• il y a 2 semaines
Retrouvez l'édito d'Elisabeth Lévy

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-12-02##

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Transcription
00:00— Avec Elisabeth Lévy. Bonjour, Elisabeth. — Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour à tous.
00:05— Donc si j'ai bien compris... — C'est la journée des dupes qui commence.
00:08— Si j'ai bien compris, le RN censurera évidemment ce gouvernement. C'est ce qu'a dit Jordan Bardella ce matin.
00:14Remarquez, d'ici 15 heures, il peut encore se passer beaucoup de choses.
00:19— Tant que c'est pas fait, c'est pas fait. — Oui, ça, vous avez raison.
00:21— Je me dis qu'on va voir les journées, parce que... — Nous sommes quand même de vieux.
00:24Pas vous. Vous êtes jeune journaliste. Mais moi, je suis un vieux journaliste. J'en ai tellement vu.
00:28— Oui, oui. Moi, j'attends de voir, parce que si vous voulez, il y a aussi du grand théâtre dans tout ça.
00:33Et c'est ça. D'ailleurs, c'est pour ça que toutes les rédactions sont sur le pied de guerre, parce que ça,
00:38c'est la Florence des Médicis, vous savez, là. — Ah oui. Et puis les journalistes adorent ça. Adorent ça.
00:44— Oui. Bah écoutez, il y a quand même... Oui, je vous dis, c'est... — Oui, oui, oui. Non, non, non, non, non, non, non.
00:47— Et donc Marine Le Pen... — Mais donc le supplice chinois va donner, quoi.
00:50— Oui, oui. Marine Le Pen doit savourer sa revanche, parce que quand même, c'est elle qui, à la fin de la journée,
00:55je sais pas à quelle heure, lèvera ou baissera son pouce. Alors je ne sais pas. En fait, on verra.
01:00Franchement, Jean-Jacques, faisons pas trop de plans sur la comète si tard, parce que bon, bien sûr,
01:07je suppose qu'il y aura le 49.3. Mais effectivement, on l'a entendu. Tout le monde, Jean-Dane Bardella
01:14vient de le dire. Hier soir, c'était en off. Tout le monde au RN dit on va y aller. Mais moi,
01:18comme vous venez de le dire, le supplice chinois va durer jusqu'au bout. Le supplice breton, peut-être,
01:24faut-il dire. Alors ce week-end, il y a beaucoup de gens, vous savez, des grandes consciences économiques
01:29de la France. Je le dis ça sans ironie, d'ailleurs. Agnès Verdier-Molinier, Nicolas Baverez.
01:34Et puis il y a eu aussi l'excellent Vincent Trémolet de Villers dans le Figaro avec un éditorial
01:40intitulé « La nièvre des fous ». Bref, tous ces gens crient au feu et au fou et dénoncent une classe politique
01:46obsédée par ses calculs présidentiels plutôt que par l'avenir du pays.
01:50C'est ce que je disais il y a quelques minutes. Obsédée par la présidentielle de 2027. Obsédée.
01:57Mélenchon, Le Pen, Wauquiez, Attal. Obsédée par ça.
02:02Mais ce qui est marrant, c'est qu'ils sont d'ailleurs prêts à tuer l'institution présidentielle en poussant
02:06ceux qui réclament la démission du président, ce qui pour moi est scandaleux et stupide.
02:12Mais s'ils font ça, ils tuent l'institution pour laquelle ils se battent. Mais enfin bon, on n'en est pas encore là.
02:17Ce qui est sûr, c'est que la chute du gouvernement de Michel Barnier conduirait sans doute à l'insensibilité politique
02:23à l'inconnu financier parce qu'on n'a pas de solution de rechange et Marine Le Pen ne sait pas ce qu'elle fera le jour d'après.
02:29— Donc le Rassemblement national prend un risque. Être considéré comme responsable du chaos.
02:36— Alors d'abord, le risque, c'est pas vraiment le chaos au sens où on entend cela. C'est plutôt, vous savez,
02:41la désespérante poursuite de ce qu'on fait, du surplace, des petits arrangements, du colmatage de brèches.
02:47On ne sera pas la Grèce demain matin. On sera un petit pays de l'UE tellement empêtré dans ses problèmes qu'il ne pourra pas compter.
02:54Et si ça arrive, quand même, les torts seront moins partagés. Alors je rappelle très vite la débilité, pardonnez-moi,
03:00du front républicain, toute la classe politique, Brian, que le RN menace la démocratie. C'est des quasi-nazis, des démocrates bontins
03:08qui préfèrent faire élire des insoumis antifrancs, antiflics et antisémites que des RN raisonnables. Bref, ils ont été traités en pestiféré.
03:17Du coup, maintenant, quand on leur fait le coup de moi ou le chaos, bah oui, il faudrait quand même être un saint pour ne pas être tenté,
03:24si vous voulez, de jouer de ce pouvoir. Alors c'est vrai, Michel Barnier s'est montré courtois, ce qui est quand même le minimum syndical.
03:32On dirait que c'est vraiment maintenant... On présente ça comme une innovation, la courtoisie. Bon, c'est le minimum syndical.
03:39Mais quand il a fait des concessions sur le fonds, le renoncement à la désindexation des retraites ou à la hausse des charges,
03:50une partie de la hausse des charges sur les entreprises, et bah qu'est-ce qu'il a fait ? Il les a offerts à Laurent...
03:53— Sur l'électricité ? — Ah oui, oui, pardon, sur l'électricité, évidemment.
03:57Bah qu'est-ce qu'il fait ? Il les offre à qui ? À Laurent Wauquiez, c'est-à-dire aux autres. Il ne permet pas à Marine Le Pen...
04:04— Non, l'électricité, c'est offert à Marine Le Pen. Les retraites, à Laurent Wauquiez.
04:07— Voilà. Mais il a quand même un peu cédé, si vous voulez, quand même un petit peu au chantage moral de la gauche.
04:13Et en plus, Marine Le Pen, elle est poussée à la vengeance par ses militants et ses électeurs qui, peut-être, sans les insulter,
04:20ne sont peut-être pas tous des spécialistes de droit constitutionnel, parce qu'encore une fois, le jour d'après, personne ne sait.
04:27Alors en attendant... Mais écoutez, peut-être donc que Marine Le Pen joue sa stature d'homme d'État, si vous me permettez cette expression,
04:34dans cette affaire. Mais en attendant, ça nous rappelle tout cela, qu'on ne méprise pas impunément le Premier parti de France
04:41et ses 11 millions d'électeurs. Vous savez, le général De Gaulle disait que la politique ne se fait pas à la corbeille.
04:47Heureusement... Enfin pas complètement. Mais elle ne doit pas non plus se faire sur les plateaux de télévision.
04:53Bien. Eh bien, nous allons prendre nos auditeurs qui, eux, ont un avis partagé. Et ce sont des auditeurs du RN ou pas, d'ailleurs,
05:02qui vont nous dire est-ce que le RN ferait une erreur ou pas en votant la censure. Nous en parlons dans un instant avec Frédéric et Jérôme.
05:12A tout de suite.

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