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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur l'agression d'une enseignante à Tourcoing par une élève après une demande de retirer son voile.
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00:0018 heures 2 minutes sur CNews et sur Europe 1, Louis de Ragnel est avec nous. Bonsoir Louis, Bonsoir Laurent, Rachel Gann, merci d'être là, Jean-Sébastien Ferjoux, directeur du site Atlantico,
00:09Grégory Jouron, secrétaire général du syndicat de police unité, je ne veux pas vous faire avoir de problèmes avec votre hiérarchie, Noémie Allioua, journaliste et essayiste, bonsoir, Eric Rebelle, bonsoir à vous.
00:20On va commencer par ce que je trouve extrêmement choquant, c'est l'agression d'une professeure dans l'enceinte de son lycée à Tourcoing, avec une élève à qui elle demande de retirer le voile, le voile islamique, une altercation s'ensuit, l'élève frappe sa professeure.
00:37On va rejoindre tout de suite sur place Marie-Victoire Dedieu, Donné, Laurent Cellarié, vous êtes nos envoyés spéciaux, bonsoir à vous. Est-ce qu'on en sait un peu plus sur l'enquête qui a démarré, l'élève a été placé en garde à vue ?
00:48Alors l'enquête est en train d'avancer, pour l'instant ce que l'on sait c'est que le lycée a été fermé aujourd'hui, puisque comme vous pouvez l'entendre, le brouhaha n'est pas là, les élèves qui auraient pu être là en train de se disperser ne le sont pas,
01:06puisqu'après s'être réunis ce matin, les enseignants ont exercé leur droit de retrait, le lycée est donc fermé, c'était une manière pour les enseignants de soutenir leurs collègues, puisque hier après-midi, une enseignante demande à une élève récemment majeure de retirer son voile, elle refuse d'obéir, des coups de pied aux jambes et des gifles sont donnés par l'élève, la jeune fille va donc prendre la fuite, va être interpellée, puis placée en garde à vue, elle répond actuellement aux questions des enquêteurs, nous en saurons donc plus dans les prochaines heures.
01:34De son côté, le ministre de l'éducation nationale a réagi, jugeant que menacer un prof c'est menacer la République, elle demande des sanctions fermes.
01:42Merci beaucoup pour ces explications depuis Tourcoing, on comprend donc que les professeurs évidemment ont fait valoir leur droit de retrait, il n'y a pas eu de cours aujourd'hui, et c'est bien normal franchement, quand on voit l'agression physique, parce qu'on parle de coups de pied et coups de poing, l'élève ne s'est pas juste contenté d'agresser sa prof, c'est coups de pied et coups de poing dans l'enceinte scolaire, on a l'impression que tout fonctionne à l'envers d'un autre pays.
02:03Oui, ce n'est pas la première agression de prof, il y a même eu pire, je rappelle quand même.
02:07Oui, mais on ne peut pas s'en contenter.
02:10Si vous voulez, si on n'apprend pas...
02:12J'ai commencé en parlant de Samuel Paty.
02:14Oui, mais vous avez raison.
02:15Mais ils sont toujours des cibles, les profs.
02:16En fait, on commente des atteintes à l'autorité, que ce soit à l'école, que ce soit vis-à-vis de la police, mais tous les jours que Dieu fait, on commente ce genre d'agression.
02:28Là, on parle de la laïcité, c'est encore différent.
02:31Alors, vous avez raison, mais vous vous rendez compte, au-delà du choc que ça représente, mais psychologiquement, pour la prof qui vient de se faire gifler, taper devant ses autres élèves,
02:44mais psychologiquement, vous imaginez dans quel état est ce professeur aujourd'hui ?
02:47Donc, les beaux discours de la ministre de l'Éducation nationale...
02:49On va les écouter, là.
02:50On va les écouter, très bien, elle répond, il faut défendre la laïcité.
02:53La République sera à vos côtés.
02:54Mais en fait, la réalité, c'est qu'on est impuissants.
02:56Pardonnez-moi, il faut faire de la prévention, sans doute, mais si on ne sanctionne pas lourdement ce genre de comportement, on s'en sortira jamais.
03:04Il faut sanctionner, évidemment.
03:06Mais moi, je pense à tous les autres professeurs.
03:08Demain, quand il faudra dire à tel élève de retirer son voile, Rachel, ils vont avoir peur.
03:13Peur de ce qui s'est passé.
03:14Exactement, on sait très bien que les professeurs vont faire leur métier, qui est normalement le plus beau métier du monde, la transmission, et qu'ils y vont la peur au ventre.
03:25Donc, effectivement, le problème de l'autorité, on est à un mois de la rentrée, on est au mois d'octobre, il se passe déjà des événements comme ça.
03:33Ensuite, c'est vrai que les politiques, ils se gargarisent de mots, laïcité, et que de l'autre côté, on a quand même une extrême gauche qui martèle sur la polystue ou sur la laïcité et contre les musulmans.
03:47Alors même que la laïcité, c'est ce qui permet à notre devise républicaine de tenir, c'est ce qui permet l'égalité, la liberté, la fraternité.
03:54Donc, on voit à quel point la fraternité, là, on est mal en point.
03:58Et par ailleurs, j'aimerais faire un parallèle entre le niveau de violence, la réaction de cet élève et le niveau de connaissance.
04:06Parce que la laïcité est un principe complexe.
04:09Si notre degré de connaissance est bas, forcément que les élèves ne comprennent rien à ce qu'est notre devise république.
04:16Quelques infos supplémentaires, Louis Dragnet, sur ce qui s'est passé à ton coin ?
04:20Non, tout a été dit.
04:22Non, simplement pas.
04:23Moi, je me méfie aussi des fausses bonnes idées qui sortent toujours après des altercations comme ça, après des problèmes comme ça.
04:31Ah oui, une réglementation nouvelle.
04:33Non, une réglementation nouvelle.
04:34Une loi nouvelle.
04:35Même les cours de laïcité.
04:37Les cours sur les valeurs de la République.
04:40Moi, je pense que ce n'est pas du tout inutile, les cours sur la laïcité et les valeurs de la République.
04:45Moi, je n'ai jamais eu...
04:46C'est très utile.
04:47C'est exactement ce que je voulais répondre.
04:49Moi, je n'ai jamais dit qu'il fallait défendre la laïcité quand on était scolarisé.
04:54Moi, je me sois...
04:55Mais pourquoi ?
04:56Parce que vous aviez un cadre familial.
04:59Parce qu'il y avait une autorité qui tenait debout, que vous respectiez vos professeurs.
05:03Moi, on ne m'a jamais expliqué qu'il fallait prendre des cours de laïcité pour défendre la laïcité.
05:08J'ai fait l'école de la République, j'étais dans une école publique, toute ma scolarité.
05:11Au lycée aussi, à la fac aussi.
05:13On ne m'a jamais dit...
05:14Noémie ?
05:16C'est un effondrement total.
05:18Il y a une mauvaise lecture qui est faite parce que c'est une spécificité française.
05:22Déjà, la laïcité, en dehors des frontières de la France, elle n'est pas très bien comprise.
05:25C'est une spécificité de notre République.
05:28On aurait tout intérêt aujourd'hui à expliquer à la jeunesse ce que c'est
05:31et de l'expliquer pas uniquement comme une contrainte, comme des obligations,
05:36mais aussi, encore une fois, comme un idéal.
05:38Parce qu'il y a un idéal derrière la laïcité.
05:41La laïcité, elle a été gagnée, elle a été durement gagnée.
05:44Elle a permis de rejouer son lien avec...
05:46Vous avez raison.
05:47Aujourd'hui, il faut la défendre comme un moyen, si vous voulez,
05:50de se réunir malgré nos différends.
05:52Vous vous adressez à un public...
05:54Elle a raison, Noémie Alioa.
05:56Vous avez raison parce que vous, vous avez un public
05:58pour qui la laïcité est une contrainte et quelque chose qui...
06:00C'est plus qu'une contrainte.
06:03Moi, c'est des gens qui luttent contre la laïcité au quotidien.
06:06Il faut s'opposer à eux.
06:08Je suis d'accord avec vous sur l'opposition,
06:10mais après, il y a un discours positif.
06:11La laïcité à la française est islamophobe.
06:13Il faut lui expliquer que ce n'est pas islamophobe.
06:15D'ailleurs, la laïcité, elle a été construite d'abord contre l'Église.
06:18Et elle a été très, très dure lorsqu'elle a été construite.
06:21Et elle a été acquise très durement, justement,
06:23pour pouvoir faire reculer le religieux dans l'espace public.
06:26Et donc, aujourd'hui, on doit la défendre de cette façon-là,
06:29en expliquant que c'est un bien commun et que c'est une chose...
06:32Je crois qu'on a compris les...
06:33Allez, on avance, je vais écouter...
06:35Je pense que le problème, c'est qu'on est tous focalisés
06:38dans les valeurs de la République.
06:40Aujourd'hui, même vous demandez à un soldat français
06:43est-ce que vous mourrez pour la France ou pour la République,
06:44il ne vous dit pas qu'il meurt pour un système politique
06:46ou un régime politique.
06:47Il meurt pour son pays, la France.
06:49Et je pense qu'à trop vous voir...
07:10Jusqu'où on va aller dans le soutien à cette professeure
07:36si jamais, malheureusement,
07:37elle devait choisir une mutation dans quelques semaines,
07:40parce qu'on connaît à peu près l'histoire.
07:42On a les grands discours politiques, c'est très bien,
07:44et je pense qu'il faut qu'il y en ait,
07:46il faut qu'il y ait des mots forts
07:47qui soient prononcés au sein de l'Assemblée nationale et ailleurs.
07:50C'est important.
07:51Derrière, il faut aussi qu'il y ait des actes.
07:53Et les actes, c'est du soutien.
07:54Je pense que le message envoyé du droit de retrait exercé,
07:58je pense que c'est très bien
07:59parce que ça montre une forme de solidarité.
08:00Maintenant, j'espère que demain,
08:02face à une pression peut-être communautaire, etc.,
08:04cette dame ne sera pas obligée, malheureusement,
08:07de demander une mutation
08:08parce qu'elle ne pourra plus exercer dans son lycée.
08:10C'est ça qui va être intéressant.
08:11Et parce que toutes ces actions-là sont, malgré tout,
08:14et nos politiques le savent,
08:15des phases de test pour notre société.
08:17Donc il faut qu'on soit ferme, tout simplement.
08:19On va juste écouter un échange entre Gérald Darmanin,
08:22qui est député du Nord,
08:23et Anne Jeantet, ministre de l'Éducation nationale,
08:26à l'Assemblée cet après-midi.
08:29Cette enseignante m'a dit
08:30qu'elle avait changé son métier d'infirmière
08:32pour transmettre et devenir enseignante.
08:34Elle m'a aussi dit qu'elle est allée en bac professionnel
08:36parce que c'est là où elle avait le plus à apporter
08:38aux enfants de la République.
08:39Et aujourd'hui, alors qu'elle est en arrêt de travail,
08:42qu'elle a été molestée,
08:43que personne n'est intervenu pour la défendre,
08:45à part les policiers.
08:46Aujourd'hui, elle a besoin de vous, madame la ministre.
08:48Elle a besoin du gouvernement de la République.
08:50Elle a besoin de nous tous
08:51pour affirmer que la laïcité qu'elle enseigne à ses élèves,
08:54parce qu'elle a le courage de dire non,
08:56c'est notre meilleur investissement pour l'avenir.
08:59Je condamne, et je veux insister ici
09:01avec la plus grande fermeté,
09:03cet acte de violence et cette atteinte
09:06aux principes de la République.
09:08Il s'agit d'un acte qui défie notre école laïque,
09:12d'un acte qui défie la République.
09:16Je n'accepterai jamais que l'on porte atteinte
09:19à l'intégrité physique d'un professeur,
09:21que l'on porte atteinte à nos lois et à nos valeurs.
09:25Menacer un professeur, c'est menacer la République.
09:29Frapper un professeur, c'est frapper la République.
09:33Voilà pour les propos d'Anne Jeunetet,
09:35ministre de l'Éducation nationale.
09:36Jean-Sébastien Ferjou, votre réaction ?
09:38On entend toujours le même discours depuis des années.
09:41Malheureusement.
09:43En même temps, oui, c'est un acte qui défie la République.
09:47Qu'est-ce qu'il faut dire ?
09:48Monsieur Ferjou ? Monsieur Ferjou a la parole.
09:53Moi, ce qui me frappe quand même,
09:54c'est qu'on a beaucoup parlé du pas de vague.
09:56Je pense que le pas de vague,
09:57il est toujours au sein du ministère de l'Éducation nationale.
09:59Et donc, Mme Jeunetet,
10:00elle devrait regarder la réalité en face,
10:02peut-être faire un audit.
10:03Elle n'en est pas responsable.
10:04Elle vient juste d'être renommée ministre.
10:06Mais il y a, sociologiquement,
10:07parmi les cadres de l'Éducation nationale,
10:09des gens qui partagent les discours de l'extrême gauche
10:11et donc qui, en quelque sorte, les valident.
10:13Il y a un certain nombre d'enseignants,
10:14de chefs d'établissement
10:15qui ne sont pas soutenus par l'administration.
10:17Il y a même eu une forme d'antrisme islamiste
10:19dans certaines inspections d'académie,
10:21voire certains rectorats.
10:23Alors, il y a un ménage à faire
10:24dans les écuries d'Augias,
10:25de ce point de vue-là.
10:26On peut se gargariser du mot république.
10:27Moi, je suis assez d'accord avec ce que disait Louis tout à l'heure.
10:29On s'en fiche.
10:30On serait au Royaume-Uni et il y aurait un roi.
10:32Ça ne changerait strictement rien à l'enjeu.
10:34La laïcité, elle n'est pas liée en soi à la République.
10:36Elle est liée à la volonté de vivre ensemble.
10:38Et la volonté de vivre ensemble,
10:39c'est dans la mesure où il n'y a pas des gens
10:41qui continuent à entretenir l'idée
10:42qui seraient structurellement les victimes des autres.
10:45Surtout quand c'est faux,
10:47qu'il n'y a pas de système de racisme
10:48de cet ordre-là en France.
10:49Maintenant, Mme Jeuneté, encore une fois,
10:51il y a des professeurs qui ne sont pas soutenus
10:53dans le code étudiant.
10:55Mais attendons de voir si ce prof là est soutenu.
10:57Souvenez-vous Samuel Paty.
10:59Souvenez-vous la plainte qui a été déposée par sa famille.
11:02Souvenez-vous de la solitude terrible
11:04qui a été la sienne dans ces derniers jours
11:06parce qu'un certain nombre de ses collègues
11:07ne voulaient pas entendre ce qu'il vivait
11:09ou qu'il considérait que la vision
11:11qu'il avait présentée de la laïcité
11:12n'était pas acceptable.
11:13Ce qui est délirant,
11:14quand bien même elle n'aurait pas été acceptable
11:17de façon évidemment que le principe premier
11:19qui doit s'appliquer,
11:20c'est celui du respect de l'autorité
11:22et de l'intégrité physique des personnes.
11:24Alors, juste des précisions
11:25sur ce qui s'est passé à Tourcoing.
11:26C'est Sandra Buisson
11:27du service de justice de CNews.
11:29L'enseignante a demandé à une élève âgée de 18 ans
11:31de retirer son voile religieux
11:33avant d'essuyer des propos injurieux.
11:35Elle s'est ensuite opposée
11:36à la sortie de l'aide d'habilissement
11:37de cet élève pour recueillir son identité.
11:39C'est à ce moment-là que l'élève
11:40a porté une gifle à l'enseignante
11:41qui la lui a rendue sans son suivi
11:43des coups, des menaces et une bousculade.
11:45Et tout ça, évidemment,
11:47sous le regard, j'imagine, de tous les élèves.
11:49Je crois que sans que personne n'intervienne.
11:52C'est ça qui me terrifie aussi.
11:54Qu'est-ce que vous dites, Louis ?
11:55Vous allez voir, je suis quasiment convaincu
11:57que l'élève ou certains vont porter plainte
11:59contre l'enseignante
12:00parce qu'elle a osé se défendre en répondant.
12:04Et je pense que Grégory Jouran a raison.
12:06On va voir si elle demande une mutation,
12:08si elle est menacée chez elle,
12:10si sa famille est menacée.
12:12Ça va être un enjeu.
12:14Malheureusement, il n'y a encore pas très longtemps,
12:17on a vu un proviseur qui a dû changer
12:19une ensemble d'établissements.
12:20C'est un qui a dû partir en retraite l'année dernière.
12:22On va voir si, réellement,
12:24on a une réponse qui est ferme
12:26et qui est d'ailleurs attendue
12:27parce que ça touche, aujourd'hui, un professeur,
12:29demain, un chauffeur de bus,
12:31et après-demain, un policier.
12:32C'est un peu tout le jour, mais voilà.
12:34C'est tout le jour, malheureusement.
12:35Sur ce sujet-là,
12:36et peut-être pour répondre à Éric Revelle
12:38qui est très énervé, il a raison.
12:40Non.
12:41Mais, en fait...
12:42Non, mais allez-y, Agnès, c'est simple.
12:46C'est simplement que, pour tenter,
12:49enfin, en tout cas, pour corriger le tir
12:52et faire en sorte que la laïcité et que nos lois
12:54soient au-dessus de tout,
12:56notamment dans les établissements publics,
12:58il faudrait arrêter avec cette forme
13:00de syndrome de Stockholm,
13:02par rapport à, justement,
13:04ce radicalisme,
13:06et par ailleurs, aussi,
13:08de la culpabilité postcoloniale
13:10dont on ne peut plus.
13:11Parce qu'en fait, on ne peut pas relever un pays
13:13sur de la culpabilité.
13:15Et en plus, cette phrase, regardez,
13:16elle est quand même frappante.
13:17Pour le coup, frapper un professeur,
13:18c'est frapper la République.
13:20Mais c'est la différence.
13:21Frapper un professeur, c'est un délit.
13:22C'est pas un discours théorique.
13:24Parce que là, sinon, on est, en quelque sorte,
13:25dans valeur contre valeur,
13:27avec des gens qui pourraient argumenter
13:28qu'au nom de la liberté d'expression
13:29ou de leur conception de la République,
13:31à eux, c'est différent.
13:32Ça n'est pas frapper la République
13:33qui est en cause.
13:34Frapper un professeur, c'est un délit.
13:35On ne frappe pas les gens dans ce pays.
13:37Malgré tout, ce discours, il est important
13:39parce qu'il vient soutenir les professeurs.
13:41Je me souviens qu'après l'assassinat
13:42de Samuel Paty,
13:43il y avait eu des sondages
13:44qui montraient qu'un certain nombre
13:45de professeurs s'auto-censuraient.
13:48On ne sait pas dire que la République
13:49ne reculera pas.
13:50Ils ne veulent pas enseigner la Shoah,
13:52ils ne veulent pas enseigner
13:53la Seconde Guerre mondiale.
13:54Même si ces discours des politiques
13:55nous paraissent complètement, encore une fois,
13:57déjà vus,
13:58il faut qu'ils soient là,
13:59il faut qu'ils existent.
14:00Donc l'agression a eu l'air,
14:01hier après-midi.
14:02Aucune réaction du rectorat,
14:05me signifie Sandra Buisson.
14:07Hallucinant.
14:08Vous avez quand même l'autoroute,
14:09la ministre de l'Education nationale.
14:10Oui, mais le rectorat, lui,
14:11il n'y a pas envie d'en parler.
14:12Non, mais...
14:13Non, pardon,
14:14je n'ai pas de point particulier
14:15pour le rectorat.
14:16On va défendre le rectorat.
14:17L'institutive de message
14:18qui ne veut effectivement rien dire.
14:19Mais l'institution,
14:20c'est un délit quand même.
14:21Il est destiné à qui ?
14:22Il n'est pas destiné
14:23à donner un contre-exemple aux élèves.
14:24Parce que pardonnez-moi,
14:25si je fais un peu...
14:27Non, mais d'accord,
14:28mais ça parle à qui ?
14:29J'allais dans votre sens.
14:30Voyez, j'ai envie de dire,
14:31frapper la professeure,
14:32c'est frapper la République.
14:33Je ne suis pas exprès
14:34de mettre des là.
14:35Peut-être qu'il y a un gamin
14:36dans un lycée,
14:37je n'en sais rien,
14:38qui se dit,
14:39mais c'est quoi la République ?
14:40C'est un autre métier ?
14:41Qu'est-ce qu'il sait
14:42de la République ?
14:43Mais ça n'a pas de sens.
14:44Dernier mot,
14:45Nomi,
14:46double portion de frites
14:47à la cantine.
14:48Évidemment,
14:49ce mot,
14:50il est difficile.
14:51Mais justement,
14:52il faut expliquer
14:53ce à quoi il renvoie
14:54et surtout,
14:55sanctionner un comportement
14:56qui, encore une fois,
14:57quelle que soit la raison
14:58pour laquelle vous frappez quelqu'un,
14:59ça n'est pas acceptable.
15:00On n'a pas besoin
15:01d'entrer dans des débats théoriques.
15:02Bien sûr.
15:03Et puis moi,
15:04je pense à tous les professeurs,
15:05encore une fois,
15:06qui vont avoir peur
15:07de demander à tel ou tel
15:08de retirer son voile,
15:09avoir peur de ce qui s'est passé
15:10pour ces professeurs.
15:11Et on va suivre
15:12le cas de ces professeurs
15:13et savoir ce qu'il advient
15:14dans les prochains jours.
15:15Petite pause.
15:16On se retrouve dans un instant
15:17dans Punchline sur CNews et sur...

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