Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:04Romain, vous avez seulement 27 ans et votre entreprise a déjà 3 ans,
00:07donc vous vous êtes lancé très rapidement dans le monde de l'entreprenariat.
00:11Directement en sortant d'études, j'ai commencé à monter le projet durant mes études
00:14et je n'ai pas décidé d'aller en entreprise en sortant, j'ai décidé de lancer la mienne.
00:18Pourquoi ?
00:19J'avais envie de changer le monde, j'avais toujours eu cette envie
00:21et en tant qu'ingénieur, j'avais pu voir toutes les problématiques qu'on avait
00:24au niveau des produits électroniques et électriques lors de mes études
00:28et je me suis dit que je ne pouvais pas rester comme ça sans rien faire.
00:30Mais oui, il y a ça et puis il y a eu aussi un événement,
00:33le projet est né pendant les études, pour une histoire, tout est né aussi,
00:37je crois que c'était une histoire avec votre téléphone,
00:40l'écran de votre téléphone portable qui était cassé ?
00:42Tout à fait, j'avais l'écran de mon téléphone qui était cassé,
00:45je me suis dit, je n'avais pas encore trouvé pour le faire réparer à l'époque
00:48et je me suis dit, je vais essayer de le revendre
00:50puisque ce téléphone, il pouvait être reconditionné,
00:52réparé pour être remis en vente et en plus, moi, je souhaitais changer
00:56et j'ai essayé de le revendre en ligne
00:58et alors là, j'ai vécu une aventure assez extraordinaire
01:01où mon téléphone est arrivé dans un autre pays,
01:03au lieu de me le racheter au prix qu'on m'avait dit, on me l'a racheté.
01:05On voulait me le racheter bien en dessous,
01:07j'ai dû le faire revenir en France pour qu'on me le renvoie
01:09et en fait, en cherchant autour de ça, je me suis rendu compte
01:12que si on n'avait pas directement un magasin
01:14qu'ils pouvaient racheter à côté de chez nous
01:16ou qu'on voulait le faire en ligne, c'est quand même très compliqué
01:18aujourd'hui de faire racheter un produit.
01:19Donc, vous vous êtes dit, je vais monter ma boîte,
01:22cette boîte s'appelle Reuse,
01:24quelque chose en plus de particulier, c'est que
01:26vous impliquez les consommateurs directement
01:30en les rétribuant.
01:31Tout à fait.
01:32Allez-y, allez-y.
01:33Aujourd'hui, le principe, c'est de dire
01:35si on veut que le consommateur devienne un consom-acteur,
01:37il a besoin de rétribution,
01:39on a besoin d'accompagner son geste,
01:41on a besoin de le sensibiliser
01:42et donc, c'est pour ça qu'on a créé Reuse.
01:44Alors, vous allez pitcher maintenant,
01:45pendant une minute, on va comprendre
01:47ce qu'est Reuse dans le détail.
01:49Vous avez une minute, Romain, c'est à vous.
01:53Alors, pour d'abord, on va prendre un chiffre.
01:55Aujourd'hui, 88% des Français
01:57chosent leurs appareils électroniques
01:58alors qu'ils fonctionnent encore.
02:00À peu près un appareil sur dix
02:01se retournera dans l'économie circulaire
02:03et la plupart du temps pourrait être recyclé
02:05plutôt que racheté et remis en circulation.
02:07Ce qui fait qu'aujourd'hui,
02:08on peut plus de 300 millions d'appareils électroniques
02:10qui dorment dans les tiroirs des Français,
02:12qu'on pourrait réutiliser.
02:13Alors, nous, on a décidé d'accompagner les retailers
02:16afin d'installer des rayons de seconde main chez eux.
02:18Donc, on a construit un écosystème complet
02:20de la collecte à la seconde vie des produits
02:22pour les retailers.
02:23Pour expliquer, par exemple,
02:24chez un de nos clients, Leclerc,
02:26vous pouvez, en tant que consommateur,
02:28aller faire racheter votre vieux téléphone
02:30directement dans votre magasin.
02:32Le produit sera réparé en local,
02:34remis en rayon pour être revendu
02:36et lui redonner une seconde vie.
02:38Donc, c'est très simple, rapide pour le consommateur
02:41et en plus, ça permet aux retailers aujourd'hui
02:43qui veulent intégrer l'économie circulaire
02:45au sein de ces rayons de pouvoir le faire
02:47parce qu'aujourd'hui, c'est un enjeu majeur
02:48pour le retail et une économie de deux mains
02:50qui est importante.
02:52Une minute pile.
02:53Merci Romain Dufresne, fondateur de Rayuse.
02:55Ça, c'est bien. En plus, on est payé.
02:57Du coup, j'ai plein d'objets.
02:59Je vais venir chez vous.
03:00Vraiment, il a du texte.
03:02Oui, aussi.
03:05Il y a plein de choses.
03:06C'est tous les objets ou c'est...
03:08Aujourd'hui, on va vers tous les objets.
03:10On a commencé en étant spécialisé
03:11sur tout ce qui était électronique, électrotechnique.
03:13Mais là, pour un de nos clients,
03:14on va lancer le bricolage.
03:15On lance tout ce qui est livres, BD, mangas,
03:17à partir du mois prochain.
03:19Donc, le but, c'est d'accompagner vraiment
03:21le retailer qui souhaite mettre de la seconde main
03:23en fonction de ses produits.
03:24Donc, quand vous dites le retailer,
03:25ça veut dire que c'est le magasin.
03:26Voilà, le magasin.
03:27Ce n'est pas les consommateurs.
03:28Non, exactement.
03:29Autour de la table, comment vous réagissez ?
03:30Guillaume Ballas, délégué général de la Fédération.
03:32Déjà, toutes les initiatives
03:34aujourd'hui un peu innovantes
03:36sur la question d'économie circulaire
03:37sont vraiment utiles.
03:39Et bravo pour ce que vous avez fait en si peu de temps.
03:41Après, il y a juste un élément,
03:43c'est que la rétribution,
03:45notamment,
03:47et je peux comprendre,
03:49mais il faut aussi valoriser le don.
03:51Parce que, nous, on vit
03:53aussi de la machine
03:55à laver que vous allez
03:57laisser quand vous allez
03:59acheter une machine à laver neuve.
04:01Et ça nous permet, derrière, de faire de l'insertion.
04:03Notamment de personnes éloignées de l'emploi.
04:05Mais je pense aussi à des grandes associations,
04:07d'autres, qui vivent aussi
04:09du don. Donc, il faut qu'on trouve un équilibre.
04:11Mais c'est vrai qu'il faut un modèle économique d'un côté.
04:13Il n'y en a pas de modèle économique.
04:15Donc déjà, on nous demande
04:17d'utiliser
04:19des appareils reconditionnés,
04:21d'arrêter d'acheter du neuf. Je pense que ça peut
04:23être un moyen, je comprends votre point de vue,
04:25d'impliquer davantage le consommateur.
04:27C'est pour ça que je ne vous pose pas les modèles.
04:29C'est complémentaire.
04:31Notre coach de ce soir, Anne-Sophie Bonnel,
04:33vous êtes la fondatrice d'Orsicar.
04:35Votre regard sur...
04:37Déjà, j'ai trouvé le pitch très clair. Bravo.
04:39Ce que je trouve formidable,
04:41c'est que c'est facile.
04:43Moi, en tant que consommatrice,
04:45j'ai bien sûr des appareils qui traînent
04:47chez moi, et ils traînent chez moi parce que
04:49c'est compliqué. Alors sinon, je les amène
04:51à la déchetterie quand j'amène d'autres choses à la déchetterie.
04:53Mais sinon, pour pouvoir les recycler facilement,
04:55je n'ai pas de solution simple.
04:57Et ce que vous proposez, c'est simple. C'est là
04:59où je vais faire mes courses, je peux déposer
05:01mon appareil. Et cette simplicité,
05:03cette proximité, elle est hyper importante.
05:05C'est ce qui nous permet d'être encore plus impliquée
05:07et de suivre le mouvement.
05:09Mais aussi la simplicité d'accès.
05:13Par contre, ça apporte
05:15beaucoup de questions sur votre modèle économique.
05:17Vous nous avez beaucoup parlé
05:19de tout ce qui se passe pour le consommateur
05:21qui apporte son appareil.
05:23Mais du coup, j'ai beaucoup de questions
05:25pour vous concernant la suite.
05:27C'est parti, les questions du coach.
05:29Ce que j'aimerais savoir, c'est quel est
05:31votre business model ? A quel moment
05:33vous gagnez de l'argent, vous, en tant qu'entreprise,
05:35dans le business
05:37que vous proposez ?
05:39Pour un magasin qui souhaiterait bénéficier
05:41de notre écosystème de services,
05:43il a un fixe de 1500 euros
05:45par mois, qui va comprendre la bande
05:47de collecte connectée, ainsi que tous les
05:49logiciels de gestion pour les produits,
05:51la mise en relation avec des reconditionneurs,
05:53la remise en packaging de son produit.
05:55Et donc, lui, là où il va faire de l'argent,
05:57c'est que comme il revend les produits
05:59directement au sein de son magasin,
06:01il va pouvoir faire de la marge sur le produit.
06:03Et donc, pour finir, pour lui, c'est rentable.
06:05D'accord, donc les produits qui sont déposés
06:07appartiennent ensuite
06:09au magasin, à l'enseigne dans lequel
06:11la bande est déposée, c'est ça ?
06:13Tout à fait, c'est forcément le magasin qui rachète.
06:15Quand nos clients annoncent 30% de vente de reconditionnés
06:17pour 2030,
06:1930% de leur CA, on ne peut bien sûr pas nous porter
06:21leur BFR, donc c'est vraiment le magasin.
06:23BFR, ce qui veut dire ?
06:24Besoin en fonds de roulement, c'est-à-dire le fait d'acheter
06:26les produits, et donc c'est le magasin
06:28qui, lui, achète ses produits.
06:30Donc, nous, on vient vraiment comme une couche servicielle
06:32au-dessus pour l'accompagner,
06:34pour leur mettre en rayon à la fin.
06:36En fait, vous créez leur
06:38filière de réemploi, de reconditionnement
06:40qu'eux n'ont pas aujourd'hui, donc vous les accompagnez,
06:42ces magasins ?
06:43Exactement, c'est vraiment ce qui a fait pivoter notre
06:45business. Au départ, on faisait juste de la bande de
06:47collègues pour les aider à collecter, et on a remarqué
06:49que si on voulait les installer, il fallait vraiment
06:51la totalité de la chaîne.
06:52Guillaume Ballas, vous voulez ajouter ?
06:54Non, ce que je trouve intéressant
06:56aussi, dans cette
06:58initiative-là, c'est la question technologique,
07:00c'est-à-dire notamment la traçabilité,
07:02qui est un véritable enjeu,
07:04parce que la spécificité des produits
07:06fait que les types de reconditionnement ne sont pas les mêmes.
07:08Et donc, très rapidement, vous pouvez perdre
07:10les produits. Donc, il y a un vrai enjeu
07:12aujourd'hui, pour le consommateur, pour les
07:14industriels, pour ceux qui vont revendre,
07:16de savoir d'où vient ce produit,
07:18qu'est-ce qu'il est, il date de quand,
07:20etc. Donc, c'est vraiment intéressant, de ce point
07:22de vue, la technologie
07:24mise en œuvre. Anne-Sophie,
07:26je crois que vous avez d'autres questions, je vois toute la liste.
07:28Oui, il y a beaucoup, mais juste pour être
07:30sûr d'avoir bien compris, vous, vous offrez un
07:32package global, à l'enseigne
07:34dans laquelle vous mettez la borne,
07:36qui leur permet, du coup,
07:38de récupérer le produit,
07:40une solution pour le reconditionner, c'est ça ?
07:42Et vous les aidez, potentiellement, à le vendre ?
07:44À le vendre, effectivement, puisqu'il faut accompagner
07:46le retailer, il faut lui apprendre comment on forme
07:48les vendeurs, comment est-ce qu'on markete l'offre,
07:50c'est un nouveau paradigme pour lui. Avant, il
07:52achetait 1000 produits à un fournisseur,
07:54maintenant, il a 1000 fournisseurs qui vont lui vendre
07:56un produit. Donc, il faut accompagner le retailer
07:58dans cette transition. Et donc, chaque
08:00retailer a la possibilité de choisir
08:02comment il rémunère
08:04le consommateur ? Tout à fait.
08:06Ça peut être en bond d'achat ?
08:08Ça peut être du bond d'achat,
08:10ça peut être directement du cash, ça peut être du
08:12vraiment bancaire. Il va choisir en fonction de ce que lui
08:14souhaite mettre en place. Il va aussi choisir
08:16à quel prix il souhaite le mettre
08:18en place. Est-ce que nous, on va l'accompagner sur le pricing
08:20pour lui donner un prix de marché ?
08:22Après, à lui de choisir, est-ce qu'il veut racheter plus
08:24cher, moins cher ? Quelle marge il veut faire
08:26sur le produit ? On va l'accompagner
08:28de A à Z.
08:30Aujourd'hui, vous êtes 18 personnes dans l'entreprise ?
08:32C'est ça ? C'est beaucoup en 3 ans ?
08:34Effectivement, on a
08:36vite grandi et c'est
08:38deux dernières années, effectivement.
08:40Si vous êtes parmi nous ce soir sur Europe 1, c'est aussi
08:42parce que vous avez des besoins, Romain.
08:44Vous avez besoin de
08:46grandir, de toucher
08:48de plus en plus de...
08:50Les retailers, j'aime pas ce mot, mais des
08:52commerçants, aujourd'hui, qui sont vos
08:54clients ? Il y en a beaucoup ?
08:56Aujourd'hui, nos clients,
08:58on ne va que sur du grand compte aujourd'hui. Donc, on a Leclerc,
09:00avec lequel on commence
09:02à installer ses magasins. On a Cora,
09:04on a Leroy Merlin. On est en
09:06discussion très avancée avec Electrodépôt
09:08pour installer ses magasins.
09:10Il paraît que les bornes sont très belles, en plus.
09:12Vous les avez vues ? Oui. Je les trouve magnifiques.
09:14Esthétiquement parlant. On a essayé
09:16et en plus, ces bornes, elles sont éco-conçues, elles sont low-tech,
09:18elles sont fabriquées en France. Elles sont fabriquées à Carvin,
09:20donc à 20 minutes de nos locaux
09:22dans le Nord, faites à partir de matériaux
09:24upcyclés, recyclés et éthiques.
09:26C'est vous qui les avez conçues en tant qu'ingénieurs ?
09:28Oui, c'est moi qui les ai conçues. On a développé deux brevets
09:30dessus, puisqu'aujourd'hui, c'est des bornes qui sont
09:32totalement modulaires. On est le premier locker
09:34en bois modulaire, donc on peut changer la taille des casiers
09:36en fonction de ce qu'on a besoin, ce qui nous évite
09:38de reproduire des bornes quand on change les casiers.
09:40Anne-Sophie ?
09:42C'est génial, franchement. C'est super.
09:44Il coche toutes les cases. Exactement.
09:46Il coche toutes les cases. Il est déjà
09:48très bien lancé.
09:50J'aurais une petite interrogation
09:52peut-être sur la manière
09:54dont vous vous rémunérez.
09:56Comme ça, intuitivement,
09:58je trouve que c'est très peu cher
10:00et je me demande comment vous réussissez à amortir
10:02tous vos coûts en ne vendant
10:04que 1 500 euros, finalement,
10:06cette bande qui est installée avec tout le service
10:08que vous fournissez autour.
10:10Alors, on récupère un fils, nous, après, sur la vente
10:12des produits. Ils demandent depuis le début comment vous gagnez de l'argent.
10:14C'est la question première. Je trouve que
10:16tout est formidable, mais du coup, il faut réussir
10:18à ce que la société soit pérenne, en vive.
10:20C'est pour ça que nous, on travaille plutôt
10:22sur la masse des magasins.
10:24Quand aujourd'hui, on discute avec un Carrefour,
10:26le but, c'est d'installer au moins un tiers
10:28de ses magasins, ce qui représente 1 000 magasins.
10:30Le fait de mettre
10:32plusieurs magasins, et en plus, on va récupérer après
10:34un pourcentage sur les produits revendus,
10:36ce qui nous permet de pouvoir
10:38amortir largement nos coûts
10:40et en massifiant nos services,
10:42on arrive à contrôler
10:44avec notre technologie, depuis
10:46l'ordinateur, toutes les bornes qu'on a dans le monde.
10:48Convaincu, Anne-Sophie Bonnel ?
10:50Convaincu, complètement convaincu.
10:52Vous avez aussi des petits conseils, je crois, sur le carnet
10:54d'adresse.
10:56Vous allez ouvrir votre carnet d'adresse,
10:58puisque c'est ça, la France Bouge. Mais d'abord, on va faire
11:00une petite pause en musique.
11:02On va écouter
11:04Billy Joel, My Life sur Europe 1,
11:06et ensuite, on passera un coup de fil à
11:08un membre de la grande communauté de la France Bouge,
11:10au cofondateur de Fil & Fab,
11:12des filets de pêche recyclés.
11:14En matériaux divers et variés.
11:16On va voir tout ça après Billy Joel. A tout de suite.
11:24Bien sûr qu'elle bouge, cette France.
11:26Chaque soir, sur Europe 1, nous sommes avec
11:28ce soir, le pionnier de l'économie
11:30circulaire en France. C'est un
11:32réseau d'entreprises spécialisées dans la collecte,
11:34le recyclage, la réparation.
11:36Comment font-ils ? Ils embauchent des salariés
11:38en parcours de réinsertion professionnelle.
11:40Et toute la chaîne est prise
11:42en main, parce que les produits
11:44collectés, une fois que vous les avez reçus,
11:46vous les réparez, et ensuite ils sont revendus
11:48à des prix solidaires, jusqu'à moins 60%
11:50du prix du neuf, c'est ça ?
11:52On est avec vous Guillaume Ballas, vous êtes le délégué
11:54général de la fédération Envie,
11:56et donc ils sont revendus dans 55
11:58magasins du même réseau, le réseau
12:00Envie. On a un petit place qui s'est tout à l'heure,
12:02il y a aussi le matériel médical. On a parlé
12:04des machines à laver, des
12:06lave-linges, etc. Il y a aussi un matériel
12:08médical, vous êtes en train de recréer toute une filière.
12:10Oui, alors en fait, on a fondé
12:12une petite sœur,
12:14une filiale, qui s'appelle Envie Autonomie,
12:16parce que, autonomie, pourquoi ? Parce que
12:18c'est pour l'autonomie des personnes, et on s'occupe
12:20de matériel médical,
12:22d'aide personnelle technique. Ça veut dire
12:24quoi ? C'est les fauteuils roulants,
12:26c'est les lits médicalisés, bref, ce qui touche la
12:28personne, d'accord ? On ne fait pas des IRM,
12:30etc. Et donc,
12:32on reconditionne ces produits, on les revend,
12:34on a une trentaine de magasins
12:36aujourd'hui, Envie Autonomie, en France.
12:38Et d'ailleurs,
12:40petit truc quand même là-dessus, c'est que l'Assemblée nationale
12:42a voté, en 2020,
12:44le fait que ce matériel médical
12:46reconditionné devait
12:48être remboursé par la Sécurité sociale,
12:50et les décrets ne sont toujours pas
12:52sortis. Bizarre, bizarre. Et donc, ça serait
12:54vraiment bien que ça soit le cas, parce que si on veut aujourd'hui
12:56développer cette
12:58filière... Il faut lancer un appel, c'est le moment.
13:00Vous y connaissez, vous étiez
13:02député, Guillaume Ballas. J'ai été dans une vie
13:04antérieure. Allez-y, lancez votre appel,
13:06j'en appelle surtout au pouvoir
13:08public qui, quand
13:10le législateur, c'est-à-dire l'Assemblée nationale
13:12et les représentants des citoyens
13:14votent quelque chose,
13:16ça serait bien que le pouvoir exécutif le traduise.
13:18Et là, ça fait quand même
13:204 ans.
13:22Quand est-ce que les citoyens sont vraiment écoutés,
13:24quand ils décident quelque chose par le biais de leurs représentants,
13:26qu'est-ce qu'ils ont décidé ? Ils ont décidé
13:28que quand c'était reconditionné, ça devait être remboursé
13:30parce que c'était bon pour l'écologie,
13:32et c'était bon pour les prix. Pour les prix, parce qu'en effet,
13:34un fauteuil roulant, c'est cher,
13:36un lit médicalisé, c'est cher,
13:38et vous, grâce au réseau
13:40EnVivre, vous avez la possibilité
13:42de les vendre, une fois que vous avez conditionné,
13:44réparé, etc.,
13:46de les vendre jusqu'à 60%
13:48par rapport au prix du neuf.
13:50Je disais, vous avez été
13:52député européen dans une ancienne vie,
13:54Guillaume Ballas, mais aussi professeur
13:56d'histoire-géo. Mais vous avez
13:58combien de vies ? C'est pas fini, peut-être.
14:00On vous le souhaite. C'est vrai,
14:02j'ai eu cette grande chance
14:04d'avoir enseigné 17 ans, un métier
14:06que j'ai adoré, et puis j'ai fait un peu d'autres choses,
14:08j'ai fait de la politique à côté,
14:10j'ai eu l'immense chance d'être député européen
14:12qui a été formidable.
14:14C'est un mandat extraordinaire.
14:16Ensuite, j'ai beaucoup hésité
14:18d'ailleurs, et puis j'ai eu cette opportunité,
14:20et comme j'ai beaucoup travaillé comme député européen
14:22sur les questions environnementales et sociales,
14:24EnVivre, ça m'allait comme un gant.
14:26Ils ont été très
14:28généreux de bien vouloir
14:30me donner cette chance.
14:32Et là, vous vous y plaisez ?
14:34Vous pourriez retourner
14:36au collège, sur les bancs du lycée,
14:38enseigner l'historio ? J'adore enseigner.
14:40Si je pouvais tout concilier, de toute façon, je le ferais, mais malheureusement,
14:42il faut faire des choix.
14:44Vous restez autour de la table de la France Bouche, nous sommes toujours avec
14:46Romain Dufresne, fondateur de Reuse.
14:48Reuse, c'est aussi une
14:50entreprise dans ce qu'on appelle
14:52cette green tech, c'est-à-dire que
14:54ce sont des bornes que vous placez
14:56chez des
14:58commerçants, dans la grande distribution
15:00notamment, on vient,
15:02on apporte du matériel
15:04dont on n'a plus besoin,
15:06et nous consommateurs, on est
15:08rétribués, soit via du cash, soit
15:10via un bon d'achat, et le commerçant
15:12s'engage à le réparer et
15:14à le revendre ensuite à un prix beaucoup plus bas.
15:16Est-ce que c'est bien cela ? Est-ce que j'ai bien résumé ? Exactement,
15:18c'est parfait. Sauf que vous êtes parmi nous ce soir dans la
15:20France Bouche parce que vous avez des besoins,
15:22donc c'est les moments
15:24du carnet d'adresse de la
15:26coach de la France Bouche.
15:28Le Réseau La France Bouche.
15:30Avec vous Anne-Sophie Bonnel,
15:32donc vous êtes la fondatrice d'Orsicard,
15:34vous êtes une entrepreneure aguerrie,
15:36vous nous avez fait part tout à l'heure des points forts,
15:38vous avez cherché à tout prix à savoir comment il allait
15:40gagner de l'argent, parce que c'est quand même ça aussi le but
15:42d'une entreprise, au-delà de faire du bien
15:44à notre planète,
15:46il faut aussi que l'entrepreneur puisse
15:48gagner sa vie. Comment
15:50pouvez-vous l'aider ce soir sur
15:52Europe 1, Anne-Sophie Bonnel ?
15:54Je crois Romain que vous avez des sujets
15:56de communication, c'est ce que j'ai cru comprendre
15:58avant de venir à l'émission,
16:00en travaillant un petit peu sur votre sujet.
16:02Le conseil que je pourrais avoir
16:04concernant la communication,
16:06parce qu'en effet c'est un budget colossal
16:08puisque vous vous adressez à des
16:10consommateurs, c'est peut-être au début
16:12de commencer local
16:14avec des communications qui sont
16:16autour des enseignes
16:18avec lesquelles vous travaillez.
16:20Pour que toutes les personnes qui vont faire
16:22leurs courses soient au courant.
16:24Il faut que toutes les personnes dans cette région,
16:26pas uniquement celles qui viennent faire les courses
16:28dans cette enseigne, mais toutes celles qui sont
16:30autour de cette enseigne, en plus pour
16:32l'enseigne c'est bénéfique. Et puis ça va donner envie aux autres
16:34aux petits camarades de s'y mettre aussi.
16:36La personne qui veut apporter son téléphone
16:38elle va aller à côté de cette enseigne
16:40bien évidemment, derrière elle va faire les courses dans cette enseigne.
16:42Avec tout ce qui est par exemple
16:44marketing digital, vous avez la possibilité
16:46vraiment de cibler
16:48localement où est-ce que vous allez
16:50mettre tout votre budget marketing plutôt que
16:52de faire une énorme communication.
16:54Et puis je suis allée visiter aussi
16:56votre site web et
16:58je pense que quelque chose que vous pourriez également
17:00mettre en avant sur votre site
17:02c'est le fait qu'on peut apporter
17:04des appareils
17:06qui ne sont plus en état d'usage.
17:08J'ai fait des tests, j'ai vu que je pouvais
17:10revendre mon iPhone à un prix très intéressant
17:12et puis je suis allée comparer par rapport à
17:14la concurrence que vous pouvez avoir, j'ai vu que vous le reprenez plus cher.
17:16Alors j'étais hyper contente.
17:18Bon, malheureusement, il n'y a pas de vente à côté de chez moi
17:20mais par contre, je n'ai pas su ce que je pouvais faire
17:22des appareils
17:24qui n'étaient plus viables
17:26alors que je sais que vous avez une solution.
17:28Et donc je pense que c'est quelque chose que vous pourriez mettre en avant
17:30ou alors je n'ai pas trouvé l'information sur le site, elle était
17:32peut-être très cachée.
17:34Effectivement, c'est une information qu'on n'a pas encore mis en place
17:36puisqu'on va l'installer là pour nos clients
17:38dans les semaines, mois à venir.
17:40Les commerçants
17:42souhaitant déjà tester la solution
17:44et voir qu'elle était rentable avant
17:46on a commencé à mettre du bond d'achat en plus
17:48et aller dans cette dynamique-là, on a dû les travailler
17:50pour les pousser vers ça en disant
17:52c'est ultra important de pouvoir mettre les produits
17:54qui ne sont plus utilisés et surtout de mettre du bond d'achat
17:56pour inviter le client à le faire.
17:58Puisque avec ce petit bond d'achat
18:00qui peut être entre 1 et 5 euros
18:02le client se dit quand même, en ce moment en plus
18:04dans la situation économique dans laquelle on est
18:06c'est vrai que ce téléphone
18:08qui traîne dans mon tiroir dont je ne me sers pas
18:10les 5 euros pour faire mes courses, ce n'est pas négligeable.