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Avec Anne Terrot Dontenwill, maire de Saint-Vincent-de-Durfort en Ardèche

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##LA_VIE_EN_VRAI-2024-10-23##

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Transcription
00:00Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
00:056h40 Sud Radio, la vie en vrai en Ardèche, un village de 300 habitants cherchent agriculteurs pour dynamiser la commune.
00:13Direction ce matin Saint-Vincent-de-Durfort, là-bas, la mairie a acquis donc un terrain agricole pour attirer la jeune génération.
00:20Pour en parler, j'ai donc le plaisir d'accueillir la maire de ce village, Anne Thérault, dont en ville, rebonjour.
00:26Rebonjour et plaisir partagé, Benjamin. Merci de nous ouvrir votre antenne.
00:30Avec grand plaisir, parce que c'est vrai que c'est un phénomène qu'on voit de plus en plus, des collectivités qui achètent des terres agricoles.
00:36Vous, comment elle vous est venue, cette idée, madame la maire ?
00:39Alors, déjà, c'est vraiment un projet d'une équipe municipale.
00:44On avait cette idée derrière la tête. La commune, depuis des années, rachetait comme ça des parcelles dans l'espoir un jour,
00:51soit de refaire un remontement, soit effectivement d'accompagner des installations.
00:56Clairement, chez nous, on a une déprise agricole qui est digne des chansons de Jean Ferrat, clairement.
01:01Donc, les enfants des exploitations ne reprennent pas.
01:07C'est le fameux problème de la succession. Les agriculteurs n'arrivent pas à trouver de successeurs.
01:14Voilà. Et deuxièmement, du coup, pour accueillir des gens de l'extérieur, on sait que le premier point bloquant, ça va être le foncier.
01:22Donc, effectivement, quand une ferme d'une très ancienne famille, ici, qui n'avait plus de successeurs et qui est mise à la vente,
01:31on a saisi l'opportunité, on a acheté ce foncier-là avec cette ferme-là.
01:37Et puis, on s'est, dans un premier temps, donc on a mis, pour vous donner une idée, quand même, on a une petite commune,
01:42on a mis l'équivalent de notre budget dans ce projet-là.
01:46Donc, oui, on a des petits budgets, donc forcément, il faut aussi savoir qu'en agriculture rurale de montagne, on a des petites unités de production agricole.
01:56Pour nos collègues qui nous écoutent en Gironde, eux, ils ont des surfaces beaucoup plus larges. Chez nous, c'est beaucoup plus étroit.
02:05Et donc, on a investi, acheté cette ferme, et chacun a mis la main à la pâte.
02:11On a redistribué les espaces, créé deux logements. Et donc, un logement est déjà en location, et le second sera dédié, justement, à l'habitation sur place,
02:23parce qu'on sait que, le deuxième point, quand on veut exploiter et produire correctement, il faut être sur place.
02:31Il faut être sur place, il ne faut pas, en plus, prendre sa voiture de matin pour aller travailler derrière.
02:35— Ce que vous cherchez, c'est à dynamiser aussi, d'une certaine manière, le territoire et votre commune, à travers un jeune agriculteur qui pourrait rejoindre la commune.
02:44— Oui, ou une jeune agricultrice. — Bien sûr, oui. Vous avez tout à fait raison.
02:49— Voilà. Donc nous, on est, dans un premier temps, une opération blanche. C'est-à-dire que ça va rien coûter à notre contribuable.
02:55Et puis, effectivement, on s'est rendu compte qu'une fois que vous avez le foncier, il faut recréer une production locale. Donc il faut être accompagné.
03:04Et on a détourné un petit peu à notre sauce, j'allais dire, le système de l'espace test agricole d'activité.
03:12Nous, on a un espace test agricole d'installation pour que la personne qui va venir s'installer avec sa famille – peut-être – puisse être entourée, accompagnée,
03:24qu'on lui donne le temps, et puis ensuite qu'elle puisse s'approprier sa propre exploitation et vivre sa vie d'agricultrice ou d'agriculteur.
03:37— Quand vous parlez, Mme Lamère, d'accompagnement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce sont des agriculteurs ou des anciens agriculteurs
03:43de votre village qui vont venir aider ce nouvel agriculteur ? — Eh bien comme je vous ai dit, le mot-clé, c'est « espace test ».
03:52C'est un dispositif qui existe déjà. Donc nous, la Chambre d'Agriculture a diagnostiqué l'ensemble de l'exploitation.
04:00Donc on sait qu'il va être possible de faire. Elle fera un compagnonnage de la personne qui s'installera, qui aura donc un conseil technique.
04:09Et puis on a une couveuse qui est portée par une association formidable qui s'appelle l'association Starter, en Auvergne-Rhône-Alpes,
04:17et qui hébergera comptablement et financièrement le temps de ce démarrage, la personne qui s'installe, pour qu'il n'y ait qu'eux à s'occuper de travailler.
04:28Voilà. Pour vous donner une idée, Starter, aujourd'hui, accompagne 70 projets, notamment l'espace test de la métropole de Lyon.
04:35Donc on n'est pas peu fiers de les avoir convaincus qu'on était des gens sérieux. — Oui, bravo. Effectivement. Oui, il faut convaincre aussi.
04:42Est-ce que vous avez déjà des candidats qui se sont fait connaître, des agriculteurs qui sont venus frapper à votre porte ?
04:49— Oui, oui. Alors on n'a pas forcément des agriculteurs. On a des gens qui ont déjà une expérience et qui souhaitent s'installer.
04:56— D'accord. — Mais toutes les personnes sont bienvenues, vraiment. Saint-Vincent-de-Durfort, 07-360. On vous écoute. On échange.
05:06Et puis on voit ensemble si cet espace vous intéresse. — Eh ben voilà. C'est simple, en tout cas. Saint-Vincent-de-Durfort-Commune-Ardéchoise.
05:18— Je dois vous dire... Je vais vous interrompre, Benjamin. Je dois juste vous dire qu'en termes de financement, je voudrais juste préciser que
05:24grâce au département et grâce à la région, on va financer l'irrigation. C'est important, parce qu'on a aussi des partenaires financiers.
05:31Et je souhaite qu'ils soient aussi mis en valeur dans cette démarche. — Anne Thérault, Dontanville, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin
05:40sur Sud Radio. Et donc avis à ceux qui voudraient s'installer pour reprendre une exploitation agricole, donc, dans ce village de Saint-Vincent-de-Durfort,
05:48village Ardéchois. Très bonne journée à vous, madame la maire. — Bonne journée à tous et à toutes.

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