la France.
02:23Deux personnes qui sont en train de s'occuper de moi.
02:25Je suis en train simplement de parler, de vous dire oui.
02:28J'ose vous dire que...
02:29En parlant de forfaiture, c'est un peu fort quand même.
02:31Mais un président de la République qui appelle,
02:34à partir du moment où un président de la République demande à un monsieur d'un parti
02:39qui a fait 5,6% de former un gouvernement, ça s'appelle une forfaiture,
02:43mais vous n'avez pas la même conception de la démocratie que moi.
02:45C'est pas grave, vous avez le droit, mais moi, je considère que c'est une forfaiture
02:48et beaucoup de nos concitoyens le pensent.
02:50Et quand la question de la réforme des retraites
02:52et de l'abrogation de la réforme des retraites est posée...
02:54Rapidement, parce que j'aimerais qu'on avance sur vos propos.
02:57Oui, mais c'est un sujet qui préoccupe les Français.
02:59Donc, moi, ça me préoccupe.
03:01Je ne pense pas normal qu'on ait volé deux ans de la vie des Français
03:03sans jamais voter sur ce sujet.
03:05C'est pour vous la priorité d'abroger la réforme des retraites ?
03:08Bien sûr, c'est une des grandes priorités.
03:11Et on a vu que rien ne serait possible si ces gens ne partaient pas.
03:15Et nous les ferons partir.
03:17Il y aura censure pour M. Barnier et il y aura démission le moment venu
03:20ou destitution s'il le faut, nous y parviendrons.
03:22Parce qu'Emmanuel Macron est désormais un verrou sur la vie démocratique de ce pays
03:27et il faudra faire sauter le verrou.