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Avec Arlette Chabot et Guy Carlier

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-10-18##

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Transcription
00:00— Grand matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Si on en parlait avec vous, Benjamin Gleize, tout à l'heure, on nous sera avec Alexis Corbière, hein, de 8h30 à 9h.
00:09Si on en parlait, Emmanuel Macron s'en prend aux ministres et aux journalistes. — Bah oui. Le chef de l'État a fait feu de tout mois hier soir à Bruxelles.
00:16Il a profité d'une conférence de presse pour revenir sur la polémique de ces derniers jours. Vous savez, une phrase qu'il aurait tenue mardi à l'occasion du dernier Conseil des ministres,
00:24à savoir que le Premier ministre israélien ne devait pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU. Ça avait provoqué la colère de Benjamin Netanyahou.
00:32Eh bien Emmanuel Macron a voulu mettre les points sur les « i ». Hier, il n'a jamais dit ça, ou plutôt pas comme ça.
00:39— Si des paroles qui sont rapportées, tronquées et déformées sont reprises entre guillemets, il n'est plus la peine de faire des conférences de presse
00:45ni de répondre à vos questions. Vous en conviendrez avec moi. Ces règles étant rappelées, qui valent pour les ministres comme pour les journalistes,
00:50je dois vous dire combien j'ai été stupéfait de lire tant de commentaires, de commentaires, de commentaires, de réactions, y compris de responsables politiques
00:58étrangers ou français, devant des propos que j'aurais tenus sans se poser la question de savoir ce qu'ils disaient et ce que j'aurais exactement dit.
01:06Et je crois que je dis suffisamment sur la situation au Proche-Orient pour ne pas avoir besoin de ventriloques. Tout cela est une preuve au fond d'un délitement
01:14du débat public et d'un manque de professionnalisme des ministres qui ont répété des propos déformés, des journalistes qui les ont repris et des commentateurs
01:21qui ne se sont pas attardés à la réalité et à la véracité de tels propos. — Réponse des ventriloques, l'Association de la presse présidentielle.
01:31Le président met ici gravement en cause la déontologie de la presse qui enquête et recoupe ses sources avec rigueur. Notre travail ne peut se résumer
01:38à reprendre les déclarations officielles. La définition du journalisme ne saurait être une prérogative présidentielle. — Sauf que là, c'était... Pardon. Pour répondre à la commission de...
01:48C'était... Qui a réagi, là ? — L'Association de la presse présidentielle sur Twitter. — Oui. Enfin moi, je veux bien. Mais enfin là, en l'occurrence, ça a été prononcé
01:54en Conseil des ministres. Donc qui sait ce qu'a dit réellement Emmanuel Macron ? La presse, non, elle ne le sait pas. Seuls savent ceux qui étaient
02:03au Conseil des ministres. Hier, j'avais Maude Bréjon. Je lui ai posé la question. Et elle n'a pas démenti les propos tenus par Emmanuel Macron, hier matin.
02:12Mais elle a dit que c'était pas tout à fait les propos tenus, mais que l'esprit était là. C'est ce qui compte. Bon, alors moi, je veux bien, je veux bien.
02:22Mais qu'est-ce que vous en pensez ? Voir les tchabous qui connaissaient la vie politique depuis tant d'années.
02:26— Je pense que le président de la République a découvert qu'il était en cohabitation. C'est-à-dire qu'autour de lui, il y a des ministres
02:31en qui il peut pas avoir vraiment confiance. Et donc ils n'ont pas forcément pour premier souci de rapporter au mot près ses déclarations,
02:41ses interventions dans les Conseils des ministres. Point numéro 1. Donc là, c'est le manque de professionnalisme des ministres.
02:47Ça vise effectivement ceux qui se sentent dans cette situation de cohabitation. Deuxièmement, il n'y a pas eu de démenti, vous disiez, de l'Élysée.
02:56Il n'y a pas démenti d'autres ministres. Vous citiez Maude Bréjon, qui n'a pas dit... Mais pas du tout. C'est pas ça.
03:01— Bien sûr. — Il n'y a pas eu de communiqué officiel de la présidence de la République. Bon, alors les journalistes rapportent.
03:07Oui. Bah oui, parce que quand un ministre raconte ce qui se dit en Conseil des ministres, on s'en fait souvent l'écho.
03:13Et dernier point, c'est vrai que ces propos du président de la République s'ajoutent à d'autres propos visant Israël,
03:20le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Et on s'est pas dit « Oh là là, mais c'est incroyable qu'il dise une chose pareille ».
03:27Ça nous a semblé relativement logique dans la continuité des déclarations précédentes, ce qu'il rappelle hier soir d'ailleurs,
03:35notamment sur « On ne vend pas d'armes à Israël. On ne vend plus d'armes quand on les utilise à Gaza ».
03:40— Oui. Arlette, mais je voudrais quand même... Parce que la presse, là, à mon avis, a commis une erreur.
03:45C'est qu'on a rapporté simplement les propos suivants. « M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU ».
03:53En oubliant la suite ! Par conséquent, il ne devrait pas s'affranchir des décisions de l'ONU.
04:00Non mais moi, je veux bien que les journalistes qui sont toujours blancs comme neige...
04:06— Non, non. — Là, je vais taper un peu sur la profession. — C'est bien, c'est bien.
04:09— Non mais ça ne me gêne pas. Ça ne me gêne pas. Je veux bien qu'on soit toujours blancs comme neige. Mais faisons notre boulot correctement aussi.
04:16Et soyons précis. Et en plus, les journalistes, bien souvent, recueillent des propos sans citer l'origine des sources.
04:22Très bien. C'est notre métier de ne pas toujours citer l'origine des sources. Je suis d'accord.
04:27Mais quand on rapporte des propos, on rapporte des propos exacts. Et on le fait avec précision.
04:33— Juste une chose qui ressort des déclarations du président, c'est quand même la phrase assez violente sur les ministres.
04:41— Les ministres, oui. — Ça laisse assez rêveur sur l'état de la cohabitation, l'état d'esprit de la cohabitation.
04:47— Vous avez raison. Vous avez raison. C'est le fond du problème. — Manque de professionnalisme, c'est quand même très fort.
04:51Oui, je pense. Il y a un problème de confiance. Alors le président, c'est vrai, parle au Conseil des ministres.
04:57Mais généralement, il y a d'ailleurs... Dans le compte-rendu du Conseil, on évoque parfois les propos du président
05:04quand la présidence souhaite justement que le porte-parole exprime ou raconte ce que dit le président.
05:10Là, il y a vraiment quelque chose, je pense, qui s'est cassé. Et encore une fois, je pense que le président a réalisé
05:15qu'il n'était pas confortable – je mets des guillemets – confortable au Conseil et qu'il devra effectivement être très vigilant
05:22la prochaine fois sur le contenu de ses interventions. Et il réagit aussi beaucoup, parce qu'on a entendu,
05:27il y a le président du Sénat qui a condamné les propos du président. Non mais le président du Sénat, c'est grave
05:33quand un président du Sénat... — Oui, non mais je suis d'accord. Mais la condamnation violente,
05:37qu'est-ce que c'est que cette condamnation du président du Sénat ? — Oui, mais il dit qu'il a été choqué comme d'autres
05:42ont été choqués par les propos du président. Donc c'est pour ça que ça prend une tournure politique. Et encore une fois...
05:47— Oui, je comprends. — Il n'est pas très à l'aise, Emmanuel Macron, dans cette situation. On comprend.
05:51— Merci beaucoup. Alexis Corbière sera notre invité dans un instant, député écologiste de Seine-Saint-Denis.
05:58Il est avec nous pour répondre à toutes nos questions, notamment sur ce sujet. À tout de suite, 8 h 30.
06:04Le rappel des titres de l'actualité avec Laurie Leclerc.

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