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Michel Barnier a indiqué ce jeudi renoncer à augmenter les taxes sur l'électricité au-delà de leur niveau d'avant le bouclier tarifaire contre l'inflation et réduire l'aide médicale d'État pour les sans-papiers. Deux concessions faites pour tenter de convaincre le RN de ne pas censurer son gouvernement lors des échéances à venir. Cependant le Rassemblement national assure qu'il demeure des "difficultés" et laisse "jusqu'à lundi" au Premier ministre pour les résoudre. 

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Transcription
00:00Je vous ai indiqué nos lignes rouges en matière de pouvoir d'achat en faveur des Français et de compétitivité des entreprises,
00:06mais il y a aussi la question, et ça M. le Premier ministre n'a pas répondu à cette question, c'est comment il finance ses mesures.
00:11En tout cas, c'est ce manque à gagner pour l'État. Là aussi, nous avons formulé un certain nombre de propositions de bon sens,
00:18et il reste assez flou sur ce sujet, parce qu'en fait, je ne voudrais pas qu'il rentre de la main droite ce qu'il a pris de la main gauche.
00:26Donc là, on attend beaucoup de clarifications de la part du Premier ministre.
00:29J'insiste, pardonnez-moi, parce que Franck Aliziot était invité hier soir sur notre plateau, et il nous a dit non, non, ça c'est lignes rouges,
00:37c'est valable que pour le budget de la Sécurité sociale. Pour le PLF, mi-décembre, il y aura une autre liste de courses.
00:42Non, mais c'est pas des listes de courses, mais en fait le budget, il faut vraiment le voir dans sa globalité.
00:48Là, pour le PLFSS, c'est la question du coup de la santé, donc la question du déremboursement des médicaments,
00:55de la désindexation des pensions de retraite sur l'inflation, de la suppression de l'aide médicale d'État.
01:00Vous savez que nous, nous voulons la transformer en aide médicale d'urgence, comme l'immense majorité des Français.
01:04Là aussi, nous trouvons le Premier ministre très silencieux. Donc là, ce qui va se passer lundi,
01:10il reste encore du temps à M. Barnier pour faire preuve de responsabilité, en quelque sorte.
01:15Lundi, au moment du vote sur le PLFSS, il sera en mesure d'introduire des amendements.
01:22Nous souhaitons que ces amendements retiennent nos propositions.
01:26Si jamais le budget est rejeté, le Premier ministre n'est pas obligé d'activer le 49.3.
01:32Il y a une autre lecture qui se passe à l'Assemblée nationale.
01:34Donc, c'est ce que nous demandons au Premier ministre.
01:36Entendez-nous, continuons les débats et ne passez pas tout de suite,
01:40par une mesure très brutale et majoritairement rejetée par les Français, le 49.3.
01:45Sinon, évidemment, nous serons obligés de voter la motion de censure.
01:48Moi, j'avais compris qu'il y avait un ultimatum fixé à lundi.
01:52Sinon, c'était une motion de censure pour céder aux demandes de Marine Le Pen.
01:55Et là, vous êtes en train de dire...
01:56En fait, l'ultimatum, ce n'est pas uniquement céder aux demandes de Marine Le Pen,
01:58c'est de dire, n'utilisez pas tout de suite le 49.3.
02:01Prenons encore le temps de la discussion.
02:04En fait, ce que je dis, c'est que contrairement à la tendance alarmiste,
02:07au ton alarmiste qu'essayent d'adopter M. le Premier ministre et l'ensemble de ses ministres,
02:12qui ont envie d'une seule chose, c'est de ne pas perdre leur siège,
02:15je leur dis que lundi, ça n'est pas la fin.
02:17Le Premier ministre peut encore changer les choses
02:19en insérant des amendements à la lecture post-commission mixte paritaire.
02:24Et si jamais le budget est refusé, il n'est pas obligé de dégainer le 49.3.
02:28Il peut y avoir une autre lecture.
02:29Et ça, bien sûr.
02:30Donc, en fait, on est très loin du catastrophisme ambiant.

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