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Ce lundi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse à la décision des députés d'approuver un amendement visant à rétablir l'impôt de production.
Retrouvez "L'édito éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-economique
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00:007h19 sur Europe, à place à l'édito éco, Dimitri Pavlenko. Bonjour Olivier Babaud. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06Alors Olivier, samedi, l'Assemblée nationale sur proposition d'Eric Coquerel, le président LFI de la Commission des finances, a voté un amendement au projet de budget qui rétablit
00:15la CVAE, c'est-à-dire la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, ce qu'on appelle un impôt de production.
00:21Vous vous inquiétez des conséquences de ce vote, Olivier ? Oui Dimitri, assisté au débat budgétaire en ce moment, alors heureusement on vient d'arrêter
00:27pour un moment la partie recette, on va regarder la partie dépenses après,
00:32c'est d'avoir assisté à ces débats, donc c'est d'avoir l'impression d'être comme le héros du film Orange Mécanique de Kubrick, vous savez, Axel Delarge,
00:39obligé de regarder un spectacle d'ultra-violence,
00:41sans pouvoir détourner le regard, ni fermer les paupières. En l'occurrence, il s'agit d'ultra-violence économique et fiscale,
00:47tant les décisions qui sont prises vont à l'encontre de la saine raison.
00:50Au moment où l'on croyait que tout le monde enfin, de tous les côtés de l'hémicycle, avait compris le drame de notre désindustrialisation,
00:57cet amendement non seulement revient sur la trajectoire prévue de suppression de la CVAE, mais encore l'alourdit au motif qu'elle profiterait aux méchantes
01:05grosses entreprises, c'est absolument dramatique. Alors c'est quoi le problème de cette CVAE, Olivier ?
01:09Pour dire la chose simplement, la CVAE fait partie des impôts les plus bêtes du monde, et pourtant la compétition est quand même assez rude.
01:16Il s'agit d'un impôt sur la production, c'est-à-dire d'un impôt non pas assis sur vos marges, une fois vos coûts pris en compte,
01:22mais proportionnel au chiffre d'affaires.
01:25Plus vous vendez, plus vous payez, quels que soient vos coûts.
01:28Et oui, ça touche en particulier les activités aux forts coûts de production et aux marges faibles.
01:33En 2021, on l'avait enfin compris, une trajectoire de baisse tendant vers la suppression avait été heureusement décidée.
01:39Ces dernières années, les difficultés budgétaires avaient décalé les vraies baisses prévues, et désormais l'idée serait plutôt d'aller vers un rétablissement.
01:47Ces impôts sont bien sûr chez nous beaucoup plus élevés que chez nos voisins, en particulier l'Allemagne.
01:51C'est l'IFRAP, en 2022, qui disait que l'écart était de l'ordre de 2,9 points de PIB, c'est énorme.
01:55Ah oui, c'est presque 100 milliards d'euros, c'est énorme.
01:57Ces impôts, est-ce qu'ils seraient l'une des causes de notre désindustrialisation, Olivier ?
02:02Un rapport de France Stratégie avait établi que si la France a plus souffert,
02:06c'est peu de dire, que ses voisins la désindustrialisation, c'était à cause de l'effet conjugué de l'essor des services, de la division internationale du travail,
02:13mais aussi d'une fiscalité pénalisante et des impôts de production trop élevés.
02:17Il faut bien réaliser la crétinerie du truc, hein.
02:19Ces impôts renchérissent nos exportations, les rendant moins compétitives.
02:23Et ils ne touchent pas les importations, donnant même à nos concurrents étrangers un avantage par rapport à la production nationale.
02:28C'était déjà une balle dans le pied, mais les augmenter, ça part rentrer plutôt à une balle dans la bouche.
02:32Pourquoi un tel entêtement dans l'erreur, d'après vous, Olivier ?
02:35En fait, nous sommes pris dans un nœud coulant rhétorique en trois temps qui nous tue.
02:39Les entreprises sont vues comme des cornes d'abondance où il suffit d'aller puiser l'argent.
02:43Toute hausse d'impôts éparée des oripeaux de la justice,
02:46toute tentative de modération fiscale est stigmatisée comme un cadeau.
02:49Les mêmes élus qui votent pour augmenter ces taxes se désoleront demain du déficit commercial abyssal,
02:54s'indigneront des délocalisations, désigneront le nom des entreprises qui les décident à la vindicte populaire.
03:00Et la poursuite de la désindustrialisation provoquant de nouvelles baisses de recettes,
03:04on continuera à dire qu'il n'y a rien d'autre à faire, malheureusement,
03:07que d'augmenter encore les impôts sur l'industrie qui reste en accord avec l'injonction
03:11que crie tout notre système et tant de nos élus.
03:13Je propose une nouvelle signification à l'acronyme C.V.A.E.
03:16Cours et va ailleurs entreprendre.
03:19Signature Europe 1, Olivier Babaud. Merci beaucoup Olivier, bonne semaine.