"La France a besoin d'un budget": Xavier Bertrand appelle à "baisser les dépenses de façon drastique"
Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Hauts-de-France, était l'invité de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche", sur BFMTV.
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00:00Xavier Bertrand, je voudrais qu'on parle du budget. Le gouvernement a donc présenté sa copie. Il y a un instant, à votre place, le ministre de l'Économie et des Finances
00:06en défendait quelques grands principes. Plus de 20 milliards d'euros de hausse d'impôts, des économies dont le périmètre est encore flou.
00:12Question très simple, Xavier Bertrand. Si vous étiez parlementaire, est-ce que vous voteriez ce budget ?
00:16Je ferais des propositions. Déjà, la première des choses, si vous me donnez un petit moment, la France a besoin d'un budget.
00:24Et la situation financière, je pense que la première fois, c'est un sondage qui a été fait la semaine dernière, et là, les Français mesurent bien
00:30le risque que nous avons de crise financière. Et la crise financière, ça voudrait dire, du jour au lendemain, des mesures beaucoup plus dures,
00:37beaucoup plus difficiles à prendre que celles qu'il y a dans ce budget. Donc, nous avons besoin d'un budget. Dans un budget, la première des choses,
00:45c'est de baisser les dépenses. Baisser les dépenses de façon drastique. Et je vous dis tout de suite, il ne s'agit pas pour un politique de le dire,
00:51c'est ce que je vais devoir faire. Moi, au Conseil régional des Hauts-de-France, je vais baisser les dépenses de fonctionnement,
00:57je dis bien les baisser, et baisser les dépenses d'investissement.
01:00Donc, vous dites ce soir, au fond, je donne l'exemple dans ma région, là où certaines collectivités locales disent, on nous demande trop d'efforts,
01:065 milliards, c'est trop. Vous vous dites, dans votre région des Hauts-de-France, je vais baisser les dépenses de combien ?
01:12Je vais baisser les dépenses de fonctionnement d'au moins 6 %, peut-être plus, et les dépenses d'investissement d'à peu près 10 %.
01:19Alors, la vérité, c'est que je suis aussi amené à le faire parce qu'il y a les décisions qui ont été prises par l'État, qui demandent un effort très important
01:28aux collectivités, mais je ne suis pas là ce soir pour venir vous dire, c'est injuste ou non, je connais la situation budgétaire du pays.
01:34Vous l'avez dit vous-même, j'ai beaucoup regardé les choses ces dernières semaines, je sais exactement quelle situation, et il n'y a aucun gouvernement,
01:40aucun Premier ministre qui sera arrivé en disant, attendez, avec moi, ça va être facile, ça va passer crème, on va tout régler.
01:46Mais par contre, ce que je sais, c'est que les hausses d'impôts, c'est en tout dernier recours.