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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le plus grand nombre premier du monde, le public pourrait s'aligner sur les jours de carence du privé et la colère du Parisien face à la taxe foncière qui explose dans la capitale.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence ce matin avec un éloge des mathématiques.
00:06Eh bien oui, on va commencer par un nombre qui compte 41 millions de chiffres.
00:11Il s'agit du plus grand nombre au premier du monde et c'est dans le Figaro que vous lirez ça.
00:15Alors nombre au premier, je vais vous rafraîchir un peu vos souvenirs de CM2, Dimitri.
00:19C'est un nombre qui n'est divisible que par lui-même et par 1.
00:23Exemple 1, 2, 3, 5, 7, 11, 13, 43, 47.
00:27Plus ils sont grands, plus ils sont rares.
00:29Et donc à certains, Luc Durand, 36 ans, est parvenu à découvrir le nombre au premier le plus long.
00:35Jusqu'à maintenant en tout cas, 41 millions de chiffres, je vous le disais,
00:38pour que vous visualisiez ce que cela représente.
00:40Si on écrivait sur un bandeau de papier en se contentant de 5 mm par caractère,
00:44il faudrait que le ruban fasse 200 km de long.
00:48Alors je sais ce que vous allez me demander.
00:50À quoi ça sert ?
00:51Eh bien j'en sais rien.
00:53Et Tristan Veil qui signe l'article non plus d'ailleurs.
00:56Mais comme lui explique le professeur Simon Plouffe,
00:59qui a sauté depuis longtemps dans le grand bain des maths,
01:01c'est un sujet merveilleux.
01:03Des générations de mathématiciens se sont cassés les dents
01:06sur ce problème de construction et de distribution des nombres au premier.
01:10Et il y a donc des gens sur cette planète que cela passionne.
01:13Et je suis peut-être le seul, mais je trouve ça personnellement formidable.
01:16Sinon le chiffre du jour c'est 3.
01:18Oui, Eugénie Bastier nous en parlait.
01:20Trois comme les jours de carence que souhaite imposer le gouvernement
01:23aux fonctionnaires en cas de maladie.
01:25Depuis hier, la gauche pousse des cris d'or frais.
01:29Stigmatisation des fonctionnaires épisode 292,
01:32s'indique par exemple l'Humanité ce matin.
01:35Le gouvernement a beau jeu de pointer le taux d'absentéisme
01:38plus élevé dans le public, mais cet écart s'explique en bonne partie
01:42pour des raisons de sociologie.
01:45Oui monsieur, la sociologie.
01:47Alors, monsieur ceux qui signent ce matin l'édito des échos
01:50ne semblent pas complètement convaincus.
01:52En fait, l'ensemble des fonctionnaires va payer pour ceux qui abusent,
01:55résume-t-il, et ceux à cause du défaut de management dans les administrations.
01:59Comment expliquer autrement que selon l'inspection des finances,
02:02poursuit-il, les absences sont de 14 jours dans les communes
02:05de moins de 1000 habitants et de 34 dans celles
02:09de plus de 100 000 habitants ?
02:11La sociologie peut-être ?
02:13Effectivement, puisqu'on évoque les grosses communes.
02:17Et les chiffres qui font causer, ce sont ceux en bas de la feuille d'impôt,
02:22de la taxe foncière.
02:24C'est la saison, comme les champignons,
02:26et à Paris, ils sont particulièrement salés,
02:28les chiffres, pas les champignons,
02:30à tel point que le Parisien a décidé de se fâcher tout rouge.
02:33Trois pages, furax ce matin.
02:35Dans son éditorial, Jean-Baptiste Isaac commence par rappeler
02:38qu'Anne Hidalgo avait promis, juré, craché de ne pas augmenter les impôts.
02:42Résultat, plus 52% en deux ans.
02:45Paris décroche la médaille d'or du matraquage fiscal, écrit-il.
02:48Un boom spectaculaire qui passe d'autant plus mal
02:51que les habitants de la Ville Lumière se demandent bien
02:53où passe leur argent.
02:55Parce qu'après les plongeons de cet été dans la Seine,
02:57après la parenthèse enchantée des jeux
03:00durant lesquels les rues étaient propres et sécurisées,
03:03la capitale est repassée à l'heure d'hiver,
03:06conclut-il, sale et mal entretenue,
03:09bref, zéro pointé.
03:10Et pourtant, un Paris tout propre,
03:13sans rats, sans travaux,
03:15sans automobilistes qui roulent sur les cyclistes, cela existe.
03:18Mais à 50 km de Notre-Dame.
03:21C'est un reportage étonnant que nous propose Martine Robert dans Les Echos.
03:24À Coulomiers vient d'ouvrir un studio de cinéma géant
03:27où l'on a reconstitué Paris sur un hectare et demi.
03:30Un bout d'avenue, des places, des rues, des immeubles haussmanniens,
03:33tout est plus vrai que nature.
03:34C'est là que sont désormais tournés les films censés se dérouler dans la capitale.
03:38La scène d'ouverture de la cérémonie des JO avec Zidane, par exemple,
03:41a été filmée là.
03:42Bientôt, 12 plateaux de tournage aux meilleurs standards internationaux
03:46compléteront le dispositif,
03:48parce que ça marche, des cinéastes viennent du monde entier.
03:51La France n'avait pas cette culture des tournages en studio,
03:53explique le président du Centre National du Cinéma.
03:56À l'horizon 2030, nous serons les premiers en Europe continentale.
04:00Bref, c'est un peu Cinecitta en Seine-et-Marne.
04:03Et puisque nous sommes à Cinecitta, restons-y.
04:12Maria !
04:17Alors, pourquoi Marcello ?
04:19Eh bien, parce qu'il y a 100 ans, nous rappelle la croix,
04:22naissait Marcello Mastroianni.
04:24Il symbolisait une certaine forme d'élégance à l'italienne,
04:28écrit Lord Julie.
04:29Pour moi, il représente l'italianité,
04:32dont sa version positive confirme un spécialiste aux Transalpins.
04:36Il est beau, drôle, joyeux.
04:38C'est la meilleure version de l'italien.
04:40Celui qui aime la vie et les plaisirs simples.
04:42Et puis, même s'il n'entendait rien aux chiffres,
04:45il restait jamais le premier.
04:59La revue de presse d'Europe 1 est l'hommage d'Olivier Delagarde
05:03à Marcello Mastroianni.
05:05Il aurait sans doute beaucoup aimé ce Hollywood en bris.
05:08J'ai vu, c'est le petit surnom donné à ses studios,
05:10qui sont à côté de Pologne.
05:11Ouais, Cinecitta sur Marne.
05:12Cinecitta, d'accord.

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