Budget 2025 : Gérald Darmanin propose de mettre fin aux 35 heures, qu'en pensez-vous ?

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04— Si on en parlait, si on en parlait avec vous, Benjamin Gleize, si on parlait de Gérald Darmanin,

00:09qui veut mettre fin définitivement aux 35 heures.

00:13— Oui, c'est ce qu'il propose dans une interview.

00:15— Alors là, c'est un peu aux échos, hein. — Oui, ce matin dans les échois.

00:18— Un peu une posture, hein. Posture politicienne, peut-être. Enfin, je ne sais pas, non.

00:22— 2027, bientôt. — À vous d'en juger.

00:24— Oui, forcément, cette date-là. En tout cas, selon Gérald Darmanin, on ne travaille pas assez en France.

00:29— Que préconisent-ils précisément ? Ils préconisent de mettre fin définitivement aux 35 heures dans le privé

00:34et de renvoyer le temps de travail au dialogue dans l'entreprise en échange d'intéressements et de participation.

00:39Cette proposition, elle fait réagir notamment son ancien patron, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal,

00:45qui nuance dans le 20h de TF1.

00:47— On est déjà, dans la plupart des cas, plus aux 35 heures.

00:49Vous le savez, il y a des accords de branche, des accords d'entreprise.

00:51Moi, ce que je propose, là aussi, c'est qu'on soit vraiment aux 35 heures dans toute la fonction publique.

00:56On sait qu'aujourd'hui – il y a un rapport de la Cour des comptes qui est sorti notamment dans les collectivités locales –

01:01tout le monde ne fait pas les 35 heures.

01:03Ça rapporterait 1 milliard d'euros de mettre tout le monde aux 35 heures.

01:06Ça permettrait d'éviter une partie des efforts qui sont demandés par exemple à nos retraités.

01:10Vous avez abordé le gel des retraites ou sur l'augmentation trop forte de la facture d'électricité.

01:16— Le temps de travail des fonctionnaires, Gérald Darmanin en parle également.

01:19Il va plus loin que l'ancien Premier ministre.

01:21Il suggère, lui, de passer à 36 ou 37 heures, donc dans le public, bien sûr payé en conséquence, précise-t-il,

01:27pour un gain qu'il estime, lui, à 4 milliards d'euros, rien que dans le public.

01:31— Mais que pense-t-il réellement du report de l'augmentation des retraites ?

01:36Moi, j'aimerais savoir. Est-ce qu'il est contre ou pour ? Que les questions soient claires.

01:42Chloé, il l'a dit ou pas ? Vous avez regardé ces interviews d'Attal.

01:45Il est contre ou il est pour ?

01:47— Il sous-entend qu'il est contre sans vraiment le dire.

01:51— Il sous-entend. Mais parce qu'il faut le pousser pour aller qu'il nous dise qu'il est contre.

01:55— Bien sûr. — Parce qu'il est contre, en fait.

01:57— Probablement. Probablement.

01:59— Évidemment. Évidemment. Qu'est-ce que vous en pensez, Éric ?

02:01— D'abord, il faut quand même se souvenir qu'il y a deux parties, la plupart du temps, dans une retraite.

02:07Il y a la partie légale, le plafond de la Sécu.

02:11Puis il y a la partie privée, la Gercarco, pour ceux qui ne travaillent pas dans la fonction publique.

02:16En réalité, il faut quand même le dire, le gouvernement, il n'a la main que sur la partie publique,

02:22pas sur la partie Gercarco.

02:24La Gercarco, vous vous souvenez, le gouvernement avait essayé de mettre la main sur la cassette de la Gercarco.

02:29C'est 60 milliards d'euros que l'État essaie de piquer dans les poches de la Gercarco.

02:34Bon voilà. Alors après, d'après ce que je comprends aussi,

02:37Michel Barnier réfléchit de nouveau à reporter à janvier l'augmentation des retraites.

02:45Il pourrait revenir sur...

02:47Il y a eu une telle polémique sur cette mesure que ça semble évident.

02:53Mais il est dommage que l'État ne s'exprime pas clairement là-dessus.

02:57Moi, je ne comprends pas.

02:59Il y a des sujets sur lesquels il aurait pu s'exprimer hier soir davantage, je suis d'accord.

03:03Notamment la sortie du président de la République.

03:05Vous pensez que c'était Dillet, toi ?

03:07Attendez, je ne sais pas. Vous imaginez quand même.

03:10C'est le sujet d'actualité.

03:12Unité à vous, Dillet.

03:15Le lendemain, c'est-à-dire le 7 octobre, c'est la commémoration du pogrom en Israël.

03:20Et la question ne lui est pas posée de la sortie du président de la République ?

03:23Je l'attends, Gabriel Attal.

03:25Il ne veut toujours pas venir ici, je ne sais pas pourquoi.

03:27Pourtant, je me suis toujours très bien entendu avec lui.

03:29Peut-être qu'il a peur des questions, je ne sais pas.

03:32Précise, justement, pour savoir exactement ce qu'il pense.

03:35Il prépare 2027, Gabriel Attal.

03:37Darmanin prépare 2027.

03:39Il va bien falloir que tous ces candidats virtuels nous le disent, qu'ils sont là pour 2027.

03:45Clairement, les Français ont besoin de savoir, évidemment.

03:48Sur la proposition des 35 heures.

03:51On voit bien que, depuis qu'il est sorti du gouvernement,

03:54Gérald Darmanin fait tout ce qu'il peut pour exister.

03:57Et donc, c'est vrai que c'est un symbole qui claque.

04:01Et donc, du coup, ça fait parler, ça lui permet d'exister.

04:04Mais il y a quand même...

04:06Déjà, un, c'est quand même assez...

04:09C'est faire du gros rouge qui tâche.

04:11Je parle à la France qui pense qu'il y a des feignasses,

04:14et notamment les fonctionnaires qui ne font rien, etc.

04:18Et deux, c'est quand même en contradiction avec son ADN politique,

04:23en tout cas ce qu'il prétend, qui est de parler aux catégories populaires.

04:26Parce que les catégories populaires, qui ont plutôt des travaux plus pénibles,

04:30sont bien contentes d'être aux 35 heures.

04:33— Oui, ça, c'est vrai, non, Éric ?

04:35— Oui, oui, oui, oui. Non, mais les 35 heures, c'est un sujet...

04:38— Son mouvement s'appelle populaire, je crois, non, Darmanin ?

04:41— Mais si vous voulez, je pense aussi que Darmanin,

04:43dans la course des petits chevaux qui s'aligne pour 2027,

04:46il essaie d'avoir un profil au-delà du profil sécuritaire

04:49qu'il a incarné comme ministre de l'Intérieur.

04:51Donc il rappelle aussi aux Français qu'il a été ministre des comptes publics,

04:54et qu'il a des propositions économiques.

04:56Vous voyez, il faut avoir un profil complet, hein, si vous vous présentez.

04:59Maintenant, je vais vous dire, j'en parlais tout à l'heure,

05:01il y a un jeu de bonnes taux absolument incroyable.

05:03Il n'y a qu'à Faucon.

05:05Donc vous avez 100 000 fonctionnaires de trop dans la fonction territoriale

05:08rapport de la Cour des comptes.

05:10Si vous supprimez ces 100 000 fonctionnaires,

05:12vous récupérez 4 milliards,

05:14eh ben, c'est pas plus compliqué que ça, M. Bourdin.

05:16Il suffit de récupérer les 4 milliards

05:18et vous augmentez les fonctionnaires qui passent à 38 heures.

05:20— Non, mais...

05:22Il faut arrêter de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.

05:25— On nous prend pour des imbéciles.

05:27— Des canards sauvages.

05:29Mais on n'a pas envie de se faire tirer dessus.

05:31— Non, exactement.

05:33— Moi, je veux bien être un canard.

05:35— Même avec des balablons, on n'a pas envie.

05:37— On n'a pas du tout envie.

05:39Mais c'est vrai que ces jeux politiques,

05:41aujourd'hui, sont...

05:43C'est la faiblesse.

05:45C'est la situation politique qui veut ça, Chloé.

05:47— Non, mais on comprend.

05:49— Emmanuel Macron, on en parlait il y a un instant,

05:51Emmanuel Macron essaie d'exister à tout prix,

05:53avec ses sorties un peu intempestives.

05:55— Ce qui fait du mal,

05:57c'est surtout le manque de cohérence.

05:59— Mathilde Panot...

06:01Oui, pardon, je vous coupe quand même,

06:03parce que j'ai trouvé la réflexion d'Éric Reuvel très intéressante tout à l'heure.

06:05Mathilde Panot vient à la rescousse d'Emmanuel Macron !

06:07On en est là !

06:09— Oui, vous avez vu son tweet.

06:11Elle dit plus « Macron a dit que »,

06:13elle dit « le président de la République ».

06:15Je crois même que l'un des leaders de la France insoumise,

06:17vous vérifierez, dit « Mais enfin, on ne peut pas parler comme ça au président de la République ».

06:19— Je crois que c'est Éric Coquerel qui a dit ça.

06:21— Éric Coquerel, exactement.

06:23Le président de la Commission des Finances qui dit « Mais enfin,

06:25on ne peut pas parler comme ça au président de la République ».

06:27— Oui.

06:29— Non, mais tout ça n'apparaît pas sérieux.

06:31Et ce qui décrédibilise, à mon avis,

06:33le plus la politique,

06:35c'est l'inconstance, l'incohérence

06:37des uns et des autres.

06:39C'est-à-dire que Gérald Darmanin sort du gouvernement.

06:41Pourquoi est-ce qu'il met la proposition sur la table maintenant,

06:43alors qu'il aurait pu le faire depuis 7 ans ?

06:45— Oui.

06:47— Il y a un problème. Au bout d'un moment,

06:49les Français se disent « On nous prend pour des imbéciles ».

06:51— Oui, ça, c'est vrai.

06:53— Bien. Julien Dray sera notre invité

06:55dans un instant. Nous allons parler politique,

06:57bien sûr, mais nous allons parler du 7 octobre.

06:59Julien Dray, qui publie

07:01« Qui est Mélenchon ? » aux éditions Plon.

07:03Un livre qui va sortir

07:05d'ici quelques semaines,

07:07non, trois semaines ou un mois.

07:09Il est 8h29. Le rappel des titres de l'actualité.

07:11Avec vous, Laurie Leclerc.

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