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Amine Elbahi, juriste, revient sur l'âge du principal suspect d'un règlement de comptes à 14 ans. «Les chefs de gangs ont compris que les mineurs étaient intouchables», selon lui.


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Transcription
00:00Oui, mais il y a aussi une logique dans le discours qui nous amène droit dans le mur.
00:0614 ans, Anthony, on parle d'un mineur de 14 ans.
00:11On parlera probablement après de bandes rivales qui s'affrontent, pas seulement à Marseille,
00:17c'est notamment le cas à Paris, c'est notamment le cas dans certains quartiers populaires.
00:22La question que je vous pose ce matin, c'est où sont les parents ?
00:26Parce qu'il ne peut pas y avoir de bandes rivales,
00:28il ne peut pas y avoir de délinquance juvénile sans démission parentale.
00:34Et comme tous les Français ce matin, je me pose la question,
00:38jusqu'à quand allons-nous continuer à verser autant d'argent à des parents
00:43qui n'ont pas la capacité, la responsabilité de prendre en charge
00:48et d'assumer matériellement, financièrement leurs enfants ?
00:52On ne peut pas continuer de verser des allocations familiales,
00:56des bourses scolaires, des aides financières et des aides sociales à gogo,
01:01c'est-à-dire des droits sans exiger en contrepartie des devoirs.
01:06C'est de cette façon-là dont l'État doit être capable de remettre de l'or.
01:10C'est mettre les parents devant leur responsabilité.
01:14C'est au fond la moindre des choses, au-delà même de l'explosion de la violence.
01:19Bien sûr que ces mineurs sont intouchables,
01:23les grandes mafias et les grandes têtes de réseau ont compris
01:27que ces mineurs étaient intouchables d'abord parce que,
01:29contrairement à ce que pense M. Migaud,
01:31oui, la justice est bien laxiste,
01:33et encore plus en ce qui concerne la justice des mineurs,
01:36puisque non seulement ils ne sont pas punis,
01:38mais en plus ils bénéficient systématiquement,
01:42en dessous de 16 ans, de l'excuse de minorité.

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