Retrouvez l'édito d'Elisabeth Lévy
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-10-28##
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00:00— 8h moins le quart, nous sommes avec Élisabeth Lévy. Bonjour, Élisabeth. — Bonjour, Jean-Jacques.
00:07— Vous allez bien, ce matin ? — Bien. Heureuse de vous retrouver.
00:09— Eh ben moi aussi, Élisabeth. Heureux de vous retrouver. Nous allons parler évidemment de Gérard Depardieu.
00:17Pourquoi Gérard Depardieu ? Parce que Gérard Depardieu sera jugé à partir d'aujourd'hui et jugé à partir d'aujourd'hui
00:25son procès pour agressions sexuelles. — Voilà. Il y en aura un autre pour viol.
00:29— Oui, il y en aura un autre pour viol plus tard. Vous vous interrogez sur la justice à l'ère MeToo, Élisabeth.
00:37— En effet, Jean-Jacques, parce que les artistes, les people, les personnalités connues ne doivent pas être
00:42évidemment au-dessus des lois. C'est très bien, ça. Mais on dirait qu'ils sont en dessous, si vous me permettez.
00:46Pour eux, il n'y a pas de présomption d'innocence. Il n'y a pas de doute qui profite à l'accusé.
00:51En fait, on prétend rendre la justice, faire justice – parce que MeToo, c'est ça – en piétinant toutes les formes de la justice.
00:59Alors je voudrais quand même revenir sur le cas de Nicolas Bedos. Condamné à 6 mois sous bracelet électronique
01:04pour un baiser dans le cou et un attouchement non prouvé, j'insiste, de quelques secondes sur un sexe féminin par-dessus un jean.
01:11Et tout ça, c'est pas passé dans le métro. Ça s'est passé dans une bousculade en boîte de nuit. Bon, de tels incidents
01:17on aurait dû se solder par une paire de baffes et ou par des excuses ou des bouquets de fleurs. Et pas au tribunal, évidemment.
01:25Mais ce qui est vraiment exceptionnel dans cette affaire, c'est que le tribunal a ordonné l'exécution provisoire.
01:30Donc Nicolas Bedos fera ses 6 mois sous bracelet, bien qu'ayant fait appel, il soit toujours présumé innocent.
01:37Vous le savez, Jean-Jacques. Alors Ségolène Royal a dit « oui, mais si c'était un gamin de banlieue, il serait allé direct en taule ».
01:43Eh bien justement non, parce qu'il y a beaucoup de petits anges autrement plus dangereux que Nicolas Bedos qui sortent tous les jours des tribunaux,
01:50libres et vierges de toute condamnation. Alors c'est difficile de ne pas penser que les juges sont influencés et même peut-être terrifiés
01:58par le lobby féministe qui peut faire et défaire les carrières et voudraient embastiller tous les dragueurs lourds.
02:04– Et si possible récupérer leur place. – Ben sans doute, oui.
02:07– C'est possible ça. Pour Depardieu il ne s'agit pas de drague lourde, mais d'accusation d'agression sexuelle et d'ailleurs il sera comme nous le disions tout à l'heure
02:17bientôt jugé pour viol. – Oui, alors Gérard Depardieu n'est certainement pas un exemple de savoir-vivre,
02:21mais il a le droit à la présomption d'innocence ainsi qu'à des procès contradictoires où on respecte notamment son droit de se défendre.
02:31Ça, ça me paraît être un mot important. Or dès qu'il est question d'agression sexuelle, de VSS comme on dit maintenant,
02:37la défense est criminalisée, ignorée ou honteuse. Et je reviens sur le procès de Nicolas Bedos, figurez-vous Jean-Jacques,
02:43tous les journalistes ont quitté la salle d'audience après le réquisitoire. – Non.
02:47– Ben oui, c'est-à-dire ils avaient entendu l'accusation, je veux dire la défense ça ne les intéressait pas.
02:53Et par ailleurs, Bedos a reçu énormément de soutien cette fois, beaucoup plus que d'habitude parce que vraiment la condamnation semble délirante,
03:02y compris des soutiens politiques, Mathilde, mais en catimini, en public, tout le monde est aux abris.
03:08Alors pour Gérard Depardieu, c'est la même chose, rappelez-vous, le président avait dénoncé une chasse à l'homme,
03:13il avait dû rétropédaler très vite et il paraît que Depardieu est aujourd'hui un boulet pour l'Elysée, je ne sais pas, c'est ce que disait la tribune hier.
03:22En tous les cas, tous ceux qui osent le défendre, notamment les anciennes femmes avec qui il a vécu, qui le défendent toutes,
03:28et bien tous sont extrêmes droitisés, insultés, traités de tout. Mais de toute façon, Jean-Jacques, le pire, c'est que dans tout ça, la justice,
03:37la justice de nos tribunaux, la justice rendue au nom du peuple français n'a aucune importance.
03:41Pourquoi ? Parce que Depardieu, comme Bedos, comme Cyril Haldun, comme tant d'autres avant, a déjà été condamné par le tribunal de l'opinion,
03:50sans preuve, sans procès, sans rémission. J'ai aussi juste le titre de l'Est républicain ce matin, le procès d'un monstrueux malade.
03:59Voilà le titre qui annonce le procès de Depardieu dans l'édito. Bon, on a le droit de dire ce qu'on veut dans les éditos, mais quand même.
04:06Dans le fond, ce tribunal de l'opinion, il prononce une seule peine, ce n'est pas toujours la même, c'est la mort sociale.
04:11Alors oui, les hommes ont peur et ils ont raison d'avoir peur, car comme Joseph K., le héros du procès de Kafka, tous peuvent être calomniés
04:20et arrêter un matin sans avoir jamais rien fait. Alors réveillons-nous, réveillons-nous, Jean-Jacques, de ce cauchemar, car le monde dans lequel nous entrons est vraiment terrible.
04:29— Merci, Élisabeth. Il est 8 h moins 10. Vous êtes sur Sud Radio. Vous réagissez, évidemment, à tout ce que vous entendez sur notre antenne.
04:37Ici, on est libres. On est libres de s'exprimer. Et nous y tenons, vous le savez, 8 h moins 10.