Jean-Charles Fombonne : «Ce sont des groupes violents et extrêmement bien organisés»

  • il y a 3 heures
Général de gendarmerie, Jean-Charles Fombonne s'est exprimé sur les débordements survenus en Gironde contre le projet de la Ligne Grande Vitesse, à l'appel du collectif des «Soulèvements de la Terre» : «Ce sont des groupes violents et extrêmement bien organisés».

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Transcription
00:00Oui, des adversaires bien connus. Alors, en voyant ces images, vous imaginez bien que je les vois avec une certaine émotion parce que ce sont nos camarades qui sont sous le feu, c'est le cas de le dire, des manifestants.
00:12Comme citoyen, c'est jamais très agréable de voir des symboles de l'État, si la gendarmerie en est un, et elle en est un évidemment, qui sont foulés au pied.
00:21Sur la question technique, effectivement, de la difficulté de ce genre d'action, je dirais que la gendarmerie est à la fois la mieux positionnée et toujours dans une situation extrêmement difficile.
00:33La mieux positionnée parce que, vous connaissez le maillage de la gendarmerie, il y a 3600 brigades. Cette installation dispersée sur le terrain a pour but d'en faire une force de renseignement.
00:43C'est-à-dire d'être capable de faire monter le renseignement aussi rapidement que possible pour que les autorités administratives, préfets ou les autorités judiciaires procurées de la République puissent prendre les décisions nécessaires.
00:54Ensuite, la difficulté, c'est là qu'elle vient, c'est qu'on a affaire à des groupes qui, au-delà d'être extrêmement violents comme on le voit, sont surtout extrêmement organisés, extrêmement mobiles.
01:05C'est-à-dire que le fait de les voir à un endroit ne préjuge en aucune façon de l'endroit où ils pourront être quelques minutes, quelques heures plus tard, la façon dont ils vont pouvoir se rassembler et surtout de quelles actions ils vont pouvoir être les auteurs,
01:18sachant qu'évidemment, ce sont des actions qui ne sont pas déclarées en préfecture, ce ne sont pas des manifestations au sens de la liberté de manifester.
01:26Ensuite, la difficulté, c'est que ne sachant pas où les opérations vont se dérouler, ça implique une énorme mise en place d'un dispositif logistique et opérationnel sur le terrain qui dépasse évidemment le niveau de la brigade,
01:40mais qui peut éventuellement même dépasser le niveau du département.
01:43Donc, si vous voulez, mais il n'y a pas d'autre solution, la mise en place d'un dispositif cohérent et efficace, c'est une machine qui est relativement lourde parce qu'elle réclame des moyens très importants et coordonnés.
01:55Et donc, on n'est évidemment jamais à l'abri, quelle que soit la réactivité des unités de ce genre de choses.

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