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Relaxe de François Bayrou : du "soulagement" chez le président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale "après des inquiétudes qui ont duré presque sept ans"

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00:00 Bonsoir à vous Jean-Paul Matéi.
00:02 Bonsoir.
00:03 Alors, votre sentiment ce soir, soulagé après la relax de François Bayrou ?
00:07 Oui, certains soulagements après, je dirais, des inquiétudes qui ont duré presque 7 ans.
00:12 Puisque je me souviens encore d'une réunion qu'on avait à l'Assemblée Nationale,
00:17 la mise en place de notre groupe parlementaire,
00:21 où François Bayrou et Marielle de Sarzèze nous annonçaient qu'ils ne pourraient pas rester ministres dans ce contexte.
00:28 C'est vrai que c'était assez choquant à l'époque.
00:33 Et puis bon, la justice a été longue, on doit dire.
00:36 7 ans, un centenar d'attentes.
00:38 Oui, c'est très long.
00:39 Alors on peut l'expliquer par beaucoup de choses, certainement la complexité du dossier,
00:43 les cités, mais quand même, la justice là a été très longue.
00:47 Il n'y a pas un petit peu d'amertume Jean-Paul Matéi ?
00:49 Bénéfice du doute concernant François Bayrou, et puis il y a ceux qui sont condamnés dans le dossier,
00:55 notamment les partis, UDF et Modem.
00:57 Comme je viens de commenter une décision de justice, bon, François Bayrou a été relaxé.
01:02 Ça c'est le principe du code pénal, bénéfice du doute ou pas, il a été relaxé et tant mieux.
01:07 Il y en a d'autres qui ont été condamnés.
01:10 D'ailleurs je lirai avec beaucoup d'attention la décision du tribunal pour l'analyser.
01:16 Un travail important qui a été fait par le président.
01:19 Et j'ai envie de vous dire Jean-Paul Matéi, je rappelle que vous êtes le patron du groupe Modem à l'Assemblée Nationale,
01:25 le président du groupe. Et maintenant, François Bayrou, vous savez ce qu'il se dit,
01:29 il est tout à fait susceptible de rejoindre le gouvernement. Vous y croyez ?
01:33 D'abord ça sera la décision du président de la République.
01:37 Parce que c'est là, c'est d'aujourd'hui, demain.
01:38 Demain ou après-demain, la décision du président de la République et du Premier ministre.
01:42 À l'éducation nationale.
01:45 Oui, bon, ça a été, bon, il y a quelques années déjà, un bon ministre de l'éducation nationale,
01:50 qui connaît très très bien ce secteur bien évidemment.
01:52 Il y a 30 ans.
01:53 Oui, il y a 30 ans. Mais bon, je ne pense pas que ça soit son objectif premier.
01:57 C'est reprendre en quelque sorte son souffle, sa dynamique, pour, je dirais, relancer nos idées,
02:04 porter nos idées, comme il sait très bien le faire.
02:07 Sept années de, on va dire, d'attente, parce que le Modem, du coup, a été mis un petit peu en suspens dans cette histoire.
02:14 Vous avez l'impression qu'aujourd'hui vous êtes bien traité par Emmanuel Macron,
02:18 avec ses nominations au gouvernement, il y a très peu de place pour le Modem, en fait.
02:21 C'est sûr que, quand on voit les premiers ministres qui ont été désignés,
02:27 il y a Marc Fesneau, qui est à l'agriculture et qui a connu, je dirais, un début de renouvellement intense avec la crise agricole.
02:36 Bon, écoutez, on verra la deuxième vague.
02:38 Est-ce que c'est une histoire de comptabilité ?
02:41 Moi, je dis que les ministères doivent être incarnés.
02:44 Donc, chez nous, je sais que nous avons des personnes de grande qualité,
02:48 qui pourraient faire de très bonnes ou de très bons ministres.
02:51 Oui, vous attendez quand même.
02:53 Ce serait décevant pour vous de ne pas avoir d'autres personnalités au gouvernement, quand même.
02:56 Oui, moi, je pense que notre courant, notre capacité à ouvrir un petit peu cette majorité,
03:02 un petit peu dans l'esprit de 2017, doit être conservée.
03:05 Et c'est vrai qu'on aimerait bien avoir des personnes qui n'incarnent plus cette ouverture des deux côtés.
03:10 Vous trouvez que, comme le disent certains observateurs,
03:12 que ce gouvernement Macron, là, va très à droite ?
03:17 Il l'origine beaucoup vers les Républicains ?
03:20 On peut considérer, compte tenu des personnes qui...
03:23 Toute l'histoire de Bayrou avec l'UDF, je rappelle au passage.
03:26 Oui, bien sûr.
03:27 C'est pour ça que je vous pose la question.
03:28 Non, mais il y a effectivement des personnes qui sont plutôt originaires de ce qu'ont représenté le RPR et autres, il y a quelques années.
03:37 Ça n'empêche qu'on s'est engagé dans une réforme du pays.
03:41 Et chaque ministre, peu importe son origine politique, s'est engagé pour réformer notre pays.
03:47 Maintenant, je pense qu'il y a un côté un peu plus social, un peu plus humaniste, qui doit être incarné.
03:54 Et qui manque aujourd'hui, peut-être.
03:55 Comment ?
03:56 Et qui manque quelque peu, non ?
03:57 Oui, mais encore une fois, je pense que les députés ou secrétaires d'État qui vont arriver vont compléter l'équipe.
04:04 Gabriel Attal, c'est quelqu'un qui représente ce courant un peu plus...
04:08 Je dirais qu'il est issu de la gauche et autres.
04:11 Donc voilà, on a un équilibre qu'on essaie de respecter.
04:14 Bon, moi j'attends de voir ensuite ce que feront chacun des ministres.
04:18 Et la feuille de route qui sera donnée par le président de la République et par le Premier ministre.
04:22 Vous avez déclaré à l'Assemblée nationale, à l'adresse de Gabriel Attal,
04:24 "Moins légiféré", c'est vous qui le dites, "pour mieux légiférer en travaillant sur moins de textes, mieux évaluer aussi l'efficacité des politiques publiques".
04:32 Vous voulez peser quand même sur la fin du quinquennat ?
04:34 Oui, moi je pense que le Parlement doit jouer un rôle important à l'Assemblée.
04:37 Vous pensez, Jean-Paul Matéi, qu'il y aura une jurisprudence Bayrou parce qu'il y a un procès à peu près équivalent qui va concerner Marine Le Pen à la fin de l'année ?
04:45 Écoutez, chaque procès et chaque cas doit s'examiner sur le fond.
04:50 Je ne peux pas me prononcer sur ce qui arrivera au Rassemblement national.
04:55 Vous y voyez des similitudes quand même ?
04:58 Je dirais que des similitudes... Je ne connais pas bien le dossier sur le fond concernant le Rassemblement national.
05:05 On verra bien, mais moi je fais confiance à la justice.
05:08 On a vu un président qui a pris une décision très argumentée.
05:12 Voilà, laissons faire la justice et on verra bien le moment venu.
05:15 Je reviens sur ce qu'a déclaré, et pour conclure cet entretien, François Bayrou au sortir du tribunal.
05:21 Il dit qu'il a vécu un cauchemar de cette année.
05:25 Parce qu'au fond, il avait dû quitter le gouvernement, tout comme Marielle de Sarnez, à l'époque.
05:29 Et cette règle ne vaut plus aujourd'hui.
05:31 On peut rester au gouvernement même quand on est mis en examen.
05:34 Oui, mais François Bayrou à l'époque et Marielle de Sarnez ont jugé qu'ils ne pouvaient pas rester au gouvernement.
05:39 C'est eux qui ont pris cette décision en conscience, je la respecte.
05:42 Mais ces temps ont été effectivement difficiles.
05:45 Cette dernière année a été difficile.
05:47 Voilà, on a une forme de soulagement aujourd'hui.
05:50 Il faut qu'on rebondisse, qu'on tourne la page, qu'on avance et qu'on affirme nos idées, notre identité.
05:56 Avec une pensée toujours pour Marielle de Sarnez, qui est disparue.
05:58 François Bayrou avait fait un lien en plus entre la souffrance qu'elle endurait
06:02 et cette affaire qui n'en finissait pas de durer, si je puis dire.
06:06 Effectivement, je pense que ça a été excessivement dur pour Marielle.
06:10 Hélas, elle a payé par sa vie.
06:14 Je ne dis pas que c'est en raison uniquement de ce procès,
06:17 mais franchement, ça a été un moment assez difficile.
06:20 On a hâte de rebondir et de se projeter vers l'avenir.
06:25 Et nous verrons ce que François Bayrou déclara au 20h de France 2.
06:28 Et nous verrons Jean-Paul Matéli, si j'ai bien compris, le remaniement.
06:31 Vous serez comptable.
06:33 Bien sûr, on sera très attentif au remaniement.
06:35 Très attentif au remaniement. Merci à vous.
06:37 Je rappelle, vous êtes député des Pyrénées-Atlantiques
06:40 et président des députés du mouvement démocrate à l'Assemblée nationale.
06:43 Merci d'avoir répondu à nos questions.

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