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Ce lundi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse aux nombreuses idées pour augmenter toujours plus la fiscalité française.


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Transcription
00:007h19 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko place à l'édito-écho.
00:05Bonjour Olivier Babaud.
00:06Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:08On l'a dit Olivier, l'examen du budget pour l'an prochain commence dans l'hémicycle ce soir.
00:12La bataille a déjà commencé la semaine dernière en commission des finances de l'Assemblée.
00:16Les débats ont fait grand bruit sur les réseaux sociaux d'ailleurs, tiens.
00:19Oui Dimitri, les citoyens qui ont pris le temps de suivre les travaux de la commission des finances de l'Assemblée nationale sur le budget
00:24en ont eu, si je puis dire, pour leur argent.
00:26On y a vu des députés frétillants d'excitation comme des insoumis dans une boutique de keffiers et de drapeaux palestiniens.
00:32C'était un incroyable feu d'artifice de créativité et d'audace en matière d'alourdissement de taxes.
00:37C'était à qui allait avoir l'idée la plus neuve et la main la plus lourde en matière de hausse d'impôt.
00:41C'était une orgie de prélèvement.
00:43Fin de l'avantage fiscal de l'assurance-vie, fin de l'avantage fiscal sur les plus-values en cas de vente de sa résidence principale,
00:47création d'une taxe kilométrique sur les produits importés,
00:50alourdissement des taxes sur les successions, pérennisation dès maintenant de toutes les hausses
00:54en refusant leur caractère exceptionnel.
00:56Impossible de tout citer.
00:58C'était comme si une barrière psychologique avait cédé,
01:00libérant l'expression des plus sombres pulsions sado-fiscales qui hantent nos élus.
01:04Rassurez-nous Olivier, ça ne veut pas dire heureusement que toutes ces hausses d'impôt sont enterrinées.
01:08Non, heureusement, grâce au vote de rejet de la commission,
01:11le texte étudié ensuite sera le texte original à partir de ce soir
01:14et le budget finira probablement par une adoption en 49.3.
01:17Mais ce genre de spectacle laisse un goût amer dans la bouche du contribuable citoyen que nous sommes tous.
01:22On dit souvent qu'il ne faut pas trop regarder les cuisines d'un restaurant
01:25et c'est vrai aussi pour la cuisine parlementaire.
01:27Il y a de quoi cauchemarder quand on voit ces élus aux compétences souvent aussi minces qu'un steak de fast-food
01:34décider avec une nonchalante morgue et aux doigts mouillés du degré de confiscation du fruit du travail des autres.
01:39La scène faisait plutôt penser à une conjuration de kleptocrates
01:42qu'à des responsables politiques travaillant à l'intérêt du pays.
01:44Non, tous les députés ne se joignent quand même pas au cœur des hausses d'impôt.
01:47Non, alors heureusement pour l'instant on évite le pire.
01:49D'abord notre premier ministre Michel Barnier dans le JDD hier a remis l'église au milieu du village
01:53en fustigeant le concours lépine des impôts et a rappelé la nécessité de défendre l'activité économique.
01:58D'autres voix se font entendre qui font barrage à l'hubrise fiscale d'une partie de nos représentants.
02:03Elle souligne avec raison que le travail parlementaire serait mieux employé à couper dans les dépenses inutiles
02:08que les bonnes questions à se poser sont celles du périmètre de l'organisation de l'État.
02:11Philippe Juvin, député LR, appelle à la suppression des organismes parasites.
02:15Dans la tribune Dimanche, une tribune signée par des députés Renaissance, dont Gérald Darmanin et Olivia Grégoire,
02:20propose de vendre des participations détenues par l'État dans des sociétés dont plus personne ne comprend l'intérêt réel.
02:26Nous avons 180 milliards de participations, en vendre 10% rapporterait autant que l'augmentation de l'impôt sur les sociétés prévues.
02:33Ce serait un beau symbole de recentrage de l'État et d'efforts.
02:37J'ajouterais volontiers, les collectivités locales devraient faire une révision générale des subventions aux allocations aux associations locales
02:43qui sont souvent des cadeaux à des amis et des subventions à des activistes politiques déguisés.
02:47En fait, les gisements d'économie ne manquent pas.
02:49Nos parlementaires pourraient se souvenir que leur rôle n'est pas que d'orchestrer la prédation fiscale,
02:53non non, il est aussi constitutionnellement de contribuer à l'évaluation, au contrôle des politiques publiques.
02:58S'ils consacraient à ce contrôle l'enthousiasme créatif qu'ils mettent à alourdir les prélèvements,
03:02nous aurions le pays le mieux géré du monde.
03:04On peut toujours rêver !
03:05Signature Europe 1, Olivier Babaud.
03:07Merci beaucoup Olivier, bonne semaine.

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