Frappes contre l'Iran : la riposte d'Israël

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Avec le Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook :   / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .   ▪️ Instagram :   / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ . ▪️ Twitter :   / https://twitter.com/SudRadio .     ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ##NOEPISODE##

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00:00Avant de terminer le Grand Matin Week-end, un point quand même sur ce qui s'est passé cette nuit du côté de Téhéran.

00:05La riposte tant attendue ou redoutée des Israéliens après les frappes de missiles et de drones iraniennes sur le territoire israélien.

00:13Cette riposte a eu lieu cette nuit. Des frappes aériennes ont manifestement eu lieu sur Téhéran.

00:18On en parle avec notre invité de Général Trinquant. Bonjour Dominique Trinquant.

00:22Bonjour.

00:23Ancien chef de la mission militaire française à l'Organisation des Nations Unies.

00:28Riposte manifestement israélienne, revendiquée comme telle d'ailleurs, plutôt limitée.

00:35Alors limitée, ça dépend de ce qu'on entend par limitée. Évidemment, les Iraniens disent que pas grand-chose n'a été tiré, minimise la frappe.

00:46Du côté israélien, cette frappe attendue depuis longtemps. Je rappelle, il y avait trois types de cibles possibles, les sites nucléaires,

00:55les sites pétroliers et les sites des passes d'Aran et des capacités de frappe iraniennes.

01:02C'est la troisième option qui a été choisie sans surprise, la première étant interdite par les Américains,

01:09la deuxième trop problématique pour l'environnement et pour le cours du pétrole en période électorale américaine.

01:17Donc ces frappes ont eu lieu. Le premier point qu'il faut retenir, c'est qu'elles ont été relativement importantes mais limitées,

01:25mais que tous les avions sont revenus. C'est-à-dire que d'une première chose, les Israéliens peuvent dire ainsi,

01:31nous frappons où nous voulons, quand nous voulons.

01:34— Sans que la défense antiaérienne iranienne soit capable d'intercepter le moindre avion israélien.

01:39— Exactement. Donc c'est un succès. La question qu'on peut se poser maintenant, c'est est-ce une frappe préparatoire

01:47ou est-ce simplement une frappe, disant aux Iraniens maintenant pas d'escalade ?

01:54Vous savez qu'on peut vous frapper plus durement. C'est la question qu'on se pose aujourd'hui.

01:58— Alors Israël revendique avoir frappé des sites de lancement de missiles iraniens.

02:026 explosions au moins ont été entendues d'après les témoins cette nuit du côté de la capitale iranienne Téhéran.

02:09Et Israël annonce que l'opération est terminée, opération d'ailleurs dont les Américains avaient été informés,

02:16mais à laquelle ils n'ont pas été mêlés, dit la Maison-Blanche. Est-ce que ça veut dire qu'on peut aller vers une désescalade ?

02:23— Alors écoutez, je doute un petit peu de la déclaration américaine, très clairement.

02:27Il y a eu un déploiement important de ravitailleurs américains qui ont eu lieu, des avions, vous savez, qui permettent de refueler.

02:35La frappe de la Téhéran, c'est quand même 1 500 km, donc 3 000 km aller-retour au moins. Et ça nécessite des ravitaillements.

02:43Et donc il y a eu des ravitaillements. Le deuxième point, c'est qu'il y a une répartition des charges aussi.

02:47Vous avez vu que les frappes contre les Houthis ces derniers jours ont été faites par des Américains, des moyens conséquents.

02:52Donc d'une certaine façon, c'est une répartition géographique qui est le cible. Mais je crois que dans les moyens soutiens,

02:58il y a également des Américains qui sont impliqués. La coordination, de toute façon, est totalement américano-alienne.

03:05Faut pas se faire d'illusions. Il y a des frappes dont on ne parle pas et qui, pourtant, ont lieu en même temps. C'est en Syrie.

03:11Il y a eu des frappes en Syrie avec des moyens différents, mais qui ont permis de frapper également des sites des Pas-d'Aran.

03:18Parce que c'est ça, l'objectif. Lorsqu'on parle des frappes sur les cibles, sur les lanceurs de missiles iraniens,

03:26c'est essentiellement des sites qui sont détenus par des Pas-d'Aran. Et il y a eu des casernes des Pas-d'Aran aussi qui ont été frappées.

03:32Pas seulement à Téhéran, à Ispahan également.

03:35— Dernier point. On s'attendait ou on craignait ou on espérait, selon l'endroit d'où on se plaçait, à des frappes israéliennes

03:43sur les sites de production nucléaire iranien. Est-ce que ça veut dire que cette option est définitivement écartée ?

03:49— Oui. Elle est totalement écartée pour 2 raisons. D'abord, ce que les Américains qui coordonnent avec les Israéliens

03:56ont averti qu'ils ne le voulaient pas. Donc les Israéliens ne pourront pas le faire, parce qu'ils ont besoin des moyens américains pour le faire.

04:02La deuxième, c'est qu'on ne connaît pas exactement les conséquences de ces frappes, c'est-à-dire est-ce que ça a diminué

04:10vraiment beaucoup ou pas le dispositif iranien. Donc je pense que le sujet, c'est le cœur du sujet, c'est le pouvoir iranien.

04:20Ce sont les Pas-d'Aran, le pouvoir des Mollahs. — Les gardiens de la Révolution.

04:23— Voilà, exactement. Et c'est ça, le cœur du sujet. C'est là qu'il faut frapper.

04:27— Merci pour cet éclairage. En tout cas, Dominique Trincan, je rappelle, mon général, que vous êtes l'ancien chef de la mission militaire française

04:33à l'Organisation des Nations unies.

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