SMART IMPACT - Emission du mercredi 9 octobre

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Mercredi 9 octobre 2024, SMART IMPACT reçoit Rory Mc Neill (Directeur développement, Ecocem) , Lionel Bertrand (Directeur de l'innovation et de la construction durable, Point P) , Férielle Deriche (Directrice, SIBCA) et Louis Cabaud (Directeur général adjoint, Cool Roof)

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Transcription
00:00Retrouvez Smart Impact, partenaire du site K, le salon de l'immobilier bas carbone.
00:16Bonjour à toutes et à tous, c'est une émission spéciale de Smart Impact que je vous propose au cœur du salon de l'immobilier bas carbone,
00:25ici dans le cadre prestigieux du Carousel du Louvre à Paris.
00:28Alors, on va découvrir ensemble les innovations présentées par les entreprises du secteur.
00:33Dans cette émission, on va parler de murs augmentés, de matériaux biosourcés, de béton bas carbone,
00:39évidemment de revêtements réflectifs aussi pour rafraîchir les bâtiments.
00:44Vous l'avez compris, ici, on invente des solutions concrètes pour la transition écologique.
00:50L'invité de ce Smart Impact dédié au site K, c'est la directrice de ce salon de l'immobilier bas carbone.
01:04Bonjour, Ferielle de Riche.
01:05Bonjour Thomas.
01:06Merci de nous accueillir dans ce salon.
01:09Troisième édition.
01:11Quand on commence par parler de l'organisation d'un tel événement, combien d'exposants, combien de visiteurs attendus,
01:18et surtout quels enjeux ?
01:21Vous étiez déjà Bsmart présent à nos côtés depuis le début de la première édition en 2022.
01:27Je pense que vous avez pu constater vous-même que le salon grandit aussi bien à l'échelle de la zone d'exposition
01:34qu'à l'échelle de tout le contenu, les conférences, les formats dédiés aux acteurs de l'immobilier.
01:41Nous sommes cette année à 190 exposants.
01:44On devait être à une centaine la première année en 2022.
01:47Plus de 120 conférences, 9000 personnes attendues.
01:52J'ai traversé le hall d'accueil.
01:54Je pense qu'on va dépasser les 9000 cette année.
01:56Oui, il y avait beaucoup de monde quand on est arrivé ce matin pour préparer cette édition.
02:02Est-ce qu'il y a chaque année une thématique différente ?
02:05Et si oui, quelle est la thématique ou l'enjeu principal d'un salon comme celui-là ?
02:09Vous parliez des enjeux tout à l'heure.
02:12L'enjeu principal, c'est le climat à objectif.
02:16C'est l'urgence climatique.
02:18Nous sommes très à l'écoute.
02:21C'est un peu l'avantage d'un salon tout jeune, tout neuf.
02:25On va s'adapter aux besoins.
02:28Chaque année, on crée de nouveaux formats dédiés aux investisseurs, aux directeurs immobiliers,
02:34aux groupes hôteliers cette année, à la fois à l'occupant, aux propriétaires d'actifs et aux territoires.
02:41On écoute leurs besoins.
02:43On les met en avant.
02:45Ils viennent ici.
02:46Ils sont présents au travers de sommets pour trouver toutes les solutions.
02:49Hier, je croisais la chargée du plan climat qui sera lancée l'an prochain en Guyane.
02:56Cette dame a fait 8000 kilomètres parce qu'elle savait qu'ici,
02:59elle allait trouver tous les acteurs à la fois pour financer ses sujets et les occupants et transformer son territoire.
03:06Justement, il y a cet après-midi un sommet des territoires.
03:10Qu'est-ce qui va se décider ?
03:13Qu'est-ce qui va être abordé comme thématique lors de ce sommet des territoires ?
03:18Et puis peut-être, c'est lié, qui va y participer ?
03:20Qui participe ?
03:22Des élus à l'échelle nationale.
03:24Hier, nous étions à une échelle territoriale du Grand Paris et de la région Ile-de-France.
03:29Nous n'avons pas les mêmes problématiques, les mêmes sujets, même de foncier entre le Grand Paris, la région Ile-de-France et le reste de la France.
03:38Nous aurons des élus sur une première table ronde à toute taille, à toute dimension de territoire.
03:44On aura le maire de Bois-Guillaume qui est une petite commune en Normandie.
03:49Nous aurons également avec nous des aménageurs, un regard croisé entre l'EPA Bordeaux-Hératlantique, l'EPA Grand Paris Aménagement et l'EPA Euro-Méditerranée pour Marseille.
04:06Il y a quoi ? Il y a des enjeux législatifs, par exemple, qui seront abordés ?
04:09Aussi. En première table ronde, on va plutôt partager des succès.
04:14Des succès ou des vraies problématiques.
04:16On est parti, si je suis élue, je suis partie vraiment d'un sujet qui était complexe.
04:22Il fallait soit que je repense mon entrée de ville, soit j'avais un vrai sujet, une vraie problématique de mobilité.
04:28On va venir partager avec ces homologues.
04:30Dans la salle, ce sont des élus et ce sont également des aménageurs, des investisseurs bien sûr.
04:35Deuxième table ronde, en effet, on va aborder le cadre législatif et financement de la transition écologique pour les territoires.
04:44Nous aurons des parlementaires attendus sur cet événement.
04:47Et cette deuxième partie est en partenariat avec l'Union Nationale des Aménageurs, l'UNAM,
04:52que je remercie infiniment de nous avoir rejoints, qui a traité ces sujets, qui a choisi aussi les speakers.
04:59Et ensuite, troisième partie, les trophées de l'aménagement durable chaque année.
05:03Les trophées de l'aménagement existent, c'est l'UNAM qui les organise.
05:06Et cette année, on aura 8 trophées remis par celles et ceux qui ont reçu les trophées l'an dernier.
05:14Alors justement, la question du financement, je veux bien qu'on se concentre un peu là-dessus.
05:19Est-ce que vous voyez, puisqu'on commence à avoir un peu de recul, même si c'est un tout jeune salon,
05:23les financeurs arrivaient un peu plus massivement, on va dire, autour de ces enjeux de transition et d'immobilier bas carbone ?
05:34Ils arrivent massivement. C'est une vraie fierté pour nous. Ils sont primordiaux. Rien ne se fait sans eux.
05:41Les financeurs de l'immobilier, ces groupes d'investissement, ces capitaux, ces banques, ces assurances sont présents.
05:51Ils étaient déjà présents l'an dernier. Et cette année, ils ont tous répondu à notre appel
05:56pour rencontrer celles et ceux qui occupent leur lieu, leurs actifs.
06:02L'IEIF, par exemple, s'est proposé d'être à nos côtés. La Géphi s'est proposé d'être à nos côtés.
06:08L'IFPIM, les financeurs de l'immobilier, se sont également proposés d'être aux côtés des directeurs immobiliers,
06:14des groupes hôteliers, pour dire « Nous, nous sommes là. On a envie d'avancer avec vous. »
06:18Et puis, un élément qui est quand même le plus important, je pense, et le plus révélateur,
06:22la Banque des Territoires est le premier partenaire du CIPCA. On connaît la Banque des Territoires,
06:27un groupe caisse des dépôts, comme financeur des territoires. La Banque des Territoires, comme son nom l'indique.
06:33Mais ils sont également prêteurs. Et ils investissent aux côtés de tous les acteurs qui sont présents sur ce salon.
06:40Et alors, justement, ça m'amène à la question suivante sur l'effort. Qui doit fournir l'effort principal ?
06:45D'où ça part ? Ça part d'abord si on veut lancer une campagne massive de rénovation des logements.
06:51Parce que c'est quand même aussi ça, cet enjeu du changement climatique et de l'immobilier durable.
06:57C'est l'État, c'est les collectivités locales, c'est les bailleurs, les financeurs.
07:03Qu'est-ce que vous attendez, vous, aujourd'hui ? Une sorte de cap ?
07:07Un cap, oui. Une urgence et une nécessité aussi à laquelle il faut répondre. Vous avez raison.
07:13Le logement est essentiel. Les bailleurs sociaux sont présents cette année.
07:17On a la caisse, la CDC Habitat. On a Action Logement qui est également exposée.
07:22Leur parc immobilier est énorme. Il faut absolument le rénover. Passe-soir énergétique, des choses.
07:27Je ne peux pas dire que ce soit à leur échelle, que ce soit difficile. Ils ont besoin d'aide.
07:32L'aide est là. L'envie également des territoires et des élus.
07:37La Banque des Territoires, j'en parlais tout à l'heure et elle le citait hier à l'occasion d'une conférence.
07:42La Banque des Territoires aide aussi les élus à analyser leurs actifs et les bailleurs sociaux également.
07:49Ils analysent des actifs aujourd'hui avec des outils, des méthodes pour générer des prêts derrière,
07:55pour financer toute cette rénovation qui est absolument essentielle.
08:00Je pense qu'à l'échelle de ces acteurs, tous ont envie et avancent ensemble et trouvent des solutions.
08:09Le secteur du bâtiment est confronté à une crise peut-être justement par un manque de cap gouvernemental ou de lignes claires depuis un certain temps.
08:20En tout cas, c'est l'un des éléments de cette crise.
08:23Est-ce que dans une période comme celle-là, les enjeux environnementaux ne passent pas un peu au second plan ?
08:31J'espère que non. On vient d'apprendre la nomination.
08:35La nouvelle ministre de la Transition écologique, tout récemment, nous l'avons conviée.
08:40Je pense qu'elle doit avoir un agenda bien chargé.
08:43Ministre du Logement également, pour répondre à votre question et sans entrer dans le jugement d'un gouvernement plus impliqué qu'un autre.
08:54Ce qui est évident, c'est que c'est à cette échelle qu'on doit simplifier les choses.
08:59La simplification, elle est là. La simplification administrative.
09:04En France, c'est lourd, c'est long.
09:07Les acteurs sont dans une instabilité à cette échelle.
09:11Vous le ressentez ici, dans les allées du Salon ?
09:13Oui, bien sûr. On le ressent beaucoup à l'échelle de la promotion immobilière.
09:17Comment faire ? Dans quelle typologie de logement se lancer aujourd'hui ?
09:21Les prêtes au zéro ? C'est tout ça aussi.
09:26Il y a beaucoup d'innovations. J'avais été frappé par ça la dernière fois que je suis venu au CIPCA.
09:31On voit que la recherche de développement des entreprises, elle turbine vraiment à fond.
09:39Est-ce qu'il y a des innovations qui vous marquent plus que d'autres ?
09:42On va en découvrir quelques-unes dans cette émission.
09:45Peut-être que je peux vous poser une question un peu plus générale.
09:47Est-ce qu'un salon comme le CIPCA, c'est aussi un salon de partage des bonnes pratiques, des bonnes idées ?
09:53Est-ce que ça sert, j'allais presque dire, d'abord à ça ?
09:56Vous l'avez très bien compris, c'est un salon d'échanges et de bonnes pratiques.
10:02Il y règne une atmosphère où tout le monde se rencontre et s'est trouvé des solutions.
10:06Hier encore, on me disait, c'est la première fois que j'assiste à un salon, que je participe à un salon,
10:11où tous les acteurs de la chaîne de l'immobilier, de la chaîne de valeur sont présents.
10:16De la maîtrise d'ouvrages publics à la maîtrise d'ouvrages privés.
10:19Le territoire promoteur, la construction est là.
10:22Les industries, les solutions, les architectes, on a vraiment toute la chaîne de valeur.
10:26Et on ne peut pas faire autrement.
10:28C'est assez magique ce qui se passe.
10:30On vient signer avec une solution sur ce salon.
10:33Et puis après, pour mes coups de cœur peut-être, en termes de solutions, il y en a plein.
10:39C'est aussi la raison pour laquelle nous avons lancé cette année les pépites du CIPCA.
10:43J'avais très envie de le faire.
10:46Je pense aussi qu'on doit être un salon précurseur.
10:49On se doit de repérer les talents.
10:52Par ailleurs, on a un après-midi talent pour l'emploi, mercredi, demain après-midi.
10:56Mais on se doit de les repérer.
10:58J'ai passé un peu de temps, mais j'ai sélectionné des pépites qui viendront pitcher avec des parrains et des marraines.
11:04Je leur ai dit, vous venez, mais si vous avez des parrains qui sont connus,
11:08qui sont de vrais référents dans le secteur de l'immobilier ou de la construction.
11:11Merci beaucoup, Feriel Deriche.
11:13Et bon CIPCA, bon Salon de l'Immobilier Bacarbone.
11:16On passe à notre débat.
11:18On va découvrir justement des innovations, des matériaux de construction innovants et durables.
11:36C'est le débat de ce Smart Impact.
11:38On est toujours au CIPCA, au Salon de l'Immobilier Bacarbone.
11:40Je vous présente mes invités tout de suite.
11:42Lionel Bertrand, bonjour.
11:43Bonjour.
11:44Bienvenue, vous êtes directeur de l'innovation et de la construction durable chez Point P.
11:47Et Rory McNeil, bonjour.
11:48Bonjour.
11:49Et bienvenue, directeur développement chez Ecosem.
11:51Allez, question rapide de présentation pour démarrer.
11:54Point P, c'est une enseigne qui est connue du grand public.
11:57Peut-être que nos téléspectateurs et téléspectatriens ne savent pas forcément c'est quoi.
12:01C'est une enseigne du Groupe Saint-Gobain.
12:02On peut le présenter comme ça.
12:03Tout à fait.
12:04Point P, c'est la principale enseigne de distribution du Groupe Saint-Gobain.
12:07Nous accompagnons tous les professionnels du bâtiment dans leurs projets de construction, rénovation ou aménagement.
12:13Et on a une offre de produits, solutions, services disponibles dans 1000 agences, 350 showrooms.
12:19Et ce qui nous permet d'être un vrai animateur de la rénovation énergétique et un moteur de la construction durable et locale.
12:25Et justement, on va découvrir certaines innovations et notamment, on va parler de circularité.
12:29Avec vous, Rory McNeil, présentez-nous Ecosem.
12:33La société Ecosem est une société franco-irlandaise qui existe depuis 25 ans maintenant.
12:38Elle a été fondée dans la foulée de la signature des accords de Kyoto à la fin des années 90.
12:44Avec la vision de notre fondateur, Donald O'Ryan, qui est encore le PDG de l'entreprise.
12:49Sa vision, c'est comment réduire l'empreinte carbone du secteur de la construction.
12:55En commençant par le poste qui est le plus carboné, qui est celui du béton.
12:59Comment adresse-t-on l'empreinte carbone dans le béton ?
13:02Il faut regarder ce que c'est que le béton bas carbone.
13:06Le béton en soi est composé.
13:09Il faut savoir qu'après l'eau, c'est le matériau le plus consommé par l'homme sur la Terre.
13:14C'est déjà une échelle qui est énorme.
13:17Ça veut dire que c'est un levier de décarbonation qui est effectivement majeur.
13:21Exactement.
13:22Et si on descend d'un niveau et on regarde ce qu'il y a à l'intérieur du béton standard,
13:26il se trouve qu'il y a des agrégats, c'est-à-dire des cailloux, du sable, de l'eau,
13:32mais surtout la colle qui permet d'agglomérer ces éléments pour faire de la roche synthétique.
13:38C'est une chimie, c'est le ciment.
13:41Le ciment portland ou le ciment traditionnel est composé d'un ingrédient qui a un défaut majeur.
13:47Malheureusement, c'est son empreinte carbone.
13:49Ça s'appelle le clinker.
13:51Le clinker, c'est produit en cimenterie.
13:53On va chauffer à 1450 degrés du calcaire et de l'argile.
13:59Et donc l'idée, parce qu'on ne va pas trop parler du béton classique,
14:03c'est de nous présenter les avantages du bas carbone.
14:06Exactement.
14:07L'idée, c'est d'agir sur le clinker.
14:10Le clinker, c'est la partie carbonée.
14:12Ça représente 95 % de l'empreinte carbone du béton.
14:15Nous, dans le cadre de l'économie circulaire,
14:19on va récupérer des coproduits qui étaient initialement des déchets
14:23issus d'autres industries pour remplacer le clinker dans le béton
14:27et du coup mécaniquement le rendre bas carbone.
14:29Vous nous expliquerez ça en détail parce qu'effectivement,
14:31c'est passionnant de voir comment on transforme des déchets
14:33finalement en nouvelles ressources.
14:35Lionel Bertrand avec Point P, vous présentez une innovation.
14:39Je disais dans la présentation, c'est un mur augmenté.
14:42Quand j'entends ça, je me dis OK, c'est quoi un mur augmenté ?
14:45Tout à fait.
14:46Je parlais de Point P qui était moteur pour la construction durable et locale.
14:50Ça se traduit en deux choses.
14:52Collaborer avec des acteurs majeurs de la construction,
14:55typiquement Ecosem, pour la décorisation de notre offre.
14:57Ça se traduit également par une innovation que l'on porte en propre.
15:00D'ailleurs, à ce salon, le CIPCA, nous présentons Terlian,
15:03qui est une démarche résolument circulaire
15:05que je peux vous résumer en trois points.
15:07Valoriser les terres d'excavation,
15:09déchets majeurs disponibles en France.
15:12On parle de plus de 30 millions de tonnes disponibles
15:14dans mille lieux de stockage, sur tout le territoire.
15:17Massifier son usage dans la construction.
15:21Ça passe par permettre aux artisans de la mettre en œuvre,
15:25c'est-à-dire respecter leurs gestes.
15:27Avoir des systèmes constructifs qui sont certifiés,
15:30autorisés à la commercialisation et donc assurables
15:32par le CSTB qui est le centre d'étiquette du bâtiment
15:35qui permet ces choses-là.
15:37Et enfin, valoriser les performants de cette terre d'excavation
15:42pour l'occupant des habitations, à savoir le confort d'été,
15:46avoir moins chaud l'été, le confort d'hiver,
15:48avoir moins d'humidité dans les bâtiments l'hiver
15:50et ainsi régler des économies d'énergie
15:52et des économies de coûts d'équipement type climatisation.
15:54Alors, qu'est-ce qui fait que vous employez
15:56cette expression de mur augmenté ?
15:58Qu'est-ce qu'il a de plus que les autres en quelque sorte ?
16:00Le mur augmenté, c'est simplement la terre.
16:02On n'a pas la prétention d'avoir inventé
16:04les bénéfices de la terre.
16:06On veut justement les valoriser à grande échelle.
16:08Ce mur augmenté, c'est que la terre, intrinsèquement,
16:10a cette capacité à stocker la chaleur l'été.
16:13Et on est tous conscients des vagues de chaleur qui arrivent.
16:16On n'a pas chaud un jour, on a chaud plusieurs jours d'affilée.
16:19La terre a cette capacité à stocker la chaleur.
16:21Typiquement, pendant 14 jours, elle peut stocker
16:23entre 10 et 14 fois plus de chaleur
16:25qu'un autre mode constructif, du bois ou du parpaing.
16:29Et l'hiver, elle va pouvoir absorber
16:31une partie de l'humidité de bâtiment
16:33et vous permettre de gagner jusqu'à 2 degrés de chauffage
16:35pour avoir la même sensation de confort.
16:37Le mur augmenté, c'est simplement que la terre
16:39a des bénéfices intrinsèques
16:41que l'on souhaite valoriser massivement dans la construction.
16:43Alors qu'effectivement, l'an dernier,
16:45il y a un Français sur deux qui déclare avoir
16:48souffert de la chaleur dans son habitation.
16:51C'est vraiment un phénomène qui prend de l'ampleur.
16:54Vous parliez des coproduits.
16:56Vous récupérez des coproduits de quelle industrie
16:58pour l'intégrer finalement à votre ciment
17:00ou votre béton bas carbone ?
17:02Tout à fait. Je dirais que notre offre
17:04première génération dans le cadre d'Ecosem
17:07qui existe depuis 25 ans comme je le disais
17:09et depuis 15 ans en France.
17:11On a deux usines en France, une à Dunkerque
17:13et une à Fosse-sur-Mer à côté de Marseille.
17:15Et on travaille avec l'industrie sidérurgique
17:17pour récupérer dans le cadre de la fabrication de la fonte
17:20un déchet historique qui est maintenant un coproduit.
17:23Et en fait, ce produit est,
17:26par le process que nous mettons en oeuvre,
17:28granulé, broyé et permet de remplacer
17:31une partie du clinquer dans les bétons.
17:33Donc ça, c'est notre offre historique.
17:35Ensuite, on est allé vers une deuxième génération d'offres
17:37il y a quelques années qui est le mélange de cette addition
17:40dans le cadre de ciments bas carbone
17:42qui sont normés, qui sont reconnus dans la norme française
17:44au niveau de leur emploi dans le béton.
17:46Et on a une troisième génération d'offres qui arrive
17:48qui est notre solution ACT
17:50qui va permettre de réduire de 70%
17:52l'empreinte carbone des bétons
17:54dès aujourd'hui au niveau du ciment
17:56en agissant sur le clinquer.
17:58Qu'est-ce qu'elle a de plus cette solution ?
18:00Elle a plusieurs types de produits
18:02qu'on va broyer, qu'on va mélanger
18:04et qui sont beaucoup plus massifiables
18:06que notre solution historique qui est le laitier
18:08qui est une très bonne solution
18:10que ce soit technique, au niveau carbone, etc.
18:12Mais la solution ACT
18:14est beaucoup plus massifiable
18:16que la solution historique.
18:18Et en fait, on va aller chercher d'autres additions
18:20d'autres produits, on appelle ça des SCM
18:22donc c'est des matériaux cimentaires de substitution
18:24pour aller réduire les taux de clinquer
18:26dans les bétons.
18:28Ce qui est magnifique avec, je dirais,
18:30l'industrie du béton et du BPE
18:32c'est qu'il existe 3000 à peu près
18:34BPE en France
18:36donc il y a à une demi-heure d'un chantier
18:38n'importe où en France, une centrale à béton.
18:40La centrale à béton en soi, elle n'émet pas de CO2
18:42ce qui émet du CO2, c'est l'utilisation
18:44du clinquer et du ciment.
18:46Donc si on vient agir sur le taux de clinquer
18:48chez le cimentier, qui est celui qui fabrique
18:50qui mélange, on va réduire l'empreinte carbone
18:52des bâtiments.
18:54A quel point c'est devenu un préalable
18:56avec les nouveaux chantiers, c'est à dire que là
18:58vous êtes dans l'innovation, certains des pionniers
19:00vous êtes en train de réinventer
19:02finalement
19:04d'inventer des solutions pour
19:06le secteur de l'immobilier, mais à quel point
19:08vos clients vous disent, il nous faut ça
19:10sinon on ne vient pas. Vous voyez ce que je veux dire
19:12c'est un présupposé d'une certaine façon.
19:14Dans la construction durable
19:16en effet, il y a vraiment aujourd'hui
19:18deux axes majeurs
19:20le carbone, à savoir
19:22abaisser le carbone de la construction
19:24qui est d'une part demandé par le client
19:26et imposé par la réglementation, à savoir la RE20
19:28qui impose des seuils de carbone
19:30de plus en plus bas, et aujourd'hui
19:32sur un salon comme le CIPCA, les gens réfléchissent
19:34à comment atteindre le seuil carbone
19:36en 2030, puisque le seuil carbone
19:38actuel pour eux
19:40est déjà derrière eux, il faut encore améliorer
19:42ça, ça passe par des liens bas carbone
19:44notamment, ça passe par des
19:46changements de mode constructif
19:48mélanger le béton, le bois
19:50et nous on pense également à la terre
19:52alléger les bâtiments, donc tous les moyens
19:54sont bons pour
19:56réussir à diminuer l'impact carbone
19:58l'autre vecteur
20:00c'est la circularité, où de plus en plus d'acteurs
20:02aujourd'hui, en avance de face sur les réglementations
20:04demandent à avoir des matériaux
20:06avec plus de contenus recyclés
20:08qu'ils soient biosourcés, géosourcés
20:10ou matériaux secondaires, et également
20:12en jeu capital
20:14la fin de vie, comment est-ce qu'on assure aussi la
20:16recyclabilité en fin de vie des matériaux
20:18Oui, penser tout le cycle de vie
20:20et l'A1.P est typiquement
20:22un acteur majeur de cela, puisque
20:24à travers la REP, c'est-à-dire
20:26la récupération de ces chantiers, nous collectons
20:28tous les chantiers du bâtiment, de nos artisans
20:30et permettons, grâce à des filières
20:32bien précises, de les recycler
20:34le béton, comme le bois, comme le biosourcé
20:36Rory McNeil, est-ce que c'était
20:38compliqué de convaincre, il y a 25 ans
20:40ou 15 ans en France, alors que
20:42aujourd'hui, au contraire, on vient vous chercher avec
20:44des solutions comme les vôtres ? Vous avez tout à fait raison
20:46je pense que quand Donald, qui a fondé l'entreprise
20:48il y a 25 ans, dans la foulée des accords de
20:50Kyoto, s'attendait à ce que ça aille
20:52beaucoup plus vite. Finalement, notre
20:54solution a mis du temps
20:56avant d'être mature au niveau de la
20:58demande carbone. C'est une solution
21:00qui existe de part ses qualités
21:02techniques, puisque c'est quelque chose qui est
21:04employé historiquement dans des bétons assez techniques
21:06qui ont besoin de répondre
21:08à des enjeux de résistance aux sulfates
21:10de chaleur d'hydratation, mais la part bas carbone
21:12devient vraiment pertinente aujourd'hui
21:14et c'est pour ça qu'on évolue vers notre solution
21:16de demain, troisième génération
21:18ACT. Mais d'ailleurs, vous travaillez avec
21:20des chercheurs, des universités,
21:22c'est ça, pour continuer d'inventer,
21:24de trouver des solutions ? Tout à fait, vous avez raison, je ne l'ai pas mentionné,
21:26mais on a 30 doctorats en permanence qui sont
21:28intégrés chez Ecosem, on a
21:30un labo dans la région parisienne,
21:32on a un LabCom, donc en fait
21:34on a une collaboration par chair universitaire
21:36avec l'INSA Toulouse, l'ENS Saclay,
21:38donc on a vraiment toute une panoplie
21:40de chercheurs
21:42qui nous amènent dans notre pipeline ces solutions
21:44de demain qu'on est en train d'introduire
21:46pour faire évoluer aussi le marché
21:48vers ces solutions de bas carbone.
21:50Et on se rejoint, je pense,
21:52sur la partie normative,
21:54puisqu'il est important aujourd'hui que les normes évoluent
21:56pour permettre l'utilisation de ces solutions
21:58et ce n'est pas forcément le cas aujourd'hui,
22:00donc c'est un énorme travail également.
22:02Est-ce que c'est aussi facile d'usage que...
22:04c'est-à-dire, je prends votre solution,
22:06pour les constructeurs c'est pareil,
22:08ça suppose une formation, ça suppose...
22:10Il y a deux choses, notre
22:12philosophie en tant que partenaire
22:14des artisans et de la construction,
22:16c'est de ne pas changer leur geste, c'est de respecter
22:18leur métier, donc oui,
22:20à partir du moment où c'est assurable, où on a fait le travail en amont
22:22avec le CSTB, avec des partenaires
22:24qui vont pouvoir soit normaliser, soit certifier,
22:26notre philosophie c'est
22:28de toujours respecter les artisans pour que ce soit
22:30facile à mettre en oeuvre, à un coût
22:32maîtrisé, à savoir il ne faut pas que
22:34le confort et la construction
22:36sont durables, soit forcément
22:38réservé à une élite qui puisse payer
22:40des surcoûts insupportables
22:42pour tous les français.
22:44Donc on limite à moins de 4%
22:46les surcoûts. Merci beaucoup, merci
22:48à tous les deux d'être venus nous présenter
22:50ces solutions, on passe à notre rubrique
22:52Smart Ideas tout de suite.
23:00Smart Ideas, toujours depuis le CIPCA,
23:02le salon de l'immobilier bas carbone
23:04avec Louis Cabot, bonjour. Bonjour.
23:06Bienvenue, vous êtes le directeur général adjoint de
23:08Cool Roof, votre bonne idée
23:10c'est de peindre les toits des bâtiments
23:12mais alors pas avec n'importe quelle
23:14peinture, expliquez-nous.
23:16Alors on peint les bâtiments,
23:18les toits de bâtiments avec ça,
23:20une huître. Avec une huître.
23:22Une huître évidemment qui est concassée,
23:24micronisée, transformée
23:26en un revêtement thermoreflectif
23:28que vous voyez là,
23:30très très blanc, en 3 couches
23:32et qui permet de refléter
23:3490% du rayonnement solaire
23:36et donc par impact,
23:38vous laissez les toits beaucoup plus frais
23:40s'ils sont frais, vous appelez moins
23:42de climatisation, donc vous économisez
23:44et de l'énergie
23:46et vous effacez du CO2 puisque les gaz
23:48perfluorés sont plus rejetés dans la nature
23:50en moindre quantité du coup. Combien
23:52d'années de recherche et développement pour passer
23:54d'une huître à une peinture ?
23:56Alors le concept c'est 2500 ans.
23:58Les grecs ont avait inventé
24:00ça il y a très très longtemps.
24:02Et ça c'est ce qu'il y a de mieux, c'est laisser
24:04la nature.
24:06Plus sérieusement,
24:08le produit qui est très technique
24:10c'est 6 ans de R&D.
24:12Et aujourd'hui
24:14on a quelque chose de très performant
24:16et qui est reconnu puisque nous venons
24:18de fêter notre millionième mètre carré
24:20couleroufé cet été.
24:22Avec, alors on va rentrer dans le détail,
24:24donc un impact sur
24:26la consommation, on l'a bien compris, mais déjà sur la
24:28température, parce qu'il y a ce premier
24:30objectif qui est de faire baisser la
24:32température à l'intérieur des appartements.
24:34Quel effet ?
24:36Alors c'est une baisse très sensible.
24:38Il y a une variable à prendre
24:40en compte, c'est la résistance thermique du toit.
24:42Si vous avez un toit très neuf,
24:44une maison très bien isolée,
24:46l'effet sera moindre. Mais si vous avez
24:48un toit un peu ancien, un bâtiment
24:50un petit peu ancien, on va aller
24:52jusqu'à moins 7, moins 8 degrés
24:54à l'intérieur.
24:56Alors là je reviens
24:58à moins 7, moins 8 degrés. Donc ça veut dire que
25:00par exemple pour tous les bâtiments
25:02anciens, les petits bâtiments anciens, ça marche sur
25:04les grands immeubles ou ça marche plutôt sur les petits immeubles ?
25:06C'est moins performant, ça va marcher
25:08sur la dimension de la consommation
25:10énergétique sur les grands immeubles,
25:12si vous avez des éléments de rafraîchissement
25:14sur les toits.
25:16Par contre, vous n'allez pas avoir
25:18d'abaissement de température à l'intérieur. C'est assez logique.
25:20C'est assez logique. Mais sur des petits immeubles
25:22de quoi, de deux, trois étages ? Ou deux étages
25:24en long par exemple,
25:26ça peut fonctionner, ça fonctionne très
25:28bien sur les plateformes logistiques,
25:30ça fonctionne très bien sur les unités
25:32de production dans l'alimentaire,
25:34dans le monde de la santé,
25:36de la cosmeto, c'est très très
25:38efficace.
25:40Alors quel
25:42effet sur la consommation énergétique d'un bâtiment,
25:44sur l'usage de la climatisation,
25:46parce qu'effectivement c'est aussi un moyen d'utiliser
25:48moins de clim ? C'est un moyen d'utiliser
25:50moins de clim, donc on est
25:52audité
25:54tous les ans, ce qu'il faut savoir,
25:56par un organisme indépendant
25:58qui est affilié
26:00aux dividendes climat. Donc nous recevons
26:02tous les ans des dividendes climat
26:04suite à cette audite, et qui nous dit
26:06qu'un mètre carré couloureau fait,
26:08c'est 36 équivalents
26:10kilos de CO2
26:12optimisés, effacés. Et en kilowattheures,
26:14grosso modo,
26:16en moyenne, mais ça dépend
26:18de tas de facteurs, c'est 20 kilowattheures
26:20grosso modo
26:22par an par mètre carré.
26:24Donc au bout du bout, ça fait 5 euros
26:26par mètre carré. Si on est très
26:28grande surface, ça fait pas mal d'argent.
26:30Et il n'y a pas que la clim, par exemple,
26:32nous on aime beaucoup
26:34le couloureau, parce qu'il y a une boîte un peu
26:36particulière, parce qu'on est ESS, on est
26:38bicorps. Oui, économie sociale et solidaire.
26:40Donc on est très engagé, et par
26:42exemple, au niveau des écoles,
26:44faire travailler des enfants par 35 degrés,
26:46c'est pas très humain.
26:48Du baisser de 7 degrés, une école
26:50qui n'est pas climatisée, mine de rien,
26:52on va baisser de 35 à
26:5428 degrés, ça change pas mal
26:56de choses. Evidemment, ça change beaucoup.
26:58Donc il n'y a pas que des immeubles climatisés. Un dernier mot,
27:00parce que pour accélérer le déploiement de vos solutions,
27:02vous avez décidé de former
27:04des professionnels un peu
27:06partout en France ou ailleurs. D'ailleurs, ils deviennent
27:08en quelque sorte vos ambassadeurs ?
27:10Ce sont de vrais partenaires.
27:12De vrais partenaires qui sont
27:14formés à nos techniques d'application
27:16et qui donc vont travailler
27:18pour leurs propres clients ou
27:20sous traitance pour nous, parce qu'on a
27:22beaucoup de demandes. Et voilà,
27:24ça nous permet de couvrir tout le territoire
27:26et de se développer à l'international,
27:28qui est le grand enjeu de 2025.
27:30Merci beaucoup, Louis
27:32Cabot et bon vent à
27:34Cool Roof. Merci d'être venu
27:36nous présenter cette solution.
27:38Bon salon de l'immobilier
27:40bas carbone. Voilà, c'est la fin de ce numéro
27:42de Smart Impact spécial
27:44SIPCA depuis les années du
27:46Carousel du Louvre, ici à Paris.
27:48Salut !

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