Michel Barnier a indiqué ce jeudi renoncer à augmenter les taxes sur l'électricité au-delà de leur niveau d'avant le bouclier tarifaire contre l'inflation et réduire l'aide médicale d'État pour les sans-papiers. Deux concessions faites pour tenter de convaincre le RN de ne pas censurer son gouvernement lors des échéances à venir. Cependant le Rassemblement national assure qu'il demeure des "difficultés" et laisse "jusqu'à lundi" au Premier ministre pour les résoudre.
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00:00Mais l'équation elle est la même depuis le départ, il n'est pas en train de céder plus, de céder moins, il est en train de faire des compromis, c'est ce qu'il a dit depuis le départ.
00:07Alors est-ce qu'il doit accepter ces compromis ?
00:09C'est son objectif depuis le début, c'est d'arriver à faire voter un budget pour la France, un budget qui soit équilibré et qui tienne compte de l'avis de tous les députés de la représentation nationale.
00:18Dans une situation où il n'y a pas de majorité à l'Assemblée, c'est quand même bien normal que le Premier ministre, qui a dû faire un budget en 15 jours et qui a dit lui-même que la copie était perfectible,
00:26écoute tous les députés, et d'ailleurs ce qui se passe sur l'électricité, nous-mêmes nous l'avions demandé, moi-même, j'avais proposé un amendement pour limiter à 32€ MWh l'attaque sur l'électricité, c'est-à-dire le même niveau qu'auparavant.
00:38Mais donc, qu'on soit clair, parce que vous faites partie de ce fameux bloc central, vous conseillez là à Michel Barnier, vous lui dites oui sur les médicaments, des remboursements des médicaments, il faut revenir sur cette mesure,
00:47et oui, il faut revaloriser toutes les retraites au 1er janvier, pour éviter la censure.
00:52Je n'ai pas de conseil à donner au Premier ministre, c'est comme l'a dit Christophe Barbier, un négociateur professionnel, c'est quelqu'un qui sait faire ce qu'il faut pour aboutir, et moi je lui fais confiance,
01:01et je crois que c'est surtout l'intérêt de la France. Et puis je crois que c'est aussi l'intérêt de tous ceux qui aujourd'hui s'opposent à lui, parce qu'il faudra expliquer pour le Rassemblement National,
01:09si jamais le gouvernement tombe, qu'à cause du Rassemblement National, on se retrouve éventuellement avec un gouvernement de gauche, avec des élus de la France insoumise à l'intérieur,
01:17et pour les élus de la France insoumise, il faudra expliquer qu'ils sont au pouvoir grâce aux voix du Rassemblement National qui ont fait tomber le gouvernement de Michel Barnier.
01:25Et je pense qu'en fait la pression depuis le début, elle n'est pas tant sur Michel Barnier que sur ces deux extrêmes qui cherchent à s'allier pour gouverner, pour renverser.
01:33Si il cède sur ces deux points demandés par le Rassemblement National, vous n'avez pas peur, vous ne craignez pas qu'il sorte affaibli de cette séquence,
01:41et qu'on ait encore plus l'impression d'un Premier ministre sous l'influence du RN ?
01:45Vous voyez bien que s'il ne cédait sur rien, on dirait, voilà, c'est pas possible, il n'est pas à l'écoute, il ne fait pas de concessions, il ne cherche pas le compromis,
01:53il reste dans son couloir, et quand il fait des concessions, on lui dit, tu fais des concessions, donc tu es l'otage d'un tel, tu es l'otage d'un tel.
01:59D'ailleurs au début de la discussion, c'était, il y a des augmentations d'impôts, c'est parce qu'il est l'otage de la gauche, c'est pour faire plaisir à la gauche,
02:06c'est pour donner des cadeaux à la gauche qu'il fait des augmentations d'impôts. Là maintenant, on fait des concessions sur tel ou tel sujet,
02:14c'est pour faire plaisir à une telle ou à un tel. Donc je pense que les choses doivent être regardées globalement, c'est important pour la France d'avoir son budget,
02:21c'est normal de faire des concessions lorsqu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale, et c'est exactement ce que fait le Premier ministre.
02:26Et on comprend donc votre position qui est de soutenir le Premier ministre si jamais il acceptait de répondre à ses demandes sur les médicaments et sur les retraites.