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Le président du groupe parlementaire "Les Démocrates" (MoDem) et ancien ministre des Relations avec le Parlement, est l'invité de franceinfo soir jeudi.

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00:00France Info soir, l'invité, Paul Barcelone.
00:04Et Paul Barcelone ce soir, vous recevez l'ancien ministre de l'Agriculture et toujours député Modem.
00:10Président du groupe des démocrates à l'Assemblée, bonsoir Marc Fesneau.
00:13Bonsoir.
00:14Merci d'être en direct avec nous sur France Info.
00:16Vous allez siéger en tant que député ce week-end à l'Assemblée Nationale.
00:20Les débats sont complètement bloqués, on va y revenir, mais est-ce que vous allez siéger ce week-end ?
00:23On y reviendra sûrement, je ne crois pas que les débats soient bloqués.
00:27Les débats sont longs, c'est un débat budgétaire, il n'y a pas de majorité, donc ça complexifie les choses.
00:30Oui, on va siéger ce week-end, ça arrive assez régulièrement au moment budgétaire, c'est bien normal.
00:35L'objectif étant pour nous...
00:37Vous étiez d'accord avec cette idée de siéger ce week-end ?
00:39Je suis d'accord avec une idée simple, c'est de se donner toute voix et moyens pour faire en sorte qu'on puisse voter.
00:45Que les choses avancent.
00:46Alors, il faut un peu contraindre chacun dans son expression.
00:49Il faut qu'il y ait peut-être des amendements qu'on peut retirer.
00:52C'est d'ailleurs la proposition qui a été formulée par le Président de la Commission des Finances.
00:57Je suis heureux qu'il s'astreigne aussi à cette chose.
00:59Ce que nous avons fait, nous, au groupe MoDem, puisqu'en fait, on avait à peu près 70 amendements sur l'ensemble du texte.
01:06Parce qu'on considère que... Et si on regardait les sujets qui sont les sujets d'importance, les sujets fiscaux, les sujets immobiliers, enfin bref...
01:13Le nouveau Front Populaire, on supprime 25%, et le groupe Ensemble pour la République, c'est les macronistes, on supprime une centaine.
01:19Donc le MoDem aussi prend sa part de responsabilité ?
01:21Oui, mais on l'avait pris... Pardon, je ne donne de la leçon à personne, mais on l'avait pris en amont.
01:26Puisqu'il y avait 3200 amendements, et que nous n'en avions que 72 au nom du groupe, et 120, 130 au nom collectif.
01:32Mais on est prêt à regarder s'il y a besoin d'accélérer.
01:35Et donc, si ce week-end, il y a besoin d'avoir un peu de temps, et qu'on doit siéger samedi, on siégera samedi, si on devait siéger dimanche...
01:41J'ai toujours trouvé que la façon de travailler était un peu curieuse.
01:44Je le dis, au passage, on est le seul pays du monde où il faut plus de deux mois et demi de procédures budgétaires pour apporter un budget.
01:50Je ne suis pas sûr qu'on soit plus exemplaire d'un point de vue budgétaire.
01:52Je crois qu'en Allemagne, c'est 15 jours.
01:54Peut-être qu'on pourrait essayer de penser à un jour, ce n'est pas le moment,
01:57d'avoir une procédure budgétaire qui soit ramassée.
01:59Pourquoi vous avez commencé par me dire que les débats, contrairement à ma question, n'étaient pas bloqués ?
02:03Non, parce que je ne crois pas qu'il y ait de volonté de blocage, vous voyez ce que je veux dire ?
02:07Personne ne fait d'obstruction ?
02:08Je ne sens pas d'obstruction.
02:10C'est ça ce que j'appelle des débats bloqués.
02:11C'est des débats qui sont lents, ça j'en prends tout à fait le point,
02:15mais ils ne sont pas bloqués.
02:15Bloqués, c'est des gens qui essaient d'empêcher le débat.
02:17Je ne sens pas ça.
02:18Je connais un peu le Parlement, comme vous le savez.
02:21J'ai déjà assisté à plusieurs exercices budgétaires, c'est le moins que je puisse en dire.
02:24Vous avez été ministre des Relations avec le Parlement aussi.
02:26J'ai été président de groupe même en 2017-2018.
02:28Je considère que le débat n'est pas bloqué, mais il est lent, ça c'est vrai.
02:31Est-ce que tout cela sera suffisant pour voter mardi ?
02:34En tout cas, c'est l'objectif qu'il faut qu'on se donne.
02:36Moi, je souhaite qu'on vote, parce qu'on ne peut pas avoir une Assemblée
02:38qui réclame avoir la plénitude de ses prérogatives et qui soit se priverait du temps pour voter,
02:45soit se laisserait simplement dans la question de « on va accepter un 49-3 ».
02:49Le mieux, c'est quand même qu'un Parlement et une Assemblée puissent se délibérer
02:52en pour, en contre, en abstention.
02:54Donc si je vous suis, le modem, et on reparlera de sa place dans un instant
02:57au sein de la coalition et de la majorité, n'appelle pas au déclenchement du 49-3 le plus rapidement possible.
03:02Hier soir, à votre place, Philippe Juvin de la droite républicaine, député lui aussi,
03:07disait « il faut le faire très vite maintenant, parce que sinon, c'est la foire à l'impôt », etc.
03:10Pas vous. Vous dites à Michel Barnier « pas de raison de se presser ».
03:13Non, je comprends ce que dit Philippe Juvin, mais je pense qu'à la fin, si le texte ne convient pas, vote contre.
03:21Chacun doit être devant ses responsabilités.
03:22Parce qu'en fait, le 49-3, c'est un terrible outil de déresponsabilisation.
03:26Vous pouvez dire n'importe quoi, vous dites « c'est pas grave, il y a le 49-3 ».
03:30Vous pouvez ne pas vous engager sur les textes, « c'est pas grave, il y a le 43-3 ».
03:33Vous êtes de la majorité, vous dites « c'est pas grave, je siège pas, puisqu'à la fin, il y a le 49-3 ».
03:37Le 43-3, c'est déresponsabilisant pour tout le monde.
03:40Et moi, je crois au Parlement, je crois à l'Assemblée Nationale.
03:43Je pense qu'elle a un rôle à jouer, elle a besoin de montrer, y compris dans ce moment un peu particulier.
03:46Oui, mais tout ça est factice.
03:47C'est un jeu de dupes de dire au débat, last weekend, peut-être samedi, peut-être même dimanche, et au final, c'est le gouvernement qui va le choisir.
03:53Non, non, non, je ne suis pas d'accord avec ça.
03:55Ce n'est pas un jeu, ni un jeu de dupes.
03:57Je disais hier à des collègues socialistes, si on était capable d'être un peu d'accord et de dépasser nos frontières et pas être dans les postures,
04:06on pourrait même voter un budget qui s'imposerait à la fin à tout le monde.
04:09Bon, on n'en est pas là encore, reconnaissons-le.
04:12Ôtez-moi d'un doute, est-ce que le modem dont vous présidez le groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale
04:16fait toujours partie de la coalition qui soutient Michel Barnier et continue de soutenir le Premier ministre ?
04:21Pardon, j'aurais envie de vous poser une question, qu'est-ce qui vous ferait accréditer la thèse qu'on est ailleurs ?
04:24Tout ce qui se passe depuis le début de la semaine.
04:26L'élection ratée d'un vice-président, c'était tapis rouge déroulé à l'avance pour faire élire une députée des Républicains.
04:34C'est un député écologiste qui a été élu.
04:36Le modem a voté avec le Nouveau Front Populaire la suppression du caractère temporaire de la taxe sur les eurobus.
04:43Excusez-moi, c'était un amendement de modem qui a été voté par le Nouveau Front Populaire.
04:46C'est pour ça que je vous pose la question.
04:48Il faut remettre les choses dans l'ordre.
04:50On va faire deux réponses.
04:52La première, sur les affaires de vice-présidence, on a posé une candidature au premier et au deuxième tour.
04:55Au troisième tour, on s'est retiré et j'ai demandé à mes députés de voter pour la candidate du Bimulaire.
04:59La candidate DLR.
05:01DLR, je ne suis pas sûr que ça passionne vos auditeurs.
05:03Mais enfin, il y a des faits.
05:05En démocratie, on peut se présenter.
05:07Monsieur Wauquiez avait présenté des candidats la semaine précédente.
05:09D'autres présentent des candidats.
05:11Enfin, à ne pas faire des drames apocalyptiques sur ces sujets-là.
05:13Même si je préférais que ça se passe mieux.
05:15Parce que j'aurais préféré, pour être très clair, que la candidate DLR soit élue à la fin.
05:17Très bien.
05:19Deuxième sujet.
05:21Mon prédécesseur, Jean-Paul Maté, qui connaît très bien ces sujets,
05:23porte depuis longtemps une question sur la justice fiscale.
05:25Le gouvernement décide de demander une contribution exceptionnelle aux revenus les plus élevés.
05:31Je crois qu'ils l'avont demandé, cette contribution.
05:33Le débat que nous avons avec le gouvernement et avec nos collègues.
05:35Enfin, on a le droit d'avoir un débat.
05:37Simplement, dans le texte du gouvernement, elle est temporaire.
05:39Attendez, oui.
05:41On a le droit d'avoir un débat et de ne pas tous être enrégimentés
05:43et marcher au garde-à-vous les doigts sur la couture du pantalon.
05:45On a encore le droit de penser en démocratie.
05:47Donc, nous nous disons, si c'est une mesure de justice fiscale,
05:49c'est bien ce qu'on dit, puisqu'on dit qu'on fait contribuer
05:51plus les seuls plus fortunés.
05:53Si c'est une mesure de justice fiscale,
05:55la justice fiscale, elle n'est pas annuelle.
05:57Elle est pluriannuelle.
05:59Pour ne pas dire éternelle, si je peux dire.
06:01La justice fiscale, c'est une recherche constante.
06:03Donc, on propose cet amendement.
06:05Il est voté par le Nouveau Front Populaire.
06:07Il est voté aussi en partie par des gens du Bloc central
06:09et des gens du Rassemblement National.
06:11Ok.
06:13Est-ce que ça fait de nous des frondeurs ou des dissidents ?
06:15Non, ça fait de nous des gens qui portent des convictions
06:17et qui les défendent jusqu'au bout.
06:19Parce que ça n'est pas un jeu de dupe. On ne fait pas semblant.
06:21On pense qu'on a besoin de le faire. Alors, on le fait.
06:23Est-ce que, pour autant, il reste quelque chose de commun
06:25à ce socle commun ?
06:27Si vous voulez qu'on parle
06:29de la difficulté dans laquelle nous pouvons être,
06:31pour être très honnête avec vous...
06:33Ça part un peu dans tous les sens, cette coalition.
06:35Le sujet, c'est que...
06:37La difficulté dans laquelle on peut se trouver,
06:39c'est que nous n'avons pas construit
06:41un socle de pensée commune
06:43puisque nous sommes le produit d'une coalition
06:45née...
06:47Il n'y a pas de programme commun préétabli.
06:49Ben non. Mais c'est un fait.
06:51Donc, ça, ça peut être une difficulté.
06:53Donc, on ne dissout pas quelque chose de commun.
06:55On a besoin de construire quelque chose de commun.
06:57Donc, le travail que nous avons à faire, entre nous,
06:59c'est de se dire... On n'est pas d'accord sur ça.
07:01Très bien. Ça arrive dans la vie.
07:03Mais on peut être d'accord là-dessus. On est globalement d'accord
07:05sur l'idée que le principal de l'effort, c'est la réduction
07:07de la dépense. On est plutôt d'accord
07:09collectivement, même s'il faut rentrer dans les détails,
07:11sur le fait qu'on peut aller
07:13sur le levier fiscal,
07:15mais de manière pondérée, dès lors que
07:17ça ne touche pas les Français les plus modestes et ça touche
07:19le moins possible les Français. Et deux, ça ne vient pas obéir
07:21à la croissance et le développement économique.
07:23Bon. À partir de là, on avance.
07:25Mais nous n'avions pas un programme commun.
07:27Et reconnaissons, pour finir, que
07:29un certain nombre d'entre nous
07:31étions opposés les uns aux autres
07:33il y a trois mois seulement.
07:35Ça ne se construit pas. On ne fait pas de la magie.
07:37Comment on fait pour accorder les violons dans ce cas-là ?
07:39On porte un travail patient
07:41de regarder... Écoutez, maintenant, c'est pas
07:43on s'aime, on ne s'aime pas. C'est pas on était ensemble, on n'est pas ensemble.
07:45C'était pas j'ai raison ou tu as tort.
07:47C'est... J'essaie de regarder factuellement
07:49ce sur quoi je suis d'accord et ce qui me paraît aller
07:51dans le sens de l'intérêt de la France.
07:53Vous avez déjeuné ce midi avec Laurence Amartin, le ministre
07:55du budget. Est-ce que vous avez réussi
07:57à vous mettre d'accord sur certains points
07:59un peu crispants ? Et si oui, sur lesquels ?
08:01Est-ce que les choses peuvent avancer ?
08:03D'abord, j'essaie de ne pas dévoiler la relation
08:05que j'ai avec les ministres de déjeuner.
08:07Mais d'abord, un, vous dire que je trouvais qu'il y avait un état
08:09d'esprit chez Laurence Amartin de grande ouverture. Deux,
08:11lui, il a besoin de faire converger
08:13des gens qui ne pensent pas tout à fait la même chose
08:15au même moment sur les différents sujets. Mais en tout cas,
08:17j'ai senti une volonté d'ouverture et la capacité
08:19à travailler. Je crois qu'il entend bien ce que nous disons
08:21sur la question de la justice fiscale, en particulier
08:23sur cette affaire de pérennisation. Comment
08:25on le fait ? Comment ça peut se faire ? J'en sais rien.
08:27Donc ça veut dire que vous n'avez pas obtenu
08:29les garanties sur le fait que le texte...
08:31Je ne viens pas tirer mon... Comment dirais-je ?
08:33Je ne vais pas venir dans une radio en disant que si
08:35chacun d'entre nous dit « Moi, j'ai obtenu ça de Laurence Amartin »,
08:37c'est un jeu
08:39de dupes pour le coup. Et c'est un jeu où à la fin
08:41on va perdre. Parce que chacun va vouloir le faire sur le dos des autres.
08:43Donc ce n'est pas ça. Je l'ai senti
08:45attentif à cette question. Il ne m'a pas dit oui. Je l'ai senti
08:47attentif à cette question. Je l'ai senti attentif
08:49à la question de... Il faut qu'on travaille
08:51sur les questions de logement, de la fiscalité du logement. Il y en a
08:53partout. Tout le monde touche à tout.
08:55Et ça n'est pas efficace. Bon, ça fait longtemps
08:57qu'on le dit, nous. Vous avez bon espoir d'être entendu, surtout
08:59s'il y a 49.3 et que c'est, je le rappelle,
09:01le gouvernement qui choisit ce qu'il met dans le texte.
09:03Oui, bien sûr.
09:05Mais si on veut consolider
09:07ce que nous sommes, il va falloir que
09:09le Premier ministre et le gouvernement
09:11tiennent compte de ce que nous sommes.
09:13Parce que sinon, on va avoir du mal à se consolider.
09:15Marc Fesneau, vous avez été ministre de l'Agriculture
09:17d'Emmanuel Macron dans le précédent
09:19gouvernement.
09:21Les agriculteurs menacent de reprendre le
09:23mouvement, les mobilisations, notamment
09:25sous l'égide de la FNSEA et des jeunes agriculteurs.
09:27Les deux syndicats majoritaires
09:29à la mi-novembre. C'est-à-dire que
09:31toutes les promesses que vous avez faites, que vous aviez chiffrées
09:33entre 500 et 600 millions d'euros, si ma
09:35mémoire est bonne, sont déjà oubliées
09:37et que cette page a été
09:39tournée trop vite.
09:41Si on veut être honnête intellectuellement, d'abord, il y a des choses
09:43alors j'entends bien ce que disent un certain nombre de responsables
09:45syndicaux, qui est de dire que ça ne va pas assez vite.
09:47Au mois de février, tout le monde savait
09:49que c'était des affaires budgétaires et que les affaires budgétaires sont à l'automne.
09:51Donc il faut quand même que tout le monde
09:53de bonne foi dise qu'on connaissait ce calendrier-là.
09:55Tout ça n'est pas délié d'élection
09:57majoritaire
09:59au champ d'agriculture pour le début
10:01de l'année. Nous ne sommes pas non plus des perdreaux de l'année
10:03les uns et les autres. Mais on
10:05vient s'ajouter à cela, donc il y a des
10:07impatiences, c'est normal. Mais le calendrier
10:09il est plutôt tenu. Alors il y a des choses qui sont plus lentes que d'autres,
10:11la simplification c'est un travail de tous les jours, il faut avancer.
10:13Et ce projet de loi agricole qui a été reporté
10:15au début de l'année ?
10:17Alors ce n'était pas mon avis, j'ai dit
10:19mon avis au Premier ministre et à la ministre de l'Agriculture
10:21je pensais que ce texte, puisqu'il avait été
10:23voté à l'Assemblée, c'est le dernier texte
10:25qui a été voté à l'Assemblée et j'attire votre attention sur le fait
10:27qu'il avait été voté avec des voix DLR
10:29et l'abstention des communistes. Donc on avait fait
10:31quelque chose qui était
10:33à 15 jours d'une dissolution, pas si mal
10:37il était prêt au Sénat. Moi je trouve
10:39que c'est dommage qu'on attende janvier. Je le dis
10:41très clairement, mais ce n'est pas moi qui prends les décisions.
10:43Je trouve que là on avait des réponses sur la simplification,
10:45sur l'installation des jeunes,
10:47sur la place et la façon dont on abordait l'agriculture
10:49qui était importante.
10:51Il se passe quoi ? La bouche pleine des agriculteurs ?
10:53Non, est-ce que vous m'entendez dire ça ?
10:55Pas du tout. Je comprends donc
10:57qu'ils aient envie que le texte sur la loi d'orientation agricole
10:59aille plus vite. Donc ça il faut qu'on essaye d'aller plus vite
11:01parce que je pense que c'était un besoin et une attente.
11:03Il faut que les éléments budgétaires...
11:05Ma successeur, Annie Gennevard, elle reprend
11:07strictement les éléments que nous avions prévus dans le budget
11:09et je trouve que c'est bien qu'il y ait une continuité
11:11d'une certaine façon républicaine des engagements
11:13de l'État vis-à-vis des agriculteurs. Puis on a un dernier sujet,
11:15c'est que depuis 3 à 6 mois il s'est passé
11:17un truc nouveau, pardon du mot,
11:19c'est que la situation
11:21météorologique ne s'est pas améliorée.
11:23Absolument, la désintempérie, les récoltes de blé,
11:25c'est la pire depuis 40 ans, les immeubles...
11:2790% de l'hexagone
11:29c'est trop d'eau et 5 à 10%
11:31c'est pas assez d'eau.
11:33Et ça s'est aggravé.
11:35Et donc ça met en tension un monde agricole qui était déjà en tension.
11:37Et donc la situation réelle et économique
11:39est créée et difficile.
11:41Donc c'est là qu'on a besoin sans doute de travailler ensemble
11:43sur deux sujets. Un, qu'est-ce qu'on fait tout de suite en trésorerie
11:45parce que c'est surtout un sujet de trésorerie.
11:47Et deux, comment on fait en sorte, parce que malheureusement
11:49on sait que les événements climatiques vont être de plus en plus
11:51nombreux. Encore ce week-end.
11:53Et de plus en plus atypiques et de plus en plus violents dans les excès.
11:55Nous avions une agriculture qui
11:57était à l'abri globalement des grands excès
11:59de la météo, ce qui n'était pas le cas de la plupart des pays.
12:01C'était une des forces de notre agriculture.
12:03Elle perd ça. Donc elle perd sa capacité à produire.
12:05Quand vous perdez 20 à 30% de votre production
12:07chaque année, vous perdez de votre capacité
12:09à produire et de votre productivité.
12:11Donc je comprends la colère.
12:13Mais un, on a des mesures. Je crois que le gouvernement
12:15prépare un certain nombre de mesures sur la question
12:17de la trésorerie. Et deux, il faut quand même qu'on accompagne
12:19les agriculteurs puissamment pour gérer cette transition.
12:21Pour qu'ils puissent s'adapter. Parce que sinon
12:23le système ne résistera pas.
12:25Merci beaucoup Marc Fesneau, ancien ministre
12:27de l'agriculture, député et président
12:29du groupe des démocrates à l'Assemblée.
12:31Et merci Paul Barcelone. Un entretien à retrouver
12:33sur franceinfo.fr

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