"Il faut de la passion pour faire ce métier"
Cheffe d'exploitation, maman de 3 enfants, bénévole dans une association... à l'occasion de la journée internationale des femmes rurales, Chantale Nadjan, passionnée par son métier, veut inciter les jeunes générations à “ne rien lâcher”.
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00:00Je me suis installée en novembre 2022, après 5 ans passés à Saint-André et au décès de mon papa,
00:10j'ai décidé de reprendre l'exploitation et de me relancer dans cette activité qui me
00:18plaît beaucoup. J'aime beaucoup ce métier, être en contact avec les animaux, le fait de les nourrir,
00:25de rester avec elles, de les traire. Et puis les vélages, un peu tout, un peu tout ce qui peut
00:36tourner autour de la vache laitière en fin de compte. Est-ce que c'est un métier difficile ? Oui,
00:43oui, on n'a pas de vacances, on travaille tous les jours, jours fériés, mais je pense qu'il faut
00:52avoir un peu de passion pour faire ce métier. Si on n'a pas la passion, on ne fera pas ce métier-là.
00:59Est-ce que c'est difficile d'être une femme et d'être avec une fille triste ? Oui, parce qu'on
01:06ne nous écoute pas forcément comme les hommes. S'il y a un monsieur à côté de nous, on va
01:15aller toujours en premier discuter avec le monsieur que la femme et on doit vraiment se
01:20battre pour se faire entendre et surtout donner ses idées. Et c'est difficile par moment.
01:31Le message serait qu'aujourd'hui, il y a eu beaucoup de jeunes qui sont venus. C'est surtout, comme
01:37Créole dit, lâche pas rien, lâche pas rien, place pas dans le fait noir. Toute démarche
01:43administrative et toute installation est très très compliquée, mais rien n'est impossible. Et il
01:51faut le faire pour avoir encore de l'avenir dans ce métier-là, qui est un très très beau métier.
01:55Et surtout, être passionné par ce qu'on fait, pas faire par obligation, pour l'argent. Il faut
02:02le faire pour soi, pour pouvoir aussi montrer aux autres, aux stagiaires, à l'avenir quoi.