• il y a 2 mois
Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-09-05##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il y a un truc qui m'a fait sourire, Yann Barthez qui nous a dit
00:08je ne recevrai plus de politique, oui, mais comme il le dit lui-même, il y a des exceptions.
00:14Toutes les politiques sont des exceptions.
00:16Les anciens premiers ministres, les anciens présidents, quand ils sortent un livre,
00:20il y a tous les jours une exception, si j'ai bien compris, il va recevoir des politiques.
00:23– C'est un propos qui s'est envolé très vite.
00:29Yann Barthez qui recevait d'ailleurs François Hollande hier dans son émission Quotidien,
00:34après avoir dit qu'il ne voulait plus inviter de politique.
00:37On en parle avec vous, Benjamin Gleize.
00:40– Oui, Yann Barthez qui déclarait dimanche dans la tribune
00:44qu'il ne voulait plus recevoir de politique.
00:46Pourquoi ? Parce qu'ils sont devenus inaudibles
00:47et parce qu'ils déroulent leurs éléments de langage sur tous les plateaux.
00:50Mais voilà, hier soir, François Hollande était bien présent sur le plateau de Quotidien.
00:54Sans surprise, ça a déclenché pas mal de réactions, pas que des gentils sur les réseaux.
00:59Et hier soir, Yann Barthez a tenu à rappeler ce qu'il avait dit précisément dimanche.
01:04Il avait notamment parlé effectivement d'exceptions.
01:06– Je vais commencer par juste une précision.
01:08J'ai dit cette semaine dans une interview que nous ne recevrions plus de politique
01:12pour échapper aux éléments de langage rabâchés et rabâchés en radio et en télé.
01:17Je rappelle plus de 48 heures d'interview politique chaque semaine.
01:20J'ai dit aussi, sauf exception.
01:22L'exception, c'est par exemple la sortie d'un livre-événement,
01:25c'est par exemple le statut d'ancien chef d'État ou d'ancien Premier ministre
01:30ou de grandes figures rares dans les médias.
01:33Vous cochez plusieurs cases, donc bienvenue.
01:36– Pardon, excusez-moi, j'ai envie de rire.
01:38– Je trouve ça ridicule, je vous le dis tout de suite.
01:39Enfin, il fait ce qu'il veut Barthez.
01:41– Non, non, non, mais ce qui est intéressant…
01:43– Moi, je défends l'interview politique.
01:45– Ce qui est intéressant, c'est la liste à l'après-verre,
01:48mais ce qui est intéressant, c'est où des personnalités importantes.
01:52Donc, ça veut dire que tout est ouvert en réalité.
01:54– Bah, évidemment, des personnalités importantes.
01:56– Non, mais je le redis, c'est vraiment pour échapper à l'ARCOM,
01:59je pense, au contrôle de l'ARCOM
02:00et ne pas avoir à inviter le Rassemblement National,
02:02je pense que c'est quand même si…
02:03– Mais si, finalement, il n'y échappera pas.
02:05Moi, ce que je trouve drôle, c'est l'affaire du livre-événement,
02:07parce que tout le monde sait très bien que ces fameux livres-événements,
02:10à quelques exceptions près, il y en a qui marchent,
02:12parce que quand Nicolas Sarkozy, sur un bouquin, c'est lui qui l'a écrit,
02:16il y a de la densité, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, c'est intéressant.
02:18Sinon, il y a vraiment des livres qui sont écrits pour passer à la télé.
02:22– Mais vous avez ta raison, ils se vendent à 300 exemplaires,
02:26parce que les livres politiques ne se vendent pas.
02:28– Oui, ça dépend.
02:29– Oui, ça dépend.
02:30– Nicolas Sarkozy, par exemple…
02:32– C'est un gros vendeur, François Hollande.
02:34– Oui, oui, c'est possible.
02:35– Hollande est un gros vendeur.
02:36– Ceux qui les écrivent eux-mêmes et ceux qui racontent des choses,
02:38probablement les vendent, mais vous en avez,
02:41c'est juste pour passer dans les émissions.
02:43– Je l'ai reçu, je l'en remercie d'ailleurs, et je vais le lire, il est peut-être très bon.
02:47Bien, intéressons-nous au fond, rappelez-nous ce qu'il a dit, François Hollande.
02:54– Il a dit plusieurs choses, je vous propose juste de l'écouter,
02:56parce qu'il était là aussi pour parler de politique,
02:59et alors notamment pour dire ceci à Emmanuel Macron,
03:02il parle de la valse des candidats pressentis,
03:05ils ont été nombreux pour Matignon.
03:06– Il faut que ça cesse cette valse, elle n'a aucun intérêt.
03:10Il faudrait dire, sur chaque nom, à quoi correspond une politique ?
03:13Or, rien n'est dit, donc ce que je demande,
03:16qu'il en nomme un ou une, mais qu'il la nomme et qu'il le nomme,
03:20et ensuite l'Assemblée choisira.
03:23– Et d'ajouter, décider mal vaut mieux que de ne pas décider.
03:26– Qu'en pensez-vous ?
03:27– Oui, c'est intéressant d'ailleurs de voir que François Hollande voit son propre miroir,
03:31c'est-à-dire qu'on a toujours pensé qu'Emmanuel Macron
03:34était véritablement l'antithèse de François Hollande,
03:36mais en réalité il est dans la lignée de François Hollande.
03:38Ce que je vois d'Emmanuel Macron,
03:40je l'ai vu pendant le quinquennat de François Hollande,
03:42l'incapacité à décider, les attermoiements, le jeu de bonne taux.
03:46C'est très intéressant de voir qu'Emmanuel Macron,
03:48dont l'obsession personnelle est absolument de ne jamais terminer comme François Hollande.
03:53C'est ce qu'il dit en privé et presque quasiment en public,
03:56de ne jamais avoir cette méthode d'être quelqu'un qui agit très vite.
04:00En réalité, il est pris dans les mêmes sables mouvants et émouvants que François Hollande.
04:05Deuxième point, j'aime beaucoup François Hollande,
04:07mais j'adore ce discours jésuitique qui consiste à dire,
04:11chez Yann Barthez, effectivement, on choisissait,
04:14et on sait, nous, aussi ce que fait passer comme message François Hollande.
04:18François Hollande, il a pris une gifle,
04:20parce que François Hollande, il était absolument favorable à la candidature de Bernard Cazeneuve.
04:25Ce ne sera pas Bernard Cazeneuve, donc feignons maintenant d'en être les organisateurs, c'est François Hollande.
04:29– Il a tout fait pour le faire savoir.
04:31– Il a tout fait pour le faire savoir et maintenant il est défait.
04:33– Il inonde les journalistes politiques de messages, SMS.
04:37D'ailleurs, tous les politiques, ils sont extraordinaires.
04:39– Oui, d'ailleurs, on a une collection là, on fait un livre, peut-être que ça marchera.
04:44– Dites-moi, Elisabeth, vous êtes d'accord ?
04:47– Déjà, je trouve l'expression candidat pressenti, qu'est-ce que c'est de Noxymore,
04:51tout à fait révélatrice de la période.
04:53Je vous rappelle qu'il n'y a pas de candidature au poste de Premier ministre,
04:57on peut être pressenti ou pas,
04:59mais ce qui est rigolo, c'est justement que là, il y a des vocations partout.
05:02Alors, des candidats pressentis…
05:05Non, moi, ce qui m'intéresse, je voudrais réfléchir sur cette phrase,
05:09enfin, bref, parler de cette phrase, pardon, mieux vaut mal décidé que pas.
05:15En l'occurrence, ce n'est pas tout à fait sûr,
05:18parce que mal décidé, là, à mon avis, c'est-à-dire mal décidé,
05:22nommer un Premier ministre qui sera renversé rapidement,
05:26c'est ça que j'appelle mal décidé.
05:28Je pense que ça ouvre à la crise de régime, à la démission, etc.
05:32dont, je vous ai dit pourquoi, je pense qu'elle est dangereuse pour la France.
05:36Là, je ne parle pas des intérêts de M. Hollande ou Macron,
05:38je parle de notre pays, et je crois que ce serait dangereux.
05:41Donc, en l'occurrence, non, je crois qu'il ne faut pas mal décider,
05:45je crois que, je pense encore une fois, quand on regarde l'Assemblée,
05:49oui, s'il n'y a pas des calculs tordus de tous les côtés,
05:53il doit y avoir une solution possible qui permette, en tous les cas,
05:57d'avancer un peu plus tranquillement vers la prochaine échéance,
06:00mais mal décidé, je vous assure, on est parti pour beaucoup d'instabilité,
06:05et là, vos milieux d'affaires affaires riches, milliardaires,
06:09ils vont se carapater de notre pays, et ce n'est pas ce qu'il faut non plus.
06:12Elisabeth, pardonnez-moi de vous répondre toujours sur le grand fantasme
06:15des milieux d'affaires qui se carapatent, pour le moment, personne ne se carapate,
06:18pour le moment, l'échéance, c'est le 1er octobre.
06:20Est-ce que vous avez vu quand même que Die Welt, qui est un grand journal allemand,
06:24loue la réussite économique française ?
06:27Bien sûr, bien sûr.
06:27Pendant que nous, nous sommes en train de nous discuter
06:30et pendant que l'Allemagne plonge, d'ailleurs,
06:32et que Wolde-Jackson va fermer les usines...
06:34La France, économiquement, je ne parle pas de budgétairement,
06:37économiquement, la France se porte bien.
06:38Alors, excusez-moi, non, mais pardon.
06:40Je voudrais terminer juste ma phrase sur l'idée du 1er octobre.
06:44La réalité, le juge de paix, c'est le 1er octobre, d'accord ?
06:47C'est le budget, c'est ça la réalité.
06:49Et Emmanuel Macron a, très exactement, un mois,
06:52c'est-à-dire que le gouvernement qui serait nommé,
06:54moins d'un mois puisqu'il nous semble le 5 septembre,
06:56le gouvernement qui serait nommé aurait un peu moins de un mois
06:59pour préparer ce budget.
07:00C'est ça, le juge de paix pour le milieu des affaires,
07:03pour le monde politique, c'est le 1er octobre.
07:05Donc, il est quand même urgent de décider,
07:07même si je ne suis pas tout à fait...
07:09Oui, juste pour répondre sur économiquement,
07:11pardonnez-moi, mais la France, je suis désolée.
07:14Notre économie est toujours tirée par la consommation.
07:16La plus grande industrie française, c'est les supermarchés.
07:19Pardon.
07:20Non, c'est l'aéronautique et l'agroalimentaire, Elisabeth.
07:23J'essaye de vous dire, excusez-moi,
07:25vous le savez parfaitement,
07:27nous ne produisons qu'une petite partie,
07:29Nicolas Baverez donne un chiffre qui doit être de 30 ou 40%
07:32des biens manufacturés que nous consommons.
07:35L'économie française, nous avons fait un choix général,
07:37droite, gauche, tout le monde,
07:39de la tirer par la consommation que nous subventionnons.
07:42Donc non, l'économie française ne se porte pas bien.
07:45La réindustrialisation n'est pas là.
07:48On est merveilleux en tourisme, en luxe,
07:50et encore un peu dans l'aéronautique,
07:52mais on perd beaucoup de nos savoir-faire.
07:54Et dans les vins, dans les spiritueux, dans l'agroalimentaire.
07:57Airbus n'a jamais connu un tel succès,
07:58pas encore un peu, vous ne pouvez pas dire ça.
08:00Airbus n'a jamais connu un tel succès.
08:02Airbus, très bien, mais on ne peut pas marcher comme ça,
08:04vous voyez bien que nous ferons...
08:06Non, mais on ne peut pas dire non plus
08:08que l'économie française,
08:10je parle de l'économie française,
08:12est en bon état.
08:13Ça ne veut pas dire que la France est en bon état.
08:16Je ne suis pas tout à fait...
08:18Je parle de l'appareil de production et je ne suis pas d'accord avec vous.
08:20D'accord, c'est pour ça d'ailleurs que la dégradation
08:22n'a pas joué beaucoup, parce que
08:24sur les marchés, tout le monde vous le dit,
08:26il n'y a aucun problème pour prêter à la France.
08:28On veut prêter à la France, parce que la France
08:30est solide et elle a des actifs.
08:32Bien, il est 8h29,
08:34nous ne serons jamais d'accord.
08:36Tant mieux, heureusement que nous...
08:38Heureusement ! 8h29.

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