Ce mardi à 14h00, c’est à l’extérieur de la Mosquée Méditerranée, dans le quartier du Canet, que se sont tenus les obsèques de Nessim Ramdane. Le père de famille, joueur de football amateur et chauffeur VTC pour boucler les fins de mois, a été froidement tué vendredi dernier dans sa voiture par un tueur à gages de 14 ans, sous contrat avec la DZ Mafia. Le réseau de narcotrafiquants avait chargé le jeune homme de venger la mort d'un autre adolescent, tué deux jours plus tôt. À 37 ans, Nessim Ramdane a payé de sa vie son refus de conduire le tueur de 14 ans vers sa cible.
Sur place, plus d’une centaine de personnes ont assisté à ce dernier adieu, encore sous le choc.
Sur place, plus d’une centaine de personnes ont assisté à ce dernier adieu, encore sous le choc.
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00:00Moi j'ai beaucoup d'amis des chauffeurs VTC ici à Marseille,
00:03peut-être partout en France,
00:04ils sont traumatisés.
00:05Sincèrement, il y en a même qui pensent à arrêter.
00:08Ça les a ramenés à ce qu'on est en train de vivre,
00:10à traumatiser certains chauffeurs qui veulent carrément arrêter leur métier
00:14parce qu'ils sont dans l'insécurité.
00:15Je répète encore une fois, nous sommes dans l'insécurité à Marseille.
00:18Je trouve même plus les mots pour mettre en confiance
00:20on va dire les personnes qui vivent à Marseille.
00:23Il faut que tu les règles moins de compte, etc.
00:25Allahu Akbar !
00:26Ce mardi à 14h, c'est à l'extérieur de la mosquée méditerranée
00:30dans le quartier du Canet
00:32que se sont tenus les obsèques de Nesim Ramdan.
00:36Le père de famille, joueur de football amateur et chauffeur VTC
00:40pour boucler les fins de mois,
00:41a été froidement tué vendredi dernier dans sa voiture
00:45par un tueur à gage de 14 ans,
00:47sous contrat avec la DZ Mafia.
00:49Le réseau de narcotrafiquants avait chargé le jeune homme
00:52de venger la mort d'un autre adolescent tué deux jours plus tôt.
00:57À 37 ans, Nesim a payé de sa vie son refus
01:00de conduire le tueur de 14 ans vers sa cible.
01:04Sur place, plus d'une centaine de personnes
01:06ont assisté à ce dernier adieu, encore sous le choc.
01:09Nesim, c'était une personne extraordinaire.
01:11Je veux dire, il avait un euro, vous avez 50 centimes chacun.
01:14Je veux dire, c'était vraiment ça.
01:17Vous voyez le monde qu'il y a aujourd'hui.
01:18Ça prouvait la personne que c'était.
01:19On est tous bouleversés par ce qui lui arrive
01:21et on ne comprend pas et on a un mélange de haine et de peine.
01:25On ne comprend pas ce qui se passe dans cette ville,
01:27on ne comprend pas ce qui nous arrive à tous,
01:29on ne comprend pas cette haine, on ne comprend pas cet appât du gain,
01:33on ne comprend pas qu'on va tous mourir un jour
01:35et qu'on aura des comptes à rendre.
01:37Donc j'espère qu'ils seront rendus et que la justice fera son travail aussi.
01:41Qu'on arrête de faire sortir des gens au bout de 5 ans, 6 ans de prison
01:47et qu'ils prennent vraiment des grosses peines et qu'ils ne sortent plus.
01:49On n'en a pas besoin nous ici, on a besoin de paix.
01:51Anassime c'était quelqu'un qui était respecté,
01:54respectable et que tout le monde appréciait parce que c'était une bonne personne
01:57et c'était quelqu'un de sincère, quelqu'un de bien.
02:00Et aujourd'hui, il y a une femme qui perd son mari,
02:03il y a des enfants qui perdent un père,
02:05il y a un frère qui perd son grand frère
02:07et il y a aussi des jeunes pour lesquels il était éducateur
02:11qui perdent un éducateur génial.
02:13Et aujourd'hui, c'est une grosse perte à la fois pour sa famille
02:17mais une perte pour toute la région sud
02:20parce que Anassime avait un rôle important de partout où il est passé.
02:23Il faudrait que son nom résonne et soit entendu,
02:27que son histoire soit connue.
02:28Il faudrait que les hautes instances de l'État,
02:30en l'occurrence le président de la République, le Premier ministre,
02:33mettent en avant ce qu'a fait Anassime
02:36parce qu'en sacrifiant sa vie, il en a peut-être sauvé d'autres.
02:39Il est temps de se ressaisir la jeunesse et de revenir et de se repentir.
02:46Pour les gens qui sont encore dans la délinquance,
02:48qui sont dans le mauvais chemin,
02:49il est temps de revenir, de se ressaisir,
02:52d'emprunter le chemin de la sagesse, la tolérance, la paix,
02:57la sécurité, la sérénité.
02:58Il y a encore l'espoir.
02:59Il y a encore l'espoir pour des gens qui raisonnent,
03:01pour des gens qui sont doués d'intelligence,
03:03pour des gens qui restent peut-être un atome de bien dans leur cœur.
03:06Ils peuvent revenir à la raison, c'est ce que j'espère en tout cas.
03:08Moi des solutions en l'heure actuelle, je ne vous cache pas que je suis désemparé,
03:11je n'en ai pas, je n'en ai pas, je ne sais pas ce qu'il faut faire.
03:14On a créé des trucs, on a créé des politiques publiques,
03:16on s'aperçoit que ce n'est jamais assez,
03:18qu'est-ce qu'il faut faire, comment il faut le faire.
03:21La mairie toute seule ne peut rien faire, on le fera avec tout le monde.
03:24L'État en premier, parce que c'est quand même le pouvoir égalité de l'État,
03:28il faut qu'elle prenne ses responsabilités,
03:29il faut qu'on apporte la sécurité aux Marseillais,
03:32où les Marseillais ont besoin.
03:33Quand vous voyez qu'aujourd'hui il n'y a pas de ministre
03:35qui est en charge de la politique de la ville,
03:36moi je me questionne en fait.
03:38Je me questionne pour ces quartiers, pour ces habitants, pour ces personnes-là.