Cyril Hanouna - Une élève agresse sa professeure après une demande de retirer son voile à Tourcoing : «Les dix professeurs qui soutiennent [l’élève], c’est dehors», déclare Cyril Hanouna

  • il y a 3 heures

Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités reviennent sur l'élève qui a agressé sa professeure après une demande de retirer son voile à Tourcoing.

Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05Merci d'être avec nous, 01-80-20-39-21, on va parler dans un instant, on parlera d'un documentaire,
00:12l'enquête accablante sur l'abandon de l'Etat de Samuel Paty,
00:17ça sera diffusé la semaine prochaine sur C8, exceptionnel ça !
00:20Au nom de mon frère, avec la sœur de Samuel Paty, en interview, c'est un truc de fou,
00:25documentaire exceptionnel, on aura des infos là-dessus.
00:29C'est Stéphane Simon qui est à l'origine du documentaire,
00:31qui sera l'invité d'ailleurs de Thomas Hill dans l'émission Culture Média sur Europe 1,
00:34ça sera lundi prochain.
00:35Et vous savez qui il y a chez Thomas Hill là, jeudi ?
00:38Dites-nous !
00:38Eva Longoria !
00:39Mais non !
00:40Mon amie !
00:41C'est vrai !
00:42Je l'adore Eva !
00:43C'est vrai qu'elle vous aime beaucoup aussi !
00:44Je vais peut-être passer la voir d'ailleurs !
00:45Je vous cache pas que je vais peut-être passer une tête !
00:47Je vais dire à Thomas Hill si je peux peut-être passer une tête voir Eva Longoria,
00:51et c'est vrai que je l'adore, je l'adore, je l'adore !
00:54C'est vraiment, elle est belle !
00:55Elle est magnifique !
00:56Elle est pratique, elle est belle, elle est gentille, on rigole, elle est incroyable !
00:59Elle a le cœur sur la main !
01:00Ouais, ouais, ouais !
01:01Elle a le cœur sur la main contrairement à Fabien Lequeuve qui a la main sur autre chose !
01:05Vous feriez un beau couple, vous les deux !
01:07Non mais pas du tout, ça n'a rien à voir !
01:09C'est comme sa soeur !
01:10C'est comme ma tante !
01:11Ah d'accord !
01:12Ah oui, merci !
01:13Bon, les chéris, le lycée de Sévigné de Tourcoing,
01:16toujours sous le choc après l'agression d'une prof par une élève refusant de retirer le voile,
01:20on a des infos, monsieur Lebray !
01:22Oui, deux infos selon une source proche du dossier.
01:24Première info, cette élève n'en est pas à son premier coup d'essai
01:28puisque début septembre, elle a essayé de pénétrer dans l'établissement scolaire avec une abaya,
01:33interdite évidemment par Gabriel Attal depuis un an,
01:37par la circulaire Attal qu'il avait prise au moment de la rentrée de l'année dernière,
01:42et donc elle a essayé de rentrer avec une abaya.
01:43À ce moment-là, elle n'a pas pu, les portes de l'établissement lui ont été fermées
01:47et on a appris qu'après l'agression de cette prof qui lui a demandé de retirer son voile lundi,
01:53elle a été giflée, je rappelle cette prof, il y a eu une très vive altercation
01:57puisque cette élève a remis...
01:58C'était une bagarre, c'est plus que gifler...
01:59Une bagarre, oui, exactement.
02:00Elle a été très violente envers la professeure.
02:02Voilà, pour qu'elle retire son voile alors qu'elle l'avait remis au sein de l'établissement scolaire.
02:06Il y a une dizaine de professeurs, selon une source proche du dossier,
02:08qui ne soutiennent pas l'enseignante mais qui soutiennent l'élève voilé.
02:12Vous avez bien entendu.
02:13Mais non, c'est pas possible.
02:14Une dizaine d'enseignants qui ne soutiennent pas leur collègue...
02:17Qui disent quoi ? C'est quoi leur raison ?
02:20Au nom de la lutte contre la discrimination.
02:24Voilà ce que nous dit cette source, proche du dossier encore une fois.
02:27C'est incroyable.
02:28Et il y a eu un rassemblement, vous avez fait le rappel tout à l'heure,
02:30il y a eu un rassemblement d'élèves, de soutien à cet élève,
02:33encore une fois pour l'élève en milieu de journée et non pour la professeure
02:37qui a été violentée et qui lui a juste demandé de respecter la loi.
02:40Donc c'est l'inversion totale des valeurs.
02:42On soutient pas la victime, on soutient la jeune de 18 ans qui ne respecte pas la loi.
02:47Moi, pour moi, Gauthier Lembret, je le redis,
02:50pour moi, c'est les dix professeurs qui soutiennent, c'est dehors.
02:53Ça prend la porte, ça dégage. Merci.
02:55Avec un rapport, etc.
02:57Et c'était comme Samuel Paty.
02:58Il s'était passé exactement la même chose.
03:00C'était Samuel Paty.
03:01C'était exactement pareil, pas soutenu par ses collègues.
03:03Et les élèves qui soutiennent devant le lycée là,
03:05tout cela, c'est dehors aussi.
03:06Allez, dehors du lycée, ça nous fera des vacances.
03:09Terminé, ça sort ça aussi.
03:10Il faudra regarder de près concernant ces dix enseignants.
03:13Il y a eu quand même, concernant l'institution,
03:16les cours suspendus,
03:18l'expulsion de cette lycéenne qui ne peut plus revenir,
03:23conseil de discipline convoqué.
03:25Il faut qu'elle ne puisse plus revenir dans aucun lycée public.
03:29Droits de retrait, Cyril, certainement d'une très grosse majorité d'étudiants,
03:33de profs en soutien à leurs collègues.
03:35Et le jugement tombera le 11 décembre.
03:38Ce que je veux dire, c'est qu'on a eu d'autres dossiers
03:40où c'était moins, où il y a eu des réactions plus fermes.
03:44Le lycée Clavel.
03:45C'est Ravel.
03:46Vous savez que j'y étais en plus au lycée Maurice Ravel.
03:48J'étais juste à côté, j'étais à l'Aide Boucher.
03:50On était voisins.
03:52Respectez mon lycée, s'il vous plaît.
03:54Mais il y a eu quand même une réaction...
03:55Sinon je vais vous faire danser le boléro.
03:57Non mais Cyril, il y a eu quand même une réaction.
03:59Oui, attendez, moi je vais vous dire.
04:00Cet élève, excusez-moi,
04:03moi vous allez peut-être dire que je suis trop sévère.
04:05Non.
04:06Il a pas dit.
04:07Non, il sait ce que je vais dire, Gauthier,
04:09parce qu'il lit dans mes pensées.
04:10Cet élève, pour moi, radier à vie des lycées publics.
04:15Terminé.
04:16Ses parents veulent qu'elle aille au lycée, c'est privé.
04:18Ils vont payer.
04:19Ah bah oui, je vous le dis.
04:20Ah oui, c'est comme ça.
04:21Non mais elle a 18 ans de toute façon,
04:23donc elle n'est même pas obligée de suivre les cours.
04:24Elle a 18 ans.
04:25Je vous le dis, lycée public, c'est terminé.
04:27Faudrait pas qu'elle termine dans un école coranique.
04:29Mais alors, vous croyez quoi ?
04:31Radier à vie de l'école, du lycée public.
04:33Vous allez frapper une professeure, mais bien sûr.
04:35Terminé.
04:36Vous ne remettez plus les pieds dans le lycée.
04:37Terminé.
04:38Alors dans son lycée, ce n'est même pas la peine,
04:39mais dans un autre lycée aussi.
04:40C'est terminé.
04:41Dites-moi ce que vous en pensez.
04:4201, 80, 20, 39, 21.
04:43Je n'ai rien que vous réagissiez à ce que je viens de dire
04:45et que vous me donniez votre avis sur ce que je pense.
04:48Moi, je pense radier à vie.
04:49On est d'accord, Gauthier ?
04:50Bien sûr.
04:51Elle a 18 ans.
04:52Plus de lycée public.
04:53Ici, elle n'a pas de bac, elle n'a pas de bac.
04:54Exactement.
04:55Fabien Lecoeuvre ?
04:56Complètement d'accord.
04:57Ça doit servir d'exemple.
04:58Exactement.
04:59Terminé.
05:00Ça reste un exemple important.
05:02Oui, oui.
05:03Visiblement, elle a réitéré.
05:05Elle connaît la circulaire.
05:06Même si elle n'avait pas réitéré.
05:07Vous avez frappé une prof.
05:08Frappe un prof.
05:09En plus, elle a vraiment été très violente avec la prof.
05:12Mais les mecs, vous êtes fous.
05:14Déjà, pour moi, la vérité, c'est prison.
05:17Prison.
05:18Là, on saura.
05:19Prison.
05:20Et après, c'est terminé.
05:22Elle ne sera plus scolarisée dans un lycée public.
05:26Terminé.
05:27D'Artigol, vous n'êtes pas d'accord avec moi ?
05:28Je suis d'accord pour une décision judiciaire
05:30avec la prison effective.
05:33Ferme.
05:34D'accord.
05:35Et je suis d'accord pour une sanction très forte.
05:38Après, ça la fait basculer d'un privé.
05:40Donc, c'est ça.
05:41Mais pas forcément.
05:42Elle a 18 ans.
05:43Elle n'a pas le bac.
05:44Non, mais si elle veut payer.
05:45Non, mais elle n'a pas le bac.
05:46Si elle veut payer.
05:47Elle n'avait qu'à lâcher sa prof.
05:48On prendra des auditeurs.
05:49Dans un instant.
05:500 à 81, 20, 39, 21.
05:51Et on vous racontera ce qui s'est passé autour de Samuel Paty.
05:54C'est incroyable.
05:55L'enquête accablante sur l'abandon par l'État de Samuel Paty.
05:57On en parle dans un instant sur Europe 1.
05:59Europe 1.
06:0016h, 18h.
06:01On marche sur la tête.
06:03Cyril Hanouna.
06:0416h40.
06:05On marche sur la tête sur Europe 1.
06:07J'ai ici le rapport.
06:09Elle aurait dit l'élève qui a donc frappé sa professeure,
06:12qui lui a demandé d'enlever son voile.
06:13Je suis désolé des coups que j'ai pu mettre à cette professeure
06:15et j'espère que ça va bien se passer.
06:17Ce qu'elle a déclaré lors de l'audience de comparution immédiate
06:20au cours de laquelle elle a obtenu ce délai.
06:22Elle a demandé un délai.
06:23Et elle a dit, l'enseignante,
06:25une gifle à l'enseignante qui l'a lui rendée
06:27sans suivre plusieurs coups de menace et bousculades.
06:29Donc, ça a été extrêmement violent.
06:32L'avocat de l'enseignante, pour sa part,
06:34a précisé qu'elle était marquée au visage et aux jambes
06:41et profondément choquée.
06:43Plusieurs jours d'été, la professeure.
06:44Exactement.
06:45Une poignée d'élèves se sont rassemblés devant le lycée à la mi-journée
06:48dont une amie de la jeune fille qui a qualifié la situation d'injustice
06:51estimant que le fait de remettre un voile
06:53avant d'avoir complètement quitté l'établissement était habituel.
06:57Il paraît que c'est habituel dans ce lycée
07:00et que ce n'est pas la première fois
07:02que cette professeure fait des remarques aux élèves
07:05qui remettent leur voile avant de quitter l'établissement scolaire.
07:09Et ça devrait jouer en sa faveur.
07:10On devrait saluer le courage de cette enseignante.
07:13Les élèves qui soutiennent celle qui a tapé sa prof
07:16s'en servent contre elle en disant
07:18qu'elle fait des remarques tout le temps à chaque fois.
07:20Oui, elle a raison.
07:21Elle fait des remarques à celle qui ne respecte pas la loi de 2004.
07:24C'est tout.
07:25Nathalie est avec nous.
07:26Bonjour Nathalie.
07:27Bonjour.
07:28Merci Nathalie d'être avec nous.
07:29Enseignante, on est en Bretagne.
07:31Oui, c'est ça.
07:32On se connaît Nathalie.
07:33Oui, on s'est déja eu.
07:35On s'est déjà eu exactement.
07:36Je m'en rappelle, c'était exceptionnel d'ailleurs votre intervention.
07:38Je m'en rappelle très bien Nath.
07:40D'ailleurs, vous ne vous appelez pas Nathalie ?
07:42Exactement.
07:43Je sais.
07:44Et bien voilà.
07:45C'est le nom de code Nathalie.
07:47Parce qu'en fait, elle s'appelle Gérard.
07:48Merci Nathalie.
07:49Voilà, c'est ça.
07:50Je suis Gérard.
07:51Merci Nathalie.
07:52Enseignante, vous n'êtes pas étonnée par cette affaire, vous me dites ?
07:55Pas du tout.
07:56Parce qu'en fin de compte, bien sûr, ça se passe là au lycée.
07:59Moi, je suis enseignante en école élémentaire.
08:01Mais je reconnais que les enfants qu'on a petits,
08:04vu leur façon de s'exprimer,
08:08on comprend tout à fait qu'après ça se passe comme ça.
08:11Par exemple, l'année dernière,
08:12quand on a fait la minute pour Samuel,
08:14non pas pour Samuel Paty, mais c'était pour Dominique Bernard,
08:16la minute de silence,
08:18j'ai un enfant qui m'a dit,
08:19moi je voudrais prier pour,
08:21je voudrais pas penser à ça,
08:22je voudrais penser aux gens qui sont à Gaza.
08:26On lui a dit, c'est pas pour ça qu'on fait une minute de silence.
08:29Mais c'était à 9 ans,
08:30quand on vous dit ça à 9 ans, c'était compliqué.
08:32Cette année, son petit frère qui est au CP,
08:34vient de dire à la maîtresse, il y a quelques jours,
08:36il lui a dit ta gueule.
08:38Après, c'est des enfants qui n'ont pas d'éducation.
08:41Jusqu'à l'âge de 7 ans, à peu près,
08:44les garçons dans ces familles-là font tout ce qu'ils veulent.
08:46On les laisse libres.
08:48Nous, on les voit traîner tout le temps.
08:50Et puis après, les parents s'étonnent qu'il y a des soucis.
08:53Après, ça commence comme ça.
08:55Nathalie, moi ce que j'ai dit il y a un instant,
08:57dites-moi ce que vous pensez,
08:58est-ce que je suis trop dur ?
08:59Parce que moi j'ai dit, pour cette jeune fille,
09:01excusez-moi, pour moi c'est radiation,
09:03j'ai le total de tous les lycées publics.
09:06Elle ne peut plus réintégrer un lycée public.
09:08Pour moi, je suis désolé.
09:09Si elle veut suivre des cours maintenant, c'est prévu.
09:11Je ne peux pas prendre la place des juges,
09:14et de savoir ce qu'il y a exactement dans le code pénal,
09:17mais je dirais que ce qu'elle a fait c'est grave,
09:19que ce soit jugé.
09:21Après, qu'elle soit, comment dire,
09:23virée de son lycée, c'est tout à fait normal.
09:26Je ne suis même pas sûre que ça le soit.
09:28Et puis, virée de l'éducation nationale,
09:30alors là vous rêvez.
09:32Pour virer quelqu'un de l'éducation nationale,
09:34un enfant ou un jeune,
09:36et même un enseignant qui fait n'importe quoi,
09:38c'est quasiment impossible.
09:40Même si elle est majeure, elle a 18 ans.
09:42Elle a 18 ans.
09:44Nathalie, pour moi il n'y a même pas de débat,
09:47là vraiment, on marche sur la tête.
09:49Pour moi, elle va retourner dans un lycée tranquille.
09:53C'est tranquille, elle va retourner dans un autre lycée.
09:55Ils sont capables même de la replacer.
09:57Je suis absolument d'accord avec vous,
09:59mais malheureusement, ce que je crains,
10:01c'est qu'on a des belles paroles, on a des idées,
10:03mais ça ne se tue pas.
10:05Après, c'est quelqu'un qui ne sera pas de prison.
10:07Il ne faut pas rêver.
10:09Si moi, si elle ne fait pas de prison du tout,
10:11et qu'en plus, elle peut réintégrer un lycée public,
10:14alors vraiment, Nathalie, c'est vraiment
10:16que le pays est dans une...
10:18dans une...
10:20dans une mer de noix.
10:22Je ne voulais pas le dire, Nathalie, mais vraiment,
10:24vous l'avez dit pour moi,
10:26mais c'est extrêmement grave.
10:28Ça veut vraiment dire qu'on est irrécupérable.
10:30Si elle a de la prison avec sursis,
10:32déjà, si elle a de la prison avec sursis,
10:34je serais déjà extraordinaire.
10:36Mais de la prison simple, non.
10:38Non, sursis déjà,
10:40mais pour moi, le plus important,
10:42c'est qu'elle ne réintègre pas aussi un lycée public.
10:44Je suis désolé.
10:46Ils sont capables
10:48de la replacer, en plus.
10:50Oui, ils sont capables de la replacer,
10:52et en plus, dans un lycée de son choix,
10:54on lui demandera certainement son place.
10:56Pas trop loin de la maison, oui.
10:58Mais je peux vous assurer que
11:00le public sera quasiment obligé
11:02de la récupérer.
11:04Nous, on a des jeunes comme ça dans ma petite ville
11:06qui passent d'un collège
11:08à un autre. Alors, ils sont exclus d'un collège,
11:10ils vont dans un autre collège,
11:12ils sont exclus du public.
11:14Mais, Nathalie,
11:16je vais vous dire quelque chose, le pire dans tout ça,
11:18c'est qu'elle fait tellement de mal
11:20à tous les gens qui portent le voile.
11:22Je l'avais dit la semaine dernière,
11:24j'avais été dans une boutique de sport
11:26où il y avait une jeune fille voilée,
11:28et je vous dis la vérité, tous les autres vendeurs étaient à la ramasse.
11:30Et elle, je l'ai vue direct,
11:32elle m'a prise en charge,
11:34elle a été chercher le truc, elle était incroyable.
11:36Tout de suite, j'ai dit à elle, elle va vite, elle est incroyable,
11:38tout de suite, je me suis dit, vous voyez ou pas,
11:40je me suis dit dans ma tête, cette jeune fille,
11:42elle est exceptionnelle.
11:44C'est quelqu'un que j'aimerais prendre dans mes équipes,
11:46parce que j'ai tout de suite vu qu'elle allait très vite, qu'elle travaillait très bien.
11:48Mais ces gens-là,
11:50cette personne qui va frapper une professeure,
11:52elle fait énormément de mal
11:54à plein de gens qui portent le voile,
11:56parce que, je vais vous le dire,
11:58et qui font,
12:00qui veulent travailler,
12:02qui posent aucun souci,
12:04et qui au contraire,
12:06on peut débattre du symbole qu'est le voile.
12:08Oui, bien sûr, mais ça c'est un autre symbole.
12:10Après, il y a des jeunes filles qui le mettent,
12:12c'est plus culturel que culturel.
12:14Exactement, voilà, c'est ça.
12:16Mais c'est inadmissible.
12:18En tout cas,
12:20cette jeune fille,
12:22qui a frappé la professeure,
12:24l'enseignante, pour moi, c'est dehors.
12:26Dehors de tous les lycées, je ne veux plus la voir dans un lycée.
12:28Si elle veut aller dans un lycée, elle va payer.
12:30Elle va payer un lycée privé, ça va la calmer, vous allez voir.
12:32Elle va arrêter de frapper les enseignants.
12:34Exactement, il faut la calmer,
12:36parce que je vous dis, c'est inadmissible.
12:38Mais je vous jure, moi je suis improvisé.
12:40Et encore, si ça ne se multiplie pas tant que ça,
12:42c'est parce que dans les lycées,
12:44la plupart du temps,
12:46le personnel qui travaille en lycée,
12:48il laisse faire, il ne laisse pas le mal faire.
12:50Exactement, vous avez raison Nathalie.
12:52Et c'est ça le problème, c'est qu'il ne laisse pas le mal faire.
12:54C'est pour ça qu'il y a des professeurs qui apparemment,
12:56ne soutiennent pas leurs collègues.
12:58Elle est courageuse cette femme,
13:00il faut le saluer.
13:02Elle fait pas du pas de vague,
13:04parce que la facilité aurait été de dire
13:06je ferme les yeux, elle a remis son voile un peu avant la sortie de l'école,
13:08mais je n'ai pas envie que ça déclenche
13:10quelque chose comme Dominique Bernard
13:12ou Samuel Paty, parce qu'évidemment,
13:14tous les profs y pensent. Moi ma femme est prof,
13:16je peux vous dire, elle y pense
13:18les professeurs tout le temps.
13:20Tous les profs y pensent en permanence.
13:22Même quand je fais une leçon
13:24d'histoire,
13:26et que je montre par exemple sur la Renaissance
13:28italienne, et que je montre
13:30la dernière fois, c'était une statue
13:32de je sais plus quel sculpteur,
13:34où l'homme était nu.
13:36Botticelli ?
13:38Non, c'était pas Botticelli.
13:40Je rigole avec vous, je t'ai vu chauffe.
13:42Reggiani, Serge ?
13:44Voilà, c'est comme ça.
13:46Mais en attendant, c'est pour vous dire
13:48que ça choque certains de mes élèves.
13:50Et je me dis, si déjà moi je leur montre
13:52régulièrement
13:54des choses, alors c'est pas histoire de les habituer,
13:56mais histoire que plus tard,
13:58ça leur paraisse pas non plus quelque chose d'insurmontable.
14:00Parce que j'ai des collègues, mais même en école élémentaire,
14:02qui n'osent pas dire des choses,
14:04qui n'osent pas faire certaines choses,
14:06notamment en EMC, en éducation morale et civique,
14:08parce qu'ils ont un peu peur
14:10des réactions.
14:12Merci Nathalie d'avoir été avec nous depuis à 18 ans.
14:14C'est ce qu'on fait.
14:16Allez, je vous souhaite une très bonne journée.
14:18Petite parenthèse, pour les équipes
14:20d'Europe 1, il est 16h48,
14:22j'aimerais qu'on me cale pour demain.
14:24Yasmina, qui est en train de nous appeler,
14:26elle dit qu'elle est totalement d'accord avec Rima Hassan.
14:28Donc j'aimerais bien qu'on la cale pour demain.
14:30Comme ça on reparle de ça.
14:32Et Yanis, aussi, qui dit qu'il est plutôt LFI,
14:34et qui est
14:36plutôt d'accord avec Rima Hassan aussi,
14:38j'aimerais bien qu'on les cale demain pour le début de l'émission.
14:40Voilà, ça va être bien ça.
14:42Yannis et Yasmina, parce que je les vois sur mon écran,
14:44donc si on peut les caler pour demain,
14:46ils nous disent, ça va être bien.
14:48Il faut les prendre en ligne, j'aimerais beaucoup les avoir en ligne.
14:50Donc si on peut les caler pour demain,
14:52ce serait parfait. Pour le moment,
14:54les chéries, il y a Catherine qui est avec nous. Bonjour Catherine.
14:56Oui, bonjour.
14:58Merci d'être avec nous Catherine.
15:00Vous habitez les Bouches-du-Rhône ?
15:02C'est ça.
15:04À côté d'Avignon.
15:06Ah, je connais bien. Avignon, vous savez qu'Avignon,
15:08j'étais le roi d'Avignon.
15:10Ah bon ? Sur le pont ?
15:12Non, non. J'étais toujours sur le pont,
15:14mais pas le pont physique.
15:16Exactement. Catherine,
15:18vous voulez réagir à ce qui s'est passé à Tourcoing
15:20et au rebondissement dans cette affaire ?
15:22Vous avez tout dit tout à l'heure,
15:24donc que dire de plus.
15:26Oui, mais c'est inadmissible.
15:28Elle doit être radiée de tous les lycées, on est d'accord.
15:30Mais carrément.
15:32Le problème, c'est que
15:34moi j'ai que 60 ans,
15:36je ne suis pas si vieille.
15:38Non, vous êtes toute jeune Catherine, 60 ans, ça va.
15:40Exactement.
15:42Quand j'étais jeune,
15:44quand j'étais à l'école,
15:46il n'y avait pas de voile, ça n'existait pas.
15:48Mais moi j'avais plein d'amis musulmans à l'école aussi
15:50qui ne portaient pas le voile.
15:54Ça fait partie d'une éducation.
15:58Ma mère nous a élevées toutes seules
16:00parce que j'ai perdu mon père très jeune.
16:02J'ai habité dans une zup.
16:06C'était horrible,
16:08mais on ne voyait pas ce qu'on voit aujourd'hui.
16:10Ça n'existait pas.
16:12Moi je pense que les Valérie Benayim,
16:14les Fabien Lequeu, Olivier D'Artigolle,
16:16sont d'accord avec vous.
16:18Quand ils allaient chez leurs potes musulmans,
16:20parfois,
16:22ils voyaient leurs copines
16:24qui n'avaient pas le voile à l'école
16:26et qui l'avaient chez eux.
16:28C'est souvent ce qui se passait.
16:30C'était de la sphère privée.
16:32Exactement.
16:34Les voisins, on avait des Marocains,
16:36des Tunisiens, des Algériens,
16:40ils n'étaient pas voilés.
16:42Il n'y avait que les grands-mères qui avaient un foulard sur la tête.
16:44Et encore.
16:46Mais je vais vous dire,
16:48vous allez dire encore
16:50que je dis que c'est encore
16:52de la faute de la LFI.
16:54Mais je suis désolé,
16:56je pense que c'est aussi
16:58devenu de la provocation.
17:00Et qui sont les provocateurs ?
17:02Ce sont la LFI.
17:04Et ils chauffent tellement les gens, ils mettent tellement d'huile sur le feu,
17:06qu'il y a plein de gens qui se disent « Tiens, je vais provoquer ».
17:08Et je pense qu'il y a un peu de provocation.
17:10Il y a aussi un mouvement au sein même de l'islam
17:12avec les frères musulmans
17:14qui ont élargi leur influence.
17:16Oui, oui, oui.
17:18Bien sûr, ça aussi, je suis d'accord.
17:20Mais c'est vrai qu'il y a parfois,
17:22et il y a souvent, je vous dis,
17:24dans le voile de jeunes filles,
17:26c'est aussi parfois souvent de la provocation.
17:28On va provoquer, on va voir si on peut le mettre.
17:30On va voir s'ils vont dire quelque chose.
17:32On va voir ce qui va se passer.
17:34On va tester les limites.
17:36Vous avez vu, moi je l'ai mis, ils n'ont rien dit.
17:38Quand vous rentrez dans un magasin,
17:40il y a certains magasins,
17:42je n'y mets pas les pieds.
17:44Pour la bonne et simple raison que
17:46quand je les vois avec le voile, moi ça m'énerve.
17:48Alors ça c'est différent.
17:50Alors ça pardon,
17:52mais moi je trouve ça différent.
17:54Je suis d'accord avec vous
17:56pour tout ce qui est l'école.
17:58Parce que l'école,
18:00elle se veut laïque, républicaine,
18:02une et indivisible,
18:04et qu'un élève est un élève.
18:06C'est pas un élève musulman, un élève juif ou un élève catholique
18:08ou un élève athée, c'est un élève.
18:10Après, une fois qu'on est adulte,
18:12dans la sphère publique, on peut très bien avoir
18:14quelqu'un qui travaille dans une boutique ou autre
18:16qui porte le voile et que ça ne pose aucun problème.
18:18Moi là, je vais faire une vraie distinction.
18:20Je suis d'accord,
18:22mais c'est pareil.
18:24Quand j'étais jeune, on ne les voyait pas.
18:26On ne les voyait pas, je suis désolée.
18:28Aujourd'hui,
18:30on ne voit que ça,
18:32de partout. Et quand vous voyez des gamines
18:34à 13 ans qui commencent à se mettre le voile,
18:36ne me dites pas que c'est pas de la provoque.
18:38Et quand on voit le LFI,
18:40le Mélenchon,
18:42il a le droit de faire des...
18:44On ne lui dit rien.
18:46Lui, il fait ce qu'il veut.
18:48Le sujet du voile est là.
18:50Ils font ce qu'ils veulent.
18:52Merci Catherine d'avoir été avec nous sur Europe 1.
18:54Vous me rappelez quand vous voulez, je vous embrasse fort.
18:56Vous ne changez rien.
18:58Merci, salut Catherine.
19:00On va se retrouver dans un instant
19:02sur Europe 1 et on va parler de cette affaire.
19:04Au nom de mon frère, l'enquête accablante
19:06sur l'abandon par l'État de Samuel Paty.
19:08Ce sera un documentaire diffusé sur C8
19:10la semaine prochaine,
19:12mercredi 16 octobre.
19:14On va vous donner des infos là-dessus.
19:16C'est incroyable.
19:18Après l'enquête sur Samuel Paty
19:20et après de nombreux témoignages,
19:22on aura Stéphane en ligne, professeur,
19:24qui va nous parler de son cas.
19:26Vous allez voir, ce n'est pas facile pour lui.
19:28A tout de suite sur Europe 1.
19:30On se retrouve dans quelques minutes.
19:32Vous nous appelez 01 80 20 39 21.

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