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Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, a condamné fermement l'organisation de rassemblements en soutien à Gaza dans les locaux du campus parisien de Sciences Po.

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Transcription
00:00Non, mais l'université ça a toujours été un lieu de débat, et effectivement les étudiants, heureusement qu'ils se mobilisent,
00:08heureusement que la jeunesse n'est pas insensible à ce qui se passe, on a encore une fois quelque chose d'absolument terrible au Proche-Orient,
00:16en Palestine, on a pour moins un génocide en cours à Gaza, on a aujourd'hui une guerre qui s'étend jusqu'au Liban,
00:21et donc les étudiants sont effectivement très sensibilisés à cette question, se mobilisent, débattent, et les drapeaux, c'est une façon pacifique,
00:32tout à fait classique, d'exprimer une forme de solidarité, et je ne vois pas le lien avec le désordre, pourquoi du désordre ?
00:38Parce que Jean-Luc Mélenchon appelle à s'en soumettre, que parfois dans ces rassemblements, je prends l'exemple de Sciences Po,
00:43mais pas seulement, depuis des mois, il y a des gens qui participent à ces rassemblements et qui appellent au soulèvement,
00:47il y a Mahassan, la députée européenne, qui vient de chez vous, il y a des gens qui ont été condamnés, qui demandent au soulèvement, qui appellent à l'intifada,
00:56la relation entre le moyen symbolique du drapeau et qui se mélange avec ça, fait qu'il y a une...
01:02– Non, il faut mélanger, il y a des appels à l'intifada, il y a une personne qui a fait ça, effectivement, elle a été d'ailleurs, je crois, arrêtée,
01:09et que la justice fasse son travail, mais par contre, ce n'est pas parce que vous avez des gens qui ont comme ça des propos ou des comportements individuellement
01:16qui sont éventuellement condamnables, qu'il faut censurer la solidarité, l'expression dans ce pays.
01:22Vous savez, moi, j'étais le député qui a organisé la première manifestation autorisée dans ce pays, en soutien aux Palestiniens,
01:29parce qu'au départ, on n'avait même pas le droit de manifester ou de se rassembler, et des rassemblements à Sergy ou à Paris, moi, je suis député de Sergy...
01:35– Parce qu'il y a eu des risques de troubles à l'Europe publique, c'est la raison de l'histoire.
01:37– Oui, en effet, des dizaines, il n'y en a jamais eu trop. – Oui, c'est bien.
01:39– Il n'y en a jamais eu trop dans l'Europe publique, on se rassemble, on met des bougies, on se sent impuissants souvent,
01:44parce qu'on se dit, on est là, dehors, quelques-uns, mais au moins, on exprime une solidarité,
01:49et ça, ce serait un problème en France, ce serait un problème dans ce pays ? Non, je ne crois pas.
01:53Il peut y avoir ici ou là des gens qui peuvent déborder, et il faut traiter ça comme ça doit être traité,
01:59mais on voit bien qu'il y a une tentation de ce gouvernement, de ce pouvoir, et M. Edzel, moi, je préférais qu'il s'inquiète de savoir
02:05le nombre d'étudiants qui sont sans licence, sans master, qui ne vont pas pouvoir poursuivre d'études,
02:09plutôt que de, encore une fois, faire de l'esbrouf, de l'agitation.
02:13Les étudiants savent très bien ce qu'ils font, on a un grand pays mûr sur le plan démocratique
02:18qui peut exprimer sa solidarité et manifester, sans qu'on ait besoin d'avoir la police,
02:21par M. Edzel, qui, à mon avis, a autre chose à faire.

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