Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:0013h, 14h, l'Europe 1 13h, la suite sur l'Europe 1 avec Vaux-Solim Girod et votre chroniqueur politique Olivier Dartigolle et Jean-Claude Dacier.
00:09Et quand le Président du Sénat Gérard Larcher contredit le Président de la République, écoutez Gérard Larcher, c'était ce matin sur Europe 1 C News à 8h10 au micro de Sonia Babrouk.
00:20Gérard Larcher réagit aux propos attribués à Emmanuel Macron sur la création d'Israël, des propos que le Président aurait tenus mardi en Conseil des ministres.
00:28J'ai été stupéfait que ces propos puissent être tenus. C'est d'abord une méconnaissance de l'Histoire, de la naissance de l'État d'Israël, naissance qui n'est pas venue comme un acte notarié uniquement constaté par l'ONU.
00:44Mais de quoi vous le soupçonnez, le Président ?
00:47Je ne soupçonne de rien. Je dis que le droit à l'existence d'Israël n'est pas discutable, ni négociable.
00:54C'est-à-dire qu'il peut remettre en cause la légitimité de l'État et beaucoup par ses déclarations.
00:58Écoutez, il y a comme un doute, il y a comme un doute.
01:00Voilà, c'était Gérard Larcher ce matin sur Europe 1 C News.
01:04C'est en effet terrible comme expression, puisque propos rapportés du Président sur le Conseil des ministres de mardi.
01:10Son propos concernait le droit international, notamment une résolution sur la situation au sud Liban.
01:19Mais l'Elysée n'a pas démenti formellement.
01:22Et j'ai trouvé le Président Larcher ce matin sur ce qu'il disait, la raison sur le...
01:27On ne peut pas réduire la création de l'État d'Israël à la résolution de l'ONU.
01:32C'est une expression plus que maladroite.
01:34Est-ce qu'Emmanuel Macron s'est souvenu de la déclaration Balfour ?
01:37Est-ce qu'il a pris conscience de ce qui s'est passé pendant la Shoah et après la Shoah ?
01:41Mais ce qu'il y a de terrible, c'est ce que vous venez de diffuser en disant
01:44il y a comme un doute sur la remise en question de l'État d'Israël.
01:49Je ne le pense absolument pas.
01:51C'est-à-dire là, il faut être très net.
01:53Je l'ai déjà dit, je ne pense absolument pas que dans la réflexion du Président Macron,
01:57il y a la remise en question.
01:59Mais ça veut donc dire que sa parole n'est plus maîtrisée.
02:02Et il y a comme un climat d'Alali qui peut s'installer le concernant
02:06sur la fin du crépuscule du macronisme,
02:10qui peut très mal se passer.
02:12Parce que quel personnage aussi important dans le dispositif public
02:18que le Président du Sénat puisse avoir une telle formulation ?
02:23Il y a comme un doute du Président sur l'existence même de l'État d'Israël,
02:27de l'État hébreu.
02:28Ça veut dire là où nous en sommes rendus.
02:30Jean-Claude Assiet.
02:31Je n'ai pas souvenir de...
02:33Non mais c'est vrai qu'une fois encore, je dirais une fois de plus,
02:37le Président aurait dû s'abstenir.
02:40On ne tient pas ce genre de propos plus scandidules
02:42devant 40 ministres plus,
02:44leurs dire-cap qui sont quelque part dans les couloirs ou ailleurs.
02:47Évidemment, c'est sorti une heure après.
02:50Et ça a donné les conclusions que...
02:54Les conclusions, c'est un bien grand mot.
02:56Je suis d'accord avec toi.
02:57Je ne pense pas que le Président de la République remette en cause
03:00l'existence même de l'État d'Israël.
03:02Mais déjà, c'est la deuxième ou la troisième déclaration
03:05qui semble de nature à secouer quelque part
03:09les relations entre la France et Israël.
03:11Et je pense que c'est une grande maladresse.
03:13Un petit mot sur Gérard Larcher.
03:15Ses paroles sont lourdes, fondées.
03:18J'aurais été intéressé et heureux que M. Larcher,
03:21Président du Sénat, deuxième personnage de l'État,
03:24dise aussi ce qu'il pensait de nos comptes
03:26et de notre budget et d'autres choses.
03:29Il y a quelques mois, voire une année ou une année et demie,
03:33on l'a peu entendu sur ses questions.
03:35C'est bien qu'il parle, là, sur la politique étrangère.
03:38J'aurais bien aimé aussi qu'il s'exprima
03:40sur la politique française.
03:41Et en attendant deux heures après la révélation de ses propos
03:44attribués à Emmanuel Macron,
03:45Benyamin Netanyahou a réagi dans un communiqué.
03:48Il dit que ce n'est pas la décision de l'ONU
03:50qui a donné naissance à l'État d'Israël,
03:52mais la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance
03:54par des combattants héroïques,
03:55dont de nombreux rescapés de la Shoah,
03:57y compris du régime de Vichy en France.
03:59Il nous mouche très sévèrement.
04:02Franchement, le niveau de maladresse du Président de la République
04:06est tel que je n'ose même pas, moi, modeste journaleux,
04:09commenter des propos présidentiels à ce niveau.
04:13C'est absolument dramatique.
04:15Et ça met en cause les relations qu'on peut avoir
04:17dans une situation très compliquée.
04:19Parce qu'on peut critiquer la politique de Netanyahou,
04:21elle mérite de l'être,
04:22et en même temps ne pas mettre en cause et en question
04:25ce qui fait partie de notre vie depuis les années 50, 48 ou 49.
04:30Je ne sais plus ce qui arrive au Président.